J'ai pas lu tout le topic, je débarque... Mais à voir certains posts, je me dis que ça se passe vraiment plus que bien à Bordeaux (3, entre autres).
L'an dernier, j'avais participé au topic sur le blocage en défendant avec véhémence ma position "anti-blocus" ; cette année, si je ne puis me résoudre à prendre parti pour cette méthode, je dois avouer que je ne me sens plus aussi lésée par celle-ci que l'an dernier.
Il n'y a pas trace du clivage pro/anti qui régnait l'an dernier sur le campus - ce n'est pas à dire que personne ne s'y oppose, mais globalement, les choses se passent bien. La fac est "occupée" ie = biblis accessibles, locaux accessibles, pour des réunions avec les profs, des conférences, des activités et des trucs d'information sur la mobilisation ; seule la tenue des cours est empêchée. Le blocage, initié il y a plus d'un mois par les profs eux-mêmes dans les ufr de géographie-aménagement, puis d'histoire, est reconduit depuis 4 semaines maintenant, toujours par la majorité écrasante d'un nombre important d'acteurs de la fac (étudiants et professeurs). L'iut de Bordeaux 3 et les autres facs (sciences, droit et psycho-social) ont rejoint le mouvement (de manière plus ou moins chaotique apparemment, le blocus ne fait pas l'unanimité partout, toutes les administrations ne soutiennent pas, et il semblerait qu'il y ait plus d'opposants parmi les acteurs de ces facs - mais mes informations ne viennent que de quelques rares contacts et du jt bordelais, alors je vous laisse vous faire une idée de leur validité
)
Les manifs, le mardi mais surtout le jeudi, réunissent toujours un nombre vraiment important de personnes - mais je ne sais pas si la "ronde des obstinés" a fait beaucoup d'adeptes... Pas trace de casseurs ni de fouteurs de m**** pour l'instant, même si quelques olibrius font leur apparition... et - selon le jt - il y aurait eu une confrontation manifestants / crs à la fin de la manif de mardi dernier - où on avait été rejoints devant le rectorat par une manif sauvage, apparemment.
Personnellement, même si je soutiens globalement les revendications des manifestants, je manifeste plus pour la "représentativité", si je puis dire ; je trouve aberrant que le gouvernement campe ainsi sur ses positions quand à l'évidence une majorité des personnes concernées par la réforme la conteste. Je ne suis pas contre l'idée d'une réforme, loin de là, mais ne pourrait-elle se faire en accord avec les gens touchés par celle-ci ? Eux sont sur le terrain et doivent bien avoir des idées, savoir ce dont ils ont besoin. Ca me fait plus l'effet d'un caprice de la part de dirigeants cramponnés à leur pouvoir comme à la statue d'un idole...