Mais personne n'envisage le lesbianisme de manière pratico-pratique, c'est terrible de dire ça enfin ?
Encore une fois @DivideMeByZero a déjà évoqué ça dans un message plus haut mais cette différence que tu fais entre une lesbienne qui sait qu'elle est lesbienne depuis ses 15 ans et une qui l'a découvert ou l'est devenue à 40 ? Y en a une qui l'est moins que l'autre ? A quoi ça sert, de faire cette distinction ? A décerner des médailles ? Virginie Despentes, qui dit elle-même qu'elle est devenue lesbienne à 35 ans, elle est moins légitime ? Tu la places où sur ton échelle ?
Je te réponds une dernière fois mais je crois qu'après je vais arrêter de le faire. Il me semble être assez courtoise dans mes messages et je n'ai pas signé pour que tu m'engueules en raison de choses que tu penses lire dans mes messages mais que je n'ai pas réellement dites.
Je n'essaie pas de poser des conditions selon lesquelles une prise de conscience de son lesbianisme serait acceptable ou non. Simplement, de ce que je comprends de l'article, le fait de se tourner vers le lesbianisme est revendiqué de manière intellectuelle, comme une stratégie de survie dans une société partriarcale. Je n'invente rien, je lis l'article. Je disais donc que j'y vois une distinction avec le fait de s'identifier comme lesbienne parce qu'on ressent une attirance naturelle envers les femmes, une attirance "qui vient des tripes" si tu veux. Je pense que la majorité des lesbiennes le sont parce qu'elles le ressentent ainsi, pas parce qu'après mûre réflexion elles en sont venues à la conclusion que c'était l'attitude la plus viable par rapport aux hommes et à leur violence. Ceci étant dit, à aucun moment je n'ai cherché à sous entendre qu'une femme qui se comprend lesbienne "sur le tard" ou après avoir entamé une démarche intellectuelle là-dessus n'est pas valide. C'est différent de dire que la réflexion sur le lesbianisme politique peut amener une femme à prendre conscience ou à découvrir une attirance qui ne se serait jamais révélée à elle autrement, que de dire "le lesbianisme est la seule manière d'échapper pleinement aux rapports de domination homme/femme donc allons-y". Je parlais d'une femme qui sait depuis son adolescence qu'elle est attirée par les femmes à titre d'exemple, pas comme la condition ultime du vrai lesbianisme.
Après je te l'accorde, c'est un exercice très rigolo que d'aller directement à la pire interprétation possible des propos de quelqu'un pour y trouver matière à se défouler. Je t'avoue que pour ma part ça m'intéresse moyennement, donc je vais te laisser y jouer toute seule.
Je crois qu'il y a un refus manifeste de votre part de comprendre que si l'origine du questionnement et de la remise en cause de l'hétérosexualité se situe dans le militantisme féministe, il n'en reste pas moins qu'au final, des femmes deviennent lesbiennes. Elles aiment des femmes, sont en couple avec des femmes, tombent amoureuses de femmes. Elles le savaient pas à 15 ans, elles l'ont construit sur le tard, mais elles aiment les femmes.
Je suis d'accord avec ça (je ne vois pas où tu as vu un "refus manifeste" d'envisager que les femmes puissent aimer les femmes mais soit), seulement encore une fois ce n'est absolument pas ce qui est dit dans l'article.
Dernière édition :