Écoute le parcours de Jeanne Siaud-Facchin, la psy des « zèbres »

Mijou

Pouet Pouet
14 Septembre 2018
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Clermont-Ferrand
Après, quand t'as juste le sentiment d'être une pauvre merde parce que tout le monde te rejette à cause de ce que tu es, et que tu n'y peux rien, parce que tu leur "prends trop la tête", parce que tu parles de trucs qui te semblent vitaux et que les autres n'en ont rien à fiche, que tu es révolté.e par des trucs qui laissent les autres indifférents, que tu te fais tout le temps gronder parce que tu casses des trucs ou que tu n'arrives pas à écrire proprement ou plus rapidement, etc.... hé ben ça console quand même de se dire que c'est parce que notre développement est différent, notre cerveau aussi, mais de façon valorisante... plutôt que l'inverse.
Perso, j'ai passé des années à être rejetée et à me sentir la dernière des teubées parce que les gens de mon âge ne me comprenaient pas et que je mettais mal à l'aise beaucoup d'adultes alors bon...
Je pense que les blessures narcissiques, justement, j'en aurais eu bien moins si on m'avait posé un diagnostic enfant plutôt que de me jeter des cailloux...
 
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Valentina-

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@Arsinoée Totalement d'accord...

Ce qui me perturbe également c'est qu'il y aurait 2-3% de surdoués, personnellement je trouve que c'est beaucoup XD. Je suis pas hyper sociable et j'en connais quand même pas mal :eh: (de diagnostiqués, si on compte ceux que je soupçonne mais qui n'ont pas eu de pb les poussant à passer un test y en a encore +) donc autant je peux me sentir "différente" de la grosse moyenne autant j'ai pas l'impression qu'avoir un QI entre 130-150 est le truc si exceptionnel et si rare dont on parle.
 
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Réactions : Breizh
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@Valentina-
Ça dépend sans doute de ton environnement social, ça m'étonnerait qu'il soit représentatif de la société et si tu es toi même hqi, c'est plutôt normal que passé un certain temps tu en fréquentes plus que la moyenne vu que tu aura le niveau d'étude ou les centres d'intérêt sensiblement plus proche que ceux d'autre hqi


D'ailleurs je pense que c'est un peu la même chose avec les gens qui s'autodiag quelques choses, irl je n'en connais pas (ou bien je ne suis pas au courant) pourtant sur internet, ça a l'air d'être un truc ultra courant, mais c'est sans doute parce que la population active sur internet est aussi celle qui aura le plus de pb relationnel et qui se retrouvera le plus dans les troubles mentaux (sans compter tout ceux qui s'autodiag un truc à un instant t et se rendent compte après coup qu'ils se sont trompés, mais trop tard, ils ont participé à augmenter la sensation de nombre des autodiag et on ne les retirera jamais de nos stat ressenties parce qu'on est pas au courant qu' ils ont retiré leur autodiag)
 
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Mijou

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@seapunk mais je ne pense pas avoir dit quoique ce soit à l'encontre de tout ce que tu dis ? :dunno:
J'ai l'impression que tu extrapoles par rapport à ce que j'ai dit, alors que mon commentaire répondait juste aux commentaires qui déploraient le fait que, en gros, on diagnostiquait des HPI à tout le monde, ou que les gens s'en servaient comme excuse/explication à tous leurs problèmes...

Tout ce que je voulais dire, et je le répète donc, c'est que en mettant des mots sur ce que j'étais enfant, j'ai pu me réconcilier avec le traumatisme qu'a été mon enfance non diagnostiquée, à me prendre des pierres dans la tronche (littéralement, on m'a lancé des cailloux), ou à être rabaissée par des adultes, parce que j'étais différentes des autres enfants, qui m'excluaient dans le meilleur des cas, m'agressaient dans le pire, de ce fait.
Je ne parle pas de quelques personnes qui auraient pu avoir des troubles psy et/ou se sentir agressées par mes réflexions, mes questions, je parle bien de TOUS les enfants de mon âge... entre 3 et 14 ans... et d'une énorme quantité d'adultes. Même le personnel encadrant se moquait de moi et encourageait les autres gosses à le faire... En plus j'étais en surpoids, aussi parce que j'ai développé des troubles alimentaires parce qu'on me harcelait à l'école, donc serpent qui se mord la queue. En gros de 3 à 14 ans, j'ai été la "grosse chiante de l'école".
Rares sont ceux qui m'ont témoignée de la bienveillance, donc CQFD j'ai toujours cru que j'avais un problème, que j'étais indigne d'être appréciée, que j'étais une pauvre merde, n'ayons pas peur des mots. Top pour se construire et grandir avec une estime de soi...

