« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

9 Janvier 2012
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La Varenne
terry;4195746 a dit :
@trois oui la psychologique est une science molle mais elle a déjà érigé des théories reconnues dans la domaine scientifique et appliquées. Les psychologues et les psychiatres se basent tout de même sur ça aussi.

Complètement, mais quand tu vois les critiques qui se font en ce moment en France sur la psychanalyse par exemple, (critiques qui ont déjà été faites aux US et dans la plupart des pays du monde depuis belle lurette), les modèles sont faillibles. C'est pas parce qu'une théorie séduit à un moment donné que ça n'évolue pas, c'est le propre de la science d'évoluer. Ce ne sont pas des théories pour rien. Le "c'est une étude scientifique qui l'a prouvé" ne vaut pas toujours grand chose. De même que les modèles des psychologues ou autres d'ailleurs, y'en a qui "marchent" mieux que d'autres mais ça veut pas pour autant dire que c'est la "vérité".
 
18 Mai 2013
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scrimpy;4195645 a dit :
Honnêtement, c'est quelque chose que je n'ai jamais dit, mais je suis anonyme, donc j'en profite : j'ai durant mon enfance ( j'ai 18ans à l'heure actuelle) été insultée (connasse, grosse conne, salope et j'en passe...)ET frappée (coups de ceinture, tiré les oreilles, les cheveux...) et puis elle (notre mère) nous prenait aussi de l'argent (bah oui, elle est pas capable de travailler pour en avoir mais peu importe ce n'est pas la question), le tout, que ce soit pour un oui ou pour un non : "mal lavé la table", "mal fait le ménage" ( moment durant lequel elle nous hurlait littéralement dessus au point d'en pleurer jusqu'à au moins nos 14 ans)... mon frère et moi sommes jumeaux (et avons la chance d'être deux), nous étions en CE2 quand ça a commencé je pense. A vrai dire, j'ai effacé de ma mémoire ma vie avant mes 8 ans, aucun souvenir. bien sur, mon frere a pris chère comme moi. Sans oublier les inconvenients liés à la pauvreté que je subissais comme une humiliation permanente car je n'avais que de vieux vêtements à ma mère et jamais la même chose que les autres, jamais le droit de choisir, même le dessert en fait ! (haha) et bien sur, j'étais loin loin loin du quotidien de mes amis. (j'ai cru jusqu'en 3eme qu'une paire de chaussures à 10€ c'était chère.) bref, hors du temps, et très sombre, car à force de tout ça, je peux vous dire que dès que j'étais chez moi je me défoulais sur mon frère, en l'insultant aussi, en ne parlant qu'avec rage, et dehors, je souriais, on a toujours dit de moi que j'étais souriante, ça me fait bien rigoler d'ailleurs.
Je crois qu'aujourd'hui, je ne sais pas si c'est moi qui exagère, ou si je raconte qqch de réel, et j'ai commencé à m'épanouir au lycée, pas avant, c'est à 15/16 ans que j'ai commencé à comprendre la vie, à comprendre le fonctionnement des autres, à me rendre compte, que quand même, c'était vraiment bizarre chez moi...mais qui sait si je dis vrai ou si je vois tout en noir à la base ? même pas moi. Le fait est que je pense que vers cet âge, j'ai commencé à réaliser, et à analyser les évenements qui m'entouraient. J'ai commencé, je dis bien commencé, à comprendre quand les uns et les autres m'insultaient ou me taquinaient. Car avant, je n'arrivais pas à faire la différence, et il m'a fallu énormément de temps pour le comprendre et réussir à mettre telle ou telle phrase dans un camp.
Le fait est que, apparemment, ma mère était battue par mon "grand-père". et elle n'a pas fait mieux que ses parents malheureusement. Aujourd'hui, j'ai certainement besoin de voir au psy, de pleurer, de hurler et de tout raconter, car je n'ai jamais été aussi précise dans ma description. MAIS mes amis m'ont bcp aidée (pouce vert aux amis, qu'on peut CHOISIR eux), même s'ils ne savent que très grossièrement ce que j'ai vécu ( mère sévere et pour 2 plus intimes "mère sévere et insultante, qui oblige à  faire le ménage" un point c'est tout) ils m'ont toujours soutenue, aujourd'hui, nos liens sont forts.
je précise que nous étions battus toujours pour une raison, pas valable certes, mais elles ne nous frappait pas pour se défouler, et paradoxalement, nous faisait plaisir de temps en temps, et essayait de faire de bons plats, cuisinaient beaucoup... j'ai appris qu'elle est anorexique boulimique il y a un an, depuis ses 22 ans, donc cuisine oblige... non, nous ne nous en sommes jamais rendu compte, tellement nous étions aveugles, isolés.
Je ne comprends toujours pas pourquoi un tel paradoxe ? pourquoi l'anorexie & la cuisine ? pourquoi nous traumatisé & nous préparer des trucs bons ?

