« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

20 Avril 2015
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Ce que je voulais dire avec l'exemple de la vaccination auparavant, c'est qu'il y a tellement de choses qu'on pourrait trouver "normales" et qui pourtant peuvent être déclarées comme violentes.
La vaccination est violente,je suis entièrement d'accord,surtout quand plusieurs piqures sont administrées le même jour voire en même temps sans aucune précaution. Seulement,elle est bénéfique,il suffit de voir le taux de mortalité avant et après l'usage des vaccins,les chiffres sont éloquents. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas se renseigner ou faire tous les vaccins possibles et imaginables (le vaccin contre la grippe en particulier est réputé pour ne pas être toujours fiable).
Pour moi,les rituels religieux et normes culturelles comme tout ce qui est mutilation génitale ou perçage d'oreilles chez un bébé ou enfant trop jeune pour en exprimer le désir sont non seulement violents mais témoignent d'un manque de respect des parents pour l'intégrité du corps de leur enfant et de son droit de faire des choix,comme porter des boucles d'oreille ou non et de garder son prépuce ou non.
 
12 Octobre 2014
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quand on veut progresser sur des questions sociales à mon avis il faut être idéaliste et ambitieux, le relativisme ou le fatalisme (comme de dire que tout est violence) revient juste à faire du sur place ou le minimum syndical.

J'ai une vision différente. Pour moi, considérer que tout est violence, ça permet de garder à l'esprit que son éradication est impossible et que l'on peut même faire des choses que l'on ne voit pas comme violentes alors que d'autres peuvent y voir de la violence. Que la même personne qui veut éradiquer la violence n'est pas à l'abri d'en perpétrer elle-même. Ca n'empêche pas pour autant d'essayer d'améliorer les choses.
Je pense que la violence est inévitable, et tout ce que l'on peut faire c'est de la réduire au maximum, et que si on en a fait une, de la reconnaître, de s'excuser, et de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Du coup, pourquoi est-ce que cette loi n'est pas unanimement saluée sur ce topic ?

Ce n'est pas la loi qui pose problème dans ce topic, mais le discours de certaines personnes qui diabolisent les parents et vont jusqu'à mettre sur un même plan enfant battu et gifle exceptionnelle en considérant qu'on a affaire à des parents monstrueux dans les deux cas.
Non, un parent qui met une gifle dans une circonstance exceptionnelle et qui s'excuse, n'a aucune raison d'être mis/e sur le même plan qu'un parent qui est régulièrement violent/e (voire pire) comme si c'était normal.
Il ne faut pas s'étonner que ça choque ou que certains enfants qui ont reçu ces gifles exceptionnelles défendent leurs parents qu'on diabolise.

A moins qu'on considère que les auteurs de violence faites aux femmes ne sont pas coupables parce que c'est la faute de "la société" sexiste. Il y a évidemment des choses à déconstruire dans ce qui est socialement admis, parce que bien sûr ça favorise certains passages à l'acte. Mais ça ne peut pas dédouaner une personne de la responsabilité des actes dont elle est l'auteur.

On a beau être dans une société sexiste, il y a quand-même des lois pour empêcher ce genre de chose, même si beaucoup ne sont pas ou peu appliquées. Donc évidemment que ces personnes sont coupables.

Moi, je parle de choses qui ne sont absolument pas considérées comme violentes, et qui vont être considérées comme violentes dans un futur plus ou moins proche.
Diaboliser directement une personne sans aucune considération pour l'aspect social dans lequel elle vit, ça me gêne beaucoup.
Si quelqu'un venait et disait que telle chose que quelqu'un trouve parfaitement normale et non-violente est en fait violente, et commencerait à la/le diaboliser, je ne suis pas sûre que la personne visée le prendrait bien.
Comment peut-on être "éclairé" à partir du moment où tout et n'importe quoi peut être vu comme violent dans un avenir plus ou moins proche? On ne peut pas deviner tout ce qui sera vu ou pas comme violent dans le futur. C'est ça que je trouve injuste.

