Il est à noter que pas une personne handicapée ne soit là pour donner son point de vue, ce qui nous donne au final un bon vieux procès à charge
in absentia.
Procès à charge, car personne pour contextualiser, donner des précisions qui ont leur importance. Par exemple, confondre frustration sexuelle et agression sexuelle.
Si si, croyez-moi, cette précision est capitale car, à l'instar de celle des séniors (d'ailleurs curieusement évoquée), la sexualité des personnes handicapées en France est un sujet tabou, contrairement à plusieurs de nos voisins où tout a été remis à plat, et ce en toute transparence. Si cette question était vraiment abordée, biens des situations (et d'autres encore plus dramatiques, comme les brouteurs et autres) seraient, sinon évitées, du moins limitées.
Par ailleurs, et ça rejoint le précédent paragraphe, c'est la gêne ressentie qui ressort dans tous les témoignages; ça indique très bien le
problème du handicap. Visiblement, tout serait plus simple si tout le monde était valide.
Enfin, personne ne fait le distingo, pourtant capital, entre personne handicapée d'une part, et personne handicapée
et isolée d'autre part.
Avant d'aller plus loin, je crois que les participantes ici seraient inspirées de lire, sinon les 2, du moins la première publication suivante:
"maladie ou handicap et isolement relationnel: la double peine"
"Expériences du handicap et de la sexualité" Par Jennifer Fournier, maître de conférences à lyon Lumière.
www.univ-lyon2.fr
"beaucoup de gens ont du mal à comprendre par quel moyen on peut imposer une pénétration lorsque qu'on est handicapé, imo c'est donc sous cet angle que doit être traitée la question pour faire avancer les mentalités."
Mauvaise question, puisque des gens comme un certain ancien ministre de l'écologie ou un ancien présentateur vedette n'ont pas eu recours à la force brute. La bonne question est : quel est le mécanisme de l'emprise liée à un pouvoir ?
En vous souhaitant une bonne lecture ...