Tout ça pour vous expliquer la situation.
Et vous dire que, j'ai peur d'avoir des enfants et de reproduire la même chose qu'elle, j'ai peur de les frapper, de leur hurler dessus, j'ai peur. J'ai peur de ne pas subvenir à leurs besoins, j'ai peur de ne pas travailler ( même maintenant, je me sens terriblement coupable quand je ne fais rien parfois), j'ai peur de ne pas pouvoir leur faire plaisir, et de les décevoir à Noël.
J'ai aussi peur qu'ils aient des réflexes de protection en passant devant moi et qu'ils ne profitent pas de leur enfance comme les autres, j'ai peur de leur faire du mal, de les isoler. J'ai peur de reproduire exactement le même schéma.
Et je trouve ça triste, mais je n'y peux rien...
mon avis, c'est qu'une tape sur la main, ça peut aller, mais jamais, ô grand jamais il ne faut aller plus loin...
Mais comme vous dîtes, les enfants "battus" reproduisent le schéma, qui dit que je ne ferai pas pareil ?

Je pense que si tu as déjà pris conscience de tout ça alors non, tu ne referas pas ce que t'as fais ta mère. En tout cas tu as toutes les clés en main pour essayer de prendre un autre chemin et si vraiment un jour tu deviens comme elle tu seras capable de mettre le holà et de te prendre en main ;)

Sinon pour revenir au sujet ( j'en ai pas vraiment parler dans mon précédent post et la flemme d'éditer ).

Je pense que l'intérêt de cet campagne c'est aussi de mettre des limites. Il peut arriver que les parents donnent une fessée ou une claque parce que sur le moment tout est allé trop vite, ou qu'ils étaient dans une situation d'angoisse ( parce que leur enfant avait disparu, comme certaines personnes l'ont raconté avant ) et bon dans ce cas présent qu'est-ce qu'on peut trouver à dire ? Les parents sont aussi des êtres humains.

Par contre donner une petite gifle de temps en temps ou une fessée parce que voilà on est agacé, ou énervé... C'est dans ces moments-là que les limites devraient sans doute être posées.

Mais bon élever des enfants c'est jamais simple...
 