Après, comme le dit Maud, si une personne a quand-même conscience de la violence de l'acte en lui-même, alors là oui, c'est autre chose.
Même s'il faut aussi considérer le manque d'alternative : si des parents sont conscients d'utiliser la violence mais qu'en effet ils ne voient pas comment faire d'autre, c'est aussi de la responsabilité du gouvernement d'enseigner aux parents et futurs parents ces alternatives.

Mais dans les cas où on n'a pas conscience de cette violence?
Condamner quelqu'un qui sait que faire une chose est mal, ok, pas de problème.
Condamner quelqu'un qui vit dans une société où certaines choses ne sont absolument pas vues comme violentes, et qui du coup, font que la personne elle-même va penser la même chose, je trouve que ce n'est pas un jugement équitable.
Dans ce cas, chaque personne ici peut être un monstre en puissance sans même le savoir et selon certaines personnes, d'après de tels critères.

Je trouve ça un peu ridicule j'avoue d'allaiter quelqu'un qui n'est plus un bébé mais en quoi ça pourait être considéré comme violence?

Pour cette question, je ne souhaite pas m'avancer car je ne maîtrise pas bien cette question, mais c'est pourtant vu par certaines personnes comme de la maltraitance (il y a même eu des condamnations aux US pour ça), tout comme le refus d'allaitement est vu comme de la maltraitance par d'autres personnes (c'est très très mal vu de ne pas le faire dans la France d'aujourd'hui, par exemple).
Maintenant, imaginons qu'on diabolise ces femmes en disant qu'elles maltraitent leurs enfants soit parce qu'elles allaitent trop, soit parce qu'elle refusent d'allaiter, est-ce que ça sera juste, comme jugement? Je ne trouve pas. Comment pouvaient-elles savoir que telle ou telle autre position allait être considérée comme de la maltraitance?
Tu vois où je veux en venir?

Pareil pour la circoncision qui est pratiquée en Israel et qui est vue comme une chose tout à fait normale là-bas.
Que l'on puisse trouver la pratique violente, je comprends. Mais de l'autre côté, je me dis : en quoi aurait-on le droit, en tant que personnes occidentales, de dire que c'est forcément de la maltraitance si là-bas c'est vu comme une chose tout à fait normale? A fortiori si ça se fait chirurgicalement? (si ça se fait en arrachant au couteau, là oui on peut clairement y voir un problème, par contre).
Autre exemple : certains rituels de passage à l'âge adulte, comme se faire piquer par ces fourmis d’Amazonie qui donnent l'impression de prendre des balles de révolver, on pourrait aussi trouver ça extrêmement violent, mais a-t-on le droit de juger depuis notre point de vue occidental? Je ne suis pas sûre... surtout pour ces peuples qui voient les traces de violence (genre cicatrices) comme des marques de fierté car elles seront parvenues à bout de ces épreuves violentes...
Est-ce qu'il n'y aurait pas une forme de conflit des cultures aussi, qui fait que certaines choses vont être vues comme insupportables chez certaines populations et pas dans d'autres?

Je ne nie pas du tout la gravité de mettre en danger la vie d'autrui ou l'agresser mais à mon sens,non seulement ça ne justifie pas l'usage de la violence physique

