@Pfeil
Je trouve cet article intéressant ( sur les questions de fonds qu'il soulève, la forme est à jeter ) mais à vrai dire je ne sais pas si par ses hypothèses cette personne apporte beaucoup de choses. Oui il est possible que Jacqueline Sauvage et ses filles aient menti. Il existe des erreurs judiciaires dans les deux sens. Ce qui me dérange un peu c'est que j'ai quand même l'impression que l'on se positionne comme pour l'affaire Nafissatou mais également pour d'autres cas de procès pour viol : et si la victime mentait, et si avant elle était d'accord puis non, ( et si le fait que Jacqueline casse la voiture de la maîtresse de son mari ne pouvait pas nous laisser présumer un côté un peu meurtrier ? )
Je me demande néanmoins plusieurs choses
1) Cette personne se donne-elle la peine d'écrire de tels articles lorsque l'on libère des hommes qui ont violenté ou tué leurs femmes ou lorsqu'on ne les soumet qu'à des peines très légères par rapport aux faits ?
2)
Comment comprendre qu’un minimum d’esprit critique n’ait pas amené à se demander pourquoi 21 citoyens jurés, 6 magistrats professionnels saisis d’un dossier ayant fait l’objet d’une instruction minutieuse et contradictoire où la défense a pu user de toutes ses prérogatives, aient pris une telle décision ?
Éventuellement parce que nous sommes dans une société qui ne met pas à égalité hommes et femmes d'un point de vue juridique ? Ou encore parce qu'une femme qui assassine son mari sera automatiquement vu comme une folle furieuse alors que l'on pourra toujours prétexter le crime passionnel dans le cas inverse
. Et également parce que l'humain est faillible et influençable : il suffit que la défense de cette dame ait été mauvaise et automatiquement le jugement de ces personnes aura été influencé. Si la justice était parfaite, cela se saurait.
3)
croyant sans discuter au récit construit par certains militants de la cause féministe
( au moins deux fois dans le texte )
Le deuxième est de continuer le travail pour faire évoluer les textes, pourtant suffisants, qui répriment les violences faites aux femmes.
J'suis dans ma paranoïa, paranoïa.. Arhem
. J'ai tiqué sur le " lobby féministe ". ( Même si on le sait tous, les féministes n'ont que faire de la justice dans cette société : elles ne font que vouloir gratter toujours plus alors que bon, les femmes ont déjà bien assez, faut pas déconner. Ahh, ces femmes, on leur donne une main et elles vous mangent le bras
). En tout cas si les féministes dominaient notre société, ça se saurait. Et si le droit réprimant les violences faites aux femmes étaient parfaits, ben il n'y en aurait sans doute plus autant, des victimes de violences conjugales.
4)
Le premier avantage c’est la diversion après l’affaire de Cologne où ce petit monde, tout à ses contradictions, s’était trouvé en réelle difficulté.
Je ne vais pas revenir sur le paternalisme de cette phrase, on aura tous compris ou se situait l'auteur sur l'échelle du sexisme. Néanmoins je ne comprend pas : l'affaire Jacqueline Sauvage est en discussion depuis longtemps avant les événements de Cologne, c'est hors propos
Enfin, ce n'est aborder l'affaire Sauvage qu'à travers le prisme de cette dame : si elle était libérée alors que son mari était un ange ( bon on se donne quand même la peine d'émettre la possibilité qu'il pouvait avoir un tempérament un peu colérique, le coquin ), ce serait vraiment regrettable et cela ferait une erreur judiciaire grave. Mais néanmoins ce qu'on peut espérer de cette affaire c'est que l'on se donne plus de moyens pour prévenir et pour " guérir " les violences conjugales ( même si on en fait déjà bien assez apparemment, je sais ). Si cette affaire permet une vraie remise en question, là on pourra parler de victoire.