Envie d'avoir un enfant ? (pas d'annonce de grossesse ici, merci)

[Sildan]

@Kettricken je ne trouve pas que tu floodes le topic

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Je trouve même que tu abordes un sujet tout à fait pertinent et intéressant par rapport au désir d'enfant. Certes, quand l'enfant se fait attendre on a plus de temps pour y penser que lorsque ça marche "vite", mais ce n'est probablement que partie remise dans ce cas : celleux qui tombent enceintes rapidement auront (à mon avis) à se poser les mêmes questions plus tard.

Comme les autres je trouve que ton questionnement prouve ton désir de bien faire, et c'est beau de voir qu'en y réfléchissant tu réalises que tu n'as pas manqué d'amour, mais d'une forme de tendresse physique, ce qui n'est pas la même chose.

Mon compagnon a je crois manqué d'amour venant de sa mère, ou bien n'avait droit qu'à une forme toxique, de type sadique / moqueur / violent / tyrannique... et de mon côté j'ai eu une maman aimante ET hyper câline, mais totalement fusionnelle avec moi et ça m'a entravée (et ça m'entrave encore) pour devenir quelqu'un qui ne soit pas un morceau d'elle - d'ailleurs j'ai peur aussi de reproduire ça si/quand j'aurai un enfant....

Bref les parents parfaits sont rares (voire n'existent pas) et c'est très sain de questionner ce qu'ils ont été quand on pense à devenir (ou qu'on devient) parent à son tour

 

[Susan Boyle]

@Kettricken et @Sildan , je ne trouve pas que vous floodez !
Ce que tu écris me parle encore une fois beaucoup, @Kettricken . C'est typiquement le genre de questionnement que j'ai de mon côté alors que mon copain, pas du tout.
Je suis issue d'une famille hyper compliquée/toxique et il m'a bien fallu 26 ans pour entrevoir ce qu'était l'amour véritable (celui qui ne fait pas mal, du moins pas volontairement). Je suis très indépendante et hypersensible, alors j'ai tendance a être très vite agacée par le quotidien (transports, appart pas rangé, chats trop collants, copain toujours dans mes pattes, et c'est mille fois pire quand je suis fatiguée par des mauvaises nuits) donc je me demande dans quelle mesure je vais supporter un enfant, et j'ai très peur de lui faire sentir mon énervement et ma fatigue (oui, parce que je râle beaucoup quand je suis fatiguée et agacée ... Je devrais faire un travail là-dessus).

Je comprends tellement que tu te poses ces questions, donc.
Je ne fais pas avancer la chose mais je rejoins l'avis d'une madz qui disait qu'on est tous différents de nos parents.
Moi, j'aurais tendance à dire que déjà, si tu te poses toutes ces questions, c'est que tu es quelqu'un de bien et de responsable.
Des fois je me dis que si j'ai un enfant, il m'arrivera de regretter ma vie seule. Sans en rougir. De me le dire à moi, ou de le confier à d'autres. Ma vie seule, au calme et à mon rythme, avec mes moments de rêveries et de solitude intérieure. Et tant que je ne connais pas l'autre partie, celle avec les sourires, les câlins, les cheveux qui sentent bons, les petits pieds potelés, je n'arrive pas à m'enlever ça d'un coin de la tête.

 

[Kettricken]

@Susan Boyle Ta dernière phrase a fait surgir en moi une envie qui m'a prise de court moi-même. J'ai beau m'inquiéte, je crois que par moment, mon corps ou ma psyché m'envoie des signaux très clairs sur ce que je veux au fond.

Merci à toi et à tout.es de partager ces réflexions, je les trouve tellement enrichissantes

 

[Lilou.Bulle]

bonsoir, c'est normal d'avoir peur car un enfant chamboule votre vie. mais en même temps je ne regrette rien. ma grossesse m'a permise de faire le point avec les relations de ma mère et j'ai appris à leur pardonner. et depuis nous avons de bonnes relations et ils adorent leur petit fils.

et là très envie d'un deuxième.
nous lançons les essais en juin et j'ai hâte d'être de nouveau enceinte de connaitre toute ces étapes

mon fils je l'aime même si cela n'est pas facile tout le temps ( babi)

 

[Kettricken]

@Hermione1234

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[Aleynia]

@Hermione1234 on considère qu'un cycle est régulier à +- 5 jours. Donc ton cycle est tout à fait régulier. Tu as une moyenne à 29/30 donc rien d'alarmant si tu as des cycles à 24 ou à 35.
Le corps n'est pas une machine et il peut y avoir plein de petites variations, ce qui ne t'empêche pas d'être dans la norme.
Tu peux même sauter un cycle en cas de choc émotionnel ou gros stress !

