« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

18 Avril 2012
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Le sujet revient tous les 6 mois sans que les nouvelles se donnent la peine de lire au moins les premiers messages (littéralement c'est les mêmes discussions à chaque fois, tout ce que vous voulez dire à déjà été dit et débattu :happy: ), et comme je m'étais donnée la peine de rédiger beaucoup de posts argumentés, de donner mon témoignage, et même d'aller chercher des études, je me permet de m'auto-citer ! Faîtes en ce que vous voulez mais ça me tient à cœur vu le temps que j'y ai pris :P

Témoignage + conseils en fin pour les parents souhaitant être moins violents mais ne sachant pas comment faire :
Je me suis pris des fessées, et une baffe. J'en suis pas morte, mais c'est pas ça l'important :
Les fessées, je me souviens parfaitement que c'était juste un moyen pour mes parents de se défouler, et je les trouvaient ridicules avec leurs visages rouges et leur discours incohérents de colère. Et je me sentais pas "éduquée", juste humiliée, et mise dans une situation injuste puisque je ne pouvais rien faire pour me défendre.
La baffe, quant à elle, je l'ai rendu par réflexe.
Et la dernière fois que mon père a essayé de m'"éduquer", il était tellement en colère qu'il a faillit me faire tomber dans les escaliers. J'étais par terre et lui debout, donc par peur et par rage (j'avais environ 10 ans), je lui ai martelé les jambes de coups. Frapper avec d'être frappée. Bizarrement, ça a été la fin de la "violence éducative".
Bah oui, on oublis souvent que tous les coups qu'on donne à un enfant, il peut les rendre dès qu'il en a la force. Et là, comme par magie, les parents trouvent d'autres solutions :lalala:


Je pensais donc être non-violente. Sauf qu'en devenant belle-maman d'un bambin, je me suis rendu compte qu'effectivement, c'est pas si simple, et que violenter un être soumis à notre autorité et notre force devient un automatisme. Ça a été très dur d'apprendre à contrôler ma colère, à me souvenir qu'un enfant n'est qu'un enfant et qu'il ne comprend pas toujours notre raisonnement, et que si je voulais qu'il soit épanoui et pacifique, il fallait que je montre l'exemple.
Je me souviens des gifles que je lui ai mises quand j'étais hors de moi, et je me souviens très clairement que c'était juste pour me défouler. Je vais pas me mentir comme plein d'autres parents en me disant que "c'était pour son bien". Et j'ai honte quand j'y repense, parce que ce petit bout avait peur de moi, même si c'est "que des petites gifles". Il avait sacrément peur, il tremblait, il comprenait que dalle à la situation, et il était tellement stressé qu'il n'entendait plus ce que je lui disais (hurlait). Il apprenait rien du tout, si ce n'est qu'il n'était pas en sécurité avec sa famille.

Maintenant, j'ai appris à respirer, je sais comment fonctionne un cerveau de bambin (ce qui aide à relativiser), j'ai pris le réflexe de sortir de la pièce quelques secondes si je sens que je pers les moyens, et putain ça fait du bien. Le papa a un peu plus de mal sachant que c'est un ancien enfant battu, mais fait énormément d'efforts et ça se voit.
Depuis, le petit (qui a un retard de langage) se développe de plus en plus, il est heureux, il n'a pas peur de nous, quand il fait une bêtise il sait qu'il ne risque pas d'être battu (à la place il répare sa bêtise, on lui explique, il s'excuse, il passe un moment au coin si vraiment il a abusé, on trouve des solutions), et il ose enfin s'exprimer sur ses sentiments (qu'on le lui demande, ou de sa propre initiative). Il dit qu'il a besoin d'un câlin, qu'il est triste, qu'il se sent seul, qu'il est en colère, qu'il veut quelque chose, qu'il est déçu, qu'il est fatigué... Et il ne fait plus de crises ;)
Je suis vraiment heureuse qu'on ai eu ce déclic et qu'on ai arrêté de penser que battre un enfant (une gifle ou une fessée c'est battre un enfant, transférez le geste entre un mari et sa femme et vous le comprendrez très vite, d'autant plus que le corps d'un enfant est plus fragile) était la solution. Maintenant il est épanoui, et on est bien plus détendu-es à la maison.
Faites des efforts, vous ne le regretterez pas, et vos enfants le méritent.


