Gynéco & consentement : mon corps, mon choix !

[Armo Nelga]

Je lis dans les premières pages, et aussi dans l'article que certains examens ne sont pas nécessaires avant un certain âge,

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et même en lisant l'article je ne me sent pas non plus mal comme je peux lire dans les témoignages (je ne me sens pas "trompée" comme certaine). Oké il y a moins de risques avant un certain âge, n'empêche que même si j'ai une bonne santé et que je ne suis pas hypocondriaque, je fais partie de ceux qui se disent : vaux mieux un petit examen inutile de temps en temps que de graves problèmes découverts trop tard. (Et franchement, le coût à la sécu = ce n'est pas mon problème ! Quand je vois ce que coûtent les arrêts maladie de complaisance, ce n'est pas un frottis inutile une fois tous les deux ans qui va creuser le trou de la sécu ).

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J'ai toujours vécu ça comme normal, sans être super fun non plus, mais bon, j'en ai jamais fait tout un plat, encore aujourd'hui. Bref... j'essaie un peu de dédramatiser un peu !

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(dsl pour les spoils à tout bout de champ, mais je préfère que ça reste dans le fofo que dans les coms publics :/)

 

[Gogo-gadgeto]

Ah oui et autre anecdote, il y a quelques années, je me suis retrouvée seule aux urgences en pleine nuit pour une grosse infection urinaire. Les médecins (un interne et un confirmé) m'ont fait un test de grossesse pour pouvoir m'administrer mes antibios. Ils ont cru drôle de me faire croire que j'étais enceinte. Hilares devant mon air catastrophé, ils m'ont avoué avoir fait une blague. NO COMMENT!!

Je rebondis sur ton anecdote car j'ai moi aussi subi une telle "blague", alors qu'un radiologue me faisait une échographie des reins, il insiste du coté des ovaires en me demandant si j'avais eu mes règles récemment, il m'a fait croire pendant 10 LONGUES MINUTES que j'étais enceinte, j'avais 17 ans...

 

[yumi-nanako]

Personnellement, cet article m'a alerté et m'a fais prendre conscience de cet acte dont j'ignorais l'existence.

Je sais que j'essayerais d'en parler à d'autres femmes et de rester consciente de ça si une grossesse venait à m'arriver

Par contre j'ai eu une expérience assez déconcertante en gynécologie :

C'était la première fois que je devais m'y rendre et j'avais demandé conseils auprès d'amies pour en trouver un gynéco.

On m'en a alors conseillé une en me spécifiant que elle était de caractère plutôt "directe". Je me suis dis que c'était normal et sur le coup ca ne m’inquiétais pas trop.

Cependant, j'avoue avoir été très déstabiliser par cette expérience.

Pour être directe, c'était même plus que ca. Elle n'y est pas aller avec des pincettes comme on dit et m'a plutôt expédié.

Elle m'a fait me déshabiller en moins de deux minutes sans un mots, m'a fait m'installer (moi qui tremblait à cause du stress) et m'a examiner sans vergogne.

J'avais mal. C'était sec et douloureux. Le pire c'est quand elle a mis les trucs en plastiques pour écarter : ces trucs secs, froids et désagréable pour juste regarder et dire "ouais non en fait pas besoin"

Je serrais les dents et l'ais vraiment mal vécu.

Par la suite, après une palpation mammaire douloureuse aussi, elle m'a fait descendre de la table pour me dire "monter sur la balance.... ouais .... depuis longtemps vous êtes comme ça ? ....Bon y serait temps de changer ça non ?"

Je n'ai pas eu le temps de répondre et j'ai du me prendre ça en pleine face, moi qui était enfin arriver à une certaine acceptation de moi après une adolescence difficile, j'ai été blessée.