6 Février 2010
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Montpellier
Je n’ai jamais reçu de claque, et encore moins de fessés (du moins d’aussi loin que je me rappelle, ce qui doit remonter à mes 4-5 ans). Lorsque je faisais une bêtise, soit mes parents étaient de mauvaise humeur et gueulaient un bon coup, soit, lorsque leur humeur était plus encline à la communication, ils m’expliquaient calmement pourquoi ils étaient en colère, et qu’est ce qui, dans mon comportement, relevait de la bêtise (au sens de la faute).
En bonne reproductrice du schéma familial, je ne pense pas que je mettrais des claques à mes enfants, ni des fessées, ni que je leur ferais subir un quelconque châtiment corporel pour leur faire comprendre une faute qu’ils ont commise.
C’est ce que mes parents ont fait, et ça n’a ni fait de moi une enfant modèle, ni une enfant difficile. J’ai passé les âges avec le même lot d’embrouilles et de gueulade avec mes parents. J’ai ressenti de la honte, de la colère, de l’humiliation probablement, et je pense que ce sont des sentiments qui sont inévitables chez tout être humain qui grandit. Ca ne fait pas forcément de vous un psychotique, juste quelqu’un de normal je dirais. Et pourtant, je les ai testés mes parents, croyez moi.
De mon expérience, voilà ce que je pense : Les claques et les fessées sont inutiles. Il y à d’autres façons de faire comprendre à un enfant que son comportement nous déplait, nous énerve, nous chagrine, blablabla, sans pour autant avoir besoin d’ « en venir aux mains ». Généralement, un bon coup de gueule suffit non seulement à effrayer l’enfant mais surtout à lui faire comprendre que ce qu’il vient de faire génèrera à chaque fois ce même comportement chez ses parents.
Je pense aussi que cet acte est violent, et contrairement à ce que disait une mademoiselle, je ne pense pas qu’il « règle » le problème. M’est avis que la claque enfouit plutôt le problème. En fait, je la considère comme la réaction de facilité :
Ton gamin dit un gros mot, t’as pas envie de lui expliquer que c’est mal ? Tiens, colle lui en une, il recommencera pas ! (ce qui est totalement faux d’ailleurs).

Évidemment, la claque ne construit pas automatiquement des psychopathes et des névrosés, encore heureux sinon on serait pratiquement tous bons pour l’internement. Ce qui est dangereux, et je pense que c’est plus le propos de cet article, c’est qu’une claque, ce n’est pas anodin, et on ne sait pas, au fond, comment un enfant réagira INTÉRIEUREMENT à cet élan de violence inattendu de la part de ses géniteurs. Car après tout, quel enfant de 7 ans est capable d’exprimer à ses parents la honte, l’humiliation, la colère qu’il à ressenti lors de la claque ? C’est ce genre de sentiments qui je pense, peut conduire à des névroses chez certains enfants/adultes. Pas tous, mais certains.
D’autre part, je pense que juste pour la curiosité de ne pas reproduire les schémas familiaux, il serait intéressant d’essayer d’éduquer les enfants avec d’autres concepts. Après tout, ne pas leur mettre de claque ne revient pas forcément  à faire d’eux des enfants rois, gâtés et malpolis.
Ca me désole assez, à vrai dire, de voir que pour certains, c’est soit noir, soit blanc. Soit on met une claque de temps en temps, et l’enfant apprendra ainsi le respect, et les problèmes seront ainsi réglés, soit on ne met pas de claque et les enfants deviennent des espèces de délinquants irrespectueux.
Ouvrez vous l’esprit, le monde est pas divisé en deux comme ca. Il y à des milliers de façons d’éduquer un enfant, et peut être qu’effectivement, régler les problèmes et les frustrations par des claques n’est ni la meilleure solution pour les parents ni la meilleure pour l’enfant.
Je suis assez d’accord avec l’article et le spot de prévention pour dire qu’il n’y à pas de petite claque. Pour moi, et la c’est soit blanc soit noir (comme quoi on peut pas être ouvert d’esprit sur tout ^^) soit tu mets une claque soit t’en mets pas. Que TU, en tant que parent, qu’adulte, qui à probablement reçu des claques étant enfant, considère que ce que tu viens de flanquer, c’est une mini-claque-de-rien-du-tout, ne veut absolument pas dire que ce que ton ENFANT vient de recevoir, c’est une mini-claque-de-rien-du-tout. Tout le problème de la perception et de l’interprétation. Ca rejoint ce que je disais tout à l’heure sur la capacité d’un enfant à exprimer ses émotions, en particulier à ses parents.

