Perso, je ressens énormément de tristesse et de compassion pour cette madz. On peut juger ses choix et le fait qu’elle se mette dans des situations de pires en pires, mais... je trouve que, malheureusement, c’est d’une logique banalement prévisible: c’est un effet papillon, un cercle vicieux.
Un stress post traumatique pousse à se raccrocher à tout ce qui peut nous donner l’impression de tenir debout, même à des personnes qui, comme Thomas, sont visiblement eux aussi en état de stress post traumatique (eh oui, même si la madz répète qu’il va « étonnamment bien », il a un comportement qui ne ment pas trop: même sans se souvenir de la soirée ni de l’accident, après un tel drame, après avoir manqué mourir, il n’hésite pas à boire à outrance, à se battre, il s’accroche à la madz comme à un rocher et la pousse à s’éloigner de lui en même temps, il est extrêmement contradictoire, pour moi il n’est pas moins en état de stress post traumatique qu’elle, seulement on ne lit pas l’article dans son point de vue et il ne le communique pas de vive voix). Il n’y a pas de « bon ou de mauvais choix » quand on est dans cet état, il n’y a que le choix qui apaise au moment présent. Elle le précise très bien dans ses différents textes, elle n’arrive pas à avoir les idées claires à certains moments, elle ne dort pas, ne mange pas, comment pourrait-elle ne serait-ce que réfléchir posément à quelles conséquences à moyen ou long terme peuvent avoir ses actions? Elle est dans un état de détresse extrême, dès qu’elle voit un peu de lumière, d’occasion de souffler, elle s’y raccroche. On pourrait dire qu’il faudrait qu’elle se coupe de Thomas ou de son petit ami qui ont tous les deux été aussi très abîmés par ce drame, mais comment supporter l’idée de se couper des personnes auxquelles ont tient le plus quand on n’a plus qu’eux?
D’un côté, j’ai hâte de savoir la suite, parce que je sais que pour elle, ça se finit un minimum bien, en tout cas assez pour qu’elle parvienne à en parler avec tant de détails, mais d’un autre, je me demande jusqu’où la descente aux enfers va aller et j’ai la mauvaise sensation de lire par curiosité malsaine parce que je continue tout en trouvant ça insupportable.
En tous cas, j’espère qu’un jour, cette madz aura le courage, si elle en ressent l’envie et sachant qu’elle s’est aidée par l’écriture, d’écrire un roman sur toute cette année passée. Je trouve qu’elle a une manière très visuelle de décrire ses émotions et je pense que lire une autobiographie, un « bout d’histoire » d’une personne qui a vécu une descente aux enfers et qui s’est remise debout, pourrait intéresser, aider à comprendre, et aussi aider ceux qui sont dans cette situation. Alors je remercie cette madz de faire preuve de tant de courage, même si ça paraît peu, en écrivant son histoire.