« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

24 Mai 2012
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@Euki : tu parles d'exaspération, je préfère parler de dernier recours. L'exaspération c'est un état où on est fatigué et où le reste devient secondaire.
Le dernier recours c'est quand il y a une certaine nécessité, ça ne regarde pas juste le parent. La fessée n'est pas forcément une pulsion, et heureusement. Je ne suis jamais fachée quand je mets des petites fessées ou des petites tapes.

Bon évidemment, il y a des parents qui fichent des baffes par frustration ou flemme d'éduquer, on ne parle pas de ceux là.

Tu ne "frappes" pas un adulte qui traverse la route parce qu'il est conscient (ou le devient après coup) que ça aurait pu le tuer.

Un enfant en bas âge  n'est pas forcément conscient du danger.
Je préfère qu'il pense "comportement dangereux/inacceptable=sentiment désagréable (fessée ou adulte fâché)= je ne le fais pas" plutôt qu'il ne comprenne pas tout court et qu'il recommence. Comme sentiment désagréable je commencerais par la remontrance en espérant que ça le "marque" mais moins qu'une fessée, mais si ça ne marche pas...

-L'âge, je pense qu'il n y en a pas, j'ai un peu peur de répondre à cette question car je ne sais pas à quel stade correspond l'age chez un enfant. Personnellement (et ça n'engage que moi) je dirais que c'est à partir du moment où il devient autonome et qu'il comprenne ou qu'il puisse comprendre un minimum ce qu'il fait.
Par exemple je ne frapperais jamais un enfant parce qu'il pleure, même en étant exaspérée (ou je le ferais mais je serais pas fière de moi). Peut-être que ça commence quand un enfant commence à communiquer verbalement, ?

-je suis une femme, j'arrêterai de frapper mes enfants quand ils auront l'ascendant physique sur moi :d

plus sérieusement, quand je trouverai des mesures coercitives alternatives et aussi efficaces (par exemple, plus d'argent de poche). Sinon, je ne sais pas trop. Ce qui me pose problème c'est que plus l'enfant grandit plus il faut le frapper fort (sinon on a l'air ridicule), donc je dirais qu'il faut arrêter quand on n'est pas sûr de maîtriser son geste, de faire trop mal, de blesser (je suis issue d'un pays ou on a beaucoup recours aux coups de ceinture et je connaissais une fille qui a eu un oeil blessé par la boucle de ceinture de ses parents, ça m'avait marquée...). Plus un enfant est grand plus il risque d'exaspérer, justement, son parent, parce qu'il est plus souvent odieux (heureusement à cet âge là on peut lui répondre caustiquement) (mais est-ce une violence alors plus acceptable qu'une claque, parce que ce n'est pas physique ? devra t-on avoir recours à des des paroles blessantes qui feront encore plus de mal qu'une fessée ? y aura t-il une loi pour interdire de faire des remontrances à ses enfants ?)

-si rien ne suffit pas, je serais contrainte d'envoyer mon enfant dans une école spécialisée, en pensionnat. Ce serait un autre type de contrainte physique, quelque part.

(Et là, je me rends compte que je pourrais être rousse ménopausée et m'appeler Bree Van de Kamp.)

Pour le reste je ne réponds pas parce que je ne vois pas comment on peut quantifier objectivement (et même pour les questions auxquelles j'ai essayé de répondre c'est pas vraiment possible).
 
Dernière édition :
27 Décembre 2010
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mariecharlotte-2;4198422 a dit :
miberry;4198403 a dit :
J'ai vraiment du mal à comprendre cet argument ! Je veux dire, mon frère et moi avons un tout petit plus d'un an d'écart, nous avons donc été élevés exactement pareil par les mêmes parents, et pourtant j'ai été un véritable monstre alors que mon frère était l'innocence incarnée :lunette: Donc ça me paraît un peu étrange de considérer que mon comportement d'enfant "difficile" était dû à mes parents, pourquoi auraient-ils réussi à faire respecter les limites à mon frère et pas à moi?

J'ai dû mal à croire que vous ayez eu la même éducation, étant donné que tu as sans doute été élevée "comme une fille" et ton frère "comme un garçon" !

