« Il n'y a pas de petite claque » : stop à la violence éducative

12 Octobre 2014
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tu dis textuellement qu'on ne peut pas condamner une gifle parce que cela n'est pas déjà considéré par tous comme une violence, et que du coup n'importe quoi pourrait être une violence.

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@Maud Kennedy
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J'ajouterai qu'il faut aussi arrêter de juger les personnes qui pratiquent l'excision, vous allez finir par les faire culpabiliser alors que ce n'est pas du tout de la maltraitance c'est notre société occidentale qui voit des monstres partout en essayant de remettre en question la violence alors qu'elle est inévitable et puis parfois il y a des petites filles qui n'arrêtent pas de poser des questions et qui risquent de se mettre en danger en mort alors je ne vois pas d'autre façon de les éduquer, d'ailleurs c'est naturel certains animaux le font à leurs petits... Merde je commence à m'embrouiller.
@elea51
En fait, ma partie de phrase sur les déterminismes a été influencée par ce message :)
En fait ça m'a fait penser à la phrase de Manuel Valls, "expliquer, c'est excuser", que je trouve profondément débile. Du coup, comme en parle @jorda je pense qu'il est très important de contextualiser les situations.
Et c'est vrai que j'ai fait un raccourci en parlant de mépris de classes, mais je pense que quelqu'un qui a eu une éducation peu conventionnelle par rapport aux normes actuelles a peu de chances d'agir différemment lors de l'éducation de son enfant, je ne pense pas que l'on puisse s'affranchir, sans influence exterieure, totalement de ses déterminismes sociaux.
Pareil, ça me fait penser au bouquin d'Eddy Bellegueule qui me parait très violent en terme de mépris de classe vis à vis de ses parents ouvriers.
Du coup, d'un point de vue global, ça me semble compliqué de juger toute une population sur l'éducation.

Même si, bien entendu, je le répète, sur le principe je suis absoluement d'accord avec le fait qu'une gifle est une violence, d'autant plus si la gifle provient de quelqu'un qui a un clair ascendant sur la victime.
 
L

La femme de Frank

Guest
@jorda Mais si tu ne considères pas la gifle comme normale alors pourquoi penserais-tu que condamner la gifle ouvrirait la voie à considérer des choses non violentes comme telles ? Là c'est parce qu'on ne peut nier qu'il s'agit de violence physique que cela nous pose problème et qu'il n'y a pour nous même pas lieu d'en débattre. Tes questionnements sont peut-être sincères mais ils sont aussi typiques de ceux qui ne supportent pas les évolutions, et d'autant plus quand cela les confrontent à leur propre bassesse. Imaginer de façon alarmiste des dérives potentielles c'est surtout la technique préférée des réactionnaires, pour qui par exemple le Mariage pour tous pouvait conduire à légitimer par la suite la zoophilie :lol:
On verra plus tard pour d'autres formes de violence, mais là il est simplement urgent de protéger les enfants de la toute-puissance des adultes.
Et pourquoi continues-tu à parler de culpabilisation ? Cite-moi des propos qui prônaient ou pratiquaient la culpabilisation uniquement, qui disent seulement "Les parents qui frappent sont des monstres". Personne n'a dit qu'il ne fallait que critiquer et pas expliquer, on ne fait que le contraire depuis le début. On peut très bien faire les deux en même temps : condamner et expliquer.
Quant au fait qu'il serait injuste de dénoncer les pratiques de quelqu'un sous prétexte que d'autres le font et que c'est communément admis, ben pour qu'il y ait des évolutions il faut bien que ça arrive. Et on n'est pas obligés de ménager les gens outre mesure non plus. Je le répète encore, pour les parents cela ne se joue qu'au niveau de leur ego, pour les enfants il s'agit de leur santé. Et puis on t'as aussi déjà répondu que nous sommes des individus libres, doté de capacité de réflexion, et que remettre en question ce qui fait notre société est dans nos moyens, et nous rends par là aussi tout à fait responsables de nos actes, nous ne sommes pas que des êtres déterminés.
Concernant ta réponse à @elea51 : non personne n'a dit que nous voulons culpabiliser les parents, bon dieu ! Par contre on ne va pas enrober la réalité pour les protéger, on dénonce ce qui pose problème, et si cela entraîne chez eux de la culpabilisation, eh bien tant pis. Et comme quelqu'un l'a déjà dit, c'est peut-être le signe que l'on a conscience au fond de la portée de nos actes, à mon avis quelqu'un de vraiment persuadé de son bon droit est tout à fait capable de ne pas se remettre en question ni culpabiliser juste parce que quelques personnes estiment qu'il est violent.
Enfin bon, ok tu prends le contre-pied de notre perspective, mais voire tant d'abnégation pour ménager les pauvres parents en dépit de la réelle violence que subissent les enfants, ça me laisse tout de même pantoise...
(Comme il n'y a qu'avec les comparaisons que ça fait un peu d'effet, j'en propose une autre : pour dénoncer le harcèlement de rue, il faut du coup être très précautionneux et dire que ce n'est pas aussi grave qu'une agression sexuelle, que leur intention est sûrement bonne, qu'on sait bien que ce n'est pas évident de rencontrer des filles et que les compliments c'est agréable ? Non, on dit la réalité, qui est que c'est une conséquence du sexisme latent de notre société, et que même quand un type individuellement ne fait rien de déplacé, la fréquence et récurrence possible de ce genre de situations les rendent intolérables.)

