@Onomatopée Perso je suis un peu gavée par la question des priorités. "Il faudrait faire ça avant, ou ça, ou ça" mais oui évidemment, y'a des trucs urgents, mais
1) quand on parle de gestion de projet (puisque c'est +/- ce dont il s'agit), on réfléchit en fonction de la faisabilité des choses, et parfois, c'est important de passer par des phases moins ambitieuses/moins importantes que d'autres
2) hiérarchiser à tout va, c'est toujours contreproductif et clivant. On va aider les étudiants ? Y'aura toujours les retraités pour râler qu'eux aussi vivent dans la misère. On va bosser sur les droits des femmes ? Y'aura toujours des racisés pour dire que eux aussi sont opprimés. Sauf que là on parle d'un gouvernement, on parle d'un projet à l'échelle d'un pays, et le fait est qu'un gouvernement, s'il est correctement organisés et pensé, va être en mesure de faire plusieurs choses à la fois, de mener des combats de façon conjointe (qui, avec un peu de chance, vont se nourrir l'un l'autre btw).
3) on parlait de cantine, ce qui peut ne pas sembler une priorité... Sauf que bon, tu peux donner de magnifiques bâtiments à des enfants, du matériel à la pointe de la technologie (d'ailleurs, sachant qu'il s'agit d'apprendre les bases, je vois pas l'intérêt de leur mettre entre les mains du matériel super moderne, ça me semble pas utile), s'ils ont le ventre vide ou mangent de la merde, y'a de fortes chances que tout ce matériel ne serve à rien (surtout quand on considère que la quantité d'apprentissages est énorme, que ces gamins sont en plein développement émotionnel et cognitif, bref). Pour reprendre l'exemple de la bouffe... Souvent, faire du bio rime aussi avec faire du local, et potentiellement de bosser avec des petits producteurs;.. Donc oui, ça coûte de l'argent, mais c'est pas de l'argent qui se perd dans les méandres de grosses multinationales.
C'est vraiment important de tout considérer comme un système, un ensemble. On peut difficilement juger d'un programme si on s'arrête à une mesure, il faut voir l'ensemble (je ne dis pas que tu ne le fais pas).
Ca me rappelle le débat qu'il y'avait eu lors du mariage pour tous, comme quoi c'était pas la priorité, qu'avant il fallait parler chômage, économie.... Perso, j'ai pas envie d'entrer dans des débats où on cherche à déterminer s'il faut d'abord se battre pour des droits, des questions de dignité (parce que c'est souvent ce dont il s'agit, malheureusement), de survie, ou pour des questions économiques, financières, etc...
Et comme l'a très bien dit
@Mimi Pinkerton concernant les entreprises et l'investissement, c'est un passage obligé pour la croissance et le développement, et ça marche aussi pour les états.