Je ne suis jamais retournée chez elle et je n'y retournerais jamais. Le soir j'en ai parlé à ma mère qui m'a dit avoir vécu ce même genre d'expérience et qui m'a conseillé d'aller plutôt chez un gynéco homme qui selon elle sont "plus doux" ^^ et c'est vrai que, après un prélèvement vulvaire effectué par un homme, je commence à la croire.

 

[laulali]

Je suis dégoûté par ce que je viens de lire, c'est purement et simplement un viol. NB: Si le sterilet n'est pas posé avant que la femme ait des bébés c'est parce que certains entraînent des fausses couches qui peuvent être tous les six mois (je le sais par quelqu'un qui est dans ce cas)

 

[laulali]

Je suis dégoûté par ce que je viens de lire, c'est purement et simplement un viol. NB: Si le sterilet n'est pas posé avant que la femme ait des bébés c'est parce que certains entraînent des fausses couches qui peuvent être tous les six mois (je le sais par quelqu'un qui est dans ce cas)

 

[Janis Harvey]

J'ai eu une expérience plutôt désagréable:
   Je suis allée dans un centre de santé MGEN, pour voir une gynéco en raison de démangeaisons. C'était pas mon premier rdv, même si je suis vierge.
  Quand je suis arrivée on a d'abord vite fait discuté, puis elle m'a demandé de me déshabiller, de m'asseoir. Elle s'est installée devant moi, m'a demandé d'approcher les fesses vers elle et de m'allonger. A peine ma tête posée, j'ai senti le spéculum s'enfoncer! Alors là, j'me dis "OK, t'aurais peut-être pu prévenir non?"
   Et le pire: elle me regarde en souriant et dit: " Ah! mais vous êtes vierge? Fallait le dire! Heureusement que j'ai pris le spéculum spécial pour les vierges sinon ça aurait pu faire très mal  "

Euuuuh, Ok je repasserai plus? 

  Sur le coup j'ai vraiment pas su comment réagir, si c'était normal ou non et pour être franche j'ai rien dit à la gynéco. Mais quand j'en ai parlé à mes amies, elles ont été pas mal choquées, et là je me suis rendue compte que c'était vraiment pas normal, et que j'aurais du oser parler.
  Peu importe la situation, si on se sent gênée, mal traitée, qu'on ne comprend pas, on devrait toutes oser réagir :/

Ton message m'a frappé car lors de mon premier rdv chez la gynéco, je lui ai dis que j'étais homosexuelle et que mes rapports sexuels n'incluaient pas la pénétration, elle m'a dit que, dans ce cas là, je n'avais pas à subir d'examen intrusif, que je devais le spécifier auprès du personnel médical susceptible de vouloir me faire faire un tel examen (c'était à un moment où je devais subir une opération des ovaires). Lors de mes opérations, je l'ai donc précisé, cela n'a posé aucun problème, j'ai toujours eu des examens externes via des radios pelviennes notamment mais pas en "intravaginal" (je ne sais pas si c'est le terme exact).

Bref évidemment si je n'avais pas été préparée par ma gynéco (qui est quelqu'une de très chouette) j'aurais sans doute laisser faire et je sais très bien que j'aurai vécu ça très très mal.

Et je pense que, d'une manière générale, que l'on soit vierge ou pas, que l'on soit "sexuellement active" ou pas, quelles que soient nos pratiques sexuelles... on devrait pouvoir CHOISIR de faire ou non un examen gynécologique (mais pas que, ça s'étend à tous les domaines de la médecine), sans avoir à justifier nos raisons, sans avoir à expliquer pourquoi là c'est non (et oui, "NON C'EST NON" doit aussi s'appliquer là).

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Ne pas citez svp

 

[Malone.]

IL était temps qu'on en parle, vraiment.

