@Aesma Je suis d'accord avec la plupart des mesures que tu estimerais nécessaire, ce sont pour beaucoup des combats de longue date de la gauche, même si certains semblent l'avoir un peu oublié (la régularisation des sans-papiers était une demande claire à la fin des années 90, par exemple, au point que le gouvernement Jospin avait dû essuyer des reproches de n'être pas allé jusqu'au bout...qui pourrait imaginer ça aujourd'hui, malheureusement...). Ce sont pour la plupart des mesures contre la précarité, qui seraient bénéfiques à la majorité de la population et aux travailleurs pauvres en particulier. J'imagine que c'est pour cela que @Tu as raison. dit ne pas voir le rapport parfois, parce que ce ne sont pas des questions propres à la prostitution, mais je suis d'accord avec toi qu'une véritable disparition de la prostitution est illusoire sans de sérieuses aides sociales. Je parlais de revenu de base ou de salaire universel dans un de mes premiers posts, mais je pense que rien qu'un RSA accessible dès 18ans serait déjà un bon début.
Pour moi, la question de l'abolition de la prostitution peut et doit s'aborder par les deux bouts : la précarité qui pousse dans la prostitution d'un côté, et le sexisme qui mène à en être client. La pénalisation des clients intervient pour ce deuxième aspect. Il faut qu'il soit clair qu'il est socialement inacceptable de payer pour des faveurs sexuelles. Il faut que de moins en moins d'hommes pensent que c'est une bonne idée. Que de moins en moins de jeunes se disent (à tort) que ce serait de l'argent facile.
Je trouve particulièrement choquant ce passage de la personne que tu cites :
Il n'y a quasiment pas de clientes, non pas parce que les femmes sont coincées ou que sais-je, mais parce que c'est le sexisme qui est à l'œuvre.
Ensuite, je ne comprends pas cette éternelle accusation de détester les personnes prostituées.
Idem pour cette idée que ce serait une histoire de blanches bourgeoises...spoiler, les femmes pauvres et/ou racisées n'ont pas plus envie de se prostituer que le commun des mortels.
Pour moi, la question de l'abolition de la prostitution peut et doit s'aborder par les deux bouts : la précarité qui pousse dans la prostitution d'un côté, et le sexisme qui mène à en être client. La pénalisation des clients intervient pour ce deuxième aspect. Il faut qu'il soit clair qu'il est socialement inacceptable de payer pour des faveurs sexuelles. Il faut que de moins en moins d'hommes pensent que c'est une bonne idée. Que de moins en moins de jeunes se disent (à tort) que ce serait de l'argent facile.
Je trouve particulièrement choquant ce passage de la personne que tu cites :
Je me doute bien que ce ne sont pas les prostituées qui décident de ne servir que des hommes, parce que je ne pense de toute manière pas qu'elles aient tellement le choix de leurs clients. C'est de l'aveuglement ou de la mauvaise foi de prétendre que le fait les clients de la prostitution sont en écrasante majorité des hommes ne relèverait pas du sexisme. Ah, ça alors, les femmes sont en majorité les exploitées, et les hommes les exploiteurs, mais ça doit être une pure coïncidence. La solution selon elle serait donc...d'inciter les femmes à se joindre à l'exploitation ? Les clients sont des hommes parce qu'ils ont intégré que le sexe était un droit, voire un dû, qu'ils pouvaient utiliser leur privilège économique pour obtenir des actes sexuels précis sans se fouler, qu'ils avaient droit à des rapports égoïstes entièrement centrés autour d'eux et de leurs envies.Mais sincèrement, si les métiers du s*xe sont tournés vers les sexualités masculine, c'est pas parce qu'on veut pas de client.e.s meufs et queer. C'est qu'il n'y en pas.
Tu sais comment faire pour changer le monde ça y est ?
Il n'y a quasiment pas de clientes, non pas parce que les femmes sont coincées ou que sais-je, mais parce que c'est le sexisme qui est à l'œuvre.
Ensuite, je ne comprends pas cette éternelle accusation de détester les personnes prostituées.
J'ai longtemps cru que j'étais abolo, la prostitution bouh c'est pas bien. Et puis je me suis renseignée, et puis j'ai découvert qu'une connaissance pour qui j'avais beaucoup d'admiration était TDS.
Les mesures abolos ne protègent personne, sauf une morale blanche bourgeoise. Une culture hétérosexuelle de la honte du sexe et de la haine des corps.
Despentes disait "les putes sont les seules prolottes pour lesquelles les bourgeoises s'inquiètent", puis elle a bien raison.
C'est juste faux ? Les collectifs contre la prostitution contiennent énormément d'anciennes prostituées, déjà. Honnêtement, si détestation il y a, il y a plus une détestation (plutôt justifiée à mes yeux) du client que des prostituées. Et puis on peut être contre une pratique, la juger contraire à l'éthique, sans détester les personnes concernées. Est-ce que tu crois que les gens qui sont contre le travail des enfants détestent les enfants et veulent qu'eux et leurs familles n'aient aucun moyen de subsistance ? Genre haha, ces salauds d'enfants, traîtres à la botte du capitalisme qui veulent bosser à l'usine pour nourrir leurs frères et sœurs.Pour les abolos, les p*tes sont le summum de l'anti-féminisme, des traîtres à la botte du machisme.
Idem pour cette idée que ce serait une histoire de blanches bourgeoises...spoiler, les femmes pauvres et/ou racisées n'ont pas plus envie de se prostituer que le commun des mortels.