@Sildan : c'était un coup de gueule, tu m'excuseras (ou peut-être pas, tu es libre) mais la remise en contexte de MedusaQueen est bien plus précise que juste dire
Je pense que, d'un point de vue méthodologie, il y a une différence entre citer une personnalité publique en exemple concernant l'image que la société se fait des hommes (les personnalités publiques sont des "étendards" de ce que la société attend des catégories _ les critiques formulées à leur encontre sont publiques et leur image est un outil d'expression), et donner un exemple issu de son entourage proche pour chercher à démontrer une tendance sociétale, qui n'est pas confirmée par des chiffres. Notamment quand les chiffres ont déjà été donnés auparavant.
Je trouve par exemple le questionnement de @jorda bien plus intéressant : les pères s'auto-censureraient-ils par peur de se voir refuser la garde de l'enfant ? C'est bien possible. Seraient-ils dissuadés de s'adapter à leurs enfants pour des raisons professionnelles ? C'est aussi une question qui mérite d'être posée.
Une meilleure répartition des rôles parentaux entraînerait-elle plus d'équilibre dans l'attribution de la garde de l'enfant à un parent ? ce serait aussi un thème d'étude à creuser (peut-être en comparant avec des pays où les rôles parentaux sont mieux partagés et où les pères sont incités à s'impliquer davantage dans leur foyer ?)
Et puisqu'on parlait du travail avant ça, le présentisme à la française (le premier qui part du bureau le soir a perdu !) n'aggrave-t-il pas encore davantage ce déséquilibre ?
Pour moi, ça rejoint aussi l'idée qu'on assimile la violence, le danger, la menace aux hommes. Si les hommes sont violents par "nature", comme le postule le patriarcat, alors il ne faut pas leur laisser les enfants parce que les hommes représentent un danger pour tout être plus faible qu'eux. C'est au nom de ce raisonnement que les institutions n'arrivent pas toujours à gérer les cas de mères abusives et/ou violentes. C'est aussi au nom de ce raisonnement que les hommes qui souhaitent s'occupe d'enfants suscitent au mieux l'étonnement, au pire la suspicion. Les professions du "care" étant associées aux femmes, quand un homme s'y intéresse, le cliché assez répandu est qu'il a des motifs intéressés pour le faire.
1- la culture patriarcale dévalorise les valeurs dites féminines par rapport aux valeurs dites masculines. Le combat féministe a commencé par des femmes qui revendiquaient l'appropriation de valeurs masculines (valorisées donc) et quelque part, ça paraît normal pour des personnes qui sont dévalorisées de vouloir s’approprier des valeurs qui sont connotées positivement. Par exemple, le travail est une valeur ultra valorisée dans notre société, vouloir travailler est perçu favorablement (quand on ne veut pas travailler on est un fainéant ou un parasite). Il est donc plus compliqué pour des hommes de revendiquer ces valeurs si elles sont perçues négativement. Quelque part, la meilleure manière pour eux de se libérer de leur condition est de faire en sorte que les valeurs moins valorisées le deviennent. Et par certains aspects, on peut dire que ça a déjà commencé, mais dans des domaines qui restent limités.
2- au début de toute lutte contre un système, les groupes minoritaires qui luttent contre le système ont bien plus à perdre qu'à gagner. Or, les hommes sont la catégorie privilégiées de ce système, ils ont donc beaucoup à perdre en luttant contre le système. Et dans un premier temps, il n'est pas sûr qu'ils y gagnent quoi que ce soit, si ce n'est d'être en marge du système.
Je repense à ce gars qui était intervenu dans le sujet sur la masculinité et qui disait, en substance "oui, mais si on devient un homme sensible les femmes ne veulent plus de nous elles préfèrent les gros machos". Je ne juge pas de la justesse de ses propos. Mais je me demande. Les premières nanas qui ont porté des pantalons quand c'était interdit, qui ont manifesté dans la rue en étant ridiculisées et discréditées par les institutions, celles qui ont voulu s'introduire dans des métiers d'hommes... est-ce qu'elles se sont demandé "si je fais ceci ou cela, aucun homme ne voudra de moi, ils préfèrent les femmes soumises à la norme" ? Combien d'entre elles ont été dissuadées d'agir parce que "aucun homme ne voudrait d'elles" ? Qu'est-ce qui a fait que certaines ont quand même décidé de se mettre au ban de la société ?
Les cas où les pères ont demandé la garde de leur enfant et ne l'ont pas eu, c'est 378 cas sur 6000 (je suis pas en état de calculer là, mais à vue de nez, ça fait 6-7%). Du coup dire que les pères sont systématiquement défavorisés dans la garde ("presque toujours", a écrit @Xouille ), ce n'est pas exact. C'est un cas sur 20 à peu près.Juste au sujet de ta dernière phrase : non je ne crois pas, beaucoup d'hommes demandent la garde et ne l'obtiennent pas, voir l'intervention de @Xouille : " Ça a été le cas pour mon copain quand ses parents se sont séparés alors que sa mère ne gérait rien du tout et était sans emploi. Cette décision lui a pourri la vie et celle de son père aussi. " et c'est loin d'être un cas isolé...
