« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

L

La femme de Frank

Guest
Je sais pas si on peut catégoriser les violences comme ça, mais ce que je pense, c'est que bien souvent, la violence psychologique fait beaucoup plus mal que la violence physique.
Les marques de coups peuvent éventuellement disparaître au fil du temps. C'est beaucoup moins vrai pour la violence psychologique.
Après, les deux sont graves et sont souvent utilisés ensemble (ne serait qu'en prenant en compte les conséquences psychologiques d'une violence physique subie).
Ça ne sert à rien de séparer ou hiérarchiser les deux, elles sont indissociables, parce que nous sommes des êtres dotés d'une psychologie, le corps agit sur l'esprit et inversement constamment... Donc les violences physiques, même quand les marques de coups disparaissent comme tu dis, deviennent psychologiques. Que les cicatrices soient conscientes ou non (bien souvent elles ne le sont pas). Et la violence physique est ressentie de façon d'autant plus forte sur le corps et du coup la psychologie lorsqu'on est enfant, en plein développement. Se faire tabasser ou se faire violer laisse des séquelles psychologiques et psycho-motrices, même quand on ne s'en rends pas compte.
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Dernière modification par un modérateur :

Pochemuchka-Lilou

anciennement Lilou la licorne
31 Octobre 2014
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@jorda :
Je suis entièrement d'accord avec @La femme de Frank qui dit qu'on peut difficilement dissocier violence physique et violence psychologique. Au risque de paraître égocentrique je vais m'autociter parce que j'ai déjà l'impression de beaucoup me répéter :shifty: :

Les défenseurs de la "petite claque" oublient, j'ai l'impression, le climat que ces "petites claques" instaurent. Une petite claque ce n'est pas seulement un geste sur le moment. L'adulte l'oubliera probablement plus vite que l'enfant d'ailleurs. Il serait bon de ne pas nier que les coups, même s'ils sont peu nombreux ou peu douloureux, instaurent un climat de violence. L'enfant sait ses parents capables de le frapper. Les parents asseyent ce que je ne peux me résoudre à appeler une autorité, c'est une domination. Une domination qui utilise la supériorité physique pour s'exercer.
 
12 Octobre 2014
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Bien sûr,ça arrive également mais la grosse différence,c'est que personne ne trouve ça normal ni justifié,ni que c'est pour le bien de l'adulte en question. On considère les coups comme quelque chose d'injustifiable.

Justement, ce n'est pas ce que j'ai constaté. Comme je l'ai dit un peu auparavant, je trouve qu'il y a encore trop de personnes à mon goût qui trouvent qu'une gifle est acceptable ou méritée, même entre adultes...

Sinon, le but de mon message n'est pas tant le sujet des vaccins en soi, mais d'imaginer qu'un jour, une pratique jugée tout a fait normale soit décrétée comme étant de la maltraitance : je pense que beaucoup de gens seraient pris de court et probablement choqués, et à juste titre vu qu'ils auront vécu dans une société où la chose aura toujours été considérée comme normale.
Dans ce genre de situation, pourquoi directement faire culpabiliser des gens qui n'ont jamais eu conscience (à cause de la société dans laquelle ils vivent) que ce qu'ils faisaient était désormais considéré comme mal? C'était là où je voulais en venir. Je parlais des vaccins comme j'aurais pu parler de n'importe quoi d'autre de "normal".
(Après, concernant les vaccins, il y a beaucoup de choses à dire, et je connais des gens qui sont absolument contre toute forme de vaccination. La remise en cause de certains vaccins, y compris par des médecins, ces dernières années, ne fait que renforcer cette méfiance. Donc qualifier le refus de vaccination de maltraitance, j'avoue que je trouve pas ça si évident. Mais ce n'est pas le sujet...)