D’autre part, une question me turlupine en lisant les commentaires : beaucoup ont l’air de faire la différence entre ce qu’elles appellent une « claque éducative » (peu forte et occasionnelle)  et un genre de « claque de maltraitance » (assez forte et régulière). Comment évaluez vous ces claques la ? A quel moment une claque éducative se transforme-t-elle en maltraitance ? à partir de quelle fréquence ? de quelle intensité ? Comment distinguez vous ces deux formes de châtiment ? Tout cela me paraît extrêmement subjectif en fait.
 
16 Janvier 2013
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trois;4195822 a dit :
terry;4195746 a dit :
@trois oui la psychologique est une science molle mais elle a déjà érigé des théories reconnues dans la domaine scientifique et appliquées. Les psychologues et les psychiatres se basent tout de même sur ça aussi.

Complètement, mais quand tu vois les critiques qui se font en ce moment en France sur la psychanalyse par exemple, (critiques qui ont déjà été faites aux US et dans la plupart des pays du monde depuis belle lurette), les modèles sont faillibles. C'est pas parce qu'une théorie séduit à un moment donné que ça n'évolue pas, c'est le propre de la science d'évoluer. Ce ne sont pas des théories pour rien. Le "c'est une étude scientifique qui l'a prouvé" ne vaut pas toujours grand chose. De même que les modèles des psychologues ou autres d'ailleurs, y'en a qui "marchent" mieux que d'autres mais ça veut pas pour autant dire que c'est la "vérité".

La psychanalyse n'est pas une science. Elle est bien distinguée de la psychologie et de la psychiatrie. ;)


Les théories sont vouées à disparaître pour devenir des lois (qui elles, établiront un lien de causalité). Elles passeront donc à une niveau plus général mais n'en seront pas moins valides pour autant. Tout ça est très encadré.


De mon point de vue, se fier à ces chiffres me parait bien plus adapté que de suivre son expérience personnelle souvent biaisé comme l'explique l'article. Il y a une objectivité dans les sciences, même celles désignées comme "molles" :)
 
2 Janvier 2012
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Cergy
Les enfants dont ils parlent sont des enfants battus, pas des enfants qui reçoivent 3 gifles maximum en une année comme la plupart des enfants, et comme moi j'avais avant mes douze ans. On me giflait parce que je faisais des conneries, parce que j'insultait ma mère, mon père, parce que je mentais, parce que je faisais des conneries à l'école. Les gifles dont parlent ce spot sont des gifles d'énervement, une manifestation du trop plein des parents. C'est très différent de ce que je considère comme des gifles "sanction", que je trouve elles parfaitement légitime.

Je sais que je vais passer pour une grosse beauf en disant ça, mais une gifle, ça forge le caractère, c'est vrai, que ce soit en bien ou en mal. La gifle perpétue le cycle de la violence ? Mais dans quel monde vivez vous ? La violence est partout, même si elle est plus discrète, et pas toujours physique. La gifle ça enseigne comment traiter avec la violence, faut-il se défendre, battre en retraite, frapper en retour. Je trouve que c'est une leçon utile pour la vie en société.

Après tout comme disait l'autre, l'enfant est une cire molle qu'il faut modeler, et tout enseignement qui se fait sans douleur n'a aucune valeur.
 
Dernière édition :
20 Juillet 2011
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Paris
Je doute qu'il y ait une violence "justifiée" autre que la légitime défense. 
Donc dans le cas où le parent se sent mis en danger par son gosse. Donc quand le gosse a passé les 14 ans et seulement s'il est violent.

En revanche, la violence "explicable" existe, elle.

Je comprends parfaitement qu'un parent puisse craquer face à son enfant qui fait un caprice, est incontrôlable ou se comporte vraiment mal.
Parce que non, tout n'est pas toujours la faute des parents. Parfois les gosses veulent être de parfaits petits connards, de façon éphémère ou non; et les pauvres géniteurs se trouvent bien démunis.
Donc je peux comprendre qu'une fessée ou une claque soulage, échappe.
Ca n'excuse rien, mais ça reste humain. Et nous sommes tous faillibles.

