@Lazarus_
Pour répondre à ton premier message, je te cite pour que ce soit plus clair, y a deux trois choses auxquelles je peux répondre (le reste, c'est ton témoignage)
Revenir a l’argument « les féministes n’ont tués personnes » ça minimise vachement la violence de ce phénomène. Je pense pas me tromper si je dis que ça détruit des vies et que ça a amené des gens au suicide. C’est aussi en train de créer un énorme malaise sociale. Où l’on a simplement peur de s’exprimer dans une sphère militante par peur de dire une connerie et de se faire détruire en ligne ensuite et parfois même dans nos vies IRL (perte d’emploi, vie sociale bouleversée et ...) .
Je ne vois pas de quoi tu parles. J'ai pas connaissance de suicides à cause du féminisme. Je dis pas qu'il n'y en a pas, simplement que cette affirmation me paraît étonnante, et je n'ai pas vu de preuves de ça, avec des données sourcées. Donc à moins qu'il y ait des données sur "les morts dûs au féminisme", je ne peux pas le prendre en compte.
D’ailleurs est-ce qu’on s’exprime trop aujourd’hui, tous, grâce à internet et les réseaux? Est ce que ce ne serait pas principalement à cause de notre société actuelle où l’on partage nos pensées, nos avis, nos vies quotidiennement et publiquement que la cancel culture existe?
La
cancel culture, c'est surtout d'écarter des gentes, le harcèlement c'est un autre truc (même si les deux marchent parfois ensemble). Tu as d'un côté la
cancel culture, de l'autre le harcèlement. Et si les deux peuvent être mis en oeuvre en même temps, ce sont deux choses différentes.
Ensuite, "est-ce qu'on ne s'exprime pas trop ?"
Avant, l'accès à la parole était confisquée aux gentes de pouvoir, pour le dire simplement aux riches et à leurs porte-paroles médiatiques.
Par exemple :
- pour parler dans un journal : il fallait se faire embaucher, et donc montrer patte blanche à saon patronne.
- pour publier un livre : il fallait passer par le filtre des éditeurs.
- pour porter plainte : je vais pas dérouler le nombre de filtre, entre les policiers pas formés, les avocats, les juges...bref un paquet de gentes qui pouvaient décourager la parole publique des victimes.
Donc non, on ne s'exprime pas trop aujourd'hui.
Par contre, les gentes qui s'expriment aujourd'hui sont différentes. Sur internet, tu as la voix de tout les gentes du peuple qui peut s'exprimer. Avant la plupart d'entre nous était complètement muettes, à part une élection de temps en temps.
Le peuple qui accède à la parole, c'est un des seuls vrais avantages d'internet.
Et je précise : c'est pour l'instant seulement, une partie du peuple, une partie des plus pauvres ou des moins connectés n'ont pas accès à cette parole publique.
Mais je vais pas regretter que la parole publique ne soit plus confisquée par un groupe de quelques personnes, parmi les privilégiées.
Petite réflection et introspection personnelle :
Ma mère me disait qu’on ne pouvait plus discuter avec moi à Noël à cause de mes opinions féministes. Parce que je rabroue le moindre pet de travers et que je râle au moindre comportement problématique.
C'est quoi, la solution inverse ? Ce serait que les femmes ferment leur clapet à Noël et retournent souffrir dans leurs cuisines, à laver les plats pendant que les hommes se réunissent entre couilles pour se boire un digestif ?
Là, ce que tu me décris, c'est une personne féministe (toi, si j'ai bien compris), qui ose l'ouvrir pour dire que tel ou tel comportement est une source de souffrance.
Au lieu de mettre fin à la source de souffrance, une autre personne (la mère) lui enjoint de "prendre sur elle" et de taire sa souffrance.
À toi de voir, si tu veux lutter contre la douleur, ou si tu préfère endurer cette douleur, sachant que dans le premier cas, lutter contre ta douleur permet aussi d'aider d'autres femmes.
Si tu fais chier les gentes avec ton féminisme, iels oseront moins l'ouvrir, la prochaine fois qu'iels voient une femme. Tout le monde (ou presque) évite les situations qui cause de la souffrance. Si toutes les femmes relevaient les remarques sexistes, rendaient le sexisme douloureux
pour tout le monde, le truc s'arrêterait vite. Si les gentes avaient intégré le fait que dire un truc sexiste, ça entraîne une conséquence négative pour elleux, ben y aurait moins de discours sexistes.
edit :
@skärgård Je crois que mon message haut dessus réponds à ton message. Pour moi, les réacs ne changeront pas d'avis parce qu'on leur demande gentiment. Iels changeront d'avis parce que ce sera plus confortable pour elleux d'accepter l'égalité, plutôt que de s'obstiner à lutter contre.
edit : supp d'un "qui"