Défendre la liberté sexuelle ne nous oblige pas à accepter les violences sexistes

[Laurent-Olivier]

@soph63 Si tu veux écouter Guillaume Meurice (que j'aime tellement d'amour) mettre cette chère Sophie de Menthon face à ses contradictions, je te conseille sa dernière chronique =)

Donc il serait important d'éduquer nos filles au fait qu'elles peuvent être désirables et donc soumises à des violence.
Très bien. Et éduquer nos fils au fait qu'ils peuvent trouver des femmes désirables mais ce n'est pas pour autant qu'il faut les violenter, sinon ? Nan c'est pas envisageable ? Genre passer de "si tu t'habilles comme ça tu vas te faire harceler ma fille" à "ne harcèle pas les filles dans la rue même si elles portent une mini jupe mon fils" par exemple ?

En fait c'est fou mais ça a juste confirmé ce que je pensais de cette tribune : ça te met de belles phrases bien écrites, sur un fond un peu intellectuel, ça te définit le puritanisme en mode "houlala dans quel monde vit-on #censure". Par contre dès qu'on pose directement les questions, ça répond comme une quiche (et j'imagine pas une seule autre femme de la tribune répondre mieux que ça), parce que forcément si le fond est compréhensible (femmes d'un certain âge qui ont survécu "à pire" que ça veulent faire comprendre que "non mais ça va trop loin nous on a survécu alors pourquoi pas vous bande de fillettes" -mais c'est dit de manière prout prout prétentieuse genre "infantilisation des fâmes nous on vous encourage à être fortes" etc-), n'est tellement plus d'actualité, et ces femmes-là ne peuvent PAS accepter que le féminisme a changé. Puis le point "femmes voilées" en plus d'être à peine hyper raciste prouve tellement qu'il y a pas de fond ni aucun argument derrière. Ils ont vraiment raison d'appeler ça un point Godwin parce que ça y correspond complètement. Tu sais plus quoi dire pour défendre ton idée que le sexisme n'existe plus en France ? Allez boum, point "femmes voilées" et ça passe tout seul.
Non vraiment j'essaye de me raisonner à me dire que c'est pas de leur faute, que c'est juste un écart générationnel entre féministes, qu'elles ne se rendent pas compte, mais au final tout ce que je vois c'est une tribune misogyne et classiste portée par des femmes que tout le monde se fera un plaisir de citer parce que "regardez ces femmes """"""qui ont réussi"""""" sont de notre côté youpi".

 

[Vekahere]

C'est moi ou ces meufs disent avoir peur d'un certain "puritanisme" et prétendent défendre la "liberté sexuelle", mais Sophie de Menthon dans l'interview elle est à deux doigts de dire qu'il faut apprendre à nos filles à pas s'habiller comme des putes (enfin pardon, apprendre à nos filles à pas s'habiller sans "égard pour ceux qui les regardent") ?
Aucune limite à la contradiction quoi.
Et le point voile, je...prrrrt .

 

[BananaQueen]

@JAK-STAT pardon j'arrive après la bataille, mais effectivement l'interdiction de relations amoureuses et sexuelles patient-médecin est déduite du code de déontologie (article 3 sur la moralité) et confirmée par plusieurs jurisprudences. Je n'ai pas nécessairement d'avis dessus, si ce n'est que je comprends une telle interdiction quand on voit le milieu de la médecine actuelle. La profession a beau être féminisée (44% des médecins sont des femmes, maintenant, de mémoire), elle reste extrêmement machiste (voir à ce sujet les réactions de certain-e-s professionnel-le-s sur les violences obstétricales et gynécologiques, certain-e-s allant jusqu'à traiter les patient-e-s d'hystériques ou les accusant de vouloir juste attirer l'attention).
En outre, l'exercice de la médecine peut entraîner certains gestes de pénétration (avec le consentement éclairé du/ de la patient-e) : toucher rectal, vaginal... Et certains médecins en ont abusé par le passé (plusieurs cas de médecins condamnés pour des attouchement vaginaux non nécessaires dans le cas de la pathologie). Si on part du principe que le médecin a une position de connaissance (des gestes nécessaires, du pourquoi ils sont nécessaires) que le/ la patient-e n'a pas, alors cela implique nécessairement une situation d'asymétrie où il est difficile de déterminer que le/la patient-e était bien consentant pour une relation sexuelle (tout comme, par exemple, une relation sexuelle entre un-e prof et son élève, même majeur-e : il y a asymétrie et donc difficile de savoir si le "non" est vraiment un "non").
Et dans beaucoup de cas, le-la médecin-e a affaire à des personnes avec altération du consentement (quand tu vas soigner des personnes atteintes de démence en EPHAD par exemple).