Cette violence me gêne plus si elle devient récurrente et banalisée.

Mais je pense être de celles qui tenteront à tout prix de ne jamais lever la main sur leur(s) enfant(s).
Le caractère humiliant et injuste me révolte. L'enfant se trouve désarmé, sans explication face à une violence à laquelle il ne peut pas répondre.

Enfin, à un moment, on peut répondre. Je ne me suis que très rarement pris de baffes , mais la dernière je m'en rappelle.
Et ma mère aussi. Elle m'a giflée, et s'est reçu en réponse une mandale magistrale qui lui a passé l'envie de recommencer.

Un réflexe d'auto-défense que j'ai eu, sans intention de lui faire du mal.

Je ne regrette absolument pas. Je crois que ça lui a fait réaliser à quel point ce genre d'acte était gratuit et injuste.

(Pour résumer, une fessée me met mal à l'aise car c'est de l'humiliation facile, souvent publique et vicieuse tandis que la gifle me révolte car c'est une véritable violence même si ça a pour but de servir d'électrochoc et non d'acte purement douloureux)
 
5 Janvier 2013
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Je vois quand même dans tout ce nouveau remu-ménage qui survient juste après le boucan engendré par la loi sur le mariage pour tous, une nouvelle échappatoire du gouvernement pour maintenir le peuple éveillé sur tout autre chose que les problèmes intrinsèques au pays : chômage, fraude fiscale, mal logement, immigration, et j'en passe... Encore une fois, ils ont l'air d'avoir bien réussi le commencement de leur coup.

MAIS pour ne pas sortir du sujet, je rejoins l'avis des 76% d'internautes... Cela dit, je n'ai pas d'enfants, je reconnais qu'un avis objectif peut-être difficile à formuler pour l'inexpérimentée que je suis. Cependant, j'ai participé à l'éducation de ma petite soeur de 12 ans ma cadette, et je dois avouer que la claque ou la fessée exceptionnelle tombe parfois, à juste titre, mais qu'on s'en veut un peu toujours après.
Cela dit, je maintiens mon appréhension quant à cette spirale infinie qui nous entraîne inévitablement vers la logique illogique de l'enfant-roi, et que donner à ces spécimens mi-humains mi-entités braillardes, puantes et égoïstes, sans juste mesure et relativité, l'occasion d'envoyer ses parents devant la justice pour une simple correction corporelle éducative, c'est dangereux. Pas seulement irréfléchi. Et je ne suis vraiment pas sûre que ça ait une quelconque utilité pour dénicher les parents qui battent réellement leurs enfants par exemple. Cette loi, de plus, ne les empêcherait pas de continuer leurs coups physiques, ce qui est déjà interdit aujourd'hui.

En résumé, encore du bruit pour cacher la toile de fond aux couleurs de crise, et une raison de plus qui me conforte dans mon désir de ne JAMAIS pondre d'humain supplémentaire dans notre société moderne !
No offense pour les parents actuels, chacun sa vie hein.
 
13 Septembre 2006
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Maisons-Alfort
mon chéri a reçu des claques jeunes et moi mes parents me donnaient une tape sur la main. Mais c'était uniquement si nous avions dépassé les bornes et que nous n’obéissions pas après un temps donné.

là le spot ne donne effectivement pas un bon exemple : il est courant qu'un enfant fasse du bruit alors que vous êtes au téléphone (je crois que Florence Foresti en parlait dans un vieux sketch). Là oui c'est abusé!
 
28 Avril 2011
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cernay la ville
peaudouce;4195744 a dit :
Je trouve tes arguments complètement falacieux. C'est honteux de déformer les choses de cette façon. Une femme est un ADULTE RESPONSABLE. Un enfant n'est pas responsable. C'est un humain en formation. Il doit être éduqué.