Je pense que, d'un point de vue méthodologie, il y a une différence entre citer une personnalité publique en exemple concernant l'image que la société se fait des hommes (les personnalités publiques sont des "étendards" de ce que la société attend des catégories _ les critiques formulées à leur encontre sont publiques et leur image est un outil d'expression), et donner un exemple issu de son entourage proche pour chercher à démontrer une tendance sociétale, qui n'est pas confirmée par des chiffres. Notamment quand les chiffres ont déjà été donnés auparavant.
Je trouve par exemple le questionnement de @jorda bien plus intéressant : les pères s'auto-censureraient-ils par peur de se voir refuser la garde de l'enfant ? C'est bien possible. Seraient-ils dissuadés de s'adapter à leurs enfants pour des raisons professionnelles ? C'est aussi une question qui mérite d'être posée.
Une meilleure répartition des rôles parentaux entraînerait-elle plus d'équilibre dans l'attribution de la garde de l'enfant à un parent ? ce serait aussi un thème d'étude à creuser (peut-être en comparant avec des pays où les rôles parentaux sont mieux partagés et où les pères sont incités à s'impliquer davantage dans leur foyer ?)
Et puisqu'on parlait du travail avant ça, le présentisme à la française (le premier qui part du bureau le soir a perdu !) n'aggrave-t-il pas encore davantage ce déséquilibre ?
Pour moi, ça rejoint aussi l'idée qu'on assimile la violence, le danger, la menace aux hommes. Si les hommes sont violents par "nature", comme le postule le patriarcat, alors il ne faut pas leur laisser les enfants parce que les hommes représentent un danger pour tout être plus faible qu'eux. C'est au nom de ce raisonnement que les institutions n'arrivent pas toujours à gérer les cas de mères abusives et/ou violentes. C'est aussi au nom de ce raisonnement que les hommes qui souhaitent s'occupe d'enfants suscitent au mieux l'étonnement, au pire la suspicion. Les professions du "care" étant associées aux femmes, quand un homme s'y intéresse, le cliché assez répandu est qu'il a des motifs intéressés pour le faire.
Je diverge un peu des opinions des madz qui ont déjà répondu. Je vois deux facteurs qui font que les hommesEt ça date de 2015?? Pourquoi donc en 2 ans il n'y a pas plein d'hommes qui se sont levés derrière lui pour le soutenir?? Où ils sont les hommes qui souffrent du patriarcat, s'ils souffrent tant? Pourquoi ils s'organisent pas? Qu'est-ce qu'ils attendent pour prendre les choses en main?
1- la culture patriarcale dévalorise les valeurs dites féminines par rapport aux valeurs dites masculines. Le combat féministe a commencé par des femmes qui revendiquaient l'appropriation de valeurs masculines (valorisées donc) et quelque part, ça paraît normal pour des personnes qui sont dévalorisées de vouloir s’approprier des valeurs qui sont connotées positivement. Par exemple, le travail est une valeur ultra valorisée dans notre société, vouloir travailler est perçu favorablement (quand on ne veut pas travailler on est un fainéant ou un parasite). Il est donc plus compliqué pour des hommes de revendiquer ces valeurs si elles sont perçues négativement. Quelque part, la meilleure manière pour eux de se libérer de leur condition est de faire en sorte que les valeurs moins valorisées le deviennent. Et par certains aspects, on peut dire que ça a déjà commencé, mais dans des domaines qui restent limités.
2- au début de toute lutte contre un système, les groupes minoritaires qui luttent contre le système ont bien plus à perdre qu'à gagner. Or, les hommes sont la catégorie privilégiées de ce système, ils ont donc beaucoup à perdre en luttant contre le système. Et dans un premier temps, il n'est pas sûr qu'ils y gagnent quoi que ce soit, si ce n'est d'être en marge du système.
Je repense à ce gars qui était intervenu dans le sujet sur la masculinité et qui disait, en substance "oui, mais si on devient un homme sensible les femmes ne veulent plus de nous elles préfèrent les gros machos". Je ne juge pas de la justesse de ses propos. Mais je me demande. Les premières nanas qui ont porté des pantalons quand c'était interdit, qui ont manifesté dans la rue en étant ridiculisées et discréditées par les institutions, celles qui ont voulu s'introduire dans des métiers d'hommes... est-ce qu'elles se sont demandé "si je fais ceci ou cela, aucun homme ne voudra de moi, ils préfèrent les femmes soumises à la norme" ? Combien d'entre elles ont été dissuadées d'agir parce que "aucun homme ne voudrait d'elles" ? Qu'est-ce qui a fait que certaines ont quand même décidé de se mettre au ban de la société ?