Merci pour cet article passionnant !
Pour ma part, il y a beaucoup de sujets sur lesquels je n’ose même plus m’exprimer sur les réseaux sociaux, alors que sur le fond ils m’intéressent.
Dommage, car justement, ce que j’aimerais y trouver, c’est de l’intelligence collective et de la pluralité de vues, pour mettre à l’épreuve du débat mes certitudes, faire évoluer et « affiner » mon opinion, ouvrir des perspectives nouvelles dans mes réflexions. Mais c’est exactement le contraire qui s’y passe.
Bien pire encore, j’en arrive à ne plus discuter de certains sujets avec des amis proches, pour les mêmes raisons.
C'est très triste de trouver cette attitude chez des personnes ou dans des milieux dont on est censé être proche sur le plan des valeurs. Mais leur attitude devient tellement sectaire, intolérante, bornée, et même, disons-le, totalitaire, que pour ma part j’en finis parfois par détester mon propre « camp » - par pour tomber dans l’autre, mais plutôt dans le no man’s land idéologique de celles/ceux qui ne se retrouvent pas cette « cancel » culture. Le militantisme serait pourtant tellement plus fort... et cohérent avec lui-même en encourageant le débat (une prise de position est d'autant plus forte qu'elle est construite, mise au défi), l'indulgence, la diversité.
En tout cas, merci encore pour cet article qui met si bien en mots un phénomène que j’observais empiriquement sans l’avoir nommé et analysé de la sorte. Pas eu le temps de lire tous les commentaires, mais une partie d’entre eux, et je les trouve hyper enrichissants aussi, à mille lieux justement de cette polarisation et de cette simplification toxique. Comme souvent sur ce site (et du coup peu m'importe d'être bien au-dessus de la moyenne d’âge des lectrices et commentatrices). Ca fait du bien !