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Bon courage ! <3

Réponse à des arguments qui reviennent tout le temps :
(Je double-post parce que je peux plus éditeeeer)
[réponse à un message]
Moi je trouve choquant que ce soit la seule solution qui te vienne à l'esprit. Mon beau-fils m'a frappé une fois (parce que c'est un petit, ça capte pas que ça fait mal et où sont les limites), je lui ai tenu les mains fermement et j'ai dis "Non. Tu ne voudrais pas que je te frappes, alors ne me frappe pas." Et c'est rentré.
C'était pas dur.

"Si vous faites ce parallèle, vous admettez d'une certaine manière que l'enfant ne doit pas être éduqué"
Non, on admet qu'on a pas à soumettre un individu à la violence, d'autant plus quand il existe un rapport de force, c'est en ça que le parallèle est pertinent.

Les dégâts de la violence éducative (même "pas grave") existent et sont démontrés par des méta-analyses. Les sociétés où l'enfant est bien éduqué, sans violence, existent. Il n'y a donc aucune raison de frapper un enfant, les alternatives existent et sont bien plus efficaces, à nous de les chercher (et à notre gouvernement de faire des campagnes en ce sens) :)
(HS : Quand je réalise le changement entre le comportement du Petit depuis qu'on n'utilise plus de violence éducative... Sans dec', jamais je ne reviendrais en arrière. Et quand je le vois tout instable, pleurant, et colérique avec sa maman qui pratique la violence éducative, je ris -jaune, parce que lui il rit pas- : aucun doute sur la meilleur méthode.)

[réponse à un message à propos du parallèle violence conjugale ("un adulte peut comprendre donc on le frappe pas"]
Justement. Le gamin de trois ans il est je ne sais combien de fois plus petit et fragile et immature que toi. C'est du travail des adultes de s'adapter et de le traiter comme une enfant, pas comme un objet qu'on peut frapper parce qu'on est pas capable de maîtriser ses pulsions.
Ça me paraît tellement évident pourtant...

"Pour moi, il faut vraiment faire la différence entre une fessée donnée sans prévenir (comme dans la vidéo avec le verre renversé par la fillette) et une fessée donnée après plusieurs avertissements et explications "attention machintruc, ne traverse pas la route", "attention, c'est dangereux" "attention marche du côté du mur". et de manière exceptionnelle."
Bah non. On a pas à frapper un enfant. Peu importe l'intention, si c'est la seule solution que tu vois au problème que tu cite, ça me semble assez grave.
Ca ne fait aucune différence, frapper un enfant c'est frapper un enfant. On sait qu'elles sont les conséquences (dire "moi j'ai été frappé et j'suis pas traumatisé" ça a autant de pertinence que dire "moi j'ai fumé et j'ai pas eu de cancer"), et on sait comment réagit le cerveau d'un enfant à la violence qu'elle qu'en soit l'intention ou la force. C'est pas dur de ne pas frapper un enfant. C'est un effort qu'on leur doit. C'est dans leur droits écrits de ne pas subir de violence, quelle qu'elle soit.