Spoiler: racontage de vie

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Bien sûr, là où ça devient divergent, c'est les cas que tu cites : si le-la patient-e est consentant-e et n'est plus un-e patient-e, etc. Et là, je pense sincèrement que la position doit être clarifiée par la loi plutôt qu'un "non" qui est aujourd'hui plus jurisprudentiel que vraiment inscrit.

 

[Simone castor]

Vu dans les commentaires de la tribune (sur le blog créé pour l'occasion) :

"Bravo pour votre manifeste ! Enfin une parole sensée. Les hormones çà existe... chez les hommes et chez les femmes. On a toujours su se défendre contre la drague importune, et les jeunes n'ont qu'à apprendre... et surtout récupérer un peu d'humour !"

Sur ce, je retourne gerber.

 

[skippy01]

C'est pourtant connu que pour le bien de notre santé mentale, il ne faut JAMAIS lire les commentaires.

 

[Simone castor]

@skippy01 qu'est-ce que tu veux, j'avais besoin qu'on me rappelle un peu plus à quel point j'étais une chialeuse ingrate incapable d'apprécier les marques d'attention de ces gentils messieurs, ne serait-ce que sous la forme d'une bite contre ma cuisse à 9h du matin.

 

[Madorlina]

Une belle réponse à cette tribune consternante : http://www.huffingtonpost.fr/mathil...enoncement_a_23330562/?utm_hp_ref=fr-homepage

 

[skippy01]

ne surtout pas regarder les commentaires

Depuis le temps qu'on dit que c'est une règle universelle.

 

[skippy01]

Slut-shaming et mauvaise foi, le combo parfait. Quelqu'un pour lui parler des meufs «moches» ou avec 36 couches de vêtements qui se font quand même agresser ?

 

[La_Belette]

Et après c'est nous les vilaines féminiss qui plaçons les femmes en position de victimes... MAIS BIEN SÛR ! Affirmer tranquillou que toute les femmes ne peuvent pas faire autrement que de provoquer le désir (et donc des violences, car désir et violence sont liées chez les hommes je vous le rappelle) ça c'est pas du tout vicitimisant par contre.
Non mais c'est ouf une telle mauvaise foi, en plus du classisme dégueulasse dont elles font preuve, elles font exactement tout ce qu'elles reprochent aux autres. C'est quand même dingue de se faire reprocher d'être "anti-hommes" par des meufs qui considèrent que les hommes sont violents par nature et qu'il faut faire avec. Apparemment considérer les cismecs comme des êtres humains comme les autres, capables de contrôler leur désir comme tout les putains d'être humains, c'est de la misandrie.

Moi en ce beau début d'année:

 

[Vixenju]

Bon, je ne sais pas si quelqu'un en a déjà parlé ici, mais je viens de tomber sur ça: http://www.konbini.com/fr/tendances...us-signale-brigitte-lahaie-indigne-sur-bfmtv/
Ça m'a choqué, écœuré... Comment on peut dire ça lors d'un moment d'antenne, surtout devant une victime de viol?

 

[Membre supprimé 225371]

J'imagine que les hommes qui applaudissent cette tribune vont être ravis d'être d'accord avec une femme qui affirme : "On fait ce qu'on veut d'un homme"