« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

21 Janvier 2009
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sud Morbihan
gringo;4198135 a dit :
Ce que je retiens de la discussion c'est que celles qui ont eu des claques s'en souviennent (dont moi d'ailleurs) précisément. Ca marque, c'est pas anodin.

Sinon regardez les maternelles lors des émissions sur l'éducation des enfants. Il y en a une où un psy disait que l'éducation c'était un escalier, c'est pas quand l'enfant est en haut des escaliers et fait ce qu'il veut qu'il faut agir (car l'enfant a pris l'habitude de faire ce qu'il veut de plus en plus fort et il ne comprendra plus pourquoi il ne doit pas faire ceci ou cela, et c'est souvent la fessée/claque qui partira). Il vaut mieux empêcher l'enfant de grimper les marches en réprimant/expliquant tout de suite, dès lors qu'il commence à partir en live. Toujours d'après ce psy si un enfant est ingérable c'est parce qu'on l'a laissé prendre trop de liberté avant sur des petits trucs.

Je suis totalement d'accord avec ça. J'ai été instit' et je me suis fait débordée par mes classes (j'ai arrêtée depuis), pourtant je n'avais pas des enfants particulièrement difficile. C'est "juste" que je tolérais des petits écarts au début (un peu de bavardage pas là, etc) pas très gênant mais en quelques semaines/mois, tous s'y mettaient et adoptaient un comportement que je ne pouvais tolérer et qui gênaient les apprentissages, sauf que même en punissant, grondant, etc je ne pouvais pas retrouver le calme. Je pense vraiment que c'est lié au fait que j'avais tolérer des choses que les collègues ne toléraient pas, que j'intervenais trop tard.

Bref, j'ai changé de métier et je ne sais pas comment j'agirai si j'étais à nouveau confronter à la situation. J'ai parfois été proche d'utiliser la violence (d'ailleurs j'estime avoir été violente sans frapper mais en tirant, bousculant, maintenant fermement, etc).
 
10 Mars 2011
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Patate
extraitsdevie.fr
mariecharlotte-2;4198422 a dit :
miberry;4198403 a dit :
J'ai vraiment du mal à comprendre cet argument ! Je veux dire, mon frère et moi avons un tout petit plus d'un an d'écart, nous avons donc été élevés exactement pareil par les mêmes parents, et pourtant j'ai été un véritable monstre alors que mon frère était l'innocence incarnée :lunette: Donc ça me paraît un peu étrange de considérer que mon comportement d'enfant "difficile" était dû à mes parents, pourquoi auraient-ils réussi à faire respecter les limites à mon frère et pas à moi?

J'ai dû mal à croire que vous ayez eu la même éducation, étant donné que tu as sans doute été élevée "comme une fille" et ton frère "comme un garçon" !

L'éducation genrée est toujours très présente, c'est très difficile pour un parent de s'en affranchir. Rien que matériellement, bon courage pour trouver des jouets ou des histoires non sexistes. ça commence à peine à arriver sur le marché.

J'étais une peste aussi quand j'étais petite. J'avais 2 petits frères. Pour eux, être turbulents et courir partout, c'était normal. Moi, on me demandait d'arrêter, parce que j'étais l'aînée, parce que je devais montrer l'exemple, bref, tout un tas de bullshit surtout parce que j'étais "la fille" et que je devais avoir un comportement plus posé et plus mature que "les garçons". Donc en fait mine de rien, mes parents étaient plus exigeants avec moi... inconsciemment.

Evidemment à 6-8 ans, non seulement je ne le comprenais pas mais en plus, ça ne m'intéressait pas du tout. Donc j'en faisais qu'à ma tête. Mais j'ai clairement pas eu la "même" éducation que mes frères, puisqu'on a essayé de m'élever "comme une fille". 

