« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

[Lunafey]

@Maud Kennedy : je voulais simplement dire que depuis le début je vois partout des commentaires du genre: donné une gifle occasionnelle à un enfant et le battre c'est la même chose car il n'y a pas de différence. Or si bien sur qu'il y en a.

Oui mais justement: à lire certain commentaires ici j'ai l'impression que pour beaucoup il n'y a pas de degré, évidemment chaque violence doit être combattue: mais tout mettre dans le même panier ça ne résout rien.

"Je vois partout des commentaires du genre : donner une gifle occasionnelle à une femme et la battre c'est la même chose car il n'y a pas de différences. Or si bien sûr qu'il y en a."
Pour résumer : "Une femme qui se prends des gifles de temps en temps et une qui se fait tabasser par terre c'est pas pareil, l'une est battue, l'autre non."

Tu vois en quoi c'est problématique comme propos ? C'est la même chose. Bien sûr qu'il y a des degrés dans la violence, mais on ne doit pas les prendre en compte : la violence c'est de la violence, peut importe la fréquence, l'intention, la force... C'est de la violence, et il faut la combattre.

 

[Maud Kennedy]

@Maud Kennedy : je voulais simplement dire que depuis le début je vois partout des commentaires du genre: donné une gifle occasionnelle à un enfant et le battre c'est la même chose car il n'y a pas de différence. Or si bien sur qu'il y en a.

Oui mais justement: à lire certain commentaires ici j'ai l'impression que pour beaucoup il n'y a pas de degré, évidemment chaque violence doit être combattue: mais tout mettre dans le même panier ça ne résout rien.

Ca revient à dire "qui vole un oeuf vole un boeuf". Est-ce si choquant?
Ca ne remet pas en cause le fait qu'il y ait des degrés dans la violence. Une claque et un viol sont tous les deux des violences mais ils ne sont pas du tout jugés de la même manière. L'un est un délit,l'autre est un crime.
Le problème,c'est qu'encore aujourdhui,même s'il y a eu des progrès,beaucoup de gens considèrent encore la claque et la fessée comme des outils éducatifs de la même manière que les coups de martinet il y a 40 ou 50 ans étaient considérés comme des outils éducatifs.
Tu dis que tout mettre dans le même panier ne résout rien mais refuser de considérer la claque ou la fessée comme des violences non seulement ne résout rien mais amplifie le problème.

 

[Laoragwen]

@Maud Kennedy : je voulais simplement dire que depuis le début je vois partout des commentaires du genre: donné une gifle occasionnelle à un enfant et le battre c'est la même chose car il n'y a pas de différence. Or si bien sur qu'il y en a.

Oui mais justement: à lire certain commentaires ici j'ai l'impression que pour beaucoup il n'y a pas de degré, évidemment chaque violence doit être combattue: mais tout mettre dans le même panier ça ne résout rien.

bon je m'immisce un peu dans le débat, mais je voudrais bien savoir pour toi, à partir de combien de "gifles occasionnelles", on peut parler de violence ?
1, ça va apparemment.
2, passe encore apparemment.
donc 3 ?
10 ?
30 ?
50 ?

 

[Froshia]

Tu dis que tout mettre dans le même panier ne résout rien mais refuser de considérer la claque ou la fessée comme des violences non seulement ne résout rien mais amplifie le problème.

... A quel moment j'ai dit ça moi ? ^^
Depuis le début je dis simplement que les parents qui giflent leurs enfants font ça uniquement parce qu'ils sont à cours d'idée pour se faire obéir et que plutôt que de les juger sans essayer de les comprendre il faudrait mieux essayer de leur apporter d'autre solutions, non violentes.

bon je m'immisce un peu dans le débat, mais je voudrais bien savoir pour toi, à partir de combien de "gifles occasionnelles", on peut parler de violence ?

Je sais pas, peut-être à partir du moment où à chaque fois qu'il rentre chez lui l'enfant sait qu'il va se faire frapper quoi qu'il fasse.

 

[Laoragwen]

Je sais pas, peut-être à partir du moment où à chaque fois qu'il rentre chez lui l'enfant sait qu'il va se faire frapper quoi qu'il fasse.

Non seulement un enfant peut penser cela dés la 1ère gifle qu'il reçoit mais en plus je trouve cela assez étrange de juger de l'importance ou non de ce qu'un enfant peut penser.
Si un enfant aprés une 1ère gifle pense qu'il va se faire encore frapper dans le futur, alors on fait quoi, on lui dit que c'est bon c'était qu'1 gifle, il faut qu'il arrête d'avoir peur et qu'il arrête sa comédie ?
Ce n'était peut-être qu'1 gifle pour les parents, mais ça ne l'était pas forcément pour l'enfant.
Et pour moi la pensée de la victime (ici donc l'enfant) a toujours la priorité sur celle des coupables.

