Ma toute première réaction, à la seule lecture du titre du topic a été de m'interroger quant aux raisons qui poussent certaines d'entre vous à écrire. S'agit-il véritablement d'un acte désintéressé ?
J'ai du mal à concevoir que l'on puisse envisager une telle démarche uniquement dans le but d'offrir des instants agréables à un condamné à mort. Ne peut-on pas y voir le moyen de combler ses propres manques ? Ou comme le dit Aleth (et d'autres d'ailleurs il me semble), est-ce qu'il n'y a pas une part de curiosité ? Ou encore un certain désir d'ébranler un peu son existence ?
Pour ma part, si je suis honnête avec moi-même, à ces trois questions je réponds oui. Ceci étant dit, je ne vous livre que ma réflexion personnelle, et il y a probablement des filles ici qui, à raison, répondraient non, je ne suis personne pour prétendre le contraire.
Ensuite je me suis demandé si j'étais capable d'aider quelqu'un qui se trouve dans une situation que je ne peine ne serait-ce qu'à imaginer. Du fait, est-ce que je saurais trouver les mots ? Est-ce que, du coup, je ne serais pas inévitablement maladroite ? Je sais que parfois, même si on croit sincèrement aider, on peut faire plus de mal que de bien, surtout dans contexte aussi délicat, où le prisonnier peut se retrouver très rapidement dans une position de dépendance (terriblement difficile à gérer des deux côtés) vis-à-vis de la personne qui lui écrit.
Aussi, et surtout, est-ce que je n'aurais pas tendance à me galvaniser de me sentir indispensable aux yeux d'une personne qui n'aurait sans moi pas de contact avec le monde extérieur ? L'égo peut se montrer traître.
Encore une fois je tiens à préciser que je parle uniquement de mon ressenti personnel, et j'espère qu'aucune d'entre vous ne se sentira jugée par mes propos. Je crois juste qu'il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte avant de se lancer dans une telle aventure, et je salue ceux et celles qui parviennent à le faire en totale conscience des responsabilités que cela entraîne et de la capacité de discernement que cela demande.
Personnellement, après mûre réflexion, je sais que je n'en serais pas capable.
J'ai du mal à concevoir que l'on puisse envisager une telle démarche uniquement dans le but d'offrir des instants agréables à un condamné à mort. Ne peut-on pas y voir le moyen de combler ses propres manques ? Ou comme le dit Aleth (et d'autres d'ailleurs il me semble), est-ce qu'il n'y a pas une part de curiosité ? Ou encore un certain désir d'ébranler un peu son existence ?
Pour ma part, si je suis honnête avec moi-même, à ces trois questions je réponds oui. Ceci étant dit, je ne vous livre que ma réflexion personnelle, et il y a probablement des filles ici qui, à raison, répondraient non, je ne suis personne pour prétendre le contraire.
Ensuite je me suis demandé si j'étais capable d'aider quelqu'un qui se trouve dans une situation que je ne peine ne serait-ce qu'à imaginer. Du fait, est-ce que je saurais trouver les mots ? Est-ce que, du coup, je ne serais pas inévitablement maladroite ? Je sais que parfois, même si on croit sincèrement aider, on peut faire plus de mal que de bien, surtout dans contexte aussi délicat, où le prisonnier peut se retrouver très rapidement dans une position de dépendance (terriblement difficile à gérer des deux côtés) vis-à-vis de la personne qui lui écrit.
Aussi, et surtout, est-ce que je n'aurais pas tendance à me galvaniser de me sentir indispensable aux yeux d'une personne qui n'aurait sans moi pas de contact avec le monde extérieur ? L'égo peut se montrer traître.
Encore une fois je tiens à préciser que je parle uniquement de mon ressenti personnel, et j'espère qu'aucune d'entre vous ne se sentira jugée par mes propos. Je crois juste qu'il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte avant de se lancer dans une telle aventure, et je salue ceux et celles qui parviennent à le faire en totale conscience des responsabilités que cela entraîne et de la capacité de discernement que cela demande.
Personnellement, après mûre réflexion, je sais que je n'en serais pas capable.