(un bien bel échec au passage, hin hin hin ! :taquin: ;)

A mon sens, l'argument de l'éducation genrée ne marche pas à tous les coups. J'ai 2 sœurs et deux frère beaucoup plus âgés que moi, mais nés très rapprochés : il y a un peu plus de 5 ans d'écart entre ma sœur aînée et mon plus jeune frère. Et ils ont tous eu la même éducation, mes parents ne les ont pas éduqués en se disant "toi t'es une fille, on va faire comme ça, toi t'es un garçon on va faire comme ça", parce qu'avec 4 enfants en bas âge, c'est presque impossible. Ils partageaient tous les mêmes jouets, que ce soit des playmobil, des petites voitures, des camions de guerre ou des poupées et des polypockets. Idem pour les vêtements : mes sœurs n'étaient pas habillées en "filles" (notamment parce que, comme ma mère retombait rapidement enceinte, et que mes parents ne roulaient pas sur l'or, ils choisissaient des vêtements plus en fonction du prix et de la praticité, et mes frères ont portés des t shirt roses à l'occasion). Exactement la même éducation donc. Et pourtant, l'un de mes frères pétait des câbles régulièrement, en piquant des colères monumentales, hurlant tellement fort qu'il n'arrivait même plus à respirer. Pourquoi ? Mystère. C'était le seul à faire ça.

Donc bon, je suis d'accord que très souvent, on n'a pas les mêmes attentes pour une fille et pour un garçon. Mais pour moi, ça ne justifie pas toujours les différences de caractères, loin de là. Tous les enfants ne naissent pas doux comme des agneaux, les parents ne sont pas forcément responsables du sale caractère de leur enfant.
 

Clemence Bodoc

Persistante
21 Juillet 2010
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nettle;4198494 a dit :
A mon sens, l'argument de l'éducation genrée ne marche pas à tous les coups. J'ai 2 sœurs et deux frère beaucoup plus âgés que moi, mais nés très rapprochés : il y a un peu plus de 5 ans d'écart entre ma sœur aînée et mon plus jeune frère. Et ils ont tous eu la même éducation, mes parents ne les ont pas éduqués en se disant "toi t'es une fille, on va faire comme ça, toi t'es un garçon on va faire comme ça", parce qu'avec 4 enfants en bas âge, c'est presque impossible. Ils partageaient tous les mêmes jouets, que ce soit des playmobil, des petites voitures, des camions de guerre ou des poupées et des polypockets. Idem pour les vêtements : mes sœurs n'étaient pas habillées en "filles" (notamment parce que, comme ma mère retombait rapidement enceinte, et que mes parents ne roulaient pas sur l'or, ils choisissaient des vêtements plus en fonction du prix et de la praticité, et mes frères ont portés des t shirt roses à l'occasion). Exactement la même éducation donc. Et pourtant, l'un de mes frères pétait des câbles régulièrement, en piquant des colères monumentales, hurlant tellement fort qu'il n'arrivait même plus à respirer. Pourquoi ? Mystère. C'était le seul à faire ça.

Donc bon, je suis d'accord que très souvent, on n'a pas les mêmes attentes pour une fille et pour un garçon. Mais pour moi, ça ne justifie pas toujours les différences de caractères, loin de là. Tous les enfants ne naissent pas doux comme des agneaux, les parents ne sont pas forcément responsables du sale caractère de leur enfant.

(J'ai mis du gras pour répondre plus clairement !)

Je suis entièrement d'accord avec le premier point, je ne dis pas que l'éducation genrée est la seule et l'unique explication ; d'ailleurs ça ne marche pas pour les fratries du même sexe qui ont des comportements très différents. 

Sur le 2ème point, ce n'est pas un mécanisme conscient, les parents ne font pas consciemment le choix de donner une éducation différente (enfin certains si, mais c'est un choix.) Tous les enfants sont différents donc c'est à la base très difficile de donner "la même éducation". 

De fait les filles et les garçons sont traités différemment (poids des conventions sociales, préférence des parents...) idem pour les aînés/ cadets / benjamins... C'est vraiment complexe. Du coup "donner la même éducation", je n'y crois vraiment pas. 

