Après, je sais pas si c'est rassurant (probablement pas tellement
), mais certains travers pointés ici ne sont pas propres au domaine de la santé, psychologie et développement personnel:
- faire parler une personne présentée comme "spécialiste" ou "experte" du sujet qui en fait n'y connait rien du tout: si seulement c'était réservé à la psychologie
mais on voit ça dans tous les domaines, du moment que le sujet est dans l'air du temps. On a besoin d'un "expert" pour parler du covid? Ouais, c'est bon, on en a trouvé un maitre de conférence en fac de médecine pour nous parler d'épidémiologie et de vaccination. Son sujet d'études et d'enseignement c'est les fractures osseuses, mais on s'en fout, il est
maitre de conférence on vous dit, en
médecine. On veut quelqu'un qui va nous expliquer le passif historique qui a mené à la guerre en Ukraine? On va prendre n'importe qui ayant un doctorat en histoire, peu importe que son doctorat ait porté sur le développement du commerce dans la Mésopotamie antique ou qu'elle soit juste en train de rédiger une thèse sur la politique intérieure des États-Unis au 19° siècle, ou qu'elle ait confondu Catherine de Russie et Catherine de Médicis dans sa conférence, on vous dit que c'est une experte en histoire (et je vous jure que c'est du vécu
)
- avoir un répertoire de mots vides qu'on peut piocher au hasard pour faire une phrase en langue de bois, c'est le propre de tout débat politique ou de société, essayez, vous verrez. Ça marche aussi bien avec "émotion(nel), accueillir, créer, conscientiser, trouble," qu'avec "participation, citoyen, développement durable, encourager, impliquer". Vous en prenez une dizaine que vous entendez régulièrement dans les discours, vous les piochez au hasard, hop, ça fait une phrase qui sonne bien, ni vu ni connu, vous donnez l'impression de maitriser votre sujet.