@La femme de Frank oui je suis à peu près d'accord et je reconnais que je me suis mal exprimée.
Ce que je voulais dire, c'est que parfois, certaines violences psychologiques font tellement mal que parfois, une victime peut se surprendre à penser qu'elle aurait préféré à limite prendre un coup à la place car on aura l'impression que ça fait moins de dégats
Pour avoir subi toutes sortes de violences, je peux dire que les coups (je parle de coups, pas d'autres formes d'agression physique comme un viol), à force de les prendre, un de plus ou de moins ne faisait plus une grande différence car le mal était déjà fait (en tout cas jusqu'à décider que trop c'est trop). Par contre, j'ai toujours trouvé que les violences psychologiques faisaient toujours très mal à chaque fois car touchaient à chaque fois à des choses qui m'étaient importantes.
Mais dans l'absolu, je suis à peu près d'accord avec ce que tu dis, et je rappelle que j'ai également dit dans mon message que le physique entrainait des conséquences psychologiques. Je suis également bien placée pour en parler aussi...

Pour ce qui est de la diabolisation, je ne visais personne en particulier.
Mais justement, comme je disais plus haut, parce qu'on vit dans une société qui considère certaines pratiques normales, je pense qu'il serait plus juste de condamner la méthode utilisée au lieu des personnes et de leur montrer concrètement des alternatives, c'est tout de même moins violent que de dire par exemple "qu'il vaut mieux pas être parent si c'est pour utiliser de telles méthodes" alors même qu'on vit dans une société qui n'y voit aucun mal.
Pour tous ces parents qui pensent bien faire et parce qu'ils vivent dans une société qui considère normal ces pratiques, c'est sûrement moins violent de condamner ces pratiques que de viser les gens en leur disant "vous êtes violents". C'est peut-être une réalité, mais est-ce pour autant la bonne approche? Je n'en suis pas sûre, d'autant plus qu'à mes yeux, le premier responsable, c'est la société qui trouve cela tout à fait normal.
A partir de là, ce qu'on devrait culpabiliser, ce sont les pratiques en elles-mêmes, pas les gens qui eux ne pouvaient pas vraiment savoir que c'était mal, vu que tout le monde faisait pareil et que personne ne disait rien et trouvait ça normal. (désolée si je me répète).

Après pour terminer sur la diabolisation, il y a une petite chose qui me gêne quand-même et que j'ai parfois vue, c'est la victimisation de force.
On peut avoir l'opinion qu'on veut sur le vécu de quelqu'un, mais je trouve que rien ne justifie de forcer une "victime" à lui faire à tout prix reconnaître qu'elle a été victime si elle n'en a pas l'impression (je pense aux personnes qui dans leur enfance ont eu des gifles mais qui n'ont pas trouvé ça très grave, ou qui ont dit que c'était mérité car ils avaient dépassé les bornes).
On peut éventuellement lui dire ce qu'on en pense, lui demander d'y réfléchir (sans insister pour autant) si on pense que c'est important, mais pas se sentir pour "mission" de lui faire rentrer dans le crâne que c'est forcément une victime.
Si on n'accepte pas que "la victime n'accepte pas son état", c'est notre problème, pas le sien.
 
