Je viens de regarder deux films, j'essaye de reprendre le rythme de deux films par nuit comme l'été dernier. Mais j'avais oublié combien l'ambiance d'un film peut influer sur mon état psychologique, sur mes résistances, mes refoulements, mes émotions cachées. A chaque fois, c'est comme si je mourais et que je cherchais à renaître. Ils me transpercent véritablement. Je ne sais pas si c'est bon ou mal. Il y a cette ambiance particulière à chaque fois, les scènes qui resteront des souvenirs que je relie avec le moment où je les regarde (les bruits alentours, l'heure de la nuit, ce que je perçois comme ambiance autour de moi) et le déroulement à cet instant-là de ma vie. Les deux se font écho. Je suis persuadée que lorsque je découvre un film, c'est parce qu'il le fallait à cette période-là, à cette seconde-là de ma vie. Je suis allée le chercher, je l'ai appelé, je l'ai pris par la main, il est venu.
Je me sens perméable à tout ce que l'on peut me montrer, me suggérer. On peut me transpercer de part en part, créer des tas de trous en moi, des bosses qui éclatent, de la chair brisée. Je suis sans armes, sans protection, tout entre en moi et y résonne et s'y cogne.