Harcèlement de rue ou compliment ? — Je veux comprendre

[.Malta.]

Merci pour l'article et merci à ce jeune homme aussi.

Je tenais juste à souligner autre chose concernant l'argument type "j'aime le contact humain" : la personne d'en face peut-être pas. Je n'aime pas spécialement ça. Ça ne fait pas de moi une sociopathe de haut niveau complètement détraquée, attention. Mais homme ou femme je n'aime pas qu'un(e) inconnu(e) rentre dans "mon monde" sans crier gare. C'est de caractère c'est tout. Et ça serait bien d'y penser aussi. Qu'on a juste le droit de ne pas aimer qu'une autre personne, inconnue, nous aborde. Nous ne sommes pas pour autant de mauvaises personnes hein. C'est juste qu'on aime pas, sans autre raison.

Merci, mais vraiment merci pour ça . Je venais en partie pour réagir sur ce point aussi.

Parce que oui, peut-être que Jérémy (et les autres) aiment le contact humain. Tant mieux. Tant mieux pour eux, en fait. En ce qui me concerne, dans la rue et avec des inconnus, j'en suis pas friande. Pour bien exposer l'ampleur de la chose, je vais jusqu'à faire sciemment la gueule dans les transports en commun/la rue pour qu'on ne vienne pas m'adresser la parole. Et ça marche plutôt bien d'ailleurs .

Après si quelqu'un vient me demander un renseignement, une direction, je vais être sympa. Même si c'est quelqu'un qui veut juste discuter à un arrêt de bus et que ça me saoule, je vais quand même lui répondre sans le mordre et parfois avec le sourire .

Mais dès l'instant où je m'aperçois que la personne n'est là que pour valider mon physique et/ou me draguer, et là on arrive à un point qui m'a fait tiquer (comme d'autres madz d'ailleurs), eh ben c'est plus pareil.

Parce que quand je lis :
"Vous nous jugez vraiment indignes de nous accorder quelques mots, quelques minutes de votre temps ? C’est nous qui devrions être vexés, et non vous."

Euh... quoi ? Ma première réaction ça a été de rigoler et après de me dire : "Mais pour qui ils se prennent ?"

Qu'on soit bien d'accord, quand vous venez me déranger pour draguer/valider mon physique, donc quand vous me dérangez pour votre bon plaisir, eh bien je vous réponds comme j'en ai envie. Sèchement et sans le sourire donc, mais je ne crois pas que ce soit à vous de juger de la manière dont je dois vous répondre.

Simplement parce que dans la rue vous venez me déranger à un moment où j'ai autre chose à faire, comme aller en cours, au travail, chez le médecin ; et même si je suis en train de me balader et que j'ai le temps, ça ne change rien au problème : vous venez me sortir des propos souvent lourdingues alors que je n'ai rien demandé. Si quelqu'un doit être vexé dans l'histoire, ce n'est certainement pas vous.

Voilà. Ma réponse est un peu sèche mais cela dit, j'apprécie vraiment que l'auteur accepte d'être publié ici et je m'adresse plus à l'ensemble des personnes ayant ce type de raisonnement qu'à lui en particulier .

Pour finir, l'article est top .

 

[soshishi]

raaa @Clemence Bodoc, tu es juste géniale. Ce ton posé pour répondre point par point à tout c'est juste parfait.

Sur le contact humain, en arrivant à Paris j'étais au début assez surprise du manque de chaleur humaine dans les métros et espaces publiques. J'avais tendance à sourire comme une niaise. Puis je me suis faite abordée, puis suivre. Une fois, deux fois, trois fois.. Et puis j'ai arrêté de sourire à tout va, j'ai fait attention aux regards que je croisais (car oui pour le relou un regard suffit à ouvrir la brêche de la bêtise humaine). J'ai à présent des tactiques d'esquive quand je me fais suivre, et ça ne m'inquiète même plus (dans mes trajets habituels, je connais où est le commissariat le plus proche, le magasin ouvert à tout heure et les routes alternatives pour rentrer chez moi quitte à perdre 20 minutes).

Tout ça je le fais très naturellement, mais quand je quitte Paname, je sens toute l'énergie que ça prend!
Alors je comprends l'argument "contact humain" qui se perd. Mais le mec que tu cites est complètement à côté de la plaque. Il vit dans un monde parallèle (comme beaucoup de mecs) où il a zéro conscience de l'état dans lequel on est au quotidien, inconsciemment.
Vouloir mettre sa satisfaction d'avoir dit à une fille qu'elle est jolie (WTF?) au dessus du ressenti, du confort et de la sécurité de cette fille, c'est puérile et agaçant.