Tu peux "donner" la même éducation, elle ne sera pas "reçue" de la même manière selon les enfants, selon leur genre, selon leur place dans la fratrie... 

Et le fait de ne pas différencier ouvertement (mêmes jouets, mêmes habits), je pense justement que c'est pire  ! D'ailleurs c'était aussi mon cas ! En apparence j'étais traitée "pareil", mais les attentes n'étaient pas les mêmes (je ne m'en rendais pas du tout compte à l'époque). C'est d'autant plus incompréhensible ! 

Alors on refuse de m'acheter des Legos parce que soi-disant "c'est pour les garçons", mais comme je suis l'aînée, dès que Maman s'absente on me demande "va jouer avec tes frères, comme ça tu les surveilles aussi". Donc là, j'avais "le droit" de jouer aux Legos. Mais que ? 

Je-ne-comprenais-pas !!!! :rotate:

(pour info j'ai 2 ans d'écart avec le cadet et 5 avec le benjamin).

Pour l'anecdote, en grandissant, on a revendu/donné pas mal de jouets. J'ai gardé le bateau de pirate en Lego. Il est toujours dans ma chambre chez mes parents (chez qui je n'habite plus). J'ai du batailler pour qu'on ne le donne pas, celui-là. Je pense que ma mère n'a jamais compris pourquoi j'y tenais tant. LEGO PIRAT SHIP IS MINE AT LAST. :attaque:
 
8 Janvier 2011
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paris
Moi j'pense qu'il y a claque et claque. Y'a des fois ton enfant est chiant et là tu lui mets une claque, mais c'est bien tu vois. Faut pas confondre avec mettre une claque parce que ton enfant est chiant, parce que là c'est pas bien.
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9 Novembre 2012
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A toutes celles et ceux qui donnent l'argument de "ça ne m'a pas traumatisé"
Euh si. La preuve, votre banalisation de la violence sur les enfants.
Les enfants bordel.
Pourquoi on n'a pas de droit de frapper un adulte, mais on peut frapper un enfant qui est censé apprendre la vie.

Et puis après tout, on a le droit de frapper tout les sales gosses. Ah bah non que les siens, évidement. Si on a mis un être au monde, c'est un peu "notre" chose, on fait ce qu'on veut après tout.
Je comprend que parfois ça puisse sembler la seule solution, mais à ce moment là, ne faite pas d'enfants. L'humanité vous dira merci.

Un enfant ne né pas "capricieux" ou "colérique" il le devient en fonction de l’environnement dans lequel il est éduqué.
Donner des claques à  un gosse pour qu'il se "calme" et qu'il ne "dépasse pas les bornes" c'est éteindre du feu avec de l'alcool à brûler. Et  si  un jour le gosse en question se  retourne contre ses parents, franchement, de tout mon  coeur je leur dis  que c'est  bien fait.
D'où vient cette pseudo autorité que ressentent les parents qui veulent se faire respecter  que par "quelque" claques?

Personnellement, je n'ai jamais autant respecté une figure d'autorité  que elle usait de sa répartie pour me remettre à ma place.

Je ne blâme pas en bloc les parents qui trouvent ça "tolérable" mais n'avancez pas des arguments aussi ridicules.

Après, c'est une conviction personnelle, mais personne ne devrait jamais la main sur qui que ce soit, encore moins ceux qu'on est censé "aimer"
 
22 Janvier 2013
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@epidaure et @leafp : je maintiens qu'on n'a pas assez d'objectivité sur soi-même pour définir de façon aussi tranchée ce qui a été bon pour nous. Vous vous souvenez de quoi, précisément, parmi ce qui s'est passé entre vos 3 et vos 6 ans? Vous avez déjà essayé de confronter ces souvenirs avec ceux de vos proches? Non seulement on oublie, mais les enfants sont même capables de modifier leurs souvenirs et de croire un évènement vrai parce qu'on le leur a raconté; même les adultes le peuvent, dans une moindre mesure; parfois on ne fait plus la différence entre ce qu'on se souvient avoir vécu et ce qu'on se souvient avoir entendu. Il est donc parfaitement logique qu'on ait ressenti un gifle ou une fessée comme une grande violence, mais qu'on se souvienne l'avoir accepté comme quelque chose de juste, parce qu'on nous a rabaché que c'était pour notre bien.

