@Anechka
Je n’ai pas écrit que j’aurai « LA jeunesse derrière moi », mais « DE la jeunesse derrière moi », en précisant aussitôt derrière que je parle de mes 3 enfants. Pardon mais cette petite modification de ma phrase en change beaucoup le sens, dans ma phrase c’est une périphrase pour désigner trois individus précis qui ont la particularité d’être mes descendants, dans la tienne j’ai l’air de m’arroger l’exclusivité de toute une génération avec laquelle vous n’auriez aucune relation, ce qui serait effectivement aussi idiot que grandiloquent.
J’ai aussi dans ma vie des aînés qui n’ont pas d’enfants (les oncles et tantes que j’evoquais) et avec qui j’ai une relation extrêmement précieuse, certains ont une place irremplaçable dans ma vie et je serai auprès d’eux jusqu’au bout. Mais prétendre que c’est comparable à tout ce qu’il y a, historiquement parlant, entre moi et mes parents, ce serait ridicule (et nous n’avons pas une relation idyllique, je ne me considère pas comme quelqu’un de très proche de ses parents par rapport certains de mes amis). Ça n’est pas interchangeable. Je comprends que ce soit une relation qui puisse plaire et suffire, mais prétendre que c’est une relation qui revient au même que la parentalité : non. Du reste, avoir des enfants n’empêche pas d’avoir aussi la casquette de tata, ce n’est pas parce que j’ai des enfants que je n’ai pas des neveux et nièces. C’est d’ailleurs une relation que j’adore aussi.
Sinon, pour répondre à @uefuef également, je disais que MOI j’étais heureuse, quand je regarde les personnes qui me précédent en âge, de me projeter dans les baskets de ceux qui ont des enfants ; évoquant cela pour expliquer ce qui m’avait fait pencher pour la maternité alors que ce n’était pas une évidence pour moi. Je ne sais pas comment évoquer mon choix, c’est à dire par définition une préférence, sans dire que les uns me font plus envie que les autres. Enfin je sais pas. Par exemple j’ai choisi de vivre en appart plutôt qu’en maison, j’ai des arguments pour ça qui ont tous à voir avec ma personnalité et la vision que j’ai de MA vie, ça ne signifie pas que je juge les gens dont les tempéraments et les modes de vie correspondent à d’autres choix.
Enfin, concernant le tableau idyllique que j’ai fait de la parentalité à long terme : je suis d’accord avec vous, à vrai dire mon ton était léger et volontairement rêveur, mais je conçois que ça n’ait pas transparu.
Cela étant dit, deux choses :
1) quand on choisit de faire des enfants comme ça a été mon cas, que ça n’est ni par obligation ou prédestination sociale, ni par accident, effectivement c’est parce qu’on a envie de s’y investir, d’y croire, c’est parce qu’on pense que ce sera bien, qu’on projette des images positives et qu’on est partant pour essayer d’y parvenir. Venir rappeler que ça peut foirer, citer les cas minoritaires où les familles sont devenues lourdement dysfonctionnelles, les parents qui n’ont plus de nouvelles de leurs enfants, etc… bon. Outre le fait qu’on est passés de « les parents sont sensés maîtriser leurs enfants » à « si vous croyez que vous pouvez maîtriser quelque chose… » (je ne crois à aucune de ces deux phrases), c’est un peu comme de dire à un étudiant motivé et investi dans ses études « non mais ne t’imagine pas que tu vas forcement y arriver hein, y’a plein de gens qui foirent, et puis qu’est-ce qui te laisse penser que tu vas avoir une belle vie, si ça se trouve ton entreprise elle va se casser la gueule, et t’as même des gens qui se retrouvent à la rue alors qu’ils bossaient à fond ». Oui, bon. A la fois c’est pas faux mais c’est chelou comme posture.
2) Je pourrais opposer le même argument avec la tata ou la voisine que l’on choye comme sa mère : j’en connais des tas qui n’en ont rien à secouer de la tante sans enfants, ou qui investissent beaucoup la relation un temps et s’en éloigne quand leur vie devient plus dense (par exemple quand ils ont des enfants, au hasard ). Je ne pense pas que ce soit une fatalité, je pense même que le genre de relation que vous décrivez est possible si on la construit, mais je trouve étrange de la mettre en avant quand on vient de rappeler qu’il faut pas idéaliser les relations parents-enfant.
Mais juste pour conclure, l’objet de mon message c’était surtout de s’étonner qu’on parle quasi-exclusivement de la petite enfance pour discuter de la parentalité (il suffit de parcourir ce topic pour s’en rendre compte) alors que ce qui suit est à la fois très différent mais tout aussi fondamental, je citais mon cheminent personnel et les préférences qui vont avec simplement comme un exemple de choses qui ont pesé dans la balance au moment de choisir d’avoir des enfants ou non.