Il n'y a pas si longtemps les femmes étaient considérées comme d’éternelles mineurs qu'il fallait éduquer jusqu'à leur mort. Il n'y a rien de fallacieux dans le fait de le dire.

La vrai question qu'il faut se poser c'est: pourquoi est-il inacceptable de frapper un adulte alors qu'il est admis et même encouragé de frapper un enfant?

Ton commentaire à l'air de dire que c'est parce-qu’un enfant n'est pas encore un être humain. Cet argument se tient dans un sens puisque, d'un point de vue philosophique, c'est la conscience de soi qui différencie les humains des animaux. Et cette conscience de soi ne vient pas avant, si ma mémoire est bonne, l'âge d'un an. D'un point de vue scientifique, le petit humain nait avec un cerveau très immature (à peine 25% de sa taille adulte). Il faudra une dizaine d'années avant que le cerveau ne se développe totalement. Est-ce que l'on peut en déduire que l'enfant, avant l'âge de dix ans, est un sous-homme et que par conséquent il ne peut pas bénéficier des droits de l'Homme? Peut-être, c'est un point de vue. Dans ce cas on peut effectivement faire à un enfant tout ce qui est interdit sur un adulte (coups, humiliation, torture, violence sexuelle, exploitation, assassinat etc etc).

Personnellement je préfère penser qu'un enfant est un adulte en devenir et que l'éducation est là pour l'aider à grandir. Par conséquent, j’essaierai d'employer des méthodes éducatives qui aideront l'enfant à devenir quelqu'un de bien. Cela passe par l'écoute et la communication. Ce serait un peu long de tout détailler ici mais si le sujet t'intéresses je te conseille d'aller regarder les travaux d'Alice Miller, d'Oliver Maurel, ou d'Isabelle Filliozat entre autres (J'ai mis plusieurs lien dans un précédant message).

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que c'est l'éducation donnée à un enfant qui conditionnera sa vie d'adulte.
Si on lui apprend à se soumettre à l'autorité il le fera toute sa vie. Je ne sais pas si tu connais l’expérience de Milgram (il y a eu une nouvelle expérience de faite en 2010 à la TV française) qui montre bien à quel point la majorité d'entre nous a été conditionnée à se soumettre à l'autorité même quand celle-ci nous ordonne de faire quelque chose de contraire à nos valeurs.
Cela explique pourquoi des peuples entiers peuvent se retrouver à commettre des actes atroces. Cela explique également pourquoi certaines femmes se mettent en couple avec des hommes violents et dominants et pourquoi elles sont incapables de se défendre.
De plus, les enfants apprenant par imitation, ils vont reproduire ces violences sur leurs propres enfants et/où sur les autres. Un homme violent avec sa femme à probablement vu son père agir ainsi avec sa mère et avec lui-même. Comme quoi, éduquer un enfant dans le respect c'est aussi combattre les violences conjugales.
Il y a encore des milliards d'autres raisons de prôner une éducation non-violente mais il serait long de tout expliquer ici. Je vous encourage vraiment à vous informer sur le sujet (les liens que j'ai postés se trouvent en haut de la page 2).

En tant que féministes, vous le savez aussi bien que moi: pas facile de changer une façon de penser qui nous à été inculquée pendant des années par nos parents et par la société. Cela demande une certaine ouverture d'esprit et la volonté de s'informer, mais je suis sûre et certaine que la majorité des madz en sont capables! :fleur:
 
Dernière édition :
11 Juin 2010
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salvia;4196005 a dit :
peaudouce;4195744 a dit :
Je trouve tes arguments complètement falacieux. C'est honteux de déformer les choses de cette façon. Une femme est un ADULTE RESPONSABLE. Un enfant n'est pas responsable. C'est un humain en formation. Il doit être éduqué.