20 Avril 2015
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Justement, ce n'est pas ce que j'ai constaté. Comme je l'ai dit un peu auparavant, je trouve qu'il y a encore trop de personnes à mon goût qui trouvent qu'une gifle est acceptable ou méritée, même entre adultes...
Effectivement,dire que personne ne trouvait la violence entre adultes normale ou justifiée n'était pas approprié parce qu'il y aura toujours trop de personnes pour justifier la violence physique. Ce que je voulais dire,c'est que ça reste une opinion minoritaire comparé à tous cellesceux qui estiment à tout le moins compréhensible sinon normal ou justifié de donner une fessée (j'ai l'impression que les claques sont beaucoup moins courantes)à un enfant. Quant à la pratique,ça reste courant:j'ai lu il y a un petit bout de temps je ne sais plus où un article qui avançait le chiffre de 85% des parents à utiliser la fessée comme méthode éducative,c'est à dire la majorité même si c'est mal vu et de plus en plus remis en question. Je pense que ce qui a été remis en question,c'est l'usage systématique plus que l'usage tout court. Disons que c'est un premier pas...
Dans ce genre de situation, pourquoi directement faire culpabiliser des gens qui n'ont jamais eu conscience (à cause de la société dans laquelle ils vivent) que ce qu'ils faisaient était désormais considéré comme mal?
Le truc,c'est que ce n'est plus valable aujourdhui. Pas après 10 ou 15 ans de remise en question de la violence dite éducative. C'est peut-être trop court pour changer effectivement les mentalités mais bien assez long pour que les gens ne puissent plus prétendre qu'ils n'ont pas conscience que l'usage de la claque/fessée était aujourdhui contesté.
(Après, concernant les vaccins, il y a beaucoup de choses à dire, et je connais des gens qui sont absolument contre toute forme de vaccination. La remise en cause de certains vaccins, y compris par des médecins, ces dernières années, ne fait que renforcer cette méfiance. Donc qualifier le refus de vaccination de maltraitance, j'avoue que je trouve pas ça si évident. Mais ce n'est pas le sujet...)
Complètement d'accord,je suis loin d'être favorable aveuglément à tous les vaccins (un vaccin contre la gastro,vraiment??? Pourquoi pas un vaccin contre le rhume aussi...) . Dans le même ordre d'idée,on pourrait parler de la circoncision ou du perçage d'oreilles qui sont sujet à polémique autant que l'usage ou pas de la fessée.
Après pour terminer sur la diabolisation, il y a une petite chose qui me gêne quand-même et que j'ai parfois vue, c'est la victimisation de force.
On peut avoir l'opinion qu'on veut sur le vécu de quelqu'un, mais je trouve que rien ne justifie de forcer une "victime" à lui faire à tout prix reconnaître qu'elle a été victime si elle n'en a pas l'impression (je pense aux personnes qui dans leur enfance ont eu des gifles mais qui n'ont pas trouvé ça très grave, ou qui ont dit que c'était mérité car ils avaient dépassé les bornes).
Je comprends ce que tu veux dire et je suis d'accord,jusqu'à un certain point. Par exemple,je trouve insupportable la façon de certain-e-s d'estimer que l'avortement est forcément une épreuve traumatisante dont on ne se remet jamais vraiment. Pour cette raison,je comprends très bien qu'on puisse ne pas avoir l'impression d'être une victime. Personnellement,même si je ne dirai jamais que ce nétait pas très grave ou que je le méritais,je n'ai pas l'impression d'être une victime non plus. Je pense par contre,qu'il était difficile pour mes parents de faire autrement à l'époque parce que ce n'était pas remis en cause du tout.
Si on n'accepte pas que "la victime n'accepte pas son état", c'est notre problème, pas le sien.
Pas tout à fait! Ce n'est pas le fait de ne pas se considérer soi même comme une victime qui me dérange,c'est de trouver que ce n'était "pas très grave" ou pire qu'ellesils le "méritaient". Ca me dérange parce que ce sont justement ces gens là qui reproduisent ce schéma en majorité. C'est leur problème effectivement de ne se pas se considérer comme victime...tant qu'ellesils ne reproduisent pas ce schéma.
 
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Réactions : Solal, Senyo et Kyubey
12 Octobre 2014
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Le truc,c'est que ce n'est plus valable aujourdhui. Pas après 10 ou 15 ans de remise en question de la violence dite éducative. C'est peut-être trop court pour changer effectivement les mentalités mais bien assez long pour que les gens puissent prétendre qu'ils n'ont pas conscience que l'usage de la claque/fessée était aujourd’hui contesté.

Je comprends ce que tu veux dire, mais je trouve qu' il y a un écart entre "contesté" et "inacceptable".
Pour beaucoup de gens, "une petite claque" est trop normal pour que ça change tout de suite, c'est intégré dans leur éducation et beaucoup trouvent que c'est normal "quand ça va trop loin" (et par "trop loin", souvent ce sont des broutilles et absolument pas des circonstances exceptionnelles).
Et l'éducation positive, j'en ai que très très rarement entendu parler. Les personnes X ou Y ont pu entendre parler de l'interdiction de la fessée, mais y a-t-il eu de vrais débats là-dessus? Ou sur la violence éducative? Ou sur les alternatives? (très important d'expliquer/d'illustrer même à l'aide d'exemples concrets des alternatives, et pas seulement de critiquer une chose existante).
Alors certes, il y a des émissions TV comme "super nanny" ou "le grand frère" (qui pour le coup illustrent plutôt bien le concept d'éducation bienveillante, du peu que j'en ai vu), mais j'ai pas le souvenir que les médias en ont parlé sérieusement. Je n'en ai pas vraiment le souvenir et j'ai l'impression qu' encore trop peu de choses sont réellement faites pour qu'on ait l'impression qu'il s'agit d'autre chose qu'une énième alerte noyée parmi d'autres. En tout cas, c'est l'impression que ça me donne. J'ai pas tellement l'impression que c'est réellement pris au sérieux, malgré les lois.
Dans de telles conditions, je pense qu'on ne peut pas aujourd'hui décemment tenter de faire prendre conscience aux gens qu'il y a un problème. Pas encore, en tout cas. Je pense que ca prendra du temps, même si comme tu le dis, il y a du mieux ces derniers temps...