"Maintenant, je ne parle pas des enfants turbulents parce qu'ils ont été mal éduqués"
Les gamins turbulents sont turbulents parce qu'ils sont mal éduqués et/ou frappés, ils ne sont pas turbulents par un quelconque plaisir sadique inné de faire souffrir leurs parents innocents (et si, il existe une différence d'éducation entre les différents enfants d'une fratrie, même sans s'en rendre compte), ou ils sont turbulents parce que le problème est autre et qu'on ne se donne pas la peine de le chercher (hyperactivité, insécurité, jalousie, demande d'attention, attachement insécure... tout ça ne se résout pas par la violence, au contraire ;) )

"c'était un casse-cou agressif avec son petit frère [...] Bah lui, il en a eu des fessées."
Donc on apprend à ne pas être agressif en étant agressif ? :rolleyes:

"J'ai vu des parents tenter le dialogue, tenter de punir, tenter d'amadouer, tenter d'être autoritaire et sérieux.. face à un gamin hilare qui courait partout et n'en avait rien à faire.
Je crois que pour ces cas-là, une petite fessée de temps en temps pour recadrer est plus que nécessaire."
On peut être strict, voire sévère, sans frapper un enfant. Dans le cas que tu cites, je vois plein de solutions possibles (dialogue sérieux à l'écart des autres enfants -pour qu'il ne soit pas tenté de faire le fier-, mise à l'écart systématique à chaque fois qu'il dépasse les limites -le coin-, tenter de trouver un arrangement (si le problème c'est qu'il n'arrive pas à rester en place, il faut trouver une solution, pas une punition), faire du renforcement positif...)

"Et si il n'a pas le désir de faire plaisir et qu'il s'en fiche des punitions, on ne peut rapidement plus rien faire."
Renforcement positif !

Études :
"La recherche scientifique montre régulièrement que le fait de frapper les enfants [spanking, désigne essentiellement la fessée, mais aussi les châtiments corporels en général] tend à accroître les comportement antisociaux. Selon la méta-analyse de 88 études réalisée par l’université de Columbia, la fessée fait augmenter les taux d’agression et de délinquance, fragilise les relations parents-enfants, accroît les problèmes de santé mentale, et augmente le risque d’être victime de relations abusives à l’âge adulte. Une étude menée en 1990 par le ministère de la Santé de l’Ontario sur 5 000 adultes a montré de hauts niveaux d’anxiété, de dépression grave et d’abus d’alcool chez les adultes qui avaient reçu des coups dans leur enfance par rapport à ceux qui n’avait pas été frappés. En Californie, une autre étude a montré que moins un enfant était frappé, plus il avait de chances d’obtenir un diplôme universitaire et de ne pas devenir délinquant. Une toute récente étude de l’université du New Hampshire à Durham montre que la fessée augmente le risque de problèmes sexuels par la suite (relations sexuelles imposées au partenaire, pratiques sexuelles à risque, pratiques masochistes [Je ne partage pas ce point de vue, mais je comprends l'idée qu'ils voulaient passer]). Une étude de l’université du Manitoba a montré que depuis l’interdiction des châtiments corporels en 1979, la Suède avait vu chuter ses taux de délinquance juvénile et de suicide. Plusieurs études ont également démontré qu’une proportion importante des cas de maltraitance commencent par les châtiments corporels « ordinaires ».
Qui ne voudrait pas vivre dans une société avec moins d’agressions, moins d’abus de drogues, moins de maltraitance, moins d’abus et de problèmes sexuels ? Il faut se rendre à l’évidence et cesser de mythifier la fessée."