Les sources pour dire que la violence éducative est mauvaise pour le développement? Elles sont dans l'article.
Comment prouver qu'une fessée ou une gifle est la source de nos maux, ou de notre caractère? On ne peut pas. C'est pas si simple que ça un psychisme humain, on ne peut pas tracer un lien direct d'une cause à un effet, c'est toujours une multitude de facteurs différents. Affirmer que la pratique des châtiments corporels n'a aucune influence sur l'enfant, c'est tout aussi ridicule que de dire que c'est l'unique cause de ce qu'il est devenu.
Si j'ai dit que les fesses sont parfois plus intimes pour l'enfant que pour l'adulte, c'est par expérience, parce que je sais très bien que quand un enfant est en cours d'acquisition de la pudeur, il va pas se plaindre que quelqu'un voit son sexe (concept encore bien mystérieux pour lui), mais qu'on voit ses fesses. Parfois si un garçon rentre dans une chambre où une petite fille était nue, son premier réflexe sera de cacher ses fesses plutôt que l'autre côté.

L'éducation parfaite n'existe pas, certes. Est-ce que ça veut dire qu'on ne doit pas tenter de s'en rapprocher autant qu'on peut? Il y a quand même un océan de différences entre admettre que parfois, une gifle peut partir toute seule et que ce n'est pas un drame, et faire de la gifle quelque chose de souhaitable. Si vous-même vous dites que vos parents ne vous frappaient pas de gaieté de coeur, que même pour eux c'était pénible, alors pourquoi le faire si ça n'arrange personne? "Va dans ta chambre jusqu'à ce que tu te sois calmé", c'est nettement moins violent, et ça permet de respirer un peu.
J'ai déjà eu à gérer des enfants insupportables, parfois je m'en suis bien sortie, parfois moins, mais jamais je n'ai eu recours à la violence (sinon je pense que je serais en prison à l'heure actuelle, vu que ce n'était pas les miens... mais pourquoi les parents ont-ils le droit et moi non?). Quand je ne sais plus quoi faire face à un enfant insolent qui dérange tout le monde, je passe le relais à un collègue et 9 fois sur 10, ça marche. L'unique 10° fois que j'ai en tête, c'est que c'était du ressort d'un éducateur spécialisé... Et si ça marche si bien de passer le relais à quelqu'un d'autre, c'est parce qu'en s'énervant, un adulte, sans s'en rendre compte, pousse l'enfant à s'énerver lui aussi et à devenir donc encore plus insupportable.
Oui, évidemment, c'est beaucoup plus difficile pour un parent qui n'a pas de collègue à qui passer le relais, qui ne peut pas dire "tu peux t'occuper de lui, moi j'ai besoin d'une pause café/clope/punching ball?". J'ai pas encore la solution pour cette situation-là (ni pour beaucoup d'autres). Ca m'empêche pas de la chercher...
 
27 Décembre 2009
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Nantes
shield;4198886 a dit :
minkar;4198445 a dit :
Jamais il ne nous viendrait à l'esprit de dire à une amie qui pleure : "ne pleure pas ! c'est rien, c'est pas grave !"

