J'ajouterais, si tant est qu'il y ait encore à ajouter, que ça manque franchement d'intersectionnalité tout ça. Le "droit d'importuner", le maintien du flou autour de ce qui est de la drague ou non, de la maladresse ou de l'insistance, ça fait dégouliner le harcèlement sexiste sur d'autres oppressions (comme la transphobie) et ça accentue les risques pour certaines personnes.
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Et à un moment donné, il faudrait regarder la réalité en face et en finir avec les euphémismes qui vont toujours dans le même sens. Les types qui persistent alors qu'ils voient qu'on n'est pas à l'aise, qu'on ne veut pas d'eux ou qu'on n'est juste ailleurs parce qu'on n'a pas compris, ils savent ce qu'ils font, ils ne sont pas maladroits. Les gens qui sont maladroits mais sincères, quand ils voient que ça tourne au vinaigre, ils bredouillent un désolé et ils s'en vont. Ceux qui, d'une manière ou d'une autre, usent de leur position pour tenter d'obtenir quelque chose d'autrui, que ce soit du sexe ou "seulement" une attitude de soumission, ce sont des prédateurs. Ils se fichent qu'il y ait un problème dans l'équation parce qu'ils ne basent pas leur comportement sur quelque chose de mutuel, mais uniquement sur leur envie personnelle.