Bon je prends tellement au sérieux la question que je m'échappe de ma soirée pour écrire ça, mais c'est le nouvel an quand même, je décroche pour ce soir...
 
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31 Août 2012
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@elea51
je pense que quelqu'un qui a eu une éducation peu conventionnelle par rapport aux normes actuelles a peu de chances d'agir différemment lors de l'éducation de son enfant, je ne pense pas que l'on puisse s'affranchir, sans influence exterieure, totalement de ses déterminismes sociaux.

Déjà je te trouve assez méprisante envers les milieux sociaux défavorisés mais bon soit (je me sens visée personnellement alors je préfère laisser tomber) par contre voici une “influence extérieure“ : la loi. Il paraît que cet article de loi devra être récité dans les hôpitaux à chaque naissance et c'est vraiment une putain de bonne nouvelle parce que ça va être difficile après de venir pleurer en disant oh-mais-on-ne-savais-pas-que-c'était-pas-bien-c'est-comme-ça-qu'on-a-été-élevé-et-on-n'en-est-pas-mort-on-ne-savais-pas-que-c'était-notre-job-de-trouver-des-alternatives-comment-ça-être-parent-c'est-un-travail-?

@jorda : tu veux vraiment nous faire croire qu'aujourd'hui il y a des personnes en France qui n'ont absolument jamais entendu dire qu'il ne fallait pas frapper un enfant ? Tes arguments seraient peut-être valides si on parlait des parents d'il y a au moins deux générations. En France c'est un débat qui dure depuis des décennies, chacun a eu largement le temps de se poser des questions et de chercher des alternatives (suffit d'utiliser internet ou d'en parler à l'assistant.e social.e, pas besoin de beaucoup de temps ni même de volonté) si on veut des enfants. Du coup je n'ai pas compris tes réponses, le débat sur la fessée/gifle ne date pas d'hier ! Les personnes qui refusent d'intégrer ce genre de changements sociaux s'exposent à la culpabilisation du reste de la société car elle change avec ou sans eux, mais faut pas déconner non plus ça fait plus de 30 ans qu'on répète que la fessée est contre-productive.
 
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Réactions : Satyana
11 Janvier 2013
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@Fille anormale Euhm, on va peut être redescendre d'un étage non ?
Déjà, je viens d'un milieu très défavorisé, et en plus, c'est juste inconscient de ne pas prendre en compte le contexte social de la personne avant de juger. La répression, c'est la solution ? Et la loi, excuse moi mais le jour ou elle sera en faveur des classes dominées, tu viendras me prévenir ?
Encore une fois, je contredis pas la loi sur le principe. Bien sur qu'aucune gifle ne doit etre donné, d'autant plus si elle provient d'une personne dominante. Je l'ai déjà dis. Mais cette loi ne tient absolument pas compte des réalités sociales.
 