Des HPI, il y en a, et, notamment à la petite enfance, c'est AUSSI une réelle source de souffrances. Tant mieux si il y a des diagnostics maintenant, à mon époque on n'en parlait même pas.

EDIT, en spoiler car c'est du perso... sur une autre personne.
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Mijou

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@seapunk pas de soucis. ;)
De mon côté, ce n'est certainement pas ma façon de penser.
La psy qui m'a posée le diagnostic parlait d'ailleurs dans le cas de ces fameux HPI, souvent de façon de fonctionner différente pour le cerveau, et elle a bien souligné le fait que bien souvent ces différences, marquées et très douloureuses dans l'enfance, s'estompaient à l'âge adulte.
D'une part parce que les adultes sont souvent plus tolérants, mais aussi parce que, pour vulgariser, parce que c'est plus une question de rythme de développement que de "quantité de matière grise".
Je n'ai d'ailleurs pas vraiment l'impression de raisonner aujourd'hui différemment que je le faisait quand j'étais gamine, d'après mes souvenirs. C'est juste qu'à l'époque, pour schématiser, j'avais déjà des raisonnements , recul et réflexions d'adulte. D'où décalage.

D'autre part, comme le disait très bien @Lelys "l'intelligence" c'est quand même un concept hyper obscur.
Perso, je suis très à l'aise avec les concepts abstraits, mais j'ai énormément de mal avec tout ce qui est concret, genre les chiffres, ou les plans. Du coup je suis nulle en math, en physique et chimie, j'ai jamais été foutue de comprendre les principes de la génétique :cretin: (on a du m'expliquer au moins 10 fois le principe des gènes récessifs pour la couleurs des yeux par exemple, mais rien à faire, ça m'est complètement hermétique) , j'ai un bon sens de l'orientation parce que je suis observatrice et que j'enregistre les détails et le parcours inconsciemment, mais la lecture de carte est une vraie galère, etc...
J'ai coutume de rappeler à un ami à moi qui est ultra technique et manuel (et qui m'a déjà dit plusieurs fois que j'étais "hyper intelligente") que, franchement, son "intelligence de la matière" à lui est bien plus utile que mon "intelligence des idées"... La société des élites françaises malheureusement ne valorise pas assez ce génie-là et c'est bien malheureux.
 
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Valentina-

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@Clematis

Mais what ? Ça veut dire qu'on a mis une définition et quasiment pathologisé une caractéristique sur un chiffre qu'ON a décidé ? :eh:
(A la rigueur si on m'avait dit que neurologiquement les différences biologiques devenaient trop différentes à Qi <130, et que donc on posait un mot sur cet ensemble de différences biologiques ça me paraîtrait plus serieux.
Pour revenir à l'autisme ou autres troubles, ça ne fonctionne pas comme ça, sur un nombre pris selon la rareté, il y a des caractéristiques fortes et uniques)
La définition est encore plus floue que ce que je pensais. Et si on met un mot sur une frange de population ayant juste une qualité + développée (l'intelligence), pourquoi on fait pas ça pour d'autres trucs (genre ultra-sensoriels, extra-communicatifs, précocité physique/sportive,...)

Sinon les surdoués que je connais sont pour la majorité heureux, ma meilleure amie, mon ex, n'ont jamais été victimes de harcèlement ou fait de dépression, je connais une famille où les 3 enfants sont HPI et les 3 sont brillants, font des études prestigieuses, sont doués dans quasiment tous les domaines et très sociables.
Du coup je ne renie pas les témoignages, mais vraiment je pense qu'il y a d'autres facteurs que l'intelligence qui entrent en compte, notamment la capacité d'adaptation et d'intégration, l'intelligence sociale, l'entourage et l'environnement...
Et que ce n'est pas aussi simple que intelligence=souffrance. En fait, même s'il peut y avoir en effet, en partie, une corrélation, je pense qu'il faut essayer d'être objectif, et ne pas tomber dans la facilité de mettre tous ses problèmes sur le dos d'une qualité (même si je conçois que ça puisse être soulageant et réconfortant, que ça puisse réellement aider, ça ne rend pas la théorie plus vraie)
 
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@Clematis
"Par contre, il semblerait que des troubles ou des difficultés soient souvent concomitants avec un haut QI. " A part ça, ce que tu dis est effectivement ce que j'avais lu concernant la douance.