Il n'y a pas si longtemps les femmes étaient considérées comme d’éternelles mineurs qu'il fallait éduquer jusqu'à leur mort. Il n'y a rien de fallacieux dans le fait de le dire.

La vrai question qu'il faut se poser c'est: pourquoi est-il inacceptable de frapper un adulte alors qu'il est admis et même encouragé de frapper un enfant?

Ton commentaire à l'air de dire que c'est parce-qu’un enfant n'est pas encore un être humain. Cet argument se tient dans un sens puisque, d'un point de vue philosophique, c'est la conscience de soi qui différencie les humains des animaux. Et cette conscience de soi ne vient pas avant, si ma mémoire est bonne, l'âge d'un an. D'un point de vue scientifique, le petit humain nait avec un cerveau très immature (à peine 25% de sa taille adulte). Il faudra une dizaine d'années avant que le cerveau ne se développe totalement. Est-ce que l'on peut en déduire que l'enfant, avant l'âge de dix ans, est un sous-homme et que par conséquent il ne peut pas bénéficier des droits de l'Homme? Peut-être, c'est un point de vue. Dans ce cas on peut effectivement faire à un enfant tout ce qui est interdit sur un adulte (coups, humiliation, torture, violence sexuelle, exploitation, assassinat etc etc).

Personnellement je préfère penser qu'un enfant est un adulte en devenir et que l'éducation est là pour l'aider à grandir. Par conséquent, j’essaierai d'employer des méthodes éducatives qui aideront l'enfant à devenir quelqu'un de bien. Cela passe par l'écoute et la communication. Ce serait un peu long de tout détailler ici mais si le sujet t'intéresses je te conseille d'aller regarder les travaux d'Alice Miller, d'Oliver Maurel, ou d'Isabelle Filliozat entre autres (J'ai mis plusieurs lien dans un précédant message).

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que c'est l'éducation donnée à un enfant qui conditionnera sa vie d'adulte.
Si on lui apprend à se soumettre à l'autorité il le fera toute sa vie. Je ne sais pas si tu connais l’expérience de Milgram (il y a eu une nouvelle expérience de faite en 2010 à la TV française) qui montre bien à quel point la majorité d'entre nous a été conditionnée à se soumettre à l'autorité même quand celle-ci nous ordonne de faire quelque chose de contraire à nos valeurs.
Cela explique pourquoi des peuples entiers peuvent se retrouver à commettre des actes atroces. Cela explique également pourquoi certaines femmes se mettent en couple avec des hommes violents et dominants et pourquoi elles sont incapables de se défendre.
De plus, les enfants apprenant par imitation, ils vont reproduire ces violences sur leurs propres enfants et/où sur les autres. Un homme violent avec sa femme à probablement vu son père agir ainsi avec sa mère et avec lui-même. Comme quoi, éduquer un enfant dans le respect c'est aussi combattre les violences conjugales.
Il y a encore des milliards d'autres raisons de prôner une éducation non-violente mais il serait long de tout expliquer ici. Je vous encourage vraiment à vous informer sur le sujet (les liens que j'ai postés se trouvent en haut de la page 2).

En tant que féministes, vous le savez aussi bien que moi: pas facile de changer une façon de penser qui nous à été inculquée pendant des années par nos parents et par la société. Cela demande une certaine ouverture d'esprit et la volonté de s'informer, mais je suis sûre et certaine que la majorité des madz en sont capables! :fleur:
Alors je ne pense pas qu'il faille considérer un enfant de la même façon qu'on considère un animal, ne serait-ce que parce qu'on peut discuter avec l'enfant et lui transmettre des savoirs et des valeurs, contrairement à l'animal qu'on ne fait que dresser. Bine sûr il y a une différence entre dresser et éduquer.