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Réactions : Catsounette
1 Avril 2012
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Je comprends, mais le fait que la violence n'a rien d'éducatif n'est pas une évidence pour tout le monde. Donc ça veut dire qu'il y a toute une pédagogie à mettre en place pour éduquer les gens sur ce sujet.

Et j'y suis pleinement favorable. Mais j'avoue aussi que, comme sur certaines pages de ce topic, tu lis/entends des gens remettre en question les études scientifiques démontrant les effets néfastes de la violence sur les enfants plutôt de que remettre en question la violence elle-même.....ça me rend un peu pessimisme. Mais de toute façon, les effets de cette loi ne se feront sentir que sur la prochaine génération, ça va prendre un peu de temps. A moyen/long terme, ça peut marcher.

On parle ici de faire culpabiliser les parents pour qu'ils s'interrogent sur leur propre violence..

En tout cas, moi, je n'ai pas voulu dire faire culpabiliser les parents pour qu'ils s'interrogent sur leur violence (mais comme j'ai de fortes convictions sur le sujet, il est possible que j'ai manqué de clarté)....parce que pour moi, le sentiment de culpabilité ne peut venir que de la personne elle-même, pas d'une tierce personne. Mais en revanche, je crois que si le processus de remise en cause s'accompagne d'un sentiment de culpabilité, ben....c'est pas si grave. C'est mieux que pas de remise en cause du tout.

A partir de là, ceux qui exceptionnellement pourraient craquer, qu'on leur dire qu'ils "battent" leur enfant leur donneraient le sentiment de directement les comparer aux pires criminels, et c'est ça que je trouve injuste.

Mais QUI va aller dire ça à ces parents ? Personne.....
Pas même la justice....La loi interdit la violence sur les enfants, mais ne criminalise pas les fessées, etc. Le but est pas de punir les parents, mais de protéger les enfants en impulsant un changement de mentalité. Et je crois, à titre personnel, que c'est la bonne stratégie.

Est-ce que je suis choquée quand une maman, dans les allées du supermarché, en retourne une à son enfant, insulte à l'appui ? Oui...
Est-ce que je vais aller l'apostropher sur sa manière d'éduquer son enfant ? Bah non....donc oui, je poste un avis sur ces pages...mais pour autant, IRL, je ne culpabilise personne.
Et en effet, dire à un parent qui use d'un acte violent qu'il bat son enfant, c'est fermer le dialogue avant de l'avoir ouvert. Aucun parent ne se reconnaîtrait dans ce portrait, donc aucun dialogue ne serait possible. Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la distinction que tu établis entre les personnes et les actes dont elles sont l'auteur, et je crois en effet qu'il est plus juste et plus efficace de viser les actes que les personnes (parce qu'on peut décider de ne pas reproduire un acte, mais si c'est la personne entière qui est visée, on voit mal la marge de changement). Mais la violence doit être désignée comme ce qu'elle est, parce qu'à force de l'édulcorer, on permet sa reproduction.

Je suis également d'accord sur l'idée d'ateliers à la parentalité, et je pense même qu'il serait bien d'avoir des lieux ressources pour qu'un parent en difficulté ne soit pas enfermé dans cette difficulté avec son enfant, qu'il puisse trouver des conseils, etc. Mais dans tous les cas, ça suppose d'accepter de la part des (futurs) parents du paradigme de la violence dite 'éducative'. au lieu de la défendre à tout prix parce que nos propres parents l'ont utilisée sur nous; Nos parents ont fait des erreurs, la plupart en toute bonne foi; Ça ne justifie pas de persévérer dans cette erreur....Ceux qui vont ce choix de persévérer dans la violence en toute connaissance de cause désormais....ne sont à mes yeux pas défendables.

Donc vraiment, je ne vois aucune raison d'être opposée à cette loi qui ne fait qu'interdire ce que tout parent décent devrait s'interdire de lui-même et pas revendiquer comme un droit.
 