Personnellement, je ne faisais que dire que je comprenais que pour certains actes, certaines personnes pouvaient penser qu'une punition était méritée. Mais je suis d'accord, ça ne justifie pas la violence.
Après, s'il s'agit du Pakistan ou de l'Inde, il faut voir aussi les choses dans son ensemble (par exemple, une police corrompue jusqu'à la moelle qui ne fait strictement rien, ce qui amène à ce que la population règle certains problèmes à leur manière).
C'est comme quand on s'indigne que Nike emploie des gosses en Inde ou au Pakistan et que les occidentaux s'indignent : certains de ces enfants ont été interviewés après que ces entreprises aient été fermées , et certains enfants employés disaient qu'ils regrettaient cette décision car pour eux, c'était le seul moyen de vivre, qu'ils étaient relativement bien payé et relativement bien traités en comparaison avec leur nouvel employeur local qui les traitaient comme de la m*** (car non, ils ne vont toujours pas à l'école car ils sont les seuls parfois à nourrir leur famille).
C'est là-bas que ça se passe, pas ici; du coup, même si certaines choses nous semblent horribles, on n'a pas forcément toutes les données pour juger; ça n'empêche pas en effet de trouver que certaines choses sont violentes, je suis d'accord.
 
Dernière édition :
31 Août 2012
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J'ajouterai qu'il faut aussi arrêter de juger les personnes qui pratiquent l'excision, vous allez finir par les faire culpabiliser alors que ce n'est pas du tout de la maltraitance c'est notre société occidentale qui voit des monstres partout en essayant de remettre en question la violence alors qu'elle est inévitable et puis parfois il y a des petites filles qui n'arrêtent pas de poser des questions et qui risquent de se mettre en danger en mort alors je ne vois pas d'autre façon de les éduquer, d'ailleurs c'est naturel certains animaux le font à leurs petits... Merde je commence à m'embrouiller.
 
L

La femme de Frank

Guest
@jorda J'aurais pu répondre en détail à tout ton post, mais il y aurait vraiment tant de choses à dire que je vais plutôt essayer d'être concise.
1. Dis-moi où sur ce topic ou ailleurs dans la vie tu as vu que de nombreuses personnes mettaient exactement sur le même plan ceux qui tabassent leur enfant tous les jours et ceux qui lui donne une gifle de temps en temps. Personne ne fait ça, condamner les deux ne revient pas à dire que c'est la même chose. La première est plus grave, ça ne peut pas dire que la seconde ne l'est pas aussi.
2. À un moment donné dire que mettre une gifle ce n'est pas une violence ça tient du déni... Ce n'est pas parce que de façon absolument absurde et dégoûtante on arrive encore légitimer la violence physique sur les enfants, et qu'il n'y avait dans notre beau pays jusque là pas de loi à ce sujet, que ça n'a jamais été objectivement autre chose que de la violence.
 
12 Octobre 2014
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et moi qui voulais répondre, mais je crois que c'est complètement inutile...
vous avez gagné, je suis diabolique et dégueulasse, une sale monstre, et tout ce que vous voulez...
Ca sert décidément à rien d'écrire des tonnes si c'est pour être mal interprétée à chaque fois...
 
L

La femme de Frank

Guest
et moi qui voulais répondre, mais je crois que c'est complètement inutile...
vous avez gagné, je suis diabolique et dégueulasse, une sale monstre, et tout ce que vous voulez...
Ca sert décidément à rien d'écrire des tonnes si c'est pour être mal interprétée à chaque fois...
Euh, personne n'a dit ça...
Et on n'a rien interprété, tu dis textuellement qu'on ne peut pas condamner une gifle parce que cela n'est pas déjà considéré par tous comme une violence, et que du coup n'importe quoi pourrait être considéré comme une violence.
Par contre tu écris beaucoup et effectivement ça manque de clarté, j'ai l'impression que tu te perds dans des considérations générales, que nous mettons (à tort du coup peut-être ?) en lien avec le sujet du débat.
 
1 Avril 2012
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Ce n'est pas la loi qui pose problème dans ce topic, mais le discours de certaines personnes qui diabolisent les parents et vont jusqu'à mettre sur un même plan enfant battu et gifle exceptionnelle en considérant qu'on a affaire à des parents monstrueux dans les deux cas.