Ceci dit, mes amies n'éclatent pas en sanglot quand elles tombent par terre ou quand on leur emprunte quelque chose qui leur appartient :shifty:


C'est un aparté qui digresse largement de la question des réprimandes physiques, mais je ne vois pas en quoi ce n'est pas considérer un enfant comme une personne ou c'est lui manquer de respect que de lui enseigner à gérer sa frustration, de lui faire savoir que le monde n'est pas à sa disposition. Il me semble au contraire que c'est un passage nécessaire pour lui apprendre à s'intégrer et à ne pas accumuler des déceptions (parce que si dans la vie il attend qu'on lui serve tout ce qu'il veut, il risque d'être très très souvent déçu).

Il y a quand même une différence de taille entre un enfant et un adulte (même entre un enfant et un ado) : l'enfant n'a pas de culture, il n'a aucun moyen d'agir sur le monde qui l'entoure, il est démuni. Nier le fait qu'il existe des règles sociales et culturelles auquel chacun doit se plier, ça ne va pas l'aider.

Ceci-dit, qui sommes-nous pour décider qu'il n'a pas assez mal pour éclater en sanglot ? C'est lui qui ressent la douleur, c'est lui qui sait combien il a mal ;)

Il ne s'agit pas de laisser tout passer en voulant lui éviter toute frustration, mais justement de lui apprendre à les gérer.
Mais pas en niant ses émotions.

Oui il a mal, oui il a envie de ce jouet, non il ne veut pas le prêter à son voisin, oui il a envie d'un tas de choses qui lui sont interdites... Et il a tout à fait le droit d'en avoir envie.
Et c'est normal d'avoir mal quand on tombe par terre, quand on quitte sa maman... Ne pas admettre ça, et ne pas le lui dire, le gronder, lui dire d'arrêter de se plaindre, c'est lui dire que ce qu'il ressent n'est pas normal, qu'il se trompe, et  ne contribue pas - je pense - à le faire se sentir mieux.

C'est vrai que ça digresse un peu du sujet des réprimandes physiques.:cretin:
Après, je trouve le terme "fessée éducative" un brin contradictoire. Éduquer sur quoi en fait ? Qu'on règle les conflits avec la loi du plus fort qui tape sur le plus faible quand ça tourne pas comme il veut ?
Pas vraiment l'éducation que je veux pour mes enfants... Pas vraiment instructif quant à l'apprentissage des résolutions de conflits dans sa future vie d'adulte...

Après, bien sûr adultes - enfants - ados sont différents. De même qu'il y a des différences entre chacun de nous. Ça n'empêche pas de respecter plus petit et plus "faible" que soi.
En permettant à l'enfant d'agir justement sur le monde qui l'entoure, en lui apprenant à se débrouiller tout seul, en lui enseignant les règles, par l'exemple qu'on peut nous même lui donner, etc. on peut le responsabiliser.
Enfin, c'est ce que je crois, après faut arriver à mettre en pratique ^^
 
31 Janvier 2012
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Ny-Ålesund
tessy;4198379 a dit :
Enfin, de grâce, arrêtez avec les "ça ne m'a pas traumatisée". En effet, personne parmi vous ne s'est retrouvé en état de choc aux urgences psychiatriques à cause d'une gifle ou d'une fessée. Mais ce truc appelé inconscient fait que vous ne savez pas quelle conséquence sur votre développement ont eu les méthodes éducatives de vos parents. Vous êtes même la personne la moins bien placée pour le savoir, car la moins objective, et le fait que vous aviez trois ans à l'époque n'aide pas à avoir du recul. Et est-ce que vous êtes en mesure d'affirmer être parfaitement bien dans votre peau, n'avoir aucun complexe, des rapports aux autres et au monde exemplaires? Non. Personne ne peut dire ça. Mais j'aime bien l'idée qu'on tente de se rapprocher d'un monde où ce serait comme ça, et ça passe par remettre en cause ce qui nous semble aller de soi, pour que le fait d'être mal dans sa peau, angoissé, bloqué dans ses relations, ou capable de pratiquer la torture juste pour obéir aux ordres, cesse d'aller de soi.