A travers madz et d'autres médias, on est de plus en plus sensibilisée au harcèlement de rue. Mais ça reste souvent des femmes qui parlent à des femmes. Quand on voit que des gars comme Jérémy n'ont pas intégré ne ce serait ce que la base du problème d'aborder une fille dans la rue dans un contexte non adapté, je me dis merde, y en a encore du boulot!

 

[###]

Je ne comprend pas ce besoin de vouloir adresser à tout prix un compliment à une fille inconnue. Ca donne l'impression qu'on est juste là pour être jugée. Perso, je n'aborde pas un mec dans la rue même si je le trouve mignon: Je ne le connais pas, c'est impoli, il pourrait être pressé et finalement je ne vois pas l'intérêt de lui adresser ce compliment.

Merci beaucoup pour ce passage. Je remets ce passage de mon post sur le sujet dans la VPS: Le compliment c'est encore une histoire de valider le physique d'une femme qu'on ne connaît pas, c'est encore appliquer une différence de traitement aux femmes (comme tu le dis, personne ne va dire à un homme qu'il est beau/charmant/wtf au milieu de la rue), et je trouve que ça traduit encore le fait que la rue est aux hommes et pas aux femmes.

 

[loullo]

Merci beaucoup pour l'article Clémence !! Décidément j'adore tout tes articles

Et merci à Jeremy d'avoir le courage de donner son opinion. J'avoue que moi même je suis parfois agressive quand je répond à des hommes m'abordant dans la rue, non pas parce que j'ai peur, mais parce que je me sens "bouffer" mon espace. Je veux dire par là (comme d'autres Madz) que le matin ou le soir quand t'es pressée, fatiguée tu n'as pas forcément envie de te faire ENCORE aborder. Je pense que certains hommes et certaines femmes ne se rendent pas compte comment cela peut être lassant et rébarbatif de se faire aborder régulièrement. Beaucoup pensent qu'on devrait prendre cela comme un compliment et qu'ils/elles aimeraient bien en avoir, que ça ne les dérangeraient pas au contraire qu'ils/elles apprécieraient cette démarche. Mais j'ai envie de dire à ces personnes, comment peux tu connaître ta réaction à une situation que tu ne connais pas? C'est comme lorsque tout le monde dit "Ah mais moi dans la situation de l'expérience de Milgram/Le jeu de la mort, je suis sur(e) que je n'aurai jamais électrocuté la personne" ou les commentaires à la suite d'un viol dans le ter de Lille "Non mais moi j'aurais arrêté le mec, ou j'aurais fais quelque chose"... Comment pouvez vous savoir ce que vous allez faire ou ne pas faire dans une situation que vous n'avez jamais vécu??
Alors certes certain(e)s me diront, "ah mais si je me suis déjà fais dragué/accosté quelques fois et j'ai très bien réagi". Certes mais juste "quelques fois" n'est pas régulièrement! J'ai envie de dire à ces personnes, fais toi accoster dans la rue de manière régulière, parfois de manière poli mais parfois de manière plus directe et carrément dégoutante (et bizarrement j'ai subi plus des interpellations du deuxième genre), subi ça plusieurs fois et on va voir si t'en a pas marre, si tu ne satures pas!
Et forcément quand on t'abordes, tu prend même plus le temps de différencier si c'était une interpellation "gentille" ou non...

Deuxièmement, l'autre point qui m'interpelle sur l'avis de Jeremy, c'est lorsqu'il dit qu'il aime le contact humain et qu'on devrait pouvoir discuter avec des personnes sans que ces dernières s'énervent et je suis tout à fait d'accord avec toi mon vieux! Même si je suis une grande timide, et que j'ai du mal à aborder des inconnus en soirée, dans un bar, etc. j'aime bien discuter avec de nouvelles personnes. Mais juste une question si tu aimes le contact humain (et non juste pour draguer) pourquoi entamer une discussion sur un compliment physique???!! Je sais pas mais moi personnellement ca me choque, certes entamer une discussion par une insulte ca le fait pas non plus Mais on peut commencer une discussion de pleins de manières différentes. Commencer une discussion par un compliment physique, moi ça me fait juste penser que le mec veut tenter quelque chose (par rapport aux harcèlements quotidiens auxquelles ont fait face), alors que commencer une discussion sur le métro bondé, ou sur la circulation, ou sur le retard du bus, ou sur la météo ou sur n'importe quoi mais autre chose que son physique et ben là on a l'impression de pas être pris pour un bout de viande!! Comme il est dit dans l'article on se sent déjà jugée toute la journée avec les pubs, la TV, etc. alors forcément si on nous aborde encore sur notre physique, ca nous énerve! Pour ma part c'est vraiment un ras le bol d'une société superficielle!