Ce n'est pas le fait de ne pas se considérer soi même comme une victime qui me dérange,c'est de trouver que ce n'était "pas très grave" ou pire qu'ellesils le "méritaient". Ca me dérange parce que ce sont justement ces gens là qui reproduisent ce schéma en majorité. C'est leur problème effectivement de ne se pas se considérer comme victime...tant qu'ellesils ne reproduisent pas ce schéma.

Je comprends ce que tu veux dire.
Après, dans des circonstances extrêmes, je peux comprendre qu'une personne puisse dire que "elle le méritait" en reconnaissant qu'elle a fait quelque chose de très grave, genre mise en danger de la vie d'autrui ou agression d'autrui.
Je suis d'accord qu'on ne doit pas utiliser la violence, mais dans certaines circonstances très particulières, je peux comprendre que les émotions d'un parent peuvent prendre le dessus sous l'effet du choc d'avoir appris ce qu'a fait son enfant, quitte à s'excuser juste après et de s'expliquer.

De même d'ailleurs qu'entre adultes, en certaines circonstances très graves/spéciales, je peux comprendre qu'il soit difficile de se maîtriser à cause du choc émotionnel, quand il s'agit d'actes vraiment graves. (par exemple, pour l'affaire du drh air france à la chemise déchirée, la violence est condamnable mais je peux aussi comprendre le ras-le-bol des employés à cause des licenciements à répétition surtout en période de crise avec des gens qui ont des familles et où il est difficile de trouver un emploi), et que dans certains cas bien précis, la violence soit un ras-le-bol par rapport à une autre violence.

Des gestes ou des paroles qui peuvent nous dépasser, notamment en cas de choc émotionnel important, ça peut arriver à tout le monde, chaque personne a ses limites, et l'important est d'avoir conscience qu'on n'aurait pas du agir de la sorte, de sincèrement s'excuser (pas comme un pervers pour recommencer juste après) et de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.
Tant que ça reste un acte isolé et exceptionnel, je pense qu' il y a peu de chances pour que ça transforme l'auteur/e de la gifle en bourreau...

Moi par exemple, un jour j'ai giflé ma mère la seconde d'après qu'elle m'avait frappée avec une barre de fer.
(et non, je n'ai pas giflé ma mère par légitime défense, mais parce que j'avais vu rouge de constater qu'à 20 ans passés, elle se permettait quand-même de me faire ça, et j'ai agi en l'espace d'une seconde, sans réfléchir, sous le choc).
Je m'en suis voulue, mais les gens autour de moi m'ont tous dit que je n'avais pas à me sentir coupable et qu'elle l'avait bien cherché.
Dans de telles circonstances, est-ce que ma mère avait "mérité" cette gifle que je lui ai faite? Une petite partie de moi a quand-même envie de dire "oui", même si j'ai honte après coup de m'être rabaissée à son niveau...
Est-ce que je pense être une personne violente car j'ai levé la main sur ma mère? Au vu des circonstances, non... Et ça me rendrait malade qu'on me force à penser que je le suis, car je sais bien que je ne le suis pas, et que ça serait une accusation injuste.

Après, pour forcer quelqu'un à se voir comme victime, ton exemple de victimisation de l'avortement est parlant et illustre ce que je veux dire.
Après, faire le forcing dans les cas où cette personne utilise elle-même de la violence, je pense que même dans ce cas, on ne peut quand-même pas forcer quelqu'un à se reconnaitre comme victime, même si on en est intimement convaincue. On peut lui en faire part, oui, mais je ne pense pas qu'on ait quand-même le droit d'insister.
Je pense que ce n'est pas à nous de le faire, mais à un/e psy.
Nous, tout ce qu'on peut faire, à mon avis, c'est indiquer en quoi la violence n'est pas une solution et par quoi on peut la remplacer... ou encore parler à l'entourage en cas de constatation de violence...
 