Merci, vraiment !
Heureusement que tu es là pour me faire prendre conscience que, au fond, je vais très mal et que je suis une personne psychiquement instable qui s'ignore !

:facepalm:
 
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Réactions : ChansonMuette
27 Décembre 2009
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Nantes
@Shield

Pour donner un exemple concret (je suis pas toujours claire dans mes explications, désolée, mais je pense que nous sommes plutôt du même avis avec des nuances différentes)

Un jour j'ai emmené mon bébé (4 mois à l'époque) à la crèche pour qu'il y reste quelques heures, histoire qu'il voit d'autres bébés on s'en fout, c'est pas le sujet
Il y avait une maman avec son petit garçon de 2 ans et quelques qui étaient là aussi pour une adaptation (c'était le tout début de la crèche pour lui, apparemment) Le petit garçon était en larme, ne voulait pas lâcher sa mère qui lui disait (très gentiment par ailleurs) : "ne pleure pas, tu es grand maintenant, aller aller, arrête de pleurer, regarde le petit bébé là (montrant mon fils) qui est plus petit que toi, il ne pleure pas lui..."

J'étais un peu :confused: quand j'ai entendu ça.

Quel était le but de ces paroles ?
C'est sûr, il a arrêté de pleurer. Mais je ne pense pas qu'il s'est senti bien avec les paroles de sa mère. En tout cas ça ne se lisait pas sur son visage. Elle a peut-être considéré que sa réaction (les pleurs) était disproportionnée. Mais de son point de vue à lui, je ne pense pas que c'était disproportionné. C'est dans ce sens que je parle de respect. Ne pas minimiser le ressenti de quelqu'un. Nous, extérieur à la situation, on peut trouver ça disproportionné, mais celui qui ressent ne contrôle pas la violence de ses émotions. (et encore plus quand c'est un enfant qui ne sait pas forcément mettre des mots sur ce qu'il ressent)

Sinon, je pense qu'il faut quand même une bonne dose de confiance en soi pour accepter que quelqu'un nous dise que notre réaction est disproportionnée. Ou bien avoir énormément confiance en la personne qui se permet de juger de nos sentimentsémotions...

Après pour l'histoire de prêter ses affaires, partager, c'est extrêmement difficile pour un tout petit de comprendre le concept : il est en train de construire son identité, d'ailleurs on le remarque, les enfants de cet âge souvent s'appelle par leur prénom plutôt que de dire "je". Pour lui prêter, alors qu'il apprend tout juste ce qui est lui, ce qui est autrui... c'est difficile. (il y a eu des études à propos de ça, mais je ne suis pas une experte sur ce sujet...)

Mais je ne dis pas qu'il ne faut pas lui apprendre à prêter ses affaires. Je dis qu'il faut le faire en gardant en tête ce qu'il peut concevoir et ce qu'il ne peut pas. Et que c'est sûrement pas en le punissant ou en le forçant à prêter ses affaires qu'il deviendra prêteur... (Il va juste détester le piqueur d'affaire ou le parent qui le punit à mon avis)

En gros : être frustré, oui, mais sans culpabiliser de cette frustration. La frustration, ce n'est pas une mauvaise chose en soi. Il faut juste apprendre à la gérer. Sans la nier donc.
J'espère que j'ai pas été trop confuse ;)
 
31 Janvier 2012
100
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Ny-Ålesund
alexiegru;4198552 a dit :
A toutes celles et ceux qui donnent l'argument de "ça ne m'a pas traumatisé"
Euh si. La preuve, votre banalisation de la violence sur les enfants.
Les enfants bordel.
Pourquoi on n'a pas de droit de frapper un adulte, mais on peut frapper un enfant qui est censé apprendre la vie.

Et puis après tout, on a le droit de frapper tout les sales gosses. Ah bah non que les siens, évidement. Si on a mis un être au monde, c'est un peu "notre" chose, on fait ce qu'on veut après tout.
Je comprend que parfois ça puisse sembler la seule solution, mais à ce moment là, ne faite pas d'enfants. L'humanité vous dira merci.