L'éducation genrée est toujours très présente, c'est très difficile pour un parent de s'en affranchir. Rien que matériellement, bon courage pour trouver des jouets ou des histoires non sexistes. ça commence à peine à arriver sur le marché.

J'étais une peste aussi quand j'étais petite. J'avais 2 petits frères. Pour eux, être turbulents et courir partout, c'était normal. Moi, on me demandait d'arrêter, parce que j'étais l'aînée, parce que je devais montrer l'exemple, bref, tout un tas de bullshit surtout parce que j'étais "la fille" et que je devais avoir un comportement plus posé et plus mature que "les garçons". Donc en fait mine de rien, mes parents étaient plus exigeants avec moi... inconsciemment.

Evidemment à 6-8 ans, non seulement je ne le comprenais pas mais en plus, ça ne m'intéressait pas du tout. Donc j'en faisais qu'à ma tête. Mais j'ai clairement pas eu la "même" éducation que mes frères, puisqu'on a essayé de m'élever "comme une fille". 

(un bien bel échec au passage, hin hin hin ! :taquin: ;)
Justement, le problème c'est que j'ai pas l'impression d'avoir eu une éducation particulièrement genrée. Et j'ai aucun souvenir de m'être fait réprimandée pour avoir été trop "turbulente", au contraire ma mère se faisait un plaisir d'arbitrer nos courses de "qui montera à l'arbre le plus vite", "qui crachera le plus loin dans l'herbe" et "qui tournera autour de la table de la cuisine le plus longtemps" :taquin: On me disait d'arrêter uniquement quand j'allais trop loin, et c'est parce que vraiment, j'abusais.
Mais j'ai effectivement déjà vu des familles où l'éducation est vraiment séparée entre "éducation pour les filles" et "éducation pour les garçons" et je comprends que ça puisse être la raison pour laquelle certaines enfants deviennent des petites pestes ;)

(D'ailleurs en y réfléchissant, je pense que c'est l'école qui est responsable de ma transformation en Satan, et pas l'éducation de mes parents. Ma mère m'a précisé qu'avant d'entrer à l'école j'étais sage, mais qu'à partir de mon CP j'ai viré en monstre au contact des autres enfants.)

Par contre j'ai vu plus loin que tu parlais de la différence d'éducation entre les ainés/les cadets/.. et ça je suis tout à fait d'accord.

"Tous les enfants sont différents donc c'est à la base très difficile de donner "la même éducation""
Justement est-ce que ça serait pas une bonne raison pour laquelle il ne faut pas interdire les fessés? Mon frère était assez sensible et la moindre fessée l'aurait probablement traumatisé donc ça a été hors de question pour lui, mais pour moi ça m'a aidé à "redescendre sur terre" et je me souviens même plus de la plupart de celles que j'ai reçu. Finalement, c'est qu'une question d'adaptation à ton enfant :)
 
  • Big up !
Réactions : ChansonMuette
27 Décembre 2009
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Nantes
shield;4199147 a dit :
@minkar :

Ben en fait, pour rebondir sur ton premier exemple, je ne vois pas trop ce qu'elle aurait pu dire d'autre? Est-ce que ça n'aurait pas été pire si elle n'avait rien dit? Est-ce que ça n'aurait pas semblé contradictoire et incohérent si elle avait dit "tu es triste, je le vois bien, mais je dois te laisser"? Dans ce dernier cas, est-ce que ça ne serait pas naturel de la part de l'enfant de se sentir abandonné si sa mère reconnaît qu'il est triste mais s'en va quand même? Bon par contre, ce que je trouve pas forcément nécessaire, c'est de comparer avec les autres enfants, on est d'accord :P Mais dire "tu es grand maintenant", c'est-à-dire faire comprendre à l'enfant qu'il doit apprendre à se séparer de sa mère, ça me semble nécessaire, non? Après, je pense qu'effectivement, on est à peu près d'accord mais on ne mets pas le même sens sur les mots. "Ne pleure pas", ça ne veut pas dire "tu n'as pas le droit de pleurer/d'être triste" pour moi, mais "il faut que tu apprennes à vivre certaines choses, tes larmes et ta tristesse ne vont pas changer ça". En fait, voilà, je pense qu'il y a une différence entre reconnaître qu'un enfant vit un moment difficile (la séparation avec la mère - ce n'est pas disproportionné pour un enfant, mais ça l'est pour une personne autonome, et je pense qu'on vise l'autonomie pour son enfant quand on est parent, non?), et le mettre en évidence. Je crois qu'un parent n'a pas forcément à expliciter ses méthodes éducatives et ses interprétations d'une situation à son enfant (en reconnaissant qu'il est triste, par exemple).

