@Madrugada Puisque j'ai critiqué le capitalisme et la propriété lucrative, je me permets de te répondre. Je comprends cette envie, y a pas de soucis. J'aimerais qu'on soit dans un état suffisamment social pour ne pas avoir peur d'une retraite insuffisante, d'une maladie longue durée, ou d'une incapacité de travail quelconque qui nous laisserait dépendant.e du bon vouloir des aides sociales, lolilol. J'ai bien conscience qu'on ne l'est pas. (Et crois moi, je vis en Angleterre, donc le degré de stress de la retraite ou de la maladie est élevé.)
Est-ce que,
à mon sens, le capitalisme de particulier.es est une bonne solution, viable à l'échelle de la société sur le long terme ? Foutrement non. Mais c'est mon opinion, et si je suis en désaccord politique profond, je ne me permettrai pas de jeter des gadins à qui que ce soit.
Je pense juste important de rappeler ce qu'est la propriété lucrative immobilière : une forme de capitalisme qui participe à la précarisation des plus pauvres, en encourageant la spéculation et l'inflation complètement déconnante sur quelque chose qui devrait être un droit inaliénable, le logement.
Une fois de plus, ce n'est que mon opinion.
@Azurhibis Je me permets de te répondre, puisque j'ai parlé de privilèges.
Si on définit la bourgeoisie en opposition au prolétariat, la bourgeoisie est la classe dont les revenus proviennent des rentes, et le prolétariat du salaire. Si tu dois t'employer pour payer ton loyer et acheter à manger, t'es prolétaire, pas bourgeois.e. (et y a des gens dont les revenus viennent un peu des deux, mais soyons honnêtes, quand on pense bourgeoisie, on pense Bernard Arnaud, pas Micheline Dupond, 83 ans, qui complète sa petite retraite de secrétaire à mi temps en louant son ancien appartement dans le centre ville de Mulhouse)
Aujourd'hui, la très très grande majorité de la population est prolétaire. Est-ce que ça veut dire qu'on est tou.tes égaux ? Je ne pense pas. La possibilité d'être propriétaire de son propre logement, entres autres, est une différence majeure. Parce qu'un.e proprio ne peut pas te mettre à la porte le jour où ille en a envie, le jour où ille préfère loger sa petite fille, le jour où ille estime que t'es trop souvent en retard pour payer ton loyer.
On peut venir d'un milieu privilégié qui ne soit pas bourgeois. Des parents qui nous paient nos études, chez qui on peut retourner loger entre deux emplois, qui peuvent nous aider dans un achat immobilier, bref, grâce à qui on ne connait pas la terreur profonde d'être seul.e au monde le jour où on se retrouve à la rue, c'est un privilège immense. (Et je ne parle que de privilèges financiers, pas de classe, de couleur, de genre, d'orientation sexuelle...)
Je ne dis pas qu'il faille s'en excuser et culpabiliser. Par contre, il est important d'avoir conscience qu'on est parti.es avec plus d'avantages que d'autres dans la vie, et rester humble quand à nos réussites.