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Réactions : ChansonMuette
18 Novembre 2016
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@Maud Kennedy > Pour ta deuxième citation de mon message, ne sors pas ma phrase de son contexte s'il-te-plaît, je parle quand on craque de ne pas se sentir fier et que c'est là toute la différence entre être un humain sujet aux erreurs et être maltraitant. D'ailleurs dans ces cas-là, la culpabilisation et le jugement vis-à-vis des parents qui surgit me met particulièrement hors de moi.

Non la claque n'est pas qu'une manière de se défouler. A un moment où les mots ne peuvent pas tout, pour moi elle peut apporter un "stop" salvateur à tout le monde, au parent comme à l'enfant. Il y en a marre de cette sacro-sainte explication / justification de tout et n'importe quoi. Un enfant n'est pas toujours en mesure de comprendre, soit pour des raisons de développement, soit pour des raisons de situation. Moi aussi je bosse avec des gosses, et crois-moi, ceux à qui on a toujours tout expliqué, et de très loin, ne sont pas les mieux éduqués et sont même souvent les plus chiants à remettre sans cesse ta parole en doute, toujours demander une justification pour tout et à qui tout est dû. A mes yeux, tout est question de bon sens et tomber dans un excès inverse n'est pas une bonne chose. J'en reviens encore à l'exemple de la mère chatte, qui pour moi est le plus parlant, et va flanquer un coup de patte à son chaton pour lui dire "stop". Ca ne veut certainement pas dire que je prône une bonne claque par jour à nos gamins histoire que tout rentre dans leur caboche.

"Ma volonté d'avoir le dernier mot, l'ascendant sur toi, est plus importante que ton intégrité physique.
Moi c'est la Sacro-Sainte Explication de Tout qui commence à m'énerver, cf ce que je dis au-dessus. Il y a des situations où on n'est pas en mesure d'expliquer (urgence, énervement, pas le temps, etc) et où on demande simplement à l'enfant d'obéir. Je suis désolée, mais je suis un parent, et mon enfant est un être-humain en formation qui n'a pas forcément le discernement nécessaire dans telle ou telle situation. Je suis son référent, celui qui sait, ça ne veut pas dire que je ne vais rien lui expliquer des raisons de ci ou ça, mais qu'il y a des moments où je ne peux pas lui expliquer ci ou ça.

D'ailleurs même si nous ne sommes pas des animaux, la mère chatte doit être particulièrement maltraitante. Quelle différence y a-t-il à vos yeux entre ce coup de patte et la tape que je mets à mon enfant pour lui dire "stop" pour la 5e fois en 5mn parce qu'il touche à la prise, et qu'il ne comprend pas que maman ne dit pas ça pour faire joli et que donc ça la met en colère ? La tape de la maman chatte est plus légitime parce qu'elle est moins réfléchie ? Prive-t-elle ses chatons de leur intégrité physique ? Fait-elle mal ? Ne tape-t-elle pas pour éduquer ? Parce qu'elle n'a pas les mots ? Mais alors, moi être-humain pas si éloigné de l'animal, n'ai-je pas moi aussi, comme je le disais plus haut, le droit de ne pas, de ne plus avoir les mots ?


@Shay'n > Tu as parfaitement résumé en quelques mots simples ce que je pense : adaptation à la situation ^^


@Kyubey > Et j'ai gagné quoi avec ton bingo ? Une claque ou une fessée ? (pardon pour la réponse sarcastique, mais si ton but est de me convaincre, ta façon de me répondre donne juste envie de fermer les écoutilles... embêtant si tu veux essayer de débattre, non ? Je prends quand même la peine de répondre à un truc) :
Je me suis mal exprimée concernant ton histoire de ruelle. Je me doutais qu'il y en aurait pour le comprendre dans ce sens, j'ai essayé de l'éviter, j'ai pas réussi. Je re-tente :

Je laisse de côté la claque et les fessée. Je ne voulais pas dire "comme la vie sera violente de toute façon, je vais l'être avec lui tout de suite pour l'habituer". Je voulais dire que cette façon de penser "anti-violence" me laisse perplexe : l'apprentissage de la frustration, du principe du réel, du respect des autres sont des formes de violences (en ce qu'elles limitent la liberté d'agir et comportent des contraintes). Si je suis cette façon de penser, en éduquant je suis violente. En punissant (toujours fessées et claques mises à part), je suis violente. Je fais quoi ? J'arrête d'éduquer ?
 