Un enfant ne né pas "capricieux" ou "colérique" il le devient en fonction de l’environnement dans lequel il est éduqué.
Donner des claques à  un gosse pour qu'il se "calme" et qu'il ne "dépasse pas les bornes" c'est éteindre du feu avec de l'alcool à brûler. Et  si  un jour le gosse en question se  retourne contre ses parents, franchement, de tout mon  coeur je leur dis  que c'est  bien fait.
D'où vient cette pseudo autorité que ressentent les parents qui veulent se faire respecter  que par "quelque" claques?

Personnellement, je n'ai jamais autant respecté une figure d'autorité  que elle usait de sa répartie pour me remettre à ma place.

Je ne blâme pas en bloc les parents qui trouvent ça "tolérable" mais n'avancez pas des arguments aussi ridicules.

Après, c'est une conviction personnelle, mais personne ne devrait jamais la main sur qui que ce soit, encore moins ceux qu'on est censé "aimer"

Bah… non, ça ne m’a pas traumatisée, et je pense encore savoir mieux que toi ce qui se passe dans ma petite tête que tu te plais tant à imaginer dérangée et profondément meurtrie pour la simple raison que ma mère m’a giflée un jour où j’ai été tout bonnement odieuse avec elle !
Il y a une différence entre battre un enfant et avoir un geste, certes violent, mais à visée éducative. Je ne vais pas repartir là-dessus, d’autres Madz’ l’ont déjà expliqué maintes et maintes fois, et ce beaucoup mieux que moi.
Justement, on ne frappe pas l’adulte car il est majeur, n’a plus à recevoir d’éducation de la part d’une tierce personne qui n’est pas de sa famille et qui ne représente pas une figure d’autorité. Le cas est donc différent pour un enfant à qui on doit inculquer des règles morales, des règles de comportements et de raisonnement.
Tous les enfants ne sont pas des petits anges sous prétexte qu’ils sont jeunes, petits et faibles, il faut arrêter avec cette idée totalement biaisée.
Un enfant n’est pas « notre chose » tu as raison, mais on a des devoirs envers lui. L’élever. L’élever dans les règles de la bienséance, lui apprendre à se tenir correctement, à respecter la hiérarchie et les figures de l’autorité, ainsi que la loi.

« Je comprend que parfois ça puisse sembler la seule solution, mais à ce moment là, ne faite pas d'enfants. L'humanité vous dira merci. »

Tu es l’humanité, pour dire cela ? J’ignorais que ton opinion était aussi universelle ! Sous prétexte qu’une mère ou qu’un père a, une fois ou deux, levé la main sur son enfant car il a dépassé les limites, ils devraient être honnis ? Tu en es presque à insinuer qu’on devrait leur retirer la garde de leur enfant. Ah mais oui c’est vrai, prenons exemple sur la Suède. Désolée, mais je pense que retirer un enfant à ses parents qui lui ont, une fois, mis une baffe est BIEN PLUS TRAUMATISANT que la seule petite baffe en elle-même.

« Un enfant ne né pas "capricieux" ou "colérique" il le devient en fonction de l’environnement dans lequel il est éduqué. »

Faux. Je ne vais pas étaler ma vie, mais mon frère est un garçon impulsif, colérique, manipulateur et violent ; un pervers narcissique. Je suis une fille plutôt calme, réfléchie, timide, voire effacée. Nous avons un an de différence, et mes parents ont utilisé le même schéma éducatif avec nous deux. Nous naissons avec des caractéristiques propres à notre caractère, c’est un fait. Là, tu insinues que l’enfant est une cire vierge totalement molle et dénuée de caractère ; un caractère qui naîtrait uniquement de l’éducation et de l’influence des parents, c’est une aberration.