 

[Plume*]

@Susan Boyle Ton message est si juste, et oui, la dernière phrase Tu m'as donné des frissons.
Je vous souhaite tellement à toutes d'arriver à avoir votre bébé. Vous allez tellement être des super mamans.

__
De notre côté on est maintenant hyper sereins vis-à-vis de la grossesse. On pense tous les deux que ce serait parfait que ça tombe ce mois-ci, mais j'essaie de me protéger de la déception au cas où ça ne marche pas (même si je sais que je ne suis pas du tout du tout à plaindre, que c'est le tout tout début, j'appréhende un peu la confrontation avec le test négatif, un nouveau cycle très long/anovulatoire et le cercle vicieux de l'angoisse qui s'en suivrait..)
Hier il me caressait le ventre amoureusement comme s'il y avait vraiment un bébé dedans et même en l'appelant pour rire avec un des prénoms qu'on a sélectionné (c'est peut être un peu creepy mais moi ça me fait craquer ) et en disant qu'il avait hate de passer toute la grossesse à faire ça

 

[Coq']

@Kettricken J'ai envie de réagir à ton poste d'il y a deux jours sur ta maman parce que j'ai des sentiments assez similaires. J'ai aussi une maman pas affectueuse, qui a certainement fait de son mieux mais qui a aussi fait beaucoup de mal. Je l'ai longtemps détestée pour les souffrances ressenties près d'elle. Et mon mantra dans mon envie de bébé, pendant ma grossesse et maintenant que bébé est là, c'est "je ne veux pas faire comme elle". Je veux être une mère aimante sur qui mes enfants pourront compter. Mais c'est plus difficile pour moi que pour d'autres parents, je le vois sans cesse sur l'autre topic.
Je dois me forcer pour dire certaines phrases, pour faire certains gestes. Je dois les apprivoiser, me les approprier, quand c'est naturel chez d'autres. Ça peut être très dur de donner ce dont on a manqué parce que ça réveille beaucoup d'émotions ambivalentes dont ont se passerait bien. J'ai encore beaucoup de travail à faire sur moi-même et sur ma relation à mon fils. La dépression n'a pas aidé bien sûr, mais je me demande si j'aurais réussi à m'engager dans la démarcheoù je suis actuellement si je n'étais pas tombée si loin au fond du trou. Si j'étais restée concentrée uniquement sur "ne pas faire comme ma mère" plutôt qu'évoluer globalement, est-ce que j'aurais été une meilleure mère ? Pas sûr. Donc laisse-toi le droit de ne pas être LA mère qui coche toutes les cases que tu imagines. C'est une très jolie anecdote que tu racontes, mais peut-être que dans la famille que vous allez construire, les enfants se lèveront de voiture pour aller se coucher d'eux-mêmes, mais que vous aurez un autre rituel qui semblera à tes enfants bien plus merveilleux que celui-là, parce que ce sera le vôtre.
Et sinon je voulais souligner l'importance de ton chéri aussi (je vous que tu en as parlé dans un message ultérieur) : j'ai clairement dit au mien d'être attentif à ce que je fais, dans le sens où si je vire comme ma mère, il me le signale et on voit ensemble comment changer ça. De la même manière, il m'arrive de lui dire que telle formulation n'est pas très bienveillante ou autre. Les deux personnes ont rarement eu la même expérience familiale, ça permet de se compléter. On ne peut pas être au top tout le temps mais on peut se relayer et se soutenir dans le couple qui se découvre une nouvelle dimension.

@Plume* C'est très tabou de dire qu'on regrette d'avoir eu des enfants (de façon permanente hein, pas sous le coup de la dépression ou avec des difficultés passagères), mais c'est une réalité pour certaines personnes qui ne doit pas être niée, parce que c'est une vraie souffrance. Il y a des gens qui ont eu un ou des enfants par pression (sociale et du couple en général) mais qui au fond n'en ont jamais vraiment voulu. J'avais bien aimé le témoignage d'Anémone à ce sujet. Ça ne les empêche pas d'être de bons parents ou des parents corrects qui assument leurs responsabilités. C'est seulement que s'ils avaient eu pleinement le choix, si le fait de ne pas vouloir d'enfants n'était pas si mal vu, ces personnes auraient pris un chemin différent.