En fait, dans ce cas précis, c'est l'enfant qui avait un problème. Il ne voulait pas quitter sa mère, il avait peur. Personne d'autre que lui ne peut résoudre son problème. Et lui donner la possibilité de résoudre tout seul son problème, c'est ça pour moi lui apprendre à être autonome.
Réponse que j'aurais donné au gamin :
"tu as peur de quitter ta maman"
"tu n'aimes pas rester à la crèche que tu ne connais pas bien"
"que peut-on faire pour que tu te sentes mieux, pour que tu aies moins peur ?"
Et là, lui proposer des idées, et lui laisser la chance d'en proposer lui-même :
Prendre un doudou avec le parfum de maman dessus, visiter chaque pièce avec maman, présenter les personnes qui vont s'occuper de lui, lui proposer de rentrer plus tôt au début, etc.
Je dis pas que c'est simple et rapide comme solution, mais sur le long terme, ça me parait mieux...

En participant à la résolution de son problème, l'enfant prend le pouvoir sur sa vie et il devient autonome. Sans qu'on lui ait "appris" Il apprend tout seul avec notre aide.
Ce serait mon idéal éducatif :)

Par rapport à la culpabilité encore une fois il ne s'agit pas de lui épargner les émotions négatives, mais lui apprendre à les identifier et à comprendre pourquoi il les ressent. Pour qu'il puisse régler lui-même son problème.
Il ne veut pas prêter ses affaires ? Pourquoi ?
Parce qu'il ne veut pas que sont petit frère les abîme -> apprendre à mettre hors de porter les objets fragiles auxquels il tient (au lieu de taper sur son petit frère)
Parce qu'il en a besoin tout de suite, mais ne peut-il pas prêter après et prêter autre chose en attendant ? Etc.
Souvent les enfants trouvent des solutions originales par eux-mêmes si on leur laisse la possibilité de régler leurs affaires entre eux. (mais en intervenant quand même si ça tourne au vinaigre :d)
 
26 Mai 2013
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Toulouse
freakycat;4194676 a dit :
Personnellement, je trouve que la gifle a un effet humiliant. Elle ne m'a jamais rien apprise au contraire. Elle m'a fait éprouvé des colères envers mes parents.
Il est vrai qu'il ne faut pas laisser ses enfants aller à la dérive et qu'il faut se faire respecter entant que parent mais je pense que la gifle n'est pas une méthode adapter.
En effet, on "gifle" son enfant dans la plupart des cas parce qu'on ne sait comment réagir à un comportement qui nous dérange, c'est une réaction qui nous surpasse. C'est un geste spontané qui au fond n'a pas de sens.
Vous dites que la gifle fait "apprendre" ?  Moi je pense que c'est le dialogue qui permet de comprendre.
On pourrait très bien faire le rapprochement avec l'éducation de l'époque lorsque l'on "battait" un mauvais élève, et aujourd'hui ce comportement est puni par la loi. Bien entendu, vous savez tous pourquoi.