Je vais essayer d'exprimer mon avis vite-fait (je n'ai pas le temps mais je reviendrais approfondir) : Je pense qu'on vit dans une société extrêmement normalisante, qui "pathologise" (je mets des guillemets car ce n'est pas vraiment dans le sens de "invente des maladies" mais plutôt dans le sens de trouver des troubles, des défaillances, des particularités) toute forme de différence (douance, hypersensibilité etc). Ce qui en soit n'est pas un problème (cela peut aider des personnes à se comprendre elles-mêmes), mais c'est oublier la nature complexe aux caractères multiples de l'être humain.
De là, je pense que l'école tend trop à une égalité de savoir et à l'uniformisation pour des êtres qui ne sont en rien égaux en termes de performance et d'aptitudes dans différents domaines. Ce qui peut mener à une souffrance pour des personnes surdouées, en effet, mais aussi de personnes, à l'inverse, moins intelligentes, moins adaptables, par exemple, en fait "+ ou -" n'importe quoi. A l'image de la société, on exclut et on essaye de faire rentrer dans une grande case moyenne des personnes uniques en tout point et ça n'a aucun sens. De plus la société rend ses individus extrêmement discriminants (concernant l'apparence, l'intelligence, la mentalité, l'originalité, l'introversion etc.). Je pense qu'ainsi, une personne qui cumulerait plusieurs de ces différences peut effectivement malheureusement beaucoup souffrir.
Bref, le point est qu'à mon sens, ce n'est pas l'intelligence en tant que tel le "problème", ce n'est pas un haut QI qui rend les gens dépressifs, mais la différence. Puisque aujourd'hui, on constate que c'est aux individus de s'adapter aux normes, et non pas au système de s'adapter aux individus, système qui conséquemment ne tolère pas, ne comprend pas, n'essaye pas de s'adapter à eux alors qu'ils sont censés constituer le centre-même de son intérêt.

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8 Novembre 2015
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Metz
@Clematis
:worthy: merci de rééxpliquer ce qu'est un diagnostic de HP ! Je venais là pour ça, mais tu as expliqué ça parfaitement.
Effectivement, on a défini le HP de manière statistique, et puis ensuite on a commencé à voir des corrélations avec certains trucs. Là où le bât blesse je pense, c'est que certains ont érigé ces corrélations en vérités générales.
Et @Valentina- , quand on parle de troubles associés au HP, on ne pense pas juste à de l'hypersensibilité, ou des troubles de l'humeur. On pense notamment aussi aux troubles dys (dyslexie en particulier), au TDA/H ...
 

Mijou

Pouet Pouet
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C'est marrant, certains commentaires me rappelle la réaction de ma mère (ancienne instit en plus) quand je lui ai parlé du diagnostic que m'a posée la psy... Elle était dans le déni, le rejet, et très mal à l'aise, parce que culpabilité, parce que école du "il n'est pas hyperactif, il est juste mal élevé", etc...
(Je ne dit pas que c'est le cas des commentaires, mais elle a eu certaines paroles que je retrouve ici.)