Comme quoi, on lit toujours avec une perspective parce que j'ai pas le sentiment que qui que ce soit ait tenu ce discours.
Le sentiment que j'ai, c'est que la carte "enfant battu" est très (trop) facilement utilisée par celles qui ne veulent pas appeler la violence "éducative" ordinaire par son nom - de la violence. Une gifle, une fessée, etc....c'est de la violence et c'est un acte maltraitant. Non, ce n'est pas réservé aux monstres, mais on a le droit (le devoir !) de s'interroger sur sa propre violence.

Non, un parent qui met une gifle dans une circonstance exceptionnelle et qui s'excuse, n'a aucune raison d'être mis/e sur le même plan qu'un parent qui est régulièrement violent/e (voire pire) comme si c'était normal.

Un parent qui dérape, le réalise, s'excuse auprès de son enfant et s'assure de ne jamais recommencer - je peux comprendre.
C'est différent de tous les messages postés sur ce topic qui défendaient un quasi droit des parents à la violence, appelant cette loi une erreur et plaignant les parents qui allaient culpabiliser.

Il ne faut pas s'étonner que ça choque ou que certains enfants qui ont reçu ces gifles exceptionnelles défendent leurs parents qu'on diabolise.

Mais en fait, je crois que ceux qui soutiennent cette loi s'en....fichent des parents. C'est pas eux qui comptent, là. C'est pas eux qui subissent cette violence. Ce sont les enfants. C'est d'eux que se soucient cette nouvelle disposition législative et les personnes qui s'en réjouissent.

Moi, j'aurais bien voulu que cette loi existe quand j'étais môme. J'aurais bien voulu que mes parents culpabilisent. Non, j'étais pas une enfant battue. N'empêche que les bêtises sanctionnées à coup de fessées ou de coups de martinet (sérieusement....rien que le fait que les martinets aient été en vente libre, c'est révoltant), j'en ai connu un paquet et qu'aimer mes parents ne m'empêche pas de voir que c'était de la violence. Je ne me demande pas si mes parents sont des monstres, parce que dire que c'est de la violence, ce n'est pas les juger ni les diaboliser, c'est énoncer un fait.

On a beau être dans une société sexiste, il y a quand-même des lois pour empêcher ce genre de chose, même si beaucoup ne sont pas ou peu appliquées. Donc évidemment que ces personnes sont coupables.

Et dans notre société, il est interdit de battre ses enfants, de maltraiter un animal, d'user de violence sur un adulte. Dans ses conditions, est-on responsable de ses actes quand on choisit de foutre une claque à son gosse ? Ben...oui. Parce qu'en fait :

Comment peut-on être "éclairé" à partir du moment où tout et n'importe quoi peut être vu comme violent dans un avenir plus ou moins proche? On ne peut pas deviner tout ce qui sera vu ou pas comme violent dans le futur. C'est ça que je trouve injuste.

Il s'agit pas de savoir ce que les autres pensent d'un acte, mais de se positionner, soi. J'ai su bien avant cette loi que la violence n'avait rien d'éducatif. Même si cette notion n'est clairement pas majoritaire.....Il y a pas besoin d'être un génie pour voir que frapper un enfant, c'est lui infliger un acte violent.

Même s'il faut aussi considérer le manque d'alternative : si des parents sont conscients d'utiliser la violence mais qu'en effet ils ne voient pas comment faire d'autre, c'est aussi de la responsabilité du gouvernement d'enseigner aux parents et futurs parents ces alternatives.

Qu'il faille diffuser d'autres modes d'éducation et créer des structures d'aide à la parentalité, je suis d'accord.
Mais j'ai tout de même tendance à penser que quelqu'un qui a un désir d'enfant mais ne voit pas d'autre alternative que la violence pour éduquer un enfant....devrait s'abstenir.

En fait, je pense que pour résumer, ce que je trouve profondément injuste dans ce débat, c'est le fait de vouloir préserver les parents au détriment des enfants. Vouloir éviter aux premiers de se confronter à leur violence parce qu'ils pourraient s'en sentir culpabilisés....mais pendant ce temps, c'est les enfants qui continuent à sentir cette violence dans leur corps, sans parler du climat d'insécurité dans lequel ils grandissent.