31 Août 2012
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@Nonononononon : ton message était méprisant, que tu viennes également d'un milieu défavorisé n'est pas une raison.
Bien sûr que la répression ne change jamais un comportement, si tout les Français pensaient comme toi, on n'aurait pas eu besoin de faire ce genre de loi.
Il n'y a pas de répression prévue par la loi de toute façon, elle entre en vigueur parce qu'on s'est fait rappelés à l'ordre par l'ONU.
Si tant de monde se sent attaqué par cette loi (qui ne punit personne) c'est parce qu'elle remet en question la manière dont la plupart d'entre nous avons été élevés, et comme toutes les déconstructions cela pousse certaines personnes à culpabiliser et à se raccrocher à leurs dernières croyances. Je ne juge personne, par contre je pense que c'est normal -et même j'espère- que les parents qui giflent leur enfant aujourd'hui dans la France XXIe siècle culpabilisent. Ils auront tous leurs raisons et tant mieux pour eux si ça les soulage mais la culpabilité qu'ils ressentiront pour certains, et qui viendra d'eux-mêmes c'est très rarement une personne extérieure qui peut faire culpabiliser, est nécessaire.
Par contre je ne vois toujours pas pourquoi tu parles de milieux sociaux, est-ce qu'il y a un lien entre pauvreté et violence éducative ? Entre immigration et pulsion violente ?
 
12 Octobre 2014
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@La femme de Frank

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tu veux vraiment nous faire croire qu'aujourd'hui il y a des personnes en France qui n'ont absolument jamais entendu dire qu'il ne fallait pas frapper un enfant ?
ça fait plus de 30 ans qu'on répète que la fessée est contre-productive.

En effet. Tout simplement car pour certaines personnes "frapper" exclut la gifle. Pour certaines personnes, une gifle est trop "faible" pour être assimilée au verbe "frapper".
En effet il a fallu que je fasse moi-même des recherches pour apprendre les alternatives. Mais les médias, dans mes souvenirs, en ont pas vraiment beaucoup parlé.
Du coup, des gens lambdas peuvent très bien passer à côté de ces informations...
D'autres que moi ont eu le même avis = si on supprime nos propres recherches internet, l'information fournie par les médias n'est pas convaincante. Et le gouvernement n'a toujours pas mis en place de vraies solutions pour sensibiliser tout le monde sur cette question...
On parle très bien du sida depuis 30 ans, pourtant on a toujours les mêmes préjugés et questions qui reviennent encore et encore. C'est pas la peine d'en avoir parlé pendant 30 ans si c'est pour en être encore au même stade de questionnement.

@elea51 Et je ne suis pas opposée à cette loi. Au contraire.

Mais la violence doit être désignée comme ce qu'elle est, parce qu'à force de l'édulcorer, on permet sa reproduction.

Je comprends ce que tu veux dire. Mais je pense aussi qu'on doit adapter son discours aux circonstances.
Je ne parle pas d'édulcorer tout le temps; ni à n'importe qui, mais au moins au début. En guise d'ouverture de dialogue, comme tu sembles le signaler de ton côté.
 
L

La femme de Frank

Guest
@jorda Ce ne sont pas des attaques personnelles, d'autant que je ne te connais pas, je te dis juste ce que tes réflexions m'évoquent. Et d'ailleurs elles ne sont pas problématiques en soit parce qu'elles s'apparentent à la rhétorique des réacs, ces méchants garnements ! :cretin:, mais parce que sur le fond c'est un moyen fallacieux d'éviter tout changement.
Oui enfin quand j'ai dis condamner et expliquer, l'ordre n'avait rien de chronologique, c'est de l'enculage de mouches là... :P
En fait j'ai l'impression que tu débats sur du vent, tu n'as rien vu de concret et n'as aucun exemple à donner d'approche d'une personne qui ferait tout ce que tu as l'air de dénoncer envers un parent. Tu supposes des trucs qui n'ont pas eu lieu, et dont on est d'ailleurs encore bien loin, puisque 70% des gens étaient encore récemment contre l'interdiction de la fessée.
"si on traite des parents comme des monstres alors qu'ils n'ont pas mérité qu'on soit aussi durs avec eux, ça peut aussi faire du tort aux enfants à cause de la dévalorisation qui peut s'en suivre sur les parents" Et ce tort là est donc plus dommageable que le tort que peut avoir une ou des claques, même données sous le coup de l'émotion, avec des circonstances tout à fait atténuantes ? Loin de là, si tu veux mon avis.
Pour le reste tu redis des trucs auxquels on a moultes fois répondu donc j'en resterais là !