Je ne compte plus le nombre de fois où je suis sortie de chez le gynéco en ayant honte et en ne me sentant vraiment vraiment pas bien. Même en ayant ressenti aucune douleur, rien, je me sentais hyper mal à l'aise par le côté froid et peu enclin à la communication des praticiens que j'ai pu voir.
Et sans compter les commentaires du style "l'horloge biologique tourne"(je veux pas de gosses), "vous êtes en surpoids"  (je pense plutôt que j'ai MON poids de confort) et les "vous devriez prendre la pilule" (j'ai arrêté, retour au préservatif).

Mais alors le pompon, c'est quand même cette histoire du point du mari.

 

[elrewin]

Cette affaire (révoltante je précise) trouve ses racines, à mon avis, à la fois dans le sexisme mais aussi dans la déshumanisation de la médecine.

Je n'ai pas suivi d'études de médecine, mais ce que je connais me semble assez contradictoires. Les études ont l'air impossiblement dures, les examens n'en parlons pas,... Mais tout ça se joue au niveau théorique, pas relationnels. J'ai l'impression que les étudiants sortent de leurs années de fac avec tout ce qu'il faut savoir sur les maladies/médicaments (ce qui est très bien hein !), mais n'ont aucune notion de comment se comporter avec les patients, les rassurer. J'ai fait plusieurs voyages à l'hôpital et combien de fois j'ai vu les médecins se comporter comme si on était des numéros ? Je trouve ça triste.

On a encore beaucoup de chemin à faire, même en 2014...

(P.S : si il y a une étudiante en médecine qui veut me contredire, qu'elle n'hésite pas, mon témoignage n'est basé que sur de la spéculation )

 

[BLS19]

J'ai eu plusieurs mauvaises expériences avec des gynécos. Je suis allée pour la première fois chez la gynéco à 13 ans à cause d'un problème de tampon et franchement j'ai été choquée par le ton sec avec lequel elle me parlait. La gynéco pas douce du tout (forcément elle a pris les écarteurs pour mieux voir et coucou douleur intense), alors que j'étais une gamine dont la puberté venait à peine de commencer. C'était aussi la gynéco de ma mère mais elle aussi elle en a eu marre de se faire traiter de cette façon donc elle a changé de médecin.
Sinon l'année dernière, j'ai eu pas mal de problèmes urinaires et j'ai dû faire beaucoup d'échographies. Le truc c'est que je suis vierge et que dans ce cas-là les échos se font par voie abdominale et non vaginale. Alors déjà au moment de prendre rdv, personne ne demande si je suis vierge ou non et le personnel a directement assumé que l'écho se ferait par voie vaginale. C'est d'autant plus débile que pour les échos par voie abdominale il faut avoir bu un litre d'eau, donc déjà poser cette question c'est le b.a.-ba. Au-delà de ça, je suis tombée sur un radiologue imbuvable qui m'a engueulée alors que j'étais à moitié nue, parce que ma mère avait osé l'appeler pour lui demander une explication concernant une radio précédente. C'était extrêmement humiliant de se retrouver infantiliser de la sorte. Bref, il y a encore beaucoup à faire pour que ce genre d'expériences disparaissent.

 

[titelilie]

tiens, au vu des témoignages, j'ai eu à la fois de la chance et pas de chance.

Ma gynéco m'a toujours demandé si j'étais vierge (ça m'a pas empêché d'avoir mal à l'examen mais ça allait) et j'ai eu donc le droit à une échographie abdominale (et une fausse vaginale, le mec a juste mis la sonde à l'entrée pour essayer de voir quelque chose mais ça n'a rien donné) (il était d'ailleurs adorable) et je devais juste enlever le bas.

Par contre, je me suis sentie plus ou moins insultée (bouffeuse de charcuterie parce que quand je mange une raclette il y a un peu de charcuterie mais par contre elle datait de 2 ou 3 semaines et je suis pas sure d'en avoir remangée une dans la même année), j'étais venue la consulter pour des raisons hormonales et elle a, comme avec une autre madz, joué les nutritionnistes.