Et j'ai une grande nouvelle à annoncer: et non tout les matins quand je m'habille, que je me maquille, que je me prépare, ce n'est pas pour te plaire hô toi jeune mâle, c'est juste pour ME plaire! Et ça que ce soit pour les femmes ou les hommes, beaucoup pensent que si on fait attention à soi, c'est juste pour plaire aux autres, pour se montrer, se pavaner. Alors c'est sur que si c'était le cas, l'avis des inconnus nous importerait beaucoup. Mais pour ma part, je fais attention à moi POUR MOI et non pour les autres, et c'est pour cela que l'avis des inconnu(e)s dans la rue, que ce soit un homme ou une femme, je m'en contrefiche, je me suis pas habillée ce matin en pensant à eux et ils n'ont pas à me juger et m'évaluer! Parce que que ce soit l'avis d'un homme pour me dire que ma jupe me va à ravir ou que ce soit l'avis d'une femme pour me dire que ma jupe est bien trop courte et que si il m'arrive des trucs je l'aurai bien cherché (slut-shaming en veux tu, en voilà), et bien dans ces deux cas JE M'EN FICHE DE VOTRE AVIS! Je sais pas mais ça me choque que dans une société dite "civilisée" on arrête pas de se juger, de s'évaluer, on est pas dans un concours les gars (et les meufs) ! Faut arrêter ce gros délire, et malheureusement je pense que la source du problème est bien là. La plupart des gens pensent voire se sentent obliger de donner leur avis sur des inconnus (parce que même si tout le monde ne donne pas son avis, la plupart n'en pense pas moins...). Mais le truc qu'il faut qu'on se mette tous dans le crâne (je pense qu'on ne peut pas dire que ça ne nous ait jamais arrivé une seule fois de juger, au moins par la pensée, quelqu'un pour son aspect physique) c'est que le physique ne fait pas tout, qu'il faut arrêter de s'arrêter aux aspects physiques que ce soit pour juger en bien ou en mal! Nous ne sommes pas juges les uns des autres!!!

Voilà j'ai fini mon coup de gueule , j'espère n'avoir offenser personne, le but n'est pas d'accabler quelqu'un en particulier mais juste d'en finir avec tout cette ambulante ( = juger les autres constamment physiquement, mentalement, intellectuellement, sportivement, bref de quelques manières que ce soit! Personne n'est parfait surtout nous-même et il faut arrêter de rabaisser ou complimenter les autres pour se sentir vivant! Non nous ne sommes pas juges! Non les gens n'attendent pas notre avis pour s'habiller/se comporter/vivre de la manière qu'ils veulent)
Voilà j'ai un peu tergiverser comme toujours
Merci pour ceux et celles qui ont eu le courage de me lire

Et dans l'espoir qu'un jour nous changeront

 

[Tapioca]

Et j'ai une grande nouvelle à annoncer: et non tout les matins quand je m'habille, que je me maquille, que je me prépare, ce n'est pas pour te plaire hô toi jeune mâle, c'est juste pour ME plaire! Et ça que ce soit pour les femmes ou les hommes, beaucoup pensent que si on fait attention à soi, c'est juste pour plaire aux autres, pour se montrer, se pavaner. Alors c'est sur que si c'était le cas, l'avis des inconnus nous importerait beaucoup. Mais pour ma part, je fais attention à moi POUR MOI et non pour les autres, et c'est pour cela que l'avis des inconnu(e)s dans la rue, que ce soit un homme ou une femme, je m'en contrefiche, je me suis pas habillée ce matin en pensant à eux et ils n'ont pas à me juger et m'évaluer! Parce que que ce soit l'avis d'un homme pour me dire que ma jupe me va à ravir ou que ce soit l'avis d'une femme pour me dire que ma jupe est bien trop courte et que si il m'arrive des trucs je l'aurai bien cherché (slut-shaming en veux tu, en voilà), et bien dans ces deux cas JE M'EN FICHE DE VOTRE AVIS! Je sais pas mais ça me choque que dans une société dite "civilisée" on arrête pas de se juger, de s'évaluer, on est pas dans un concours les gars (et les meufs) !