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Réactions : Elliana
20 Avril 2015
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@Kierne ,j'avoue que là ça me dépasse! Tu te rends compte de la violence d'une claque,même si elle n'envoie pas valdinguer le gosse??? Tu crois vraiment que tu ne fais pas mal à ton gosse quand tu lui fous une claque???? Et quand tu as "craqué" comme tu dis,ne pas te sentir fier d'avoir foutu une claque à son gosse,tu crois que ça change quelque chose???
Non la claque n'est pas qu'une manière de se défouler. A un moment où les mots ne peuvent pas tout, pour moi elle peut apporter un "stop" salvateur à tout le monde, au parent comme à l'enfant.
C'est surtout tellement plus facile...
La tape de la maman chatte est plus légitime parce qu'elle est moins réfléchie ? Prive-t-elle ses chatons de leur intégrité physique ? Fait-elle mal ? Ne tape-t-elle pas pour éduquer ? Parce qu'elle n'a pas les mots ? Mais alors, moi être-humain pas si éloigné de l'animal, n'ai-je pas moi aussi, comme je le disais plus haut, le droit de ne pas, de ne plus avoir les mots ?
Si ça ne te dérange pas de te comparer à une chatte avec l'intelligence et capacités réduites qui vont avec...
Ce n'est pas le coup qui éduque,pas plus que l'explication.
 
18 Novembre 2016
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@Maud Kennedy > Où as-tu lu que j'ai craqué et collé une claque à mon gosse ?

Quand bien même ça me serait arrivé, qu'est-ce qui te permettrait de me juger là-dessus, sur ma capacité à être parent et ma capacité d'empathie sur mon enfant ? Quand bien même je lui aurais collé un claque de craquage, ça fait de moi une mère dégueulasse, qui déteste son gosse, qui le moleste tous les soirs, qui l'insulte, qui doit passer un certificat de droit à la parentalité voire passer chez un psychiatre parce que ça tourne pas rond là-haut ? Alors que tu ne saurais rien de ce qui s'est passé, que tu ne sais rien de son âge, du contexte (de fatigue, de moi, de l'enfant, de la raison, de la façon et j'en passe) ? Qu'est-ce qui te fais croire que j'en serais fière ? Qu'est-ce qui te fais croire que j'avais les moyens de l'éviter (une personne à proximité, un relais, la capacité mentale à...). Voilà typiquement le genre de jugement dont je parlais plus haut qui me sort par les trous de nez ! Zut quoi. Une supposition de claque et je deviens une Folcoche sur qui tout le monde devrait cracher parce qu'à un moment, elle n'a pas su dire stop autrement que comme ça. C'est ça, ça qui me gêne dans ce haro sur la gifle. Comme si toutes les personnes anti-gifles n'étaient jamais violentes à un moment où les mots leur manquent. Comme tu le fais en me répondant, et comme je le fais en te répondant (je parle de l'énervement, pour le coup).

Ce n'est pas le coup qui éduque,pas plus que l'explication.
Dans ce cas je laisse mon enfant s'éduquer tout seul alors ?
 
