En tant que prof depuis 10 ans, je ne le sais que trop bien. Le respect entraîne le respect. Je punis rarement, je m'énerve rarement et ne frappe (évidemment) jamais. Si c'est possible face à 30 élèves, face à 2 ou 3 enfants c'est possible également.Bon je ne défends pas la claque occasionnelle, je ne défends en aucun cas la violence contre les enfants mais d'un autre côté il y a une très grande différence entre la théorie de nullipare tranquille chez soi et le fait d'être responsable de un, deux (ou plus) enfants 7 jours sur sept, voire même pour certaines mères au foyer 24h/24.
Tous les cas familiaux ne se valent pas, et même si on est la personne la plus douce et la plus patiente du monde il y a des moments où quand on est vraiment sur les nerfs, tu peux craquer pour n'importe quoi, de la baffe que tu colles par peur-réflexe au gamin qui essaie de se défenestrer ou de colère a celui qui a poussé sa sœur du haut des escaliers, ou juste parce que ça fait dix fois que tu lui a dit d'attacher ses lacets mais qu'il continue de hurler dans l'entrée, que t'es déjà en retard, que t'es malade, que t'auras jamais les "grands parents" à proximité pour les garder et pouvoir souffler un week-end et que l'un ou l'autre conjoint est absent parce que divorcé(e) ou parent démissionnaire...
Ce ne sont pas des cas extrêmes, ce sont des situations qui arrivent, et en fonction de si un enfant est du genre rebelle ou turbulent, (et encore pire si tu en a un ou deux autres derrière et que t'as pas le temps de surveiller tout le monde) les coup partent parfois malgré soi. Avec le recul, tu te rends compte que ça n'a rien apporté, mais c'est trop tard et le pire, ce sont les gens qui sont pas à ta place qui vont te culpabiliser et te juger.
Je défendrais jamais le fait de frapper ses enfants gratuitement et j'ai conscience du traumatisme que ça peut générer, mais j'aurais beaucoup de mal à juger des parents qui le font sans préméditation, le résultat traumatique au final est le même, mais on est pas des putains de machines.
Peut être que j'ai tort, je me base sur les schéma familiaux que j'ai connu chez moi et autour de moi, mais peut être qu'en fait c'est tout à fait possible d'assumer des charges parentales tout en restant tout à fait calme en toutes circonstances. On avance le modèle nordique, mais je me demande de quel catégorie sociales ont parle exactement. Ceux qui on la possibilité de payer des crèches, garderie, nourrice, d'avoir des loisirs facilement en dehors du cadre familial ? Question peut être à côté de la plaque...
En fait, bien qu'ayant toujours été anti fessée/gifle, je me disais qu'il ne fallait pas juger les gens qui craquaient. Et j'ai eu mon fils il y a 2 ans et demi (j'avais d'ailleurs réagi sur ce topic juste avant mon accouchement). Il est loin d'être facile. Il me pousse souvent à bout. Parfois, je m'éloigne quelques minutes pour ne pas m'énerver car oui, c'est dur. Pourtant je ne l'ai jamais tapé et je dois même avouer que depuis qu'il est là, je n'arrive même plus à comprendre que certains craquent et tapent leurs enfants. Car on est face à des enfants, des êtres humains en formation et ça ne peut pas passer par la violence.