Ce qui n'est pas faux dans l'absolu, mais juste pour rappel, il y a 20-25 ans (quand j'étais gamine donc), à part la dyslexie (et encore) et les "sur-doué.e.s" à qui on faisait passer des tests de QI et sauter des classes, on ne parlait d'AUCUN trouble/particularité possible des enfants se trouvant dans le circuit scolaire classique. Alors qu'il y en a.
Des enfants qui sont aujourd'hui des adultes, dont certain.e.s, se sont construit en étant rejeté.e.s ou en développant des complexes (à cause des caractéristiques du HPI je le reprécise puisque d'autres facteurs ont été évoqués)...
Aujourd'hui on est effectivement plutôt dans l'excès inverse, mais j'ai envie de dire que c'est normal, ça va aussi avec la société de l'Enfant Roi et d'une société très individualiste de manière générale, où chacun.e est "un flocon de neige merveilleux et unique". Où il ne faut surtout pas être "banal.e"... tout en se fondant quand même bien dans la masse.
Je pense qu'on est dans la phase d'aller chercher l'extrême opposé avant de trouver un équilibre... Enfin j'espère.
Alors oui, le HPI n'explique pas TOUT, on est bien d'accord, et c'est aussi un réel danger que de tomber dans le DYS- à tout va, mais vivre dans une société de normes, qui essayent de t'y faire rentrer à tout prix, en laissant sur le côté tout un paquet de gamin.e.s avec des particularités handicapantes au quotidien (puisqu'on a tous.tes des particularités, car chaque être est unique, mais que si certaines sont des facilitatrices, d'autres sont un réel handicap), et ben c'est réellement destructeur.

Pour ma part, ce sont réellement mes symptômes HPI qui m'ont causée tant de problèmes sociaux. Quand j'ai fait la liste avec la psy d'exemples concrets, je voyais un défilé de toutes les situations problématiques de mon enfance...
Dans MON cas, réaliser cela après coup m'a vraiment réconciliée avec tous ces échecs multiples et répétés. Voilà tout. A l'âge adulte aujourd'hui, cela ne me sert pas, hormis aller mieux après m'être réconciliée avec moi-même. Peut-être que pour un.e autre cela aurait pu être enfermant, mais si mon entourage avait été plus sensibilisé, surement que ma vie quotidienne et donc mon développement narcissique aurait été beaucoup plus équilibré. J'ai grandi avec un énorme complexe d'infériorité du fait de ce qu'engendrait ma particularité, liste concrète à l'appui, jusqu'à me retrouver sous la coupe de manipulateurs, adulte, me pensant indigne d'avoir une opinion/volonté (puisque j'étais teubée), jusqu'à ne pas oser prendre la parole en public parce que je pensais que mon opinion n'était pas digne, ou ne pas agir car je pensais forcément ne pas être capable de réussir.
On ne peut pas réécrire l'histoire mais c'est un vrai bonheur que d'avoir rencontré cette psy et d'avoir pu me réconcilier avec tout ce que je pensais être des fautes de ma part.
Qui peut nier que ce n'est pas salvateur de se réconcilier avec soi-même ?

Je pense qu'il est très dangereux de sous-estimer l'impact de certaines choses sur les enfants, qui n'ont pas la même sensibilité et le même recul émotionnel que les adultes.
Que ce soit un diagnostic à outrance... ou une banalisation à outrance.
En toute chose l'excès n'est jamais bon.
 
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Mijou

Pouet Pouet
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Désolée si ça fait DP, mais un point en particulier me paraissait important à faire ressortir :

@Valentina- Tu évoques le fait de ne pas se retrancher derrière un fonctionnement différent, ou une hypersensibilité, pour ne pas essayer de communiquer et comprendre avec les "personnes normales" (je déteste cette expression mais je reprends celle que tu as employée), et met en avant le fait qu'il faut toujours essayer de se comprendre et de comprendre les systèmes de fonctionnement des autres.

Alors oui. Bien sûr ! C'est évident même dans l'absolu qu'il faut faire en sorte de comprendre les autres, sauf que...
Ce n'est pas si simple, parce que les émotions entrent en jeu et parfois même prennent le contrôle. Comme dans le cas d'une addiction, quand on serine à tout va le "c'est qu'une question de volonté" ou dans le cas d'une relation amoureuse où l'on sait qu'on devrait quitter la personne mais qu'on en est incapable. Hé bien non.
Vouloir n'est que rarement pouvoir dans le cas des relations humaines, où l'émotionnel occupe une place prépondérante.

Le facteur émotionnel est d'autant plus prégnant dans les cas de HPI, surtout (je le répète )à la petite enfance, que c'est illusoire de demander à de telles personnes de "comprendre les autres" quand leur différence crée un fossé ou un rejet, qui n'est pas de leur faute ni de leur volonté...