(et je ne dis pas que c'est le point de vue que tu défends, c'est davantage un ressenti lié à l'ensemble du topic.)
 
Dernière édition :
20 Avril 2015
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Pour cette question, je ne souhaite pas m'avancer car je ne maîtrise pas bien cette question, mais c'est pourtant vu par certaines personnes comme de la maltraitance (il y a même eu des condamnations aux US pour ça), tout comme le refus d'allaitement est vu comme de la maltraitance par d'autres personnes (c'est très très mal vu de ne pas le faire dans la France d'aujourd'hui, par exemple).
Je comprends mieux à la rigueur que le refus d'allaitement soit perçu comme une maltraitance. Soyons claire,je ne suis pas d'accord du tout avec cette notion mais au moins ça a un sens parce qu'on peut considérer que le bébé est privé de quelque chose d'important. Ma collègue m'a d'ailleurs raconté que lorsqu'elle avait accouché de sa première fille,elle avait été culpabilisée pour continuer à allaiter alors qu'elle voulait arrêter et elle en a beaucoup souffert.
Par contre,je ne vois pas du tout en quoi continuer à allaiter un-e enfant qui a plus de 2 ans pourrait être considéré comme de la maltraitance,en quoi ça peut lui faire du mal? Ce n'est pas sa seule source de nourriture.
Pareil pour la circoncision qui est pratiquée en Israel et qui est vue comme une chose tout à fait normale là-bas.
Que l'on puisse trouver la pratique violente, je comprends. Mais de l'autre côté, je me dis : en quoi aurait-on le droit, en tant que personnes occidentales, de dire que c'est forcément de la maltraitance si là-bas c'est vu comme une chose tout à fait normale? A fortiori si ça se fait chirurgicalement? (si ça se fait en arrachant au couteau, là oui on peut clairement y voir un problème, par contre).
La circoncision est pratiquée en tant que rituel religieux dans la religion juive et musulmanne,pas forcément par un médecin et surtout pas forcément sous anesthésie mais à la rigueur,ce n'est pas la circoncision pour raison religieuse qui me choque le plus. C'est celle pratiquée pour raisons médicales mais non thérapeutiques (je sais,c'est contradictoire!) aux Etats Unis en prévention des MST, pour éviter les infections et par raison d'hygiène,ellesils appellent ça "le vaccin chirurgical" en général sur des nouveaux nés,avec ou sans anesthésie locale.
Alors,il y a plein de choses qui me dérangent là dedans: premièrement parce c'est ce qui me dérange le plus tout de même,c'est une procédure pratiquée sur des nouveaux nés ou des enfants très,très jeunes en majorité qui ne peuvent donc pas donner leur consentement alors qu'il s'agit de leur corps et si elle est ratée et bien,c'est tant pis,il faut qu'ils fassent avec les conséquences,notamment sur leur vie sexuelle. Si ça ne leur plait pas,c'est le même tarif:on ne va pas leur recoller leur prépuce.
Deuxièmement,les "bénéfices" médicaux sont extrêmement discutables et discutés d'ailleurs. C'est censé diminuer les risques de contamination par rapport aux MST,notamment le sida. Je veux bien,mais je voudrais bien qu'on m'explique pourquoi les Etats Unis ont été touchés par l'épidémie dans les années 80 autant voir plus que dans d'autres pays alors que la majorité des hommes sexuellement actifs étaient circoncis.
De la même façon,c'est censé protéger les hommes et les femmes du virus HPV. C'est très joli sur le papier mais si c'était si efficace,pourquoi y aurait-il eu besoin de mettre en place un vaccin?