"Le rapport de l’OMS déjà cité montre que la délinquance, la criminalité, la violence conjugale sont aussi, en partie au moins, les aboutissements de la violence éducative. La violence subie dans la petite enfance devient naturellement violence commise, délinquance et dans les cas les plus graves criminalité. [...]
Il faut encore citer, parmi les conséquences de la violence éducative le fait qu’elle se reproduit d’elle-même. L’enfant frappé ne peut pas comprendre par lui-même qu’en réalité il est maltraité, puisque, dans les sociétés où la violence éducative est la règle, presque tous les enfants sont frappés. Il grandit donc avec l’idée qu’on l’a frappé pour son bien et que c’était bien de le frapper. Il est donc convaincu qu’il faut frapper les enfants. C’est ainsi que la violence éducative se reproduit de génération en génération, de siècle en siècle depuis des millénaires.
C’est pourquoi aussi, quand on entreprend de lutter contre la pratique de la violence éducative, on se heurte à de grandes résistances. La plupart du temps, quand on a été frappé soi-même, on pense de bonne foi qu’une bonne fessée ou une bonne bastonnade «n’a jamais fait de mal à personne». On se dit qu’on est devenu un adulte «comme les autres». Mais si on trouve tout à fait normal que les enfants soient frappés alors qu’ils sont faibles et fragiles, on serait indigné d’être soi-même frappé par un policier, en cas de contravention au code de la route, bien plus grave pourtant que les sottises pour lesquelles nous frappons les enfants. Cette contradiction devrait nous faire réfléchir sur la normalité de notre attitude. De même trouverions-nous normal de frapper notre père ou notre mère retombé en enfance sous l’effet de la vieillesse et refusant, par exemple, de se laver comme le font parfois les enfants?
En réalité, la seule chose qui fait que nous trouvons normal de frapper les enfants, ce n’est pas que ce soit normal ni nécessaire (on peut élever les enfants sans les frapper), c’est que nous avons été frappés nous-mêmes et avons adopté, à une époque où nous ne pouvions pas faire autrement, le point de vue de nos parents."

C'est si dur de refuser de frapper un enfant ? :)

Conseils pratiques et explication du fameux "caprice pendant les courses" :
D'ailleurs, avoir un "enfant roi" n'est pas une justification :
- Si l'enfant à moins de 4-5 ans, il est incapable de faire des caprices (=manipuler), son cerveau n'en a pas la capacité, il ne fait qu'exprimer un besoin et ne peut comprendre pourquoi il n'est pas réalisable, ce qui le conduit à être en colère. En aucun cas ce n'est de sa faute.
- Si l'enfant à plus de 4-5 ans, il est capable de faire des caprices (mais encore une fois il faut bien faire la différence avec un besoin). Un caprice c'est très facile à cadrer, peu importe l'âge, et ça finit par passer quand il se rend compte que ça ne marche pas. Si on apprend à son enfant que les caprices fonctionnent, il devient un "enfant-roi", à cause de nous. Ce n'est donc pas à lui de se faire battre à cause de l'éducation lacunaire de ses parents, c'est aux parents de faire des efforts pour réparer les dégâts. En aucun cas ce n'est de sa faute.

Votre enfant pleure au supermarché parce qu'il veut quelque chose ?
1) Il a moins de 4-5 ans : c'est tout ça fait normal, vous l'exposez à une situation où il voit des milliers de choses intéressantes sans comprendre qu'elles ne peuvent pas être accessibles, il faut trouver une solution pour ne pas le mettre dans cette situation (faire les courses sans lui, faire les courses juste après manger, créer un rituel où il a une petite sucette à chaque courses pour calmer ce trop plein d'informations)
2) Il a plus de 4-5 ans : établir des règles strictes et bienveillantes, et s'y tenir. (Faire une liste de course et lui demander de lire chaque chose, lui demander de chercher les produits pour lui donner une tâche à faire, lui dire avant de rentrer et plusieurs fois au cours de la journée qu'on se tient à la liste, en faire un jeu)
-> Dans les deux cas, si l'enfant pleure, ne le frappez pas, vindiou ! Un enfant qui pleure finira par s'arrêter. Oui c'est gênant, oui les gens nous regardent comme si on était un mauvais parent, mais c'est moins grave que de frapper un enfant, vous êtes assez grand.es pour supporter ça. Selon votre état émotionnel, consolez-le (en le tenant contre vous et en lui expliquant que vous comprenez que c'est dur pour lui, qu'il ne peut pas bien comprendre pourquoi il ne peut pas avoir le jouet, que vous êtes là pour lui, qu'il a le droit de décharger sa frustration dans vos bras), soyez fermes, ou laissez-le pleurer et consolez-le une fois que vous serez tout le deux calmes.

