J'ai fait une fausse couche — Témoignage

16 Février 2013
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Somewhere over the rainbow
flotsam;4478357 a dit :
C'est quand même atroce de dire "tu en auras d'autres" en parlant d'un bébé, déjà que quand on dit ça à quelqu'un qui vient de perdre un animal de compagnie je trouve ça déplacé ... :erf:

Une question peut-être un peu con ou indélicate pour celles qui ont malheureusement vécu ça : avez-vous fait une sorte "d'enterrement" pour votre bébé ? J'avais lu que dans certaines villes ou hôpitaux il y a ce qu'on appelle le carré des anges, où sont enterrés les enfants morts prématurément. Je sais que certains parents préfèrent passer à autre chose sans passer par cette étape, mais pour d'autres ça a été réellement salvateur d'en passer par là. Même si c'est surtout symbolique ça les a aidés à "finir" leur deuil, et ça donnait une réalité à l'enfant qu'ils ont perdu, une reconnaissance qui leur était nécessaire ...
@Flotsam  pour ma part ,l'enterrement de mon bébé ne m'a pas aidé à "finir" le deuil mais plutôt à le commencer , c'était en quelque sorte une phase d acceptation de la perte .Ce que tu dis est tout à fait juste  : ça permet de montrer que ce petit être , malgré une courte vie ,a existé ...
 
16 Février 2013
8
7
174
Somewhere over the rainbow
flotsam;4478543 a dit :
lilolexpat;4478542 a dit :
flotsam;4478357 a dit :
C'est quand même atroce de dire "tu en auras d'autres" en parlant d'un bébé, déjà que quand on dit ça à quelqu'un qui vient de perdre un animal de compagnie je trouve ça déplacé ... :erf:

Une question peut-être un peu con ou indélicate pour celles qui ont malheureusement vécu ça : avez-vous fait une sorte "d'enterrement" pour votre bébé ? J'avais lu que dans certaines villes ou hôpitaux il y a ce qu'on appelle le carré des anges, où sont enterrés les enfants morts prématurément. Je sais que certains parents préfèrent passer à autre chose sans passer par cette étape, mais pour d'autres ça a été réellement salvateur d'en passer par là. Même si c'est surtout symbolique ça les a aidés à "finir" leur deuil, et ça donnait une réalité à l'enfant qu'ils ont perdu, une reconnaissance qui leur était nécessaire ...
@Flotsam    pour ma part ,l'enterrement de mon bébé ne m'a pas aidé à "finir" le deuil mais plutôt à le commencer , c'était en quelque sorte une phase d acceptation de la perte .Ce que tu dis est tout à fait juste  : ça permet de montrer que ce petit être , malgré une courte vie ,a existé ...

Oui c'était un peu écrit avec les pieds ce que j'ai dit, en gros oui je voulais dire que ça