C'est censé réduire les risques de cancer du pénis: c'est un cancer très rare,qui touche environ 1% de la population et puis si la circoncision est aussi efficace contre le cancer du pénis qu'elle l'est contre le sida ou le HPV,ce n'est pas très rassurant...
C'est aussi pratiqué pour des raisons esthétiques,apparament ne pas être circoncis met en péril la vie sexuelle... Il y a une nana qui m'a dit carrément qu'elle ne coucherait jamais avec un mec non circoncis parce que ça la dégoûtait.
Il faut savoir que les raisons avancées sont assez nouvelles:auparavant,c'était censé lutter contre la masturbation et considérée plus hygiénique...
Pour elleseux,ça justifie de mutiler des nouveaux nés en général,sans leur demander leur avis. J'ai demandé un jour à un médecin sur le site américain quora -site qui acceuille toute sorte de personnnes,y compris des pros de toutes les spécialités diverses et variées- pourquoi,si ça avait tant d'avantages,ne pas laisser les gens décider eux mêmes de se faire ou pas circoncire puisque les avantages mis en avant sont avant tout pour les sexuellement actifs. Il m'a répondu qu'il comprennait bien le motif de ma question (je pense pas en plus,j'ai l'impression d'être un alien!)mais que c'était une procédure source de stress pour les jeunes hommes patati patata,que le risque d'infection était beaucoup plus important que lorsqu'elle était pratiquée chez un nouveau né,qu'il fallait le faire sous anesthésie générale alors que ce n'était pas le cas avec un bébé(ben oui,évidemment,il ne peut pas dire qu'il a mal et comme il y a de grandes chances qu'il ne se rappelle de rien,il n'y aura pas de traumatisme à gérer :facepalm:) et que toutes ces raisons faisaient qu'il y avait de gros risques que les gens renoncent alors que les bénéfices sont trop importants pour s'en passer. J'ai même lu quelqu'un dire que les bénéfices de la circoncision étaient supérieurs à la vaccination :eh::hesite:)
Je parle des Etats Unis parce que la circoncision quasi systématique des nouveux nés sans raison religieuse ni thérapeutique est extrêmement courante là bas mais ce n'est pas le seul pays à la pratiquer.
Donc,pour revenir à nos moutons,est-ce que la circoncision est une maltraitance?? Je n'emploierai pas ce terme. Pour moi,c'est une violence,notammment sans anesthésie mais c'est surtout une atteinte à l'intégrité physique. C'est un problème de droits humains. Il est anormal que les parents aient le droit d'imposer à leur enfant une mutilation génitale pour des raisons non thérapeutiques. Sur le plan éthique,c'est une hérésie. Toutefois,je ne suis pas pour son interdiction parce qu'il y a fort à parier que les enfants continueraient de subir cette procédure,mais sous le manteau,pas à l'hopital,donc dans des conditions d'hygiène pas forcément top et surtout sans aucune anesthésie. Si c'est pour que le même scénario que lorsque l'avortement était interdit se répète,c'est juste pas la peine.
Je pense que beaucoup de parents et peut-être même la plupart,consciemment ou inconsciemment,considèrent que leur enfant leur appartient (même s'ils n'emploient pas ce terme)et donc se sentent en droit de leur faire ce qu'ils veulent,qu'il s'agisse de leur couper le prépuce-ou le clitoris-,leur percer les oreilles ou d'utiliser la violence comme méthode éducative.
 