Comment peut-on moralement demander à une personne en situation de handicap de faire en sorte de s'adapter aux valides.. alors que la société tout entière est DEJA adaptée à eux, et que les difficultés quotidiennes sont déjà énormes pour ces personnes sortant de la norme ?
Parce que certaines caractéristiques du HPI, je le répète, sont réellement handicapantes, et socialement invalidantes.
Moralement, demander à ces personnes-là de "faire un effort", c'est quand même très discutable. Personnellement, cela me révolte même. Je ne pense pas que l'on demanderait cela à une personne physiquement handicapée, ou même à une personne souffrant de troubles psychiatriques, sans que cela choque tout le monde. Alors pourquoi n'est-ce pas choquant dans le cas d'un HPI, alors que la personne, surtout dans le cas d'un enfant, n'a pas non plus de contrôle que ce soit sur son hypersensibilité ou sur son fonctionnement intellectuel ?
 
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Mijou

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@Clematis Attention, je n'ai pas dit que le HPI ou HQI était un handicap en soit ! Au contraire ! Je pensais avoir bien choisi mes mots, mais du coup je me suis peut-être mal exprimée.
Je m'auto-cite :
Parce que certaines caractéristiques du HPI, je le répète, sont réellement handicapantes, et socialement invalidantes.

Ainsi donc, certaines des caractéristiques présentes chez ces personnes ET liées (ce qui n'est bien sûr pas forcément le cas) au HPI ou HQI sont handicapantes au quotidien et socialement, particulièrement chez les jeunes enfants (puisque pas mal des écarts s'estompent en grandissant).
Bien sûr que les mêmes caractéristiques existent chez d'autres personnes hors HPI et HQI, mais alors on part sur un autre sujet, voisin, mais on ne parle plus des HPI/HQI.

Dans mon cas, pour ne pas évoquer le domaine de la sociabilité et des émotions, puisque cela peut effectivement être borderline, donc en dehors de l'impossibilité de nouer des relations sociales avec les enfants de mon âge ou d'adultes peu enclins à écouter un enfant, c'était des choses anodines en apparence mais qui rajoutaient à mon enfer quotidien. Par exemple les difficultés motrices (écriture manuscrite très laborieuse et lente), de prioception et d'espace corporel (se cogner partout, faire tomber/casser des choses au moins 3 fois par jour), les difficultés à manier les chiffres (étant donné mes excellents résultats dans les matières "abstraites", personne ne comprenaient), etc... etc...
Résultat, la plupart des adultes me réprimandaient, pensant que mes difficultés étaient dû à une mauvaise volonté de ma part, étant donné que pour le reste, j'y arrivais plutôt facilement, et sans avoir besoin de travailler. Bien évidemment, je fichais aussi le boxon en classe puisque je m'ennuyais une fois les exercices rapidement achevés (et j'en rajoutais dans l'espoir d'avoir l'admiration de mes camarades de classe étant donné les difficultés relationnelles que j'avais par ailleurs), ce qui bien sûr n'ajoutait pas à la bienveillance des enseignants. Seule mon enseignante de CM2 a su comprendre les choses et s'adaptait en conséquence avec bienveillance... mais c'était une "jeune" enseignante, et qui avait une formation de psychologue.
Je répète que tout cela se passait il y a 20-25 ans et que donc on n'entendait absolument pas parler de ce genre de particularités.
J'ai eu l'immense chance de pratiquer l'équitation depuis toute gamine, qui non seulement m'a énormément aidée au niveau motricité (puisqu'on utilise tout le temps son corps, de façon dissociée et précise), mais qui était une vraie béquille émotionnelle, puisque les chevaux, au moins, ne me jetaient pas des cailloux ou ne me mettaient pas à part car je leur "prenais tout le temps la tête" juste en étant moi...

Après bon, je parle beaucoup de mon cas, mais c'est parce que je le connais bien :cretin: et que j'ai pu l'analyser une fois adulte, épaulée par une psychologue. Et qu'il s'agit d'un cas de HPI ignoré et non pris en charge, qui a causé des dégâts importants sur ma construction narcissique, et donc mon développement en tant qu'enfant... et donc adolescent et adulte.
Ca n'est bien sûr pas une généralité ou une règle absolue, mais un exemple que oui, cela peut se passer comme cela et combien l'ignorance/non adaptation peut être dommageable. Je ne suis pas la seule dans ce cas-là, même si dans mon entourage je ne connais que l'exemple de mon frère (qui lui n'a rien résolu et continue de vivre dans le mal-être), il en existe sans nul doute des tas d'autres.
 
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