@miss-von-ladybird Il y a beaucoup de choses qui font qu'une victime ne s'enfuira pas, mais la grande majorité de ces raisons se comprend par la peur. Il faut bien comprendre qu'elles ont bien essayé de partir mais la police n'a rien fait et le mari les a retrouvées à chaque fois.
Déjà, avoir la force de porter plainte est un très grand pas, toutes les victimes n'en ont pas forcément la force.
Mais quand on a la preuve par A+B que notre tentative de porter plainte est ignorée et qu'on commence à se dire que personne n'est là pour aider, les victimes commencent à croire (et un peu avec raison) qu'elles sont seules contre tous. Il faut une énergie gigantesque pour retenter une deuxième fois.
Aussi, les victimes ne sont pas forcément au courant des droits et possibilités qu'elles peuvent avoir.
Les hébergements d'urgence sont généralement surchargés.
Les victimes ont peur d'aller à la police car elles ont peur de ne pas être crues, et peur de ne pas être défendues. C'est jouer à quitte ou double : de leur point de vue, soit elles sont protégées de suite, soit elles ne préfèrent ne pas y aller de peur de subir la vengeance du mari de retour chez elle (soit dit en passant c'est exactement ce qui est arrivé, avec ce gendarme qui a averti le mari que sa femme avait porté plainte contre lui mais que rien de spécial n'avait été fait de toute façon).
Quand ils sont jeunes, les enfants peuvent servir de chantage par le mari pour faire comprendre à la femme que si elle tente quoi que ce soit, il se vengera sur ses enfants; ou que rien ne le retiendra de les mettre dehors à la rue s'il a le contrôle total sur les finances (et c'est encore plus dissuasif si un des enfants est malade).
En ce qui concerne les enfants adultes, le gros problème est que personne d'autre que la victime ne peut porter plainte. Déjà qu'une plainte ignorée est malheureusement pas si rare que ça...
Les enfants n'auraient rien pu faire si la mère avait trop peur pour porter à nouveau plainte ou partir à nouveau.
De plus, les enfants et leur entourage subissaient également la folie de cet homme. Et comme la police n'a jamais rien fait, il était normal d'avoir encore plus peur, tout comme il était normal que cet individu se sente autorité à agir en toute impunité; et le pire c'est de se dire qu'il n'avait pas tort de le penser au vu des faits en sa faveur... c'est juste dégueulasse...
C'est bien ça le problème : on est sans défense face à ce genre de situation et tout ce qu'on peut faire de notre côté, c'est de faire des piqures de rappel et proposer notre soutien extérieur. Mais il sera généralement très difficile pour une victime de partir à cause de la peur gigantesque des représailles. Bref, la victime est paralysée par le bourreau, notamment sur un plan psychologique.
Au moins une de ses filles a porté plainte avant de la retirer, ce qui lui a valu une gifle du gendarme...
Hein??? O_o Sérieux? Dans ce cas, c'est juste dégueulasse. Se prendre une baffe, par un gendarme qui plus est... c'est juste dégueulasse... et dire que la grande ironie c'est que c'est eux qui traitent les affaires de violence conjugale... ah bah je comprends pourquoi personne fait rien, avec des gens pareils...
Même chose personnellement quand j'ai incité une copine à porter plainte pour violences de la part de son père et qu'on s'est fait rembarrer de la gendarmerie sans ménagements...