Oui enfin ça ne sert à rien de généraliser. Tous ceux qui se mobilisent ne passent pas 10 ans en licence, arrêtons les clichés. Les "bloqueurs" (qui, à vous lire, passent désormais pour une véritable caste à banir du monde civilisé) sont des gens comme toi et moi (enfin surtout moi pour le coup), qui ont des revendications, voudraient juste étudier dans des conditions optimales et propices à un enseignement de qualité et réfléchi.
Par ailleurs, comme l'a dit Silverchair, à qui je donnerais bien un "Big up" à chacun de ses messages, la mobilisation ne passe pas que par un blocage, il faut justement savoir l'utiliser de la façon la plus légitime possible, et surtout savoir l'arrêter à temps.
Excuse-moi, mais dans l'histoire, où sont passés la réforme Fillon et le CPE? s'il y a bien deux mouvements qui ont eu un minimum d'échos et qui ont finalement porté leur fruit (sur le court terme), c'est ceux-ci.
De toute façon, vu le terrain glissant sur lequel l'Université s'est engagée, peu de monde aura les moyens à l'avenir de se "payer" une formation complète. Là, tu pourras réellement parler de privilège.
Le climat social actuel n'est que très peu propice à une mobilisation étudiante, surtout en ce qui concerne les revendications nationales (je ne parle même pas des revendications européennes concernant le processus de Bologne...). Mais c'est également l'occasion de revendiquer plus "localement", améliorer vos propres conditions d'études (exemple: état des bâtiments, aides financières, nombre d'élèves par TD, etc.). Parce qu'avec la LRU, le président d'université aura le quasi-monopole du pouvoir dans les UFR, et c'est maintenant qu'il faut se poser deux minutes et se dire qu'au lieu de subir, d'autres perspectives sont possibles.