Je trouve ton raisonnement un peu excessif . Non, on ne se sent pas forcément insulté-e quand on a été éduqué avec des claques et qu'ensuite on voit des gens militer contre la violence éducative. J'ai été éduquée avec quelques claques, mon copain avec beaucoup de violence, et aucun de nous deux ne se sent insulté ni ne se braque à ce sujet.Donc forcément c'est insultant et forcément ces personnes se braquent
Je suis entièrement d'accord pour dire qu'il y a des mécanismes qui poussent à reproduire des schémas éducatifs, et qu'il est parfois difficile de remettre en question des choses aussi profondément ancrées (qui paraissent souvent évidentes, aux partisans comme aux détracteurs), mais il ne faut pas être déterministe à l'excès. Une position peut très bien évoluer, et fort heureusement.
Ben non, faut pas renverser les choses : ce sont les gens qui font appel à la violence éducative qui confondent violence et éducation .Ca me choque profondément pour plusieurs choses :
1/ on infantilise les parents au lieu de les sensibiliser
2/ On ne distingue pas la violence de l'éducation
Et puis j'en ai un peu assez qu'on invoque la Sacro-Sainte Différence entre petite claque et passage à tabac (mais @Kyubey a déjà répondu, et bien mieux que moi). Bien sûr qu'il vaut mieux une petite claque qu'une grosse, mais si on pense ça, comment on peut ne pas se dire qu'il vaut mieux pas de claque du tout ? La violence physique c'est pas uniquement quand ça fait mal, c'est le non-respect de l'intégrité physique de quelqu'un. Une claque qui ne fait pas mal reste une claque, c'est-à-dire un geste qui signifie "Ma volonté d'avoir le dernier mot, l'ascendant sur toi, est plus importante que ton intégrité physique. Tu n'es pas en complète sécurité physique avec moi, ton parent". Qu'on le veuille ou non, c'est de la violence.
@Tazou Ton post témoigne d'une certaine méconnaissance de l'éducation positive. Au contraire de ce que tu dis, dans les préconisations des partisans de l'éducation positive, on trouve presque systématiquement l'idée qu'un enfant doit apprendre de ses erreurs, découvrir le danger (dans les limites du raisonnable bien sûr, il s'agit pas de laisser son bambin traverser l'autoroute à quatre pattes) pour qu'il puisse l'intégrer et comprendre pourquoi quelque chose est interdit. Et c'est logique : on se retient bien plus facilement de faire quelque chose si on sait que c'est dangereux que si c'est juste "interdit", bêtement. J'ajouterai que ça permet de comprendre le rapport entre la bêtise (tu fais le con sans regarder où tu mets les pieds) et la conséquence (tu tombes). Lien qu'on peut essayer de reproduire ailleurs (tu dessines sur le mur, c'est toi qui m'aides à nettoyer le mur). Parce que bon, avec une fessée ou une claque, on repassera pour le lien avec la bêtise et la validité pédagogique...