Comprendre la « cancel culture », cette violence au nom d’un monde « meilleur »

[Nastja]

@All those Pages
Ah j'avais pas lu toute l'affaire. Comme au bureau ils disaient qu'ils avaient été virés...

@Flopidou
Ce qui est assez flippant c'est qu'on a une justice pour gérer les manquements à la loi. Surtout que souvent l'effet de masse est inévitable même avec des personnes neutres, des personnes qui peuvent n'avoir aucun avis sur ton geste ou ton propos mais qui pour ne pas être le prochain bouc émissaire vont préférer ne pas t'embaucher au cas où.

@Querencia
Honnêtement, je ne sais pas si légalement tu peux interdire les propos racistes (ou ce que tu veux) dans la sphère privée si ça ne dépasse pas la sphère privée. Si tu fais une soirée "blackface" entre potes et que tout le monde est ok et que ça reste entre vous... bah je sais pas mais je vois mal comment on peut l'interdire. Il n'empêche que ce genre de soirée ne serait pas du tout à mon goût et que je me casserais fissa de la fête mais entre eux ils font ce qu'ils veulent.

L'interdiction elle s'applique sur la sphère publique ou lorsqu'elle porte atteinte directement à la personne (genre si t'insultes ton voisin quand il vient chez toi pour te demander un peu de sucre).
Après je ne suis pas juriste et je ne connais pas la loi.
Et pour la vidéo elle était censée être envoyée uniquement à des potes (en privé). ça a fuité ou quelqu'un a voulu "marquer le coup" en la rendant publique...

 

[Absynthe#d]

@Nastja à la base, t'es pas censé.e tenir des propos incitant à la haine ou au massacre et les diffuser (voir E. Zemmour). Tu as le droit d'être raciste mais tenir des propos racistes et les diffuser c'est condamnable par la justice. Et même si c'est dans la sphère privée et cela se retrouve sur les réseaux sociaux, tlm est au courant donc cela ne relève plus du privé...
Si cela reste entre eux : ils ne font pas de photos ni de vidéos pour ensuite les diffuser sur les réseaux...

Y a déjà le cas d'un créateur de chez Dior qui a été viré car il a proféré des insultes racistes (en dehors de ses heures de travail).

 

[PetitePaille]

@Nastja

Pour répondre à ta question :

Peut-on être licencié pour des propos racistes tenus dans un cadre privé ?

Un employé de l'entreprise d'audit EY apparaît dans une vidéo dans laquelle il tient des propos racistes. Les internautes l'ont identifié et ont demandé à la société de réagir. Une procédure disciplinaire a été engagée.

www.google.fr

Dans les faits tu peux toujours virer un salarié, c’est juste que selon le motif la boîte a de gros risques de finir par verser des dommages et intérêts

Édit :
Cet article est plus complet :

Peut-on être licencié à cause d’une vidéo privée postée sur les réseaux sociaux ?

La question se pose pour trois personnes qui ont publié sur Instagram la vidéo d’un moment privé où l’une d’elles s’est grimé le visage en n

www.google.fr

 

[skippy01]

Merci @Marie et @Mymy , vous avez été tellement courageuses (même si c'est triste qu'il faille avoir du courage pour écrire une chose pareille). Maintenant, je me sens tellement coupable de vous avoir bashées ainsi que le magazine par le passé.

 

[missaaj]

@Nastja à la base, t'es pas censé.e tenir des propos incitant à la haine ou au massacre et les diffuser (voir E. Zemmour). Tu as le droit d'être raciste mais tenir des propos racistes et les diffuser c'est condamnable par la justice. Et même si c'est dans la sphère privée et cela se retrouve sur les réseaux sociaux, tlm est au courant donc cela ne relève plus du privé...
Si cela reste entre eux : ils ne font pas de photos ni de vidéos pour ensuite les diffuser sur les réseaux...

Y a déjà le cas d'un créateur de chez Dior qui a été viré car il a proféré des insultes racistes (en dehors de ses heures de travail).

Ca m'avait tout l'air dun sacré coup monté pour le virer car ses problèmes d'addiction s'empiraient....il aurait du recevoir de l'aide surtout et une ammende.

 

[missaaj]

Chouette article et en fait je suis 100% d'accord la cancel culture m'énerve et m'effraye depuis longtemps :

y a zero nuances, on décide ce que les autres devraient penser, on doit absolument se positionner, aucune idée de pardon, de changement d'empathie.........

bref je hais ça.

