J'avais envie de mettre un message par rapport à cet article parce qu'en lisant pas mal de commentaires, je me rends compte que les personnes qui sont intervenues parlent d'avoir perdu leur virginité tardivement vers 22 ou 24 ans. Laissez-moi vous conter l'histoire du dinosaure que je suis, vierge à 28 ans, bientôt 29. Et oui. Ca arrive aussi. Et non, ce n'est pas parce que je veux attendre avant le mariage (Je ne veux pas me marier, je vais attendre longtemps
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)
Je ne le crie pas sur tous les toits, mais je n'ai aucun problème à en parler, et beaucoup de personnes qui l'ont su m'ont toujours dit "on ne dirait pas !". Je suis loin d'être coincée sur le sujet, je suis la première à parler d'histoires de fesses en soirée avec les copines, mais pour l'instant, je n'ai eu que la théorie, pas encore la pratique.
Petit retour en arrière...
[Attention, mode racontage de vie non sexuelle on]
Déjà, y'avait un problème de fond à la maison : le sexe, c'était tabou chez nous. Quand le sujet était mis sur la table par hasard, c'était décrit comme sale, honteux, etc. Pas de ça chez nous. D'ailleurs, je suis sûre que mes parents n'ont jamais fait l'amour.
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(J'en rigole mais du coup, le sexe a longtemps été un concept totalement étranger pour moi).
D'un autre côté, avec les garçons, ça a toujours été une histoire de "Je t'aime moi non plus". J'ai découvert les garçons très tard. Jusqu'au lycée, les garçons, c'était pour jouer au foot à la récré ou bien au tarot / à la belote entre deux cours. J'ai eu mon premier vrai copain à 23 ans. (Mais il était gay, donc forcément) (Oui, j'ai longtemps été une fille à pd, mais ceci est une autre histoire). J'étais un vrai coeur d'artichaut, mais les garçons me le rendait mal. Puis je suis partie à l'étranger, j'ai découvert une faune intéressante (et que j'étais enfin susceptible d'intéresser), mais j'étais encore sauvage et timide, et je partais en courant dès qu'un spécimen porteur de chromosomes XY s'approchait d'un peu trop près.
Avec le recul, je me suis longtemps crue asexuelle, je me demandais pourquoi je n'avais aucune envie, aucun besoin de ce côté-là alors que beaucoup de copines forniquaient déjà allègrement depuis de nombreuses années. Et puis il y a eu une promo de fac, que des nanas décomplexées avec les mecs, le sexe et le reste, et je me suis rendue compte qu'il n'y avait aucune honte à vivre des relations avec des mecs et d'avoir une sexualité épanouie. J'étais tellement bien dans cette promo, je me suis sentie moi-même. Prête. Et il commençait à se passer des choses du côté de ma culotte.
Quelqu'un a écrit dans les premiers commentaires :
"Il m'a fallu beaucoup de temps avant d'accepter que je pouvais tomber amoureuse, que je pouvais plaire, etc. Et ça a été quelque chose de beaucoup plus complexant pour moi que le fait d'être vierge".
et ça a été mon cas aussi. Plusieurs facteurs ont fait que j'étais persuadée de ne pas pouvoir plaire et vous connaissez la fameuse phrase "we only accept the love we think we deserve" ("on n'accepte que l'amour qu'on pense mériter"). Je rejetais l'amour au fur et à mesure qu'on me rejetait. Ca a été assez dur de s'extraire de cette spirale.
Depuis que je me suis découverte, j'ai eu quelques flirts, quelques aventures, et j'étais prête à coucher avec mes deux derniers petits copains si l'occasion s'était présentée (comprendre: "si l'histoire ne s'était pas finie prématurément"
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) Je fais partie de la catégorie des filles qui ont besoin de sentiments, ou au minimum de complicité pour avoir envie d'enlever ma culotte. Mais franchement, pas de quoi en faire un plat. Et de toute façon, si jamais le prochain garçon que je rencontre part en courant si je lui dis que je ne me suis jamais envoyée en l'air, c'est que je n'aurai pas perdu grand-chose ^^
Et voilà mon histoire. Chacun évolue à son rythme. Certaines sont prêtes à 15 ans, d'autres à 22 ou 26 ou 32, ce ne sont que des chiffres. Donc les filles, si jamais vous êtes vierge à 30 ans, franchement, ce n'est pas plus grave que d'être vierge à 20 ans.
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