@Artemistigri J'avais bien compris que c'était un retour d'expérience

, c'est pour ça que j'ai trouvé intéressant de comparer avec des données chiffrées. Et même si certaines boîtes font moins pire que d'autres, ça reste une inégalité inacceptable. Payée 15 ou 12% de moins, ça reste une inégalité, et pas une petite inégalité (
je mets les citations qui résument le truc) :
"C'est dans le secteur du numérique que les
écarts salariaux entre femmes et hommes sont les plus réduits." "L'étude, basée sur des données inédites issues des enquêtes annuelles du CNISF (Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France), et de la CGE (Conférence des
Grandes Ecoles), note des écarts qui varient au sein même de ce vaste secteur "numérique". Ainsi, en fabrication de matériel électronique et informatique, la différence de salaire est de 15%, pour un salaire médian des ingénieures qui s'élève à 50 000 euros annuels. C'est l'écart le plus grand. En effet, dans les SSII, où le salaire médian des ingénieures est de 41 000 euros, l'écart salarial est de 12%."
De mon côté, j'ai aussi quelques info là dessus par mes connaissances, qui correspondent bien aux données chiffrées des articles. Les femmes que je connais dans cette branche sont systématiquement moins payées que les hommes, et pourtant je parle exclusivement de postes à pleins temps, bref le même type de poste. Pas de beaucoup, d'accord, mais toujours moins bien payées.
Et au final 100 euros de différence par mois ça finit par faire 1200 euros à la fin de l'année, sans compter les autres avantages qui découlent d'un salaire plus élevé.
Pourtant ces femmes ne sont pas en temps partiel, n'ont pas de gamins, et ont des niveaux d'exp et de diplômes égaux à ceux de leurs collègues hommes (c'est-à-dire parfois plus ou parfois moins, selon les cas, mais y a toujours une inégalité, quand on prend des cas comparables).
En fait je commence avec le temps à être persuadée, en prenant en compte les études générales qui me tombent sous le nez et les avis de mes connaissances et amies, que les femmes sont de toute façon moins bien payées que les hommes, et que l'explication "mais elles sont à mi-temps" est un bon prétexte pour les entuber :
- déjà parce que se mettre à mi-temps est un choix tout relatif (socialement déterminé, encouragé par le milieu familial, amical etc)
- ensuite parce que sur des postes identiques, temps identiques, expériences identiques, elles sont toujours moins bien payées. L'argument "elles se mettent à mi-temps" me semble une manière d'éviter de remettre en cause le problème, en se dédouanant sur la fatalité, l'instinct maternel, la conjoncture ("c'est de la faute des autres patrons si l'homme gagne plus et qu'elle choisit de s'arrêter, c'est un choix individuel pour le mieux de la famille gnia gnia" etc). C'est facile pour un patron de dire "non mais en fait c'est parce que c'est des mi-temps qu'elles sont moins payées", et d'évacuer tout le reste.
Le problème est moins fort dans l'informatique, mais il est encore et toujours là, alors qu'il n'y a aucune raison à cela (puisque les informaticiens sont recherchés pour les postes). Donc je ne me satisfait pas de la situation,
qui selon l'éditocrate Christophe Barbier est nécessaire à la bonne marche de l'économie (c'est dire si on est dans le pétrin sur la question).
Edit : je précise que dans la fonction publique y a des grilles de salaires qui empêchent ces inégalités, ce qui est cool. Et si je me souviens bien certaines boîtes privées font aussi usage de ce type de grilles, pour des questions d'image publique.