« D'où vient cette pseudo autorité que ressentent les parents qui veulent se faire respecter  que par "quelque" claques? »

Mais pourquoi parles-tu de pseudo autorité ?! Les parents SONT l’autorité, puisqu’ils ont le devoir, la charge, d’élever leur progéniture et leur donner des règles et des limites ! Et pour cela, il FAUT de l’autorité !

« Je ne blâme pas en bloc les parents qui trouvent ça "tolérable" mais n'avancez pas des arguments aussi ridicules. »

La paille, la poutre, l’œil, toussa…
 
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Réactions : ChansonMuette
24 Mai 2012
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euki;4198777 a dit :
Questions aux Madmoizelles qui sont pour la fessée (ou en tout cas, qui ne voient pas bien pourquoi être contre) : à partir de quand trouvez-vous justifié de mettre une fessée à un enfant ? en réponse à quels types d'actes ? quel est l'étalon qui permet de mesurer qu'à tel moment, la fessée est la réponse à donner ? à combien de fessée par jour/semaine/mois passe-t-on de punition à violence ?

Moi aussi je me suis pris des fessées et je n'en suis pas morte.
Moi aussi, avant, je ne voyais pas bien où était le problème : bin, oui, après tout, ce ne sont que des enfants... Et puis, un jour, on m'a fait remarqué que justement, ce ne sont que des enfants. Soit on les considère comme nos "égaux" et on les traite comme tels (je ne fesse pas un adulte qui renverse un verre d'eau, je ne tape pas sur la main d'un adulte qui se cure le nez...). Soit on les considère comme "inférieurs" et on les protège, on ne s'en prend pas à eux !

Parfois faire (un peu de) mal à un enfant est une façon de le protéger.

Si donner une fessée ou un petit châtiment à mon enfant est le prix à payer pour qu'il ne soit pas exclu de la vie sociale (crèche, école, comme a failli l'être l'enfant d'une des Madz qui a commenté) ou qu'il arrête un comportement le mettant en danger, franchement je n'hésite pas, malgré le risque que ça le traumatise (parce que j'estime que même s'il existe, le traumatisme est rarement le fait de la fessée justifiée seule).

Oui, il y a des risques qu'il soit traumatisé. Mais quand tu fais un vaccin ça pique et ça peut mal se passer. Personnellement je fais quand même des vaccins.
 
22 Janvier 2013
2 983
16 605
5 684
@agathe: est-ce que, parce que ta situation n'est pas catastrophique, elle ne pourrait pas être mieux? Est-ce que, si tu repenses à la façon dont tes parents t'ont éduquée et que tu réfléchis à comment tu voudrais toi éduquer tes enfants, tu ne te dis pas parfois "ça, c'était pas top, je le referai pas, j'essaierai de faire mieux"? Est-ce que, parce que pendant plusieurs générations l'éducation s'accompagnait systématiquement de coups, il n'est pas envisageable de penser un autre modèle éducatif qui soit mieux?

Et même, d'une façon générale, est-ce que le monde tel qu'il est ne pourrait pas être mieux?

On frapper un enfant parce qu'il faut lui expliquer les règles morales, dis-tu...Est-ce qu'on ne pourrait pas lui apprendre à ne pas frapper les autres... autrement qu'en le frappant lui? Peut-être serait-il envisageable de montrer l'exemple, non?

Je trouve que les arguments pour les punitions corporelles sont vraiment violents: elles seraient justifiées quand l'enfant est "un vrai chieur" "insupportable" "un sale môme"... Ca contredit totalement l'idée qu'une gifle fasse partie de l'éducation: l'éducation, c'est apprendre qu'un acte est répréhensible, qu'un enfant est sanctionné pour ce qu'il a fait; en disant qu'on peut frapper un enfant si c'est "un vrai chieur", on le punit pour ce qu'il est. Oui, un simple changement de verbe quand on fait la morale à un enfant, ça change tout et c'est la différence entre lui enlever toute estime pour lui-même ou l'inciter à s'améliorer.
 

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