On ne peut pas s'attendre à ce qu'un enfant soit respectueux des autres et non-violent si on le frappe. C'est évident. Alors, oui, c'est compliqué, c'est dur pour les nerfs, il ne faut plus céder à la facilité et à ses pulsions, il faut réapprendre à éduquer correctement (comme on le fait déjà dans les pays scandinaves par exemple), ça demande un effort. Si vous n'êtes pas prêt à fournir cet effort, vous n'êtes sûrement pas prêt à avoir un enfant. Et si vous en avez déjà un, croyez-moi, changer en vaut la peine.


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J'ai rajouté plein de petits pin's sur mon tableau éducatif (pinterest), éduquer ça s'apprend, servez-vous ! :cheer:
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En résumé : oui, être parent c'est difficile, être parent ça s'apprend, l'éducation c'est pas inné, et connaître le fonctionnement cérébral et cognitif d'un enfant permet de comprendre et de réagir sereinement : parce que quand frapper un enfant est la seule solution qu'on voit à un problème, c'est qu'on est dépassé par la situation et qu'on a besoin d'aide pour apprendre des techniques éducatives. Les professionnels de l'éducation n'ont pas besoin de frapper les enfants, parce qu'ils savent comment éduquer de façon constructive :happy: . Si vous avez la flemme d'apprendre des choses sur l'éducation, c'est que vous êtes pas prêt à avoir un être qui va dépendre de vous durant tout son développement. Apprendre sur l'éducation et le fonctionnement des enfants quand on va en avoir un, c'est le minimum de la responsabilité ;)
J'ai été un "parent" violent qui a par la suite apprit comment éduquer : sérieux, c'est des efforts au début, mais c'est tellement mieux une fois que c'est une habitude. On est heureux, on est tranquilles, il y a presque plus de crises et de caprices, il est bien plus épanoui, fini les maux de têtes et les cris tous les jours, et il est sage, il obéit parce qu'il comprend, et pas parce qu'il a peur de s'en prendre une. Ça change la vie.
Ça paraît difficile à mettre en place, je sais, mais quand on a connu les deux, le choix est vite fait, jamais on reviendra en arrière ! :) C'est facile de reproduire la même éducation que celle qu'on a reçu, mais c'est bien plus agréable de changer pour une éducation qui facilite la vie et rend tout le monde plus heureux et respectueux :d
 
31 Août 2012
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Lunafey a tout dit, faut vraiment arrêter de percevoir les enfants comme des ennemis ! Dans le même ordre d'idées je ne comprendrai jamais les parents qui laissent leur bébé pleurer tout seul parce qu'il faut qu'il apprenne quelque chose... C'est un BÉBÉ !
Bien sûr que les punitions ne fonctionnent pas, le concept même est débile en terme d'éducation sinon on aurait créé de prisons juvéniles temporaires depuis le temps (oh wait ils en ont fait une télé réalité aux États-Unis), le seul résultat c'est de les pousser à avoir peur de leurs parents sans que jamais les enfants sachent ce qui est bien ou mal, pourquoi il y a des interdits. Il ne suffit pas de se dire qu'on fera mieux que nos parents, que la société évolue, etc. sinon on finit toujours par reproduire le modèle que l'on connaît. Élever des enfants n'est pas instinctif !

C'est vraiment super qu'il maintenant inscrit dans la loi que l'on n'a pas le droit de maltraiter physiquement un enfant quand bien même c'est le nôtre, mais il existe d'autres maltraitances parentales (violences psychologiques, humiliations, chantage affectif,...) qui font encore plus de dégâts et qui nécessitent une sensibilisation nationale.
 
A

Aconiti

Guest
J'ai trouvé le remède à la violence éducative sinon.
Ne pas faire d'enfant. En fait. Parce que comme le dit Lunafey si on est même pas capable de chercher une alternative à la claque/fessé c'est pas (encore) la peine.
 
