@Clematis Attention, je n'ai pas dit que le HPI ou HQI était un handicap en soit ! Au contraire ! Je pensais avoir bien choisi mes mots, mais du coup je me suis peut-être mal exprimée.
Je m'auto-cite :
Parce que certaines caractéristiques du HPI, je le répète, sont réellement handicapantes, et socialement invalidantes.
Ainsi donc,
certaines des caractéristiques présentes chez ces personnes ET liées (ce qui n'est bien sûr pas forcément le cas) au HPI ou HQI sont handicapantes au quotidien et socialement, particulièrement chez les jeunes enfants (puisque pas mal des écarts s'estompent en grandissant).
Bien sûr que les mêmes caractéristiques existent chez d'autres personnes hors HPI et HQI, mais alors on part sur un autre sujet, voisin, mais on ne parle plus des HPI/HQI.
Dans mon cas, pour ne pas évoquer le domaine de la sociabilité et des émotions, puisque cela peut effectivement être borderline, donc en dehors de l'impossibilité de nouer des relations sociales avec les enfants de mon âge ou d'adultes peu enclins à écouter un enfant, c'était des choses anodines en apparence mais qui rajoutaient à mon enfer quotidien. Par exemple les difficultés motrices (écriture manuscrite très laborieuse et lente), de prioception et d'espace corporel (se cogner partout, faire tomber/casser des choses au moins 3 fois par jour), les difficultés à manier les chiffres (étant donné mes excellents résultats dans les matières "abstraites", personne ne comprenaient), etc... etc...
Résultat, la plupart des adultes me réprimandaient, pensant que mes difficultés étaient dû à une mauvaise volonté de ma part, étant donné que pour le reste, j'y arrivais plutôt facilement, et sans avoir besoin de travailler. Bien évidemment, je fichais aussi le boxon en classe puisque je m'ennuyais une fois les exercices rapidement achevés (et j'en rajoutais dans l'espoir d'avoir l'admiration de mes camarades de classe étant donné les difficultés relationnelles que j'avais par ailleurs), ce qui bien sûr n'ajoutait pas à la bienveillance des enseignants. Seule mon enseignante de CM2 a su comprendre les choses et s'adaptait en conséquence avec bienveillance... mais c'était une "jeune" enseignante, et qui avait une formation de psychologue.
Je répète que tout cela se passait il y a 20-25 ans et que donc on n'entendait absolument pas parler de ce genre de particularités.
J'ai eu l'immense chance de pratiquer l'équitation depuis toute gamine, qui non seulement m'a énormément aidée au niveau motricité (puisqu'on utilise tout le temps son corps, de façon dissociée et précise), mais qui était une vraie béquille émotionnelle, puisque les chevaux, au moins, ne me jetaient pas des cailloux ou ne me mettaient pas à part car je leur "prenais tout le temps la tête" juste en étant moi...
Après bon, je parle beaucoup de mon cas, mais c'est parce que je le connais bien
et que j'ai pu l'analyser une fois adulte, épaulée par une psychologue. Et qu'il s'agit d'un cas de HPI ignoré et non pris en charge, qui a causé des dégâts importants sur ma construction narcissique, et donc mon développement en tant qu'enfant... et donc adolescent et adulte.
Ca n'est bien sûr pas une généralité ou une règle absolue, mais un exemple que oui, cela peut se passer comme cela et combien l'ignorance/non adaptation peut être dommageable. Je ne suis pas la seule dans ce cas-là, même si dans mon entourage je ne connais que l'exemple de mon frère (qui lui n'a rien résolu et continue de vivre dans le mal-être), il en existe sans nul doute des tas d'autres.