Je connais effectivement l'expérience de Milgram, mais je ne suis pas complètement d'accord avec ton avis sur l'autorité. Évidemment il est dangereux de s'y soumettre sans jamais la questionner. Maintenant je pense que la "punition corporelle" n'exclue pas le dialogue. Je la vois comme le degré extrême de la punition, ce qu'on fait quand l'enfant refuse obstinément d'obéir, bien qu'on lui ai clairement fait comprendre que son comportement était inacceptable et qu'on l'ai prévenu de ce qu'il risquait s'il n'obéissait pas. Si on dit à l'enfant: "attention, si tu n'obéis pas, tu auras une fessée" et qu'on s'exécute si besoin est, on montre à l'enfant que toute bêtise est suivie de sanction (et non, la sanction n'est pas supposée être agréable) et on lui montre aussi qu'on est digne de confiance, dans la mesure où on fait ce qu'on dit.

Après, je suis plus favorable à la fessée qu'à la gifle, parce que pour moi cette dernière n'est donnée que dans un moment d'émotion violente, et je ne vois pas comment on peut apprendre quoi que ce soit de cette façon). Et puis elle doit garder un caractère exceptionnel, sinon elle perd tout son intérêt, c'est à dire celui de montrer à l'enfant que ce qu'il fait est inacceptable. Pour moi la campagne est complètement à côté de la plaque, parce qu'on est pas uniquement dans la punition corporelle, les actes des adultes n'y sont pas mesurés, ce sont juste des irresponsables qui passent leur colère sur leur enfant. Gifler son enfant parce qu'il renverse un verre, WTF? Il n'a pas fait exprès. Les fessées que j'ai reçues se comptent sur les doigts d'une main, je n'en ai que des souvenirs flous (c'est dire si ça m'a traumatisée), et je ne les exclu pas d'office pour mes enfants.
 
Dernière édition :
L

lemoncupcake

Guest
L'article est très intéressant même si je ne partage pas ce point de vue.

J'ai pris des fessées gamine jusqu'à je pense mes 10-11 ans, les claques jamais. Quand ça arrivait c'était vraiment parce que mes parents avaient répétés au moins dix fois que non il fallait pas ça pour telle ou telle raison. Il arrive un moment où la simple parole ne suffit plus. Quand je m'en prenais une déjà j'avais été avertie plusieurs fois de ma bêtise et en plus mes parents me prévenait que la fessée finirait par arriver.

En comparaison avec mon cousin et ma cousine quand je vois comment eux évoluent je me dis que d'un certain côté ça m'a aidé. Enfants pourris gatés jamais de fessées, rien du tout et qui aujourd'hui sont en total perdition (drogue, alcool, dépression, anorexie, tout ça avant 18 ans)
Mais ils ne sont pas devenus comme ça juste parce qu'ils n'ont pas eu de fessées ou de claques, non il faut nuancer: un enfant roi pour moi, dans le sens où ils l'ont été c'est juste le reflet d'une absence totale d'éducation des parents! Aucunes explications, aucunes frustrations, je crise , je réclame, je claque des doigts et hop j'obtiens tout. Absence totale de communication (je pense que ça le problème de base chez les enfants roi ou à problèmes).

Un parent ça doit savoir s'adapter à son enfant, personnellement je comprenais assez vite quand je faisais une bêtise, ma sœur beaucoup moins donc elle a eu plus souvent des punitions (pas corporelles) et des fessées.


Maintenant quand l'article dit que les jeunes qui ont eu des claques et de fessées ont davantage de problèmes avec l'alcool et la drogue, en comparaison avec les gens que j'ai côtoyé c'était plutôt ceux qui avaient des parents "non-violence" qui ont basculé de ce côté mais là encore il faudrait nuancer je pense.

Au final cela reste un débat sans fin. Je ne sais pas si ça a été posté mais j'aimerais trouver une étude comparative du style : "suivons des enfants en bas âge où dans chaque famille il y a de la communication mais dans l'une on a aussi la présence de fessées et dans l'autre non et l'impact que cela a sur le développement."
 

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