Je n’ai pas écrit que j’aurai « LA jeunesse derrière moi », mais « DE la jeunesse derrière moi », en précisant aussitôt derrière que je parle de mes 3 enfants. Pardon mais cette petite modification de ma phrase en change beaucoup le sens, dans ma phrase c’est une périphrase pour désigner trois individus précis qui ont la particularité d’être mes descendants, dans la tienne j’ai l’air de m’arroger l’exclusivité de toute une génération avec laquelle vous n’auriez aucune relation, ce qui serait effectivement aussi idiot que grandiloquent.
J’ai aussi dans ma vie des aînés qui n’ont pas d’enfants (les oncles et tantes que j’evoquais) et avec qui j’ai une relation extrêmement précieuse, certains ont une place irremplaçable dans ma vie et je serai auprès d’eux jusqu’au bout. Mais prétendre que c’est comparable à tout ce qu’il y a, historiquement parlant, entre moi et mes parents, ce serait ridicule (et nous n’avons pas une relation idyllique, je ne me considère pas comme quelqu’un de très proche de ses parents par rapport certains de mes amis). Ça n’est pas interchangeable. Je comprends que ce soit une relation qui puisse plaire et suffire, mais prétendre que c’est une relation qui revient au même que la parentalité : non. Du reste, avoir des enfants n’empêche pas d’avoir aussi la casquette de tata, ce n’est pas parce que j’ai des enfants que je n’ai pas des neveux et nièces. C’est d’ailleurs une relation que j’adore aussi.
Sinon, pour répondre à @uefuef également, je disais que MOI j’étais heureuse, quand je regarde les personnes qui me précédent en âge, de me projeter dans les baskets de ceux qui ont des enfants ; évoquant cela pour expliquer ce qui m’avait fait pencher pour la maternité alors que ce n’était pas une évidence pour moi. Je ne sais pas comment évoquer mon choix, c’est à dire par définition une préférence, sans dire que les uns me font plus envie que les autres. Enfin je sais pas. Par exemple j’ai choisi de vivre en appart plutôt qu’en maison, j’ai des arguments pour ça qui ont tous à voir avec ma personnalité et la vision que j’ai de MA vie, ça ne signifie pas que je juge les gens dont les tempéraments et les modes de vie correspondent à d’autres choix.
Enfin, concernant le tableau idyllique que j’ai fait de la parentalité à long terme : je suis d’accord avec vous, à vrai dire mon ton était léger et volontairement rêveur, mais je conçois que ça n’ait pas transparu.
Cela étant dit, deux choses :
1) quand on choisit de faire des enfants comme ça a été mon cas, que ça n’est ni par obligation ou prédestination sociale, ni par accident, effectivement c’est parce qu’on a envie de s’y investir, d’y croire, c’est parce qu’on pense que ce sera bien, qu’on projette des images positives et qu’on est partant pour essayer d’y parvenir. Venir rappeler que ça peut foirer, citer les cas minoritaires où les familles sont devenues lourdement dysfonctionnelles, les parents qui n’ont plus de nouvelles de leurs enfants, etc… bon. Outre le fait qu’on est passés de « les parents sont sensés maîtriser leurs enfants » à « si vous croyez que vous pouvez maîtriser quelque chose… » (je ne crois à aucune de ces deux phrases), c’est un peu comme de dire à un étudiant motivé et investi dans ses études « non mais ne t’imagine pas que tu vas forcement y arriver hein, y’a plein de gens qui foirent, et puis qu’est-ce qui te laisse penser que tu vas avoir une belle vie, si ça se trouve ton entreprise elle va se casser la gueule, et t’as même des gens qui se retrouvent à la rue alors qu’ils bossaient à fond ». Oui, bon. A la fois c’est pas faux mais c’est chelou comme posture.
2) Je pourrais opposer le même argument avec la tata ou la voisine que l’on choye comme sa mère : j’en connais des tas qui n’en ont rien à secouer de la tante sans enfants, ou qui investissent beaucoup la relation un temps et s’en éloigne quand leur vie devient plus dense (par exemple quand ils ont des enfants, au hasard ). Je ne pense pas que ce soit une fatalité, je pense même que le genre de relation que vous décrivez est possible si on la construit, mais je trouve étrange de la mettre en avant quand on vient de rappeler qu’il faut pas idéaliser les relations parents-enfant.
Mais juste pour conclure, l’objet de mon message c’était surtout de s’étonner qu’on parle quasi-exclusivement de la petite enfance pour discuter de la parentalité (il suffit de parcourir ce topic pour s’en rendre compte) alors que ce qui suit est à la fois très différent mais tout aussi fondamental, je citais mon cheminent personnel et les préférences qui vont avec simplement comme un exemple de choses qui ont pesé dans la balance au moment de choisir d’avoir des enfants ou non.