Et je ne sais pas si j'aurais l'occasion de re-poster sur ce topic, donc je rajoute un truc global.
Pour moi il s'agit de la question sociale la plus fondamentale. Arriver encore à légitimer la violence physique reflète une société pathologique. Si cette violence absurde là subsiste, je ne vois aucune raison logique pour que nous arrivions un jour à nous débarrasser des autres, du système de classe, du racisme, du sexisme, et de toutes les autres formes qui peuvent exister.

(@jorda Toi qui semble lectrice de) Nietzsche, un petit coup pour la route :
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Il y a aussi un bouquin d'Alice Miller, que je n'ai pas lu mais qui a l'air intéressant, intitulé La souffrance muette de l'enfant.
 
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12 Octobre 2014
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Et ce tort là est donc plus dommageable que le tort que peut avoir une ou des claques, même données sous le coup de l'émotion, avec des circonstances tout à fait atténuantes ?

Disons que foncer dans le tas sans rien regarder d'autre que la violence qu'on veut éradiquer alors qu'on pourrait expliquer les choses autrement et que ça serait plus efficace face à certains parents, c'est pas une bonne idée, je trouve...
J'ai vu des gens déprimer à vitesse grand V suite à certaines culpabilisations mal placées...

edit : nous avons ici deux grandes formes de violence.... la violence physique... et la culpabilisation....
Je ne légitime pas la violence physique.... mais je ne tiens pas à accepter que la culpabilisation soit utilisée n'importe comment alors qu'il s'agit également d'une arme de très grande violence...

edit 2 :
sur le fond c'est un moyen fallacieux d'éviter tout changement.


Parfois oui parfois non. Tout dépend de la balance avantage/inconvénients/possibilités d'abus.
C'est pour ça que je suis contre pas mal de trucs (abolitionniste envers la prostitution, anti-jeux de casino, etc...) mais ça ne m’empêche pas d'être pour d'autres trucs. La loi dont on parle, je suis pas contre, par exemple.
Etre alarmiste ne m'empêche pas de changer ni d'accepter le changement (sinon je n'aurais pas passé ma vie à voyager de pays en pays en tant que prof). Si je n'avais pas accepté le changement, je serais restée sagement chez moi dans mon petit village...

edit 3 :
Si cette violence absurde là subsiste, je ne vois aucune raison logique pour que nous arrivions un jour à nous débarrasser des autres, du système de classe, du racisme, du sexisme, et de toutes les autres formes qui peuvent exister.

Je pense que nous n'en serons jamais débarrassées (oui je suis pessimiste).
La violence fait partie et fera toujours partie de ce monde.
Par contre, ce n'est pas une raison pour ne rien faire. Notre but, c'est de réduire ces phénomènes au maximum, même en sachant que ça ne disparaîtra jamais.

Je t'avoue que j'ai du mal également à voir où tu veux en venir.
Tu as l'impression que je débats sur du vent et que je ne connais rien à ce dont je parle.... si tu souhaites ne voir que cela; et bien fais comme tu souhaites....
Peut-être sommes nous tout simplement "incompatibles" sur ce sujet...
Moi, je t'avoue que je fatigue à discuter dans le vent, justement...
Tant pis si nous ne nous sommes pas comprises...
Bonne année quand-même...
 
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1 Avril 2012
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Sauf qu'en condamnant dès le départ, vous fermez le dialogue de suite et interdisez toute forme d'échange.
[...]
Est-ce qu'on peut éradiquer la violence en crucifiant les gens dès le départ?

