@Janis Harvey merci de ta patience mais j'avoue que je ne cherche pas à avoir absolument raison ou à convaincre et j'ai du mal à me faire clairement comprendre.
En ce qui concerne les mécanisme sociétaux, je crois que le sujet est tellement vaste que ça risque d'être dur de le limiter aux effets inter-personnels afin des les expliquer et les démonter. Il n'y a pas que l'éducation qui formate à répéter la violence. Quelqu'un a dit ici (toi peut être, je ne sais plus) que l'enfant appartenait à la société. Justement non. La société ne fait que prendre le relai de la famille une fois que l'individu à atteint l'âge adulte et ce nouveau cadre ne fait que créer d'autre besoins, peurs, manques, insécurités, qu'on cherche à combler... L'enfant, l'individu en tant que tel n'appartient qu'à lui-même en vérité. S'il prend conscience que ses nombreux formatages et de la pression qu'il subit dans la vie en société, ne sont pas nécessaire à son bonheur il n'y a alors plus de violence.
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Je n'ai pas eu le temps de suivre la conversation depuis mon dernier post, donc toutes mes excuses si ce que je vais dire a déjà été dit et je vais simplement répondre sur ce message que tu m'adresses.
Pour commencer, je suis d'accord qu'il n'y pas que l'éducation qui formate à répéter la violence (et d'ailleurs le mécanisme de répétition de la violence n'est pas partagé par tous les enfants battus, ce n'est pas une fatalité, on ne reproduit pas forcément les mêmes schémas familiaux que l'on a connu enfant). Il y a également la société dans son ensemble. En revanche je maintiens le fait qu'un enfant n'appartient pas à sa famille mais bien à la société. D'un point de vue juridique en premier lieu, comme je l'avais dit, les parents ont l'obligation de déclarer en mairie un enfant à sa naissance, les parents ont l'obligation en France de scolariser leur enfant jusqu'à ses 16 ans, les parents ont des devoirs envers la société quant à l'éducation de leur enfant et ses conditions de vie, c'est dans la loi. Ensuite tu dis que la société prend le relais de la famille à l'âge adulte, ce n'est pas vrai (ne serait-ce que du point de vue de la scolarisation obligatoire), un enfant ne vit pas en autarcie, dans le cocon familial pendant 18 ans, il/elle passe en réalité plus de temps à l'extérieur de sa famille qu'à l'intérieur dès qu'il/elle est scolarisé. Un individu n'appartient jamais réellement à lui-même puisqu'il doit se soumettre aux règles et aux lois d'une société, d'un pays. Ensuite tu dis : "s'il prend conscience que ses nombreux formatages et de la pression qu'il subit dans la vie en société, ne sont pas nécessaire à son bonheur il n'y a alors plus de violence", je pense que c'est beaucoup beaucoup plus complexe que ça, il ne suffit pas de prendre conscience pour se transformer soi-même et se transformer soi-même individuellement ne suffit pas pour s'émanciper, on ne peut s'émanciper complètement dans une société qui ne l'est pas. Ensuite tu dis qu'à l'âge adulte, le cadre sociétal crée des besoins, peurs, manques, insécurités qu'on cherche à combler, déjà cela n'apparaît pas à l'âge adulte comme par magie : "hop, le jour de ton 18ème anniversaire", et ensuite je pense que le cadre sociétal ne crée heureusement pas que ça, il est déjà constitutif du fait que nous sommes des êtres sociaux, un être humain naît dans une société, et ensuite l'âge adulte nous confère un pouvoir sur la société (notamment du point de vue de la démocratie avec le pouvoir de voter et de participer au fonctionnement de la société).