Merci, merci ! C'est aussi ce que je pense et que beaucoup de personnes (essentiellement des hommes) ne comprennent pas. Quand j'achète/porte une jupe je ne me dis pas "oh tiens ça va plaire dans l'inconnu du tramway, allez je mets ça" non NON! Je me dis "oh tiens ça me va bien/ je me plais bien dedans/c'est confortable, allez hop je la mets"

 

[Loulalilou]

Top article (merci @Clemence Bodoc!), bonne approche pédagogique la question/réponse, et cool que Jérémy se soit prêté au jeu.

Je pense que pas mal de garçons pensent comme lui, car ils n'imaginent pas ce qu'on peut parfois vivre au quotidien en tant que nana dans l'espace public. C'est juste hors de leur réalité...

ça me fait penser à une "révélation" qu'a eu mon mec, à force d'entendre mes copines et moi raconter des anecdotes sur ce qu'on vit dans la rue, et à force de me ramasser à la petite cuillère les jours où je me fais vraiment emmerder.
Il a dit "mais attend... si toutes les parisiennes ont l'air aussi fermées, qu'elles m'ignorent alors que je ne fais que demander un renseignement pour trouver mon chemin, et ce depuis que je suis ado... tu veux dire que c'est parce que vous vivez toutes ça ??? Mais c'est un vrai phénomène de société alors??? c'est dingue!"
Et oui chéri, maintenant tu viens de prendre la pilule rouge

Car oui, les jours où je suis de bonne humeur et que je souris, je me fais suivre, siffler, "draguer" de manière très intrusive et désagréable. Alors je fais la gueule, jusqu'au jour où j'oublie et où je me refais emmerder...
Pour l'anecdote, cette année, ce qui m'est arrivé de plus désagréable : à deux reprises, des mecs ont essayé de m'embrasser de force.
Le premier m'avait demandé (à Châtelet, un midi) quel RER prendre pour aller à tel endroit, je lui réponds succinctement, et là il me serre dans ses bras et tente de m'embrasser sur la bouche. J'ai dû me débattre pour me libérer. Top. Personne n'a réagi pour m'aider évidemment. Le deuxième était dans la même rame de métro que moi, un soir où je rentrais à 1h du mat d'une soirée (forcément un peu en stress). Il me parle, je lui réponds que là, je rentre de soirée et que je n'ai pas envie de parler à un mec que je ne connais pas, et puis ne me touche pas, là t'es dans mon espace vital alors n'approche pas plus. Lui aussi a essayé de m'embrasser de force en partant. Le métro était relativement plein, là aussi personne ne serait venu lui dire de me laisser tranquille.

Quand ce genre de truc nous arrive sur une base régulière,on a certainement pas envie de répondre gentiment aux sollicitations dans la rue, sachant que 4 sur 5 risquent de finir par un truc dans le genre ou par "salope, pétasse, frustrée" ou "t'as un mec? mais je suis pas jaloux!".

C'est jute usant, à force.

 

[Miquette]

C'etait sans cesse mais je ne prêtais pas attention, cela étant, j'habite Bruxelles et les hommes ont tjrs autant le cerveau dans le calçon lorsque je suis en rue, or je ne m'habille pas provoc, ni vulgaire, je suis blonde mais ce n'est pas une excuse, les hommes sont des porcs et le resteront!

Hello ! Ton message me choque un peu, on se bat pour essayer de ne pas stigmatiser les femmes dans leur ensemble, c'est un peu dommage de faire subir la même chose aux hommes. Oui, certains mecs sont des gros lourds, mais de là à généraliser en disant que TOUS les mecs sont comme ça et surtout "qu'ils le resteront" me fait vraiment vraiment tiquer.

Tu ne veux pas modifier ton message pour le rendre un peu plus nuancé ? (Tu peux aussi faire un petit tour du coté du guide culturel du forum )

 

[Elanewgh]

Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit ici. Il faut bien penser que tout le monde n'aime pas le contact humain, moi la première, je préfère être tranquille dans mon coin plutôt qu'en plein milieu d'une discussion.
Après quand on me fait un compliment, je réponds généralement merci tout en continuant mon chemin, sauf si vraiment le "compliment" est insultant. J'en ai rien à faire qu'on trouve que j'ai des belles cuisses ou que l'on me trouve moche.
Par contre, clairement, si on m'aborde pour me parler d'autres choses que de mon physique, je suis beaucoup plus agréable. Par exemple, j'ai régulièrement des gens qui m'arrête dans la rue quand je promène mon chien parce qu'il le trouve mignon, qu'il ne connaissent pas la race ou whatever, mais là sans problème je m'arrête pour discuter, parce que j'ai le temps et parce que la personne est manifestement désintéressée, et ça me faut réellement plaisir d'en parler. Après, ça peut être une tentative de drague, mais franchement, je me sens pas menacée, la personne n'est pas lourde, ça ne me dérange pas.