 

[PtitePlume]

 

[Maud Kennedy]

... A quel moment j'ai dit ça moi ? ^^
Depuis le début je dis simplement que les parents qui giflent leurs enfants font ça uniquement parce qu'ils sont à cours d'idée pour se faire obéir et que plutôt que de les juger sans essayer de les comprendre il faudrait mieux essayer de leur apporter d'autre solutions, non violentes..

Il n'y a pas de solution miracle qui va marcher dans 100% des cas avec 100% des enfants. Je ne crois pas que les parents frappent parce qu'ils sont à cours d'idée pour se faire obéir mais alors vraiment pas. Bien au contraireour moi,ils frappent leurs enfants parce qu'ils se sentent en droit de le faire,tout en minimisant leur comportement en disant que c'est pour leur bien et que ça leur fait plus mal à eux qu'à l'enfant (quelle hypocrisie!)

 

[Ulysse]

@PtitePlume : vidéo très intéressante !

 

[PtitePlume]

@PtitePlume : vidéo très intéressante !

; ) si ça t'intéresse il y en a d'autres sur le site d'Alice Miller http://www.alice-miller.com/ Je trouve l'approche de cette thérapeute géniale ...

 

[Ulysse]

@PtitePlume : Je plussoie totalement ! Merci pour la découverte !

 

[Eldeg]

@Maud Kennedy
Oui bien sûr les violences policières sont monnaie courante, mais au moins elles sont interdites, et il y'a en principe des recours (qui ne servent pas a grand chose si on est mort). Ce qui ne veut pas dire qu'une plainte auprès de l'inspection générale des services ait beaucoup de chances d'aboutir à un procès. Apparemment, pour un cas de viol/proxénétisme ou soutien aux proxénètes, les policiers sont réellement poursuivis, parce qu'en plus d'être criminel, ça n'a rien à voir avec leur métier : c'est de la criminalité "privée" aggravée par le fait qu'on profite d'un statut public. En revanche pour les violences, c'est très rare qu'on aboutisse à un procès, et je ne parle même pas de sanction, parce que c'est souvent difficile à prouver, et parce qu'on peut toujours arguer d'un refus de coopérer de la personne interpellée, ou d'un non respect de la fonction, donc de l'autorité étatique. Bref, les policiers peuvent se justifier par leur statut de représentants de l'Etat, alors que dans le premier cas c'est évident que non, et leur institution les renie. Je ne suis pas d'accord avec ce type de justification hein, c'est juste la manière dont marche l'IGS d'après ce que j'ai compris. Je ne voulais pas du tout nier l'existence des violences policières, mais juste dire que si on a un principe de droit contre elles, alors c'est absurde de ne pas en prendre un pour les enfants. Reste à rendre les règles effectives dans les deux cas.
Désolée mon message est un peu HS peut être.

 

[Pochemuchka-Lilou]

Les défenseurs de la "petite claque" oublient, j'ai l'impression, le climat que ces "petites claques" instaurent. Une petite claque ce n'est pas seulement un geste sur le moment. L'adulte l'oubliera probablement plus vite que l'enfant d'ailleurs. Il serait bon de ne pas nier que les coups, même s'ils sont peu nombreux ou peu douloureux, instaurent un climat de violence. L'enfant sait ses parents capables de le frapper. Les parents asseyent ce que je ne peux me résoudre à appeler une autorité, c'est une domination. Une domination qui utilise la supériorité physique pour s'exercer.
Est-ce que vous voulez vraiment que les enfants soient dominés ? Vous ne préférez pas qu'ils soient éduqués, accompagnés, encouragés ?

Et pour l'enfant qui, mettons, braille dans le bus/métro, ben oui il est frustré, oui c'est pénible, oui ça fait du bruit, oui c'est chiant, oui ça peut être embarrassant, oui tout le monde se sentirait mieux sans, oui je bougonne quand un enfant me hurle dans les oreilles, oui on est tous humains ; mais à un moment donné est-ce qu'on va baffer son enfant juste parce qu'on a honte du regard des gens ? Est-ce que c'est vraiment un sentiment de honte qui doit dicter l'éducation qu'on donne ? Est-ce qu'on veut laisser le regard des gens influer sur les décisions éducatives que l'on prend ?
Sur le bruit que les enfants font, encore un article très intéressant.