18 Avril 2012
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@Lunafey j'avais déjà lu tous tes posts et j'aime beaucoup la pédagogie que tu mets dedans mais s'il te plaît je ne comprends pas comment tu peux estimer que oui l'enfant pleure en public et il faut le laisser faire...
J'ai pas dis ça :happy: Au contraire, je dis qu'il faut au mieux utiliser une technique éducative adaptée à la situation, et si vraiment on est à bout, l'ignorer 5 minutes le temps de se calmer pour pouvoir ensuite gérer correctement. Mais en même temps que tu l'ignore ou que tu le frappe, dans les deux cas il va pleurer tu sais :cretin: Tu peux pas empêcher un enfant de pleurer à part en le terrorisant au point que ses pleurs s'arrêtent (et faut vraiment y aller), la seule solution c'est de le calmer par des méthodes adaptées. J'ai aussi expliqué pourquoi amener un jeune enfant dans les magasins c'est pas une très bonne idée mais quand on peut pas faire autrement il existe des techniques pour faire en sorte de limiter les risques de crises, que j'ai partagé ^-^
Après oui, je pense qu'on est aussi dans un pays où on ne supporte pas les enfants, une fois qu'on est plus enfant on devient comme nos parents : on a aucune patience avec les enfants parce qu'on attend d'eux qu'ils se comportent comme des adultes... mais ce ne sont pas des adultes :/ Les enfants bougent, les enfants parlent fort, les enfants crient, les enfants pleurent, à différents degrés selon leur âge, et on va pas les enfermer pour ça, c'est leur fonctionnement normal et on y est passé à leur âge. L'espace public appartient aussi aux enfants, faut prendre sur soi (moi aussi j'ai du mal, je sais que c'est chiant un gamin qui pleure dans le train, mais si le parent lui met une mandale il va pleurer encore plus fort, c'est pas ça qui va régler le problème), en vrai c'est pas si long de supporter un enfant qui pleure dans un magasin quand on y accorde moins d'attention et qu'on est plus tolérant :happy: (En vrai, c'est quand j'ai commencé à apprendre sur le fonctionnement des enfants que j'ai commencé à bien mieux supporter ces situations)
"Clairement j'ai envie d'aller gueuler à la fois sur les parents et l'enfant car ça pourri ma sortie alors que j'ai rien demandé." Mais le gosse et les parents ont rien demandé non plus, ils vivent juste, comme toi, dans l'espace public. Ils ont aussi besoin de prendre les transports en commun (non tu peux pas vraiment sortir d'un train quand ton enfant pleure :cretin: Pour le magasin pareil : t'en fais quoi du caddie ?), parfois la vie en commun c'est compliqué, mais on fait comme on peut.
Le truc, c'est que quand on pratique une éducation positive (c'est à dire ferme, et juste, positif ne veut pas dire laxiste), c'est souvent pas nos enfants qui font des crises de larmes pendant 20 minutes dehors, justement parce qu'on sait comment éviter ça :cretin:
 
20 Avril 2015
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@Manhole ,peut-être que quelqu'un d'autre l'a dit mais en tout cas,je me souviens très bien de l'avoir évoqué.
Travaillant en tant qu'AVS avec des profs en collège,je sais très bien qu'il y a des élèves avec qui n'importe qui se sent démuni ,justement parce qu'il y a un souci d'éducation à la base. Ce n'est pas le boulot des profs d'éduquer les élèves,aucun prof n'est là pour ça qui pourrait éduquer quelqu'un en quelques heures de classe?
Cependant,si je me souviens bien,la remarque était venue suite au post de quelqu'un qui disait qu'il était dur en tant que parent de gérer parfois plusieurs enfants en même temps. Je suis désolée mais ce n'est pas une raison pour recourir à la violence justement parce que n'importe quel-le enseignant-e a à gérer entre 20 et 30 élèves avec tout ce que ça implique comme problèmes de comportement mais un-e enseignant-e qui frapperait un élève aurait des problèmes de la dimension de l'Himalaya. Ca joue beaucoup ça à mon avis,les parents se sentent le droit de frapper leurs enfants aussi parce qu'il n'y aura aucune conséquence.
Pour moi,c'est un comportement de harceleurs qui continuent tant que lea gamin-e ne rend pas les coups mais qui arrêtent dès qu'elleil se défend. Je crois que c'est Lunafey qui en parlait que comme par hasard,les parents trouvaient d'autres solutions quand lea gamin-e rendait les coups.
 
