@Petite Cracotte oh non ce n'était pas du tout dirigé contre toi !
Mais bien contre les gens qui déforment des choses qu'ils n'ont pas comprises, dans le seul but de rabaisser les autres et de se sentir supérieur. D'ailleurs ça m'énerve aussi quand iels se servent de "l'hygiène de vie" dans le même but...
Je pense qu'iels sont tellement fiers d'être fertiles qu'iels en profitent pour se faire mousser et se comparer à leur avantage ; après oui, ça m'attriste quand ça vient dénigrer la psychologie dans son ensemble, et ce n'est pas juste parce que "l'hygiène de vie" elle s'en sort intacte alors que la "psy" non, mais ça n'est en rien de ta faute !
Je crois aussi qu'il y a beaucoup d'incompréhension sur ce qu'est une "cause psychique", un "trouble psychosomatique".
Au fond, on croit souvent que ça signifie que c'est "la faute" du patient, or ce n'est pas le cas.
Un exemple : quelqu'un a vécu avec sa mère un lien fusionnel excessif, que la mère n'a pas su arrêter avant que ça devienne toxique pour l'enfant (et pour elle-même aussi d'ailleurs. Vous noterez qu'il n'y a aucune mauvaise intention de la part de la mère : la fusion est bénéfique dans les premiers mois de l'enfant, elle est même nécessaire, et le fait que cette mère n'ait pas su trouver l'équilibre ensuite signifie probablement qu'elle a manqué de quelque chose autrefois et n'arrive plus à quitter cet état de complétude : il lui semble qu'elle fait pour le mieux en donnant tout cet amour inconditionnel, elle ne voit pas l'excès)
Cet enfant, en grandissant, développe une sorte de phobie inconsciente de toute forme d'intrusion dans sa vie / son corps,
Ou encore devient un phobique de l'engagement,
Ou bien au contraire recherche des relations très fusionnelle pour retrouver cet état sans lequel il n'a pas appris à bien vivre...
Il n'y a pas un trauma = une réaction non plus, chaque être est différent. C'est pour ça qu'il n'y a rien de plus dangereux que des interprétations sauvages "si tu as ça, ça veut dire ça", (les pros le savent) parce que d'une, on a 90 % de chances de tomber à côté, et de deux, si par malheur on tombe juste, vu que ça ne vient pas de la personne elle-même, on ne fait que renforcer ses défenses, bravo !
Ce n'est "la faute" de personne : surtout pas de l'enfant, dont les névroses sont en fait des défenses contre quelquechose qu'il a subi, mais pas non plus de la mère, qui est elle aussi construite en fonction de son histoire, etc. Pas de coupable, pas même de responsable, de toute façon ce n'est pas le sujet.
C'est peut-être un peu le même mécanisme qu'un terrain allergique, par exemple : l'organisme, à un moment particulier, dans des conditions particulières, est exposé à un allergène et fait une réaction.
Parfois (là aussi on est inégaux, tout le monde ne réagira pas pareil) le système s'emballe à la suite de ça, et l'organisme surréagit à tout un tas d'allergènes, ce qui contraint le patient à prendre des anti-histaminiques pour avoir une vie normale et ne pas se couvrir de plaques rouges dès qu'iel mange une fraise, une huître, s'expose au soleil, marche dans l'herbe, respire une poussière... (exemple de mon entourage, pas d'allergie avant, puis dans la quarantaine, suite à un épisode, de multiples allergies se sont déclarées)
Ce n'est pas "la faute" du patient ni de l'organisme, il s'agit d'un système de défense, qui fut salvateur à un moment, mais qui ne sait plus s'arrêter : cela "fait partie" du patient, mais cela s'est construit en réaction à un événement dans son histoire, il n'est pas nécessairement né avec, et cela ne le définit pas.
On ne peut pas reprocher à un organisme, ni à un psychisme, de se construire en fonction de ce qu'il rencontre au cours de sa vie : c'est même grâce à cette capacité que nous sommes capables de nous adapter.
Et tu as tout à fait le droit de ne pas apprécier des masses l'approche psy des troubles physiques !
Je ressens juste le besoin de différencier la psychologie de comptoir, qui est utilisée à des fins idéologiques et agressives, que je déteste profondément, et une approche clinique prudente, intelligente et respectueuse...
Et puis bon,
Hier j'étais énervée (pas contre toi encore une fois, c'est promis !

), une fois revenue au calme j'en veux moins à la gynéco : après tout, elle a probablement raison de ne pas creuser le trou de la sécu avant une 3ème fausse-couche...
Si ça se trouve ce serait des dépenses inutiles, la 3ème grossesse ira peut-être à terme et on aurait fait des examens coûteux pour rien, sans compter le stress que ça aurait induit...
Par contre je suis toujours un peu vénère contre son interprétation sexiste des causes uniquement féminines de fausse-couche, mébon...
Édit : du coup je me relis et je vois que je ne me suis pas excusée
@Petite Cracotte, parce que si tu t'es sentie agressée c'est que je n'avais pas dû être très fine, alors vraiment désolée, encore une fois, ce n'est
vraiment pas toi qui était cause de mon agacement...