Les points de vue peuvent varier, mais en ce qui me concerne je trouve que la gifle inflige une douleur psychologique. Je n'irai jusqu'à dire qu'elle conduit au suicide cependant.
Tu parles de dialogue et je suis tout a fait d'accord avec toi sur le fait que le dialogue apportera toujours plus de solutions que n'importe quelle forme de violence. Mais comment faire comprendre à un enfant de 4/5 ans des nuances de langages que même certains adultes ne comprennent pas ? On ne peut pas tout exprimer avec des mots, et encore moins espérer qu'un enfant comprenne tout ce qu'on lui dira. Parfois, surtout avec des enfants assez jeunes, le dialogue sera stérile puisque l'enfant ne comprendra pas ou ne fera pas l'effort de comprendre. C'est pour cela que, pour moi, dans certaines situations, la fessée est une solution. Certes pas très pédagogiques, mais bon... J'ai du recevoir trois fessées dans ma vie, aucune claque, mes parents sont loin de prôner le chatiment corporel, mais ces fessées que j'ai recues je les avais méritées. Parce que oui je pense qu'on peut mériter une fessée et je n'exclue pas l'idée de fesser mon futur et hypothétique enfant s'il dépasse toutes les limites, et je ne me considère pas autant comme un monstre. Voilà.
 
A

ahlacatin

Guest
jane-smith;4198264 a dit :
ahlacatin;4197918 a dit :
En ce qui me concerne la façon dont j'éduquerai mon enfant (si j'en ai un ... Un jour) ne regarde que moi et mon conjoint donc j'aime moins cet article... Enfin je veux dire si j'éduque mes enfants de manière à ce qu'ils deviennent dileur ça ne regarde que moi :nerd:

Je suis d'accord, ultimement tu fais ce que tu veux y'a pas encore un permis a point pour les parents. Ce sont tes enfants et donc ta responsabilite.

Sauf que, ton role de parent c'est d'elever un adulte en devenir (et pas juste un enfant.) donc un acteur de la societe. Si ton enfant devient dealer ou juste non adapte a la societe, il devient une charge pour celle-ci. C'est aussi pour ca que les debats sur l'education sont si agites, ca NOUS regarde aussi parce qu'on vit dans la meme societe. Donc si tu eleves ton gosse de maniere a ce qu'il devienne dealer, c'est notre probleme, j'ai pas envie que mes impots paient pour la prison dans laquelle ton gosse finira ou meme vivre dans le quartier rempli de junkie ou il trafique (je precise que c'est une image, je ne sais pas si ton enfant finira en prison ou meme qu'il sera dealer, j'espere pas ca serait pas tres tres cool quand meme, je reprends juste ton exemple.)
Hem... ! Pour l'histoire du dealer c'était juste de l'humour, mon avis sur l'affaire se trouve dans le gros pavé qui suit, j'voulais juste introduire mon affaire avec une boutade pas très rigolote apparemment :erf:
 
A

ahlacatin

Guest
peptide;4197994 a dit :
ahlacatin;4197918 a dit :
Enfin je veux dire si j'éduque mes enfants de manière à ce qu'ils deviennent dileur ça ne regarde que moi :nerd:

Mouais, enfin pas vraiment quand meme.

Mon dieu ! Je croyais faire de l'humour ça a prit une tournure dramatique ! Cette partie du commentaire elle sert juste à introduire mon propos d'une façon que je pensais rigolote mais en fait non ... M'enfin bon ..
 
24 Mai 2012
318
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@euki

(Je suis désolée c'est pas du tout contre toi mais ça commence à bien m'embêter de pas pouvoir faire des c/c d'une seule phrase pour te  citer, du coup je pense que c'est la dernière fois que je réponds parce que BON.)

Pour ta réponse sur le fait que la fessée soit justifiable, j'ai juste dit qu'elle n'était pas quantifiable. Je pense qu'on est d'accord pour dire que la prison c'est justifiable mais je pense que quelqu'un puisse dire "je pense qu'objectivement un mec qui a fait tel délit doit prendre tant d'années de prison". En supprimant la fessée on enverrait comme message aux parents qu'on ne leur fait plus confiance pour élever leurs enfants dans la modération.
Et ça c'est grave je trouve.

"l'enfant est comme un adulte dont tu ne parlerais pas la langue"...

Bon je sais que c'est pas dans ce sens que tu as dit ça mais la formulation me fait tiquer : non, l'enfant n'est pas comme un adulte.

De plus : "on trouverait le moyen de lui faire comprendre, une fois que" : oui mais en attendant ? si cette personne est invivable, frappe les gens et les vole dans la rue par exemple ? on le laisse faire en espérant qu'un jour il comprenne que c'est pas bien ?