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Réactions : Kyubey
20 Avril 2015
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et moi qui voulais répondre, mais je crois que c'est complètement inutile...
vous avez gagné, je suis diabolique et dégueulasse, une sale monstre, et tout ce que vous voulez...
Ca sert décidément à rien d'écrire des tonnes si c'est pour être mal interprétée à chaque fois...
Pas du tout,tes posts sont très enrichissants,développés et modérés. C'est bien plus intéressant de débattre sur un sujet lorsqu'il y a des opinions contradictoires.
Le but n'est pas de faire changer d'avis qui que ce soit mais plutôt de développer des arguments,enfin pour moi.
 
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Réactions : Lis et Kyubey
19 Avril 2010
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Par contre,je ne vois pas du tout en quoi continuer à allaiter un-e enfant qui a plus de 2 ans pourrait être considéré comme de la maltraitance,en quoi ça peut lui faire du mal?
Pour certains esprits...."étroits" (je ne trouve pas d'autres termes), cela s'assimile à de l'abus sexuel.
Oui, ça va loin !
C'était juste pour la précision ^^
 
11 Janvier 2013
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Mais j'ai tout de même tendance à penser que quelqu'un qui a un désir d'enfant mais ne voit pas d'autre alternative que la violence pour éduquer un enfant....devrait s'abstenir.
Juste pour dire qu'un futur parent, n'ayant jamais eu d'enfant, peut avoir des clefs sur sa vie avec son enfant mais ne peut qu'imaginer ce que c'est d'élever un enfant. Je ne défend pas le fait de mettre une gifle à son enfant, bien sur, enfin, moi j'en sais rien, j'ai pas d'enfant.
Mais rien que le fait d'avoir dans mon entourage des personnes qui ont des enfants m'a permit de voir qu'élever un enfant ça ne s'apprend pas à priori mais ça s'apprend sur le tas, on découvre des tonnes de trucs qu'on imaginait même pas. On ne peut pas imaginer l'être humain totalement libre de ses determinismes sociaux et juger ses actes sans consciences de son environnement social. Ca me parait être très dangereux dans le sens ou on bascule très vite dans un mépris de classe.

De même, je ne sais plus qui faisait la comparaison entre éducateur/prof et parent, mais ça n'a aucun rapport, elle me parait complétement inappropriée. Je suis prof, et j'ai été baby sitter, déjà, les deux choses n'ont rien à voir, mais alors la comparaison avec le parent est encore plus irrationnelle. Il ya des tonnes d'élements qui rentrent en jeu (l'éducation de l'enfant à respecter l'autorité du prof, le fait de vivre avec des enfants 24h/24, le fait que ce soit ton enfant à toi etc). Je ne peux pas tout citer mais voilà, ça me parait évident que la comparaison est abérrante. Personnellement, je savais être adorable et extremement sage à l'école et pendant mes activités extra scolaires car c'est mon éducation, tout en étant très capricieuse et avec un comportement dangereux pour moi (mettre les doigts dans les prises, pas regarder avant de traverser etc) lorsque que j'étais en présence de ma mère. Ma mère n'a jamais fait usage de violence sur moi (je tiens à le préciser quand même) et a eu la patience de traiter cela d'une manière douce et avec respect, mais le fait qu'il existe cette différence de comportement montre bien qu'il est sidérant de faire cette comparaison.
 
1 Avril 2012
1 001
3 482
4 954
Juste pour dire qu'un futur parent, n'ayant jamais eu d'enfant, peut avoir des clefs sur sa vie avec son enfant mais ne peut qu'imaginer ce que c'est d'élever un enfant.

Je suis d'accord avec ça. Néanmoins, on peut projeter des choses, imaginer l'éducation qu'on voudrait donner à son enfant et même si je suis d'accord que "avant, j'avais des principes ; maintenant, j'ai des enfants", ben je pense quand même que le risque d'un passage à l'acte violent est moins important quand on se voit donner une éducation non violente à ses enfants que quand on se dit "s'ils écoutent pas, ils prendront une claque". D'ailleurs, dans ce second cas, quand la claque survient, c'est pas un dérapage, c'est juste la mise en oeuvre du plan d'éducation prévu. Et c'est quelque chose que je ne souhaite à aucun enfant.

On ne peut pas imaginer l'être humain totalement libre de ses determinismes sociaux et juger ses actes sans consciences de son environnement social. Ca me parait être très dangereux dans le sens ou on bascule très vite dans un mépris de classe.

J'ai pas compris cette partie de ton message. En fait, je ne visais clairement aucune classe sociale en particulier, car je ne crois pas que le recours à la violence dite "éducative" soit l'apanage de l'une d'elles.
 

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