Dernière édition :
20 Avril 2015
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Je n'ai jamais dit que c'était LA solution à toutes les situations qui posent problème. J'ai dit que c'était une solution où on n'a plus les mots.
Et envoyer le gosse dans sa chambre ou au coin pendant un temps donné (pas en cas d'urgence bien évidemment mais en cas d'urgence,je ne suis pas sûre non plus que la claque soit la solution) et reprendre la discussion plus tard?
Dans ce cas je laisse mon enfant s'éduquer tout seul alors ?
Ce n'est pas ce que je voulais dire. Evidemment qu'un-e gamin-e ne va pas s'éduquer tout-e seul-e. Simplement,que la violence,l'explication,la mise au coin,les lignes,bref toutes les punitions qu'on peut imaginer ne sont que des outils. Ils n'éduquent pas à eux seuls.
Ah,il est tard,j'ai du mal à formuler ce que je veux dire.
Pour revenir à ton analogie de la mère chatte. Non seulement,la mère chatte n'a pas les mots,ni l'intelligence suffisante pour éduquer son petit mais elle n'a pas le temps non plus. Les mères chattes restent 8 semaines environ avec leurs petits. Tu crois que c'est suffisant pour parler d'éducation?
 
18 Novembre 2016
66
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@Maud Kennedy > Désolée, j'ai édité entre-temps. Ce ne veut pas dire que je renie ce que j'ai effacé mais j'étais partie sur autre chose.

Donc tu accordes à la mère chatte le droit de ne pas avoir le temps mais pas à moi. Comme je le soulignais, il y a aussi des situations où je n'ai pas le temps. Encore une fois je ne parle pas d'une claque "de routine" mais d'une claque dans une situation précise (on parlait d'adaptation avec Shay'n et je trouve que c'est le mot juste). Oui ce sont des outils, mais les outils sont ce que nous en faisons. Et comme tu le soulignes, quoi qu'on utilise - claques, lignes, coin et j'en passe - , il y a une situation, un contexte précis (comme je l'explique dans mon post précédent un peu plus nerveusement) qui fera que. Et c'est justement en ça que je trouve injuste de coller l'étiquette "maltraitant" sur un parent à qui ça va arriver.

Ca peut paraître complètement paradoxal par rapport à ce que je dis, mais je n'ai jamais collé de claque à mon gamin, et je fais tout pour l'éviter. En essayant de garder du recul, de trouver des points d'évacuation de mon ou de son énervement, des relais comme je l'évoquais. Mais ce que je veux dire, c'est que si un jour ça m'arrive, je sais que ce sera à cause d'une situation X. Et qu'à ce moment-là, la personne qui me dira que je suis maltraitante sera on ne peut plus en dehors de la vérité, et que ça me mettra particulièrement en colère (justement pour les raisons que j'évoque dans mon post précédent).

Pour être maltraitant à mes yeux, il faut une volonté de faire mal et/ou une répétition.

Cela dit, en discutant avec vous et en développant mon propos pour vous répondre, je me rends compte que parler d'éducation dans ce cas-là est un mauvais usage de ma part, puisque je parle de claque dans le cas où l'adulte n'a plus les mots. On n'est donc plus dans une situation d'éducation mais de réponse immédiate à une situation X.
 
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Réactions : Petitpoisvert
31 Août 2012
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Mais ça vient d'où cette idée que les chattes giflent leurs chatons pour les éduquer ? C'est la première fois que j'entends ça et pourtant j'ai eu plusieurs chattes qui ont eu plusieurs portées chacune.
Je les ai toujours vues élever leurs chatons en les attrapant par la nuque pour un temps plus ou moins long s'ils ont du mal à se calmer.
Je ne les ai vues les gifler que pour jouer, avoir la paix ou les rejeter lorsqu'ils deviennent grands.
 
20 Avril 2015
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@Kierne ,le problème,c'est que tu n'es pas très claire,on ne sait pas trop si tu parles de toi et de ce que tu pratiques ou en général. Désolée d'avoir interprété toutefois. Ca va sans doute te choquer encore une fois et/ou te mettre en colère mais les parents qui donnent des claques me répugnent d'où une réaction un peu épidermique de ma part parce que c'est d'une violence inimaginable,surtout si c'est employé comme méthode éducative et donc utilisée régulièrement.
Donc tu accordes à la mère chatte le droit de ne pas avoir le temps mais pas à moi.
Les parents ont 18 ans pour éduquer leur(s) gamin-e-s. Ce n'est pas comparable avec les 8 semaines en tout et pour tout de la mère chatte,surtout que je doute que les petits puissent apprendre grand chose les premiers jours après leur naissance. Une mère chatte n'est pas temporairement débordée comme peut l'être un parent,elle n'a pas le temps tout court.
 

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