Si quelqu'un•e souhaite en parler en MP, n'hésitez pas

 

[Kettricken]

@Coq' Merci pour ton message. Ca me fait pas mal réfléchir sur le fait qu'en effet, se construire dans l'opposition à quelque chose ou quelqu'un n'est sans doute pas la meilleure solution. Et sur le fait que nous pourrons (avec un peu de chance) créer notre propre famille, avec ses propres rituels et forger des souvenirs à la fois jolis et uniques pour notre enfant.
C'est très juste et je n'y avais pas pensé comme ça
Et il faudra sans doute que je verbalise auprès de M. Kettricken mon besoin qu'il joue un rôle d'avertisseur si je reproduis des choses que j'aie vécues.
(c'est lui qui m'a fait prendre peu à peu conscience que mon enfance a été un peu "dure" par moment. Un jour, j'ai dit en riant un truc dont je ne me souviens plus, genre que ma mère ne faisait pas je sais plus quoi, et soudain il a foncé sur moi pour me prendre fort dans ses bras, l'air triste. Ca m'avait vraiment saisie).

Et si je puis me permettre, pour t'avoir lue sur l'autre topic, je trouve que ton fils a de la chance d'avoir une maman comme toi, qui cherche toujours à être mieux pour lui. Et je me doute que vivre une dépression au même moment que celui où sa vie est toute chamboulée par l'arrivée d'un premier enfant, c'est extrêmement dur. J'admire que tu te battes, et que tu fasses tout pour être bien pour ta famille. Mais tu as aussi le droit de dire que c'est dur. Et ça ne fait pas de toi une mauvaise personne.

 

[Susan Boyle]

@Coq' , justement, je me disais hier que mon conjoint était un super allié sur lequel je pouvais m'appuyer.
D'ailleurs on a échangé tous les deux sur le forum hier, et sur mes craintes (je lui en avais déjà parlé) et sur le fait que lui n'en a pas du tout.

Je lui ai dit que pour moi, c'était très apaisant qu'il me connaisse si bien, qu'il réagisse aussi bien quand j'ai des moments de panique.
Pour expliquer un peu, il m'arrive régulièrement de (selon mon expression) "péter un plomb" sur le ménage. Je rentre du boulot, je trouve l'appart en désordre (parce que mon conjoint ne range jamais derrière lui), l'aspi pas passé, les plans de travail encombrés, bref, je pars un peu en vrille en répétant en boucle "Mais regarde, t'as pas rangé ça ! regarde ton linge sale au pied de la panière alors que t'aurais juste à le mettre dedans pour être tranquille ...". Je dis beaucoup "c'est insupportable" ou "je n'en peux plus". Et dans ces moments-là, il réagit en ne disant rien (j'avoue, ça m'agace sur le moment), ou en agissant direct. Il sait que je fonctionne comme ça : je m'énerve très fort d'un coup, il faut que ça sorte, et ensuite ça passe. Donc en fait, c'est très apaisant, et ça me rassure beaucoup sur le fait que si on arrive à avoir un petit un jour, il prendra les choses en main et saura me canaliser.

J'ai grandi avec une mère qui criait sans cesse. Elle me cassait littéralement les oreilles. Elle criait quand elle était agacée, fatiguée, quand on faisait la moindre petite bêtise, quand on était long à nous préparer, elle me repoussait quand je voulais lui faire des câlins en me disant que j'étais trop collante. Elle ne voulait pas que je fasse de câlins à mon père non plus parce qu'elle disait qu'elle était jalouse (oui, c'est bien malsain).
Et je disais hier à mon conjoint que j'avais très peur de communiquer mes angoisses et ma mauvaise gestion du stress à un bébé. Il m'a dit "mais je suis aussi là pour te soulager du quotidien". Et c'est vrai que ma mère ne pouvait pas compter sur mon père pour la soutenir et lui permettre d'avoir du temps pour décompresser.

 

[Susan Boyle]

Ah oui, double post, mais pour compléter celui du dessus : quand j'ai dit à mon copain hier "merci de ne pas surréagir quand je pars dans tous les sens au sujet du ménage, ou autre, et je culpabilise d'être comme ça", il m'a dit "Mais hey, je sais qu'il faut que ça sorte, j'ai compris que tu étais comme ça et je vis les choses très bien, il n'y a aucun souci là-dessus, je ne suis aucunement traumatisé".
Et ça fait un bien fou d'entendre ça.

 

[Pluk]

Point sur ma situation

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Spoiler: Histoire du dimanche, belle-famille

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