Edit : j'ai oublié ton interrogation quant à ma question ironique: je voulais sous-entendre que ce n'est pas en enlevant la violence physique qu'on ne va pas éradiquer la violence, l'humiliation et que la violence verbale peut être parfois bien plus violente
 
Dernière édition :
29 Septembre 2011
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J'ai une question qui me trotte dans la tête devant tout ce débat: Où va-t-on s'arrêter? Parce que certes il y a un traumatisme de la giffle/fessée, c'est bien pour ça qu'on la donne, pour que l'enfant s'en souvienne. Mais il y a aussi un traumatisme à l'humiliation morale: j'ai été forcée de porter une magnifique coupe de cheveu que je m'étais faite toute seule à 7ans (la coupe playmobile me tentait), ça a duré 6 mois, le temps que les cheveux repoussent. Ben je crois bien qu'une fessée m'aurait moins traumatisée que cet épisode!! Ma meilleure amie, qui avait fait la bêtise avec moi, a eu droit à une fessée, suivie d'une nouvelle coupe de cheveu, elle... Et comment évaluer ce traumatisme? je reconnais que le mien est léger, mais je pense vraiment qu'une claque/fessée vaut mieux qu'une humiliation publique.
Je suis pas vraiment pour la fessée, je pense que j'aurais vraiment du mal à taper un petit, mais n'ayant pas d'enfant je ne peux pas me prononcer.
 
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tessy;4198554 a dit :
@epidaure et @leafp : je maintiens qu'on n'a pas assez d'objectivité sur soi-même pour définir de façon aussi tranchée ce qui a été bon pour nous. Vous vous souvenez de quoi, précisément, parmi ce qui s'est passé entre vos 3 et vos 6 ans? Vous avez déjà essayé de confronter ces souvenirs avec ceux de vos proches? Non seulement on oublie, mais les enfants sont même capables de modifier leurs souvenirs et de croire un évènement vrai parce qu'on le leur a raconté; même les adultes le peuvent, dans une moindre mesure; parfois on ne fait plus la différence entre ce qu'on se souvient avoir vécu et ce qu'on se souvient avoir entendu. Il est donc parfaitement logique qu'on ait ressenti un gifle ou une fessée comme une grande violence, mais qu'on se souvienne l'avoir accepté comme quelque chose de juste, parce qu'on nous a rabaché que c'était pour notre bien.

Les sources pour dire que la violence éducative est mauvaise pour le développement? Elles sont dans l'article.
Comment prouver qu'une fessée ou une gifle est la source de nos maux, ou de notre caractère? On ne peut pas. C'est pas si simple que ça un psychisme humain, on ne peut pas tracer un lien direct d'une cause à un effet, c'est toujours une multitude de facteurs différents. Affirmer que la pratique des châtiments corporels n'a aucune influence sur l'enfant, c'est tout aussi ridicule que de dire que c'est l'unique cause de ce qu'il est devenu.
Si j'ai dit que les fesses sont parfois plus intimes pour l'enfant que pour l'adulte, c'est par expérience, parce que je sais très bien que quand un enfant est en cours d'acquisition de la pudeur, il va pas se plaindre que quelqu'un voit son sexe (concept encore bien mystérieux pour lui), mais qu'on voit ses fesses. Parfois si un garçon rentre dans une chambre où une petite fille était nue, son premier réflexe sera de cacher ses fesses plutôt que l'autre côté.