Dernière édition :
19 Avril 2010
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Ça commence où la violence éducative ? Laisser un élève de collège debout c'est violent ? La retenue c'est humiliant ? Elle est où la limite ?
Je pense qu'ici, le sujet, c'est vraiment les coups (plus ou moins forts) portés sur l'enfant ou en tout cas une atteinte physique. En tant qu'enseignants, on va pas non plus se flageller d'utiliser le peu de ressources qu'il nous reste face à des gamins qui se sentent tout puissants parce qu'ils savent que concrètement, on ne peut rien leur faire.
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Mais ta question est intéressante : j'en parlais l'autre jour à une amie qui, petite, était mise sous la douche froide par ses parents pour se calmer. Perso, je trouve ça autant voire plus violent qu'une fessée. Pourtant, ce ne sont pas des coups.

@Lunafey : Je suis d'accord avec beaucoup de choses que tu dis. Par contre, 4-5 ans pour le caprice, je n'y crois pas trop :cretin: Les petits sont malins et cernent très bien les parents, ils testent beaucoup et à mon avis, on peut parler de caprice. De même, je ne trouve pas qu'éviter de sortir avec ses enfants tant qu'ils sont petits soit une bonne solution. Au contraire, je pense qu'il faut les habituer à sortir, à se comporter correctement en public et ça, ça s'apprend petit à petit donc il faut qu'ils sortent. C'est justement parce que certains ont peur de sortir avec leurs gamins que ceux-ci ne savent pas se comporter correctement : et clairement, pour moi, parler fort, crier, s'agiter, c'est pas un comportement normal. Ma mère a élevé 4 enfants, sans violence, et aucun de nous ne faisait ça. Je veux bien croire qu'on était particulièrement sages ( :d ) mais c'est surtout que dès tout petits, on nous a expliqué qu'il fallait faire attention quand on était en public (ne pas courir, ne pas crier, faire attention aux autres, être polis....etc)
 
3 Mai 2013
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Bordeaux
Je pense qu'ici, le sujet, c'est vraiment les coups (plus ou moins forts) portés sur l'enfant ou en tout cas une atteinte physique.

Pour moi la violence educative comprend tout ce qui pour but ou conséquence de causer de la douleur physique donc les coups mais aussi la privation de nourriture/eau, les douches froides, forcer à rester dans une position inconfortable...
 
19 Avril 2010
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@Kyubey : Je suis d'accord, j'ai bien nuancé avec "atteinte physique" qui est plus large, d'ailleurs.
Mais pour moi, faire rester quelqu'un debout, c'est pas franchement violent (dans une durée raisonnable hein). Sinon, y a beaucoup de boulots debout qui seraient considérés comme de la torture !
 
20 Avril 2015
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@LiGie ,ce ne sont pas des coups mais ça reste une violence physique,effectivement plus sévère à mon sens qu'une fessée. J'ai lu sur facebook l'année dernière un article sur un gamin américain qui était "puni" par devoir bouffer un truc dégueulasse "hot sauce" et se prendre aussi une douche froide. Elle a été condamnée pour abus sur enfant http://abcnews.go.com/US/alaskas-hot-sauce-mom-sentenced-years-probation-child/story?id=14408795
Elle prétend être poussée à bout quand elle force le gamin à prendre cette douche froide ,donc pourquoi ça changerait? Quoiqu'à mon avis,le scandale provoqué par cette "punition" leur a probablement permis de trouver d'autres solutions.
C'est comme les parents qui nettoient la bouche de leur gosse avec du savon quand ellesils disent des gros mots...Non seulement c'est un abus de pouvoir mais c'est également dangereux,le savon n'étant pas censé être ingéré.
 