On m'a deja accusée sur ce forum d'être trop tolerante avec certaines personnes jugées «problematiques» (je n'aime pas ce terme non plus) eh bien en fait c'est parce que parfois les gens qui les accusaient etaient tellement mais tellement remontés on avait l'impression que RIEN ne pouvait etre dit par rapport a ces gens a part cest un salaud fini/salope finie et c'est tout.

Oui, moi je donne des excuses aux gens selon l'âge, l'état (franchement les drogués finis bon peut on vraiment juger leur propos comme sils etaienen pleine possession de leurs moyens?) l'histoire perso etc. Ca ne veut pas dire qu'on ne doit pas souligner les problemes mais avec nuance, c'est mieux....

 

[Mymy Haegel]

Merci @Marie et @Mymy , vous avez été tellement courageuses (même si c'est triste qu'il faille avoir du courage pour écrire une chose pareille). Maintenant, je me sens tellement coupable de vous avoir bashées ainsi que le magazine par le passé.

On fait toutes des trucs qu'on regrette ensuite, c'est pas grave, l'important c'est de pouvoir prendre du recul

 

[Pipistrelle.]

@Patate dorée t'as pas mal d'exemples de ce phénomène dans les universités, surtout aux États-Unis, mais ça commence à se développer en France, cf la controverse autour des Suppliantes qui a été bloquée avant de pouvoir être jouée à la Sorbonne. J'ai aussi entendu Caroline Fourest se plaindre de l'annulation d'une conf qu'elle devait donner à l'université de Bordeaux je crois. On pense ce qu'on veut de ces œuvres/personnalités, mon post ne vise pas à prendre parti pour elles, mais c'est juste pour dire que la "cancel culture" devient de plus en plus visible y compris dans le monde universitaire.

 

[wolfa]

@Patate dorée
Je ne sais pas si ta crainte de te "faire accuser" en raison de ton désaccord me visait... Si c'est le cas, je te rassure, je suis anti "cancel culture" et anti mise au pilori des personnes d'un autre avis que le mien, comme je le souligne dans mon post...
Sur le fond, @Chandernagor vient de te répondre, merci à elle
On peut aussi mentionner le cas de Sylvianne Agacinski, philosophe, plutôt opposée à la PMA, dont une conférence a été annulée en octobre à Bordeaux sous la pression de militants LGBT. Il ne s'agit pas de prendre parti pour ou contre cette philosophe, comme le souligne @Chandernagor, mais de prendre parti pour le débat, argumenté, vif, mais le débat quoi !
Et tu as raison, l'université est - ou devrait être - le lieu du débat par excellence.
Elle le demeure encore, heureusement, mais l'esprit de boycott y progresse, là comme ailleurs.

 

[grenouilleau]

Par exemple, en novembre, l'empêchement par des étudiants de l'université de Lille d'une conférence de François Hollande, dont ils ont également détruit et brûlé des livres. Il a été question de bûchers dans certains commentaires...
On s'éloigne a priori du cyber-harcèlement et de la "cancel culture", mais l'esprit est similaire.

Je ne suis pas d'accord avec cet exemple, pour moi là c'est pas de la cancel culture mais une protestation politique face à un homme politique qui a du pouvoir.
On est pas dans l'effet de meute, dans ce sens où c'est "pouvoir" contre "pouvoir" ici. Le pouvoir institutionnel contre le pouvoir du peuple. Et la violence institutionnelle ne doit pas être oubliée, dans l'équation. On ne peut pas juste dénoncer la violence du peuple, et oublier à côté la violence (indirecte, économique ou dans sa politique de maintien de l'ordre) que le gouvernement Hollande a fait subir à la population française.

 

[wolfa]

@grenouilleau
Il y a toujours d' "excellentes" raisons de contraindre les gens à la boucler.

 

[grenouilleau]

@grenouilleau
Il y a toujours d' "excellentes" raisons de contraindre les gens à la boucler.

Je vais te répondre par une citation, peut être que ce sera plus clair que ce que moi, j'essaye d'exprimer sur ton exemple, et en quoi il est très mal choisi.
C'est d'un évêque et défenseur des droits de l'homme au Brésil, Helder Camâra :

"Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue."

Tu comprends mieux pourquoi je trouve ton exemple mal choisi, quand on parle d'un homme politique.