Je pense vraiment que pour mieux comprendre la différence, il faut l'avoir vécu. Dans le même style, mon copain se fait régulièrement arrêter dans la rue parce qu'il a long manteau noir, et donc ya des gens qui se sentent obligé de lui faire des commentaires à la Matrix, c'est désespérant ce besoin d'exprimer son avis sans qu'on ne le demande.

Et la petite anecdote d'hier :
Dans le métro, un homme m'a dit bonjour avant de s'asseoir à côté de moi. Je lui ai dit bonjour en retour mais sur le coup je me suis demandée ce qu'il me voulait. En fait il ne voulait rien, il me disait juste bonjour parce qu'il s'asseyait à côté de moi, il a fait sa vie le reste du trajet. Du coup je me suis demandée si il venait de la campagne ^^; Mais c'est quand même triste de se dire que j'ai trouvé ça bizarre, tout ça parce que je suis trop conditionnée par le harcelement

 

[Lady Von Duck]

Un petit parallèle pour aider les hommes qui ont du mal à comprendre pourquoi énormément de femmes réagissent sèchement quand on les aborde dans la rue (ça parlera forcément beaucoup plus aux fumeurs).
Comme tous les parallèles il a ses limites mais je pense que ça peut aider à "se mettre dans la peau de"

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[Elawan]

@WillowWitch
Oui oui je voulais dire dans la rue. Je le sous-entendais dans ma tête mais j'ai oublié de l'écrire.

 

[Beckywi]

Je crois qu'il faut savoir faire la frontière entre les jeux de séduction et la drague lourdingue qui devient vite du harcèlement. Je suis d'accord avec Jérémy quand il dit que c'est dommage que ça devienne tout de suite désagréable pour quelqu'un de se faire aborder dans la rue ou autre. Tout dépend de la manière à laquelle s'est fait.
Personnellement (et je ne pense pas être la seule à être un coeur d'artichaut plein de rêve) je tombe amoureuse d'un inconnu dans le métro / la rue tous les jours et s'il venait discuter avec moi je peux vous dire que je ne l'enverrai pas balader !

Plusieurs fois il m'est arrivé de me dire que je devrai le faire d'ailleurs (aborder un gars). Manque de bol j'ai pas trop le cranc ^^
Bref tout ça pour dire que rien n'est tout noir ni tout blanc et que si on est plus assez romantique pour croire qu'on pourrait rencontrer un chouette mec en lui parlant dans la rue (chose qui m'est déjà arrivée) et bien tristesse infini !
Je répète il faut l'art et la manière, les "t'es bonne" et compagnie ça ne sera jamais attirant

 

[MookieA]

C'est un très bon article, je n'hésiterai pas à le partager quand je me retrouverai coincée dans ce genre de débat, merci

Pour m'être baladée sur les sept pages de commentaires... vous ne trouvez pas ça déprimant, toutes ces expériences de harcèlement ? J'ai vraiment l'impression que la grande majorité des femmes et personnes que l'on identifie comme femmes sont concerné.e.s. Et très tôt. Moi j'avais seize ans quand ça a commencé, avant je ne sortais pas beaucoup (et encore moins seule) alors que là, je devais attendre à l'arrêt de bus après mes leçons de code de la route. Depuis j'ai habité à Lille, Paris, Bruxelles et en Allemagne, et pour l'instant il n'y a qu'en Allemagne où je n'ai pas été emmerdée.
J'en parlais avec mon coloc hier, il était étonné de tous les réflexes. Depuis le texto obligatoire en rentrant de soirée, jusqu'aux trajets pensés pour éviter certains coins de rue ou stations de métro, les clefs dans la main, le casque à musique qui ne sert qu'à faire genre parce qu'il faut savoir ce qu'il se dit autour de soi en ayant une raison de faire comme si on avait rien entendu... c'est fatiguant.
En revanche tu vis où @Caralum ? Je n'ai été emmerdée que deux fois depuis septembre, une fois dans le métro et une autre fois à Bourse en attendant un taxi (aussi j'évite Bourse seule le soir maintenant, ça doit peut-être "limiter les dégats"...)