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Réactions : Lis, Allons-y et Anera
18 Avril 2012
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Par contre, 4-5 ans pour le caprice, je n'y crois pas trop :cretin:
Mais c'est pas une histoire de croyance, c'est une histoire de développement cérébral ;) Un caprice comprend une volonté de manipulation et une prévision d'un comportement futur d'autrui à travers un comportement simulé, ce qui est beaucoup trop complexe pour un cerveau d'avant 4-5 ans. En fait, pour résumer grossièrement, un enfant ne peut pas faire un caprice avant de savoir mentir, puisque le caprice comprend une part de mensonge, de simulation. Et les mensonges commencent tout juste à arriver vers 3 ans et sont encore très primitifs, loin de la complexité que demande le caprice (de même, un mensonge c'est volontaire, un gamin qui dit "non" quand on lui demande s'il a fait une bêtise et qu'il en a fait une, c'est pas forcément un mensonge volontaire, c'est souvent une incompréhension ou un réflexe). Une crise ça ressemble à un caprice, oui, mais ça n'en est pas un parce que c'est physiquement pas possible :)

De même, je ne trouve pas qu'éviter de sortir avec ses enfants tant qu'ils sont petits soit une bonne solution. Au contraire, je pense qu'il faut les habituer à sortir, à se comporter correctement en public et ça, ça s'apprend petit à petit donc il faut qu'ils sortent. C'est justement parce que certains ont peur de sortir avec leurs gamins que ceux-ci ne savent pas se comporter correctement : et clairement, pour moi, parler fort, crier, s'agiter, c'est pas un comportement normal. Ma mère a élevé 4 enfants, sans violence, et aucun de nous ne faisait ça. Je veux bien croire qu'on était particulièrement sages
Non, c'est juste qu'on parle pas du même âge :cretin: Je parlais d'avant 4-5 ans, donc de la petite enfance dont on a pas souvenir. Donc où si, il est normal de crier, bouger, pleurer, à 1 mois, 2 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans... (ouiiii il existe des bébés et bambins naturellement silencieux, mais on construit les règles sur la norme). La compréhension complexe d'autrui, des règles sociales, du monde extérieur (comprendre que notre comportement emmerde la dame qu'on connait pas à 5 mètres de nous), ça commence tout juste vers 3 ans, avec le langage construit. Donc attendre d'un enfant de 1 an qu'il comprenne que ça se fait pas de pleurer en public et que ça dérange des gens dont il a à peine conscience, c'est illusoire, et donc il faut mettre en place des stratégies. Soit on limite les endroits où il est normal qu'un petit enfant face une crise à cause de la sur-stimulation sensorielle (typiquement : un magasin) et bien sûr c'est impossible et on va pas non plus enfermer les enfants donc on arrive à la deuxième solution : mettre en place des stratégies pour que ça se passe le mieux possible :happy:
J'espère que mon propos est mieux exprimé comme ça :happy:
 
19 Avril 2010
3 382
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Non, c'est juste qu'on parle pas du même âge
Non non, on parlait à peu près du même âge ^^ Pour moi, avant 3 ans, je considère que ce sont encore des bébés donc oui, les pleurs etc. on ne peut pas leur demander de les contrôler. Mais à partir de 3 ans, on peut commencer à être un peu plus exigeant envers eux.

Après, les gens qui s'exaspèrent d'entendre des enfants crier / pleurer sans faire de différence entre les tout petits en bas-âge et ceux qui ont la capacité de se maîtriser un minimum, bah...c'est à eux de rester chez eux :d

Pour les caprices....désolée mais toujours pas convaincue ^^ Je suis sûre que tu t'appuies sur des études sérieuses etc mais j'ai un peu de mal avec ça.
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