En même temps, caricaturer les propos des personnes opposées à la violence physique n'est pas davantage propice à l'échange. Crucifixion, carrément ?
Bien sûr qu'il faut s'en prendre aux actes plutôt qu'aux personnes parce que ce sera bien perçu donc possiblement mieux entendu. Mais il n'y a pas de raison d'être désolé.e d'appeler de la violence......de la violence. Parce que ne pas le faire, c'est la cautionner. Et je vois encore moins de problème à le faire avec cette loi en s'adressant à des futurs/nouveaux parents qui n'ont pas encore eu l'occasion d'être l'auteur de violences physiques sur leurs enfants....délimiter le contour de ce qu'est la violence est nécessaire si on vise à sa disparition. Il ne s'agit pas d'aller voir chaque parent et de lui dire que mettre une claque/fessée/whatever à son enfant fera de lui le pire monstre que la terre ait porté (déjà, c'est un vocabulaire que je n'emploie jamais car trop commode, à mon sens, pour justement ne pas voir ce qu'il peut y avoir de pire en l'humain, en s'en dissociant sous le vocable de "monstre"), mais il s'agit de dire ce qui est un acte violent et l'impact de cette violence sur des enfants.


La culpabilité n'est pas seulement ressentie par les coupables.
Il est très facile de faire culpabiliser quelqu'un qui n'a rien fait également.

Mais les parents qui usent de violence dite "éducative" sur leurs enfants n'ont pas rien fait ! Ils sont responsables et une certaine dose de culpabilité est saine. C'est le signe d'une capacité réflexive sur son comportement.

Je ne milite certainement pas pour l'usage de la culpabilisation, qui est manipulatoire. Mais dénoncer cela ne revient à mes yeux pas à me fixer comme objectif d'anéantir le sentiment de culpabilité (qui naît de la confrontation d'une personne entre son comportement et les effets de son comportement - j'ai donné une gifle à mon enfant + la violence a des effets néfastes sur les enfants --> je me sens coupable). Si, dire aux parents "la violence est néfaste pour les enfants" (et pas "vous êtes de mauvais parents") les amène à développer un sentiment de culpabilité en réalisant qu'ils en ont usé sur leurs enfants, ben....tant pis! Ou tant mieux parce que si sentiment de culpabilité il y a, il y a certainement de la marge pour évoluer vers une éducation non violente.


Il estTRES facile de faire culpabiliser quelqu'un sur à peu près n'importe quoi.
Surtout s'il s'agit d'une personne suffisamment fragile, même dans son bon droit.

Mais une personne n'est pas dans son bon droit quand elle commet un acte violent, a fortiori sur un enfant !


Mais je pense aussi qu'on doit adapter son discours aux circonstances.
Je ne parle pas d'édulcorer tout le temps; ni à n'importe qui, mais au moins au début. En guise d'ouverture de dialogue, comme tu sembles le signaler de ton côté.

De manière générale (pas uniquement dans ce débat), je préfère critiquer des actes que des personnes. N'empêche que les actes doivent être dénommés pour ce qu'ils sont - sans être édulcorés. Sinon, pourquoi arrêterait-on de perpétrer ces actes, s'ils ne sont pas si graves ?

Pour moi il s'agit de la question sociale la plus fondamentale. Arriver encore à légitimer la violence physique reflète une société pathologique. Si cette violence absurde là subsiste, je ne vois aucune raison logique pour que nous arrivions un jour à nous débarrasser des autres, du système de classe, du racisme, du sexisme, et de toutes les autres formes qui peuvent exister.

Je suis tellement d'accord avec ça. Et je pense que c'est pour ça que la lecture des pages de ce topic est si difficile, c'est que l'opinion qui y est majoritairement exprimée est symptomatique du monde malade dans lequel on vit....on arrive encore, de nos jours, à légitimer la violence physique portée aux plus vulnérables- les enfants. Ou à la relativiser au nom de l'impact que pointer cette violence pourrait avoir sur les parents....comme s'il s'agissait d'eux.

edit : nous avons ici deux grandes formes de violence.... la violence physique... et la culpabilisation....
Je ne légitime pas la violence physique.... mais je ne tiens pas à accepter que la culpabilisation soit utilisée n'importe comment alors qu'il s'agit également d'une arme de très grande violence...

