Je rebondis sur le sujet de la propreté plus ou moins douteuse du lieu de vie des gens.
J'ai fait deux dépressions en quatre ans (dont une pour laquelle j'ai été hospitalisée pendant trois mois), et clairement le ménage, qu'on le veuille ou non, c'est directement lié à ton état de santé mentale. Quand tu es au fond du trou mais que tu continues de creuser, perso ma vaisselle pouvait bien fusionner avec l'évier, j'arrivais de toute façon pas à sortir du lit. Ni le matin, ni l'après-midi, ni le soir. Ne serait-ce que prendre le temps de passer un coup d'éponge sur la table basse me bouffait complètement mon énergie. Donc je rejoins complètement l'avis de
@Sowell sur le sujet, je pense sincèrement qu'à partir du moment où tu commences à laisser les tâches ménagères s'accumuler, ça finit par devenir insurmontable et tu n'as juste pas les cuillères pour t'en occuper, parce que c'est comme si on te demandait de gravir l'Everest sans matériel d'escalade.
La santé mentale, c'est pas le genre de sujet où tu peux dire aux gens "allez, bouge toi et tu verras, ça ira mieux". Ton cerveau n'a pas les capacités nécessaires à ce moment-là pour te donner l'énergie et l'envie de faire tout ton ménage d'un coup - ou n'importe quoi d'autre, d'ailleurs.
On parle de plus en plus de santé mentale, mais il y a des clichés qui ont la peau dure. Non, aller marcher juste dix minutes, faire du sport, lire un livre ou faire la cuisine, ce sont des activités qui demandent une énergie folle quand tu es au fond du trou. Et ça, je pense qu'il y a plein de gens qui ne le comprennent pas, parce que les soucis de santé mentale sont invisibles...