Ce matin, mille choses dans ma tête.
Hier aussi.
En gros, je suis en train de me demander si ce n'est pas un gros coup du destin qui me dit "Hé, meuf ... t'avais déjà pas spécialement envie d'avoir un enfant, peut-être que la nature te dit que c'est définitivement pas fait pour toi".
Je me dis ce matin qu'on porte énormément de choses sur notre dos, pour avoir un enfant.
ON calcule notre période de fertilité, d'ovulation, nos prochaines règles, ON prend donc la responsabilité d'inviter notre conjoint à se rapprocher de nous pour augmenter les chances d'avoir un enfant (et souvent, on entend "Hey, ça va perdre de sa spontanéité ... t'es pas en train de faire une obsession là-dessus, dis ?"), ON passe notre temps à aller aux toilettes vérifier qu'on a ou pas nos règles, à écouter les signaux de notre corps, quand ça fonctionne, ON est partis pour neuf mois (et on a beau avoir un conjoint aidant et qui s'investit, on est quand même seule à vivre ça dans notre corps), ON accouche, ON allaite ou alors on doit tirer son lait, c'est NOTRE corps qui garde les traces de la grossesse et de l'accouchement, si ça ne fonctionne pas, ON se dit que c'est NOTRE corps qui a peut-être rejeté l'embryon (même si on nous répète que la nature est bien faite), et on ne peut pas s'empêcher de culpabiliser et de ressentir une forme de pression quand le conjoint répète "Quand on aura un enfant ...".
Je réalise la quantité de choses qu'on doit traverser seule, en fait.
Et je trouve ça fou.
Injuste aussi.
Les femmes étaient déjà mes héroïnes, mais elles le sont de plus en plus tous les jours.
@Sweet_cookie , bon courage ... le genre de phrase qui paraît anodine aux autres mais dont l'indélicatesse éclate dans notre tête ...