L'éducation parfaite n'existe pas, certes. Est-ce que ça veut dire qu'on ne doit pas tenter de s'en rapprocher autant qu'on peut? Il y a quand même un océan de différences entre admettre que parfois, une gifle peut partir toute seule et que ce n'est pas un drame, et faire de la gifle quelque chose de souhaitable. Si vous-même vous dites que vos parents ne vous frappaient pas de gaieté de coeur, que même pour eux c'était pénible, alors pourquoi le faire si ça n'arrange personne? "Va dans ta chambre jusqu'à ce que tu te sois calmé", c'est nettement moins violent, et ça permet de respirer un peu.
J'ai déjà eu à gérer des enfants insupportables, parfois je m'en suis bien sortie, parfois moins, mais jamais je n'ai eu recours à la violence (sinon je pense que je serais en prison à l'heure actuelle, vu que ce n'était pas les miens... mais pourquoi les parents ont-ils le droit et moi non?). Quand je ne sais plus quoi faire face à un enfant insolent qui dérange tout le monde, je passe le relais à un collègue et 9 fois sur 10, ça marche. L'unique 10° fois que j'ai en tête, c'est que c'était du ressort d'un éducateur spécialisé... Et si ça marche si bien de passer le relais à quelqu'un d'autre, c'est parce qu'en s'énervant, un adulte, sans s'en rendre compte, pousse l'enfant à s'énerver lui aussi et à devenir donc encore plus insupportable.
Oui, évidemment, c'est beaucoup plus difficile pour un parent qui n'a pas de collègue à qui passer le relais, qui ne peut pas dire "tu peux t'occuper de lui, moi j'ai besoin d'une pause café/clope/punching ball?". J'ai pas encore la solution pour cette situation-là (ni pour beaucoup d'autres). Ca m'empêche pas de la chercher...
Comme je le redis encore une fois, je pense être assez mature pour savoir si oui ou non cela m'a affecté. Je n'ai pas eu de fessée avant l'âge de 8 ans. Donc je m'en souviens bien. Mes parents m'ont donné des fessées à cet âge là, pourquoi? Parce qu'après 7 ans (l'âge de raison), on comprends déjà beaucoup de chose et c'est le moment ou je commençais à partir en vrille si je puis dire. Pour vous expliquer les circonstances, mes parents n’ont JAMAIS donné de fessée sous la colère. Et c'est peut être ça qui différencie que je n'ai pas était traumatisée! Ils m'expliquaient clairement que ce n'était pas bien ce que j'avais fait et après ils me donnaient une fessée et m’emmenaient au coin. La différence avec la fessée que tu prétends traumatisante c'est que là je savais pourquoi j'étais punis et je savais que c'était grave. Mes parents ne m'ont donné que très peu de fessées, cela donne plus de gravité quand on l'utilise. C'est juste un rappel. "Attention tu dépasses les bornes". Après je pense (une madz l'avait dit mais je ne sais plus qui) on ne peut pas savoir tant qu'on est pas parent.
J'ai vu les études sur la fessée, c'est drôle je me retrouve dans aucune. Je pense sérieusement que l'étude parle de ceux qui ont été marqué par la fréquence des fessées et par la colère de leurs parents à ce moment là. J'ai dit que j'étais pour mais c'est pas pour autant que je suis pour l'abus, là ce n'est plus de l'éducation c'est de la maltraitance! C'est comme tout faut pas abuser ! La fessée doit être mise en cas de grosse bêtise, et très rarement. Et je peux vous dire que ça ne traumatise pas, je le sais bien. Après le truc de dire ça t'a peut être affecté dans ton psychisme euh ouais on peut tout dire avec ça, c'est facile de dire que c'est psychique. Je peux te dire qu'un enfant c'est pas pubdique, j'ai étudié ça en psycho justement c'est vers l'adoslescence quand son corps change qu'il devient extrêmement pudique. Après c'est comme tout ça dépend des caractères. Après oui c'est facile de passer le relais mais dans la vraie vie quand on est parent on a pas toujours le choix. Le truc c'estqu'il ne faut pas le faire pour rien, c'est à prendre avec des pincettes. Mais si les parents savent ne pas en abuser, ça ne pose aucun problème.

La fessée c'est aussi un moyen de montrer son autorité, de dire "non ça ne pas bien", et l'aider à devenir un adulte responsable. L'autorité, c'est aussi montrer qu'on peut le protéger.
Je ne pourrais changer d'avis, peut être un jour si j'ai des enfants je n'en sais rien mais pour moi c'est clair la fessée c'est pas un drame, faut relativiser un peu avant de crier à la maltraitance sans savoir.
 