Au final, j'ai eu un traitement hormonal et elle suivait mon poids, mais je n'avais jamais envie de retourner la voir (en plus ya plus ou moins 2h30 de route pour aller le voir, ben oui je lui dit que j'étudie ailleurs mais elle veut me garder), j'ai découvert il y a peu qu'un médecin pouvait me fournir mon traitement (arrêté depuis 6 mois et cela se faisait sentir ; repousse de poil et règles étranges [ 1 fois pas semaines du lundi au jeudi pendant 3 semaines]) je suis donc partie en voir une et là miracle elle a l'air cool, me fait faire une prise de sang m'explique mon traitement et me le redonne et me dit que la gynéco n'avait pas à me faire les commentaires qu'elle me faisait que je faisais ce que je voulais.


Je pense pas que cela m’empêchera de retourner voir un-e gynéco ou un-e sage-homme-femme (je maintiens que c'est le masculin féminin logique mais bon je pense que personne ne sera d'accord avec ça mais je trouve que ça montre plus que c'est le même métier après vivant dans le monde des bisounours tout le monde ne le verra pas pareil) mais plus tard et pas avec la même.

 

[WardaBulle]

Ha! C'est marrant parce que demain je vais chez la gynéco pour la première fois depuis 6ans. J'ai eu comme beaucoup d'entre vous une première expérience très désagréable(ce qui explique ce long laps de temps entre deux visites). Je venais la voir à la suite d'un viol(bonne entrée en matière pour une première expérience chez la gynéco.), elle s'est montrée froide, sans aucune humanité, sèche. Je cite: "entre dans la pièce, déshabille toi, et monte sur la chaise" puis je re cite "ok, écarte les jambes." Et c'est à peu près tout ce qu'elle m'a dis. J'ai eu très mal, elle ne m'a rien expliqué et comble de l'horreur, elle a commencé l'examen sans gants

Enfin bref, paye ton traumatisme, c'est génial. Je n'ai rien dis à ma mère avant d'être rentré à la maison. Elle a changée de gynéco et moi j'ai fais abstinence de gynéco. Enfin bref, croisons les doigts pour que ça se passe mieux avec celle là! Bon courage les Madz

 

[MiaChoutePétaflops]

Salut les Madz !

on a toutes eu des expériences pas cool avec des gynécos, perso j'ai trouvé ma "parade" :

- bien me renseigner avant sur ce qui est normal en termes d'examens selon âge / vie sexuelle, etc. (bon, sur des sites officiels hein, pas doctissimo quoi)

- ne pas se laisser impressionner et rester bien consciente de ce qu'on est prête à accepter

Dans le cas classique de la gynéco qui veut à tout prix prescrire la pilule faut par exemple rester consciente que même si la meuf a un wagon d'arguments imparables beeeeeen ... c'est toujours pas elle qui va la prendre à ta place tous les matins 

Pour tout ce qui est examen ou geste médical, pareil, personne peut prendre ta place et te dire si ça fait mal ou pas, si c'est gênant ou pas. Donc aucune raison d'accepter quelque chose qu'on sent pas du tout.

Ya aussi le moment chiant des questions, certes ça aide pour le suivi de savoir la situation de couple et la fréquence des rapports mais bon, tu peux aussi arriver en disant direct "j'utilise ça et ça me convient" ou "je me suis renseignée, je veux ce truc", ça coupe court. Si la personne tient à faire un interrogatoire quand même perso j'explique que je suis pas venue pour ça et qu'il y a d'autres gynécos  (je suis une sale chieuse) (et j'aime vraiment pas ce genre de questions).

Bémol : se renseigner avant c'est bien mais vu le milliard de trucs dont on n'est pas au courant avant d'aller voir un gynéco pour suivi de grossesse ... me connaissant j'aurai lu le Vidal et passé à la question toutes les sage-femmes de mon entourage avant de me décider à concevoir mais bon, on peut pas vraiment demander à tout une chacune d'être aussi névrosée ...