Le truc, c'est que les enfants qui se prennent une baffe (ou autre forme de violence)...ça se fait pas sans culpabilisation non plus. Une culpabilisation qui est vite internalisée en mode "je l'ai bien mérité". Donc pour les enfants, c'est violence physique ET culpabilisation. C'est savoir que son parent est capable de lui faire mal mais entendre que c'est de sa faute à lui, l'enfant.
L'enfant est toujours celui qui subit la plus grande violence et il serait temps d'en prendre collectivement la pleine mesure.
 
12 Octobre 2014
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En même temps, caricaturer les propos des personnes opposées à la violence physique n'est pas davantage propice à l'échange. Crucifixion, carrément ?

Oui, j'ai cette impression dans certains messages. En ayant l'impression de vouloir mettre toutes formes de violence sur un même plan ("ne pas hiérarchiser la violence"; comme ça a été dit) par exemple.

il s'agit de dire ce qui est un acte violent et l'impact de cette violence sur des enfants.

Tant que ça reste à ce niveau, je suis d'accord.

Mais une personne n'est pas dans son bon droit quand elle commet un acte violent, a fortiori sur un enfant !
Mais les parents qui usent de violence dite "éducative" sur leurs enfants n'ont pas rien fait !

Je n'ai pas dit le contraire. Je demande juste à ne pas utiliser la culpabilisation n'importe comment, car ça aussi c'est une arme très courante et destructrice.

Si, dire aux parents "la violence est néfaste pour les enfants" (et pas "vous êtes de mauvais parents") les amène à développer un sentiment de culpabilité en réalisant qu'ils en ont usé sur leurs enfants

C'est ce que je n'arrête pas de proposer : dénoncer l'acte et non la personne : dire "votre acte est violent et c'est néfaste pour les enfants" au lieu de dire "vous êtes violents" (car à mes yeux, dire "vous êtes violents" revient quand-même à condamner la personne elle-même plutôt que l'acte, et s'il est important de condamner la violence, il ne s'agit pas non plus de donner le sentiment que les parents sont des criminels en puissance - sauf si bien sûr ils trouvent ça normal ou utilisent la violence à répétition).
Je n'ai rien contre un peu de culpabilisation, à condition que ça soit utilisé à bon escient et à une juste mesure; ça aussi je n'arrête pas de le répéter.
Sinon un parent avec une trop grande sensibilité pourrait très mal vivre "vous êtes violent/e" car dans sa tête, ça équivaudra à "vous êtes un monstre". Par contre, si on condamne seulement l'acte, ok, pas de problème. Quelqu'un d'hypersensible culpabilisera certainement, mais avec un effet beaucoup plus constructif que "vous êtes mauvais".

Le truc, c'est que les enfants qui se prennent une baffe (ou autre forme de violence)...ça se fait pas sans culpabilisation non plus. Une culpabilisation qui est vite internalisée en mode "je l'ai bien mérité". Donc pour les enfants, c'est violence physique ET culpabilisation. C'est savoir que son parent est capable de lui faire mal mais entendre que c'est de sa faute à lui, l'enfant.
L'enfant est toujours celui qui subit la plus grande violence et il serait temps d'en prendre collectivement la pleine mesure.

Certes (même si je peux comprendre qu'un enfant trouvera normal d'avoir été puni pour un acte grave du genre agression ou mise en danger d'autrui - même si je suis d'accord, une gifle n'est pas la meilleure réponse).
Mais ça ne légitimera jamais à mes yeux le fait d'utiliser la culpabilisation n'importe comment sur des parents dont certains essaient juste de faire de leur mieux et qui ont besoin qu'on les guide et non qu'on les diabolise. Tous les parents n'ont pas le même comportement ni les mêmes intentions. Bien communiquer avec les parents sur la violence; c'est aussi important.
 

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