16 Septembre 2010
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Chatenay Malabry
Sur ce forum, on a eu beaucoup de témoignages de madz ayant reçu une fessée/gifle. La majorité dit qu'elle n'a pas été traumatisée par les quelques fessées qu'elles ont reçues (bien qu'elles se rappellent clairement des circonstances, ce qui montre que ça les a quand même marqué) et d'autres madz (désolée, je n'ai pas noté les pseudos) disent qu'elles en ont reçu très peu mais ont été choquées de ces quelques fessées et ce, même si ça avait été exceptionnel et expliqué. Donc on ne peut pas savoir à l'avance si l'enfant le vivra bien ou si un véritable traumatisme en ressortira. Et ça mérite réflexion d'après moi.

J'aurais juste une question à poser aux madz qui ne sont pas contre les fessées/gifles (sous conditions, je l'ai bien compris) (je tiens à préciser que ma question est vraiment posée par curiosité et non pour agresser) : comment réagiriez-vous si une inconnue dans la rue/un membre de votre famille/l'instituteur de votre enfant lui mettait une gifle ? Parce que si ça ne choque pas 85% des gens que les parents mettent des fessées à leurs enfants, il me semble que si je mettais une gifle à UN enfant dans ma classe, j'aurais plus que 15% de parents qui monterait au créneau... Pourtant je fais partie de l'Education Nationale donc ai également un rôle éducatif vis à vis des enfants qui me sont confiés, et je les supporte vois presque autant que les parents (si on exclut les moments où ils dorment, qui ne comptent pas vraiment).
 

Clemence Bodoc

Persistante
21 Juillet 2010
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LILLE
www.linkedin.com
J'ai une vraie question pour tous les pro-fessée-quand-c'est-justifié-dans-les-limites-du-raisonnable

J'entends bien qu'aucune de vous n'entend "maltraiter" son gamin, qu'on parle bien d'ultime et dernier recours quand tout a échoué (le dialogue, la diplomatie, le chantage, la menace, etc...) 

OK ? On est sur la même longueur d'onde ? Donc dans ce cas, vous justifiez le recours à la punition physique parce qu'il n'y a pas d'autre moyen pour faire respecter votre autorité, pour faire comprendre à l'enfant qu'il dépasse les bornes. En dernier ressort.

Question, alors : comment font les professeurs ? Parce qu'on a tous été/on a tous connu l'élève bien bien relou, le/la rebel/le qui tient tête au prof. Qui se prend heure de colle sur heure de colle mais qui continue à perturber la classe (et à glander en classe, accessoirement). 

Excluons les rares cas où ledit prof pète un câble et lâche une droite au môme. Dans la majorité des cas, la situation est réglée autrement, sans violence physique. 

Le fait est que dans l'éducation nationale, on gère les problèmes d'éducation et de respect de l'autorité autrement que par les punitions physiques. 

et quand l'éducation nationale échoue, et que les gamins deviennent des délinquants qui finissent "dans le système", on ne les frappe toujours pas. 

Donc je m'interroge sérieusement : pourquoi est-ce que la punition physique aurait une quelconque efficacité, une quelconque légitimité dès lors qu'elle est administrée par le parent ? Alors qu'elle est bannie de toutes les autres sphères ?

Eliminons d'emblée deux arguments/situations : 

-avant que l'enfant ne soit apte au langage (parler/comprendre). S'il ne peut pas comprendre les explications verbales, a fortiori il ne peut pas comprendre la violence (c'est expliqué dans les études, je ne développe pas). 

-tous les arguments "j'ai eu des claques, j'en suis pas mort/e" parce que ce n'est pas le sujet : je pose une question dans l'absolu, une comparaison entre 2 modèles éducatifs (la famille vs l'Etat). L'expérience personnelle ne peut pas être prise en compte ici. 

Celles qui veulent bien répondre, ça m'intéresse ! <3
 
K

katnissvsw

Guest
@Marie.Charlotte (Je précise que mes parents sont profs.)
Ils prennent leur mal en patience.
 Ils peuvent mettre un mot dans le carnet de correspondance, convoquer les parents, les virer de cours et les envoyer chez le proviseur (principal et directeur) si ça va trop loin.
Et pour les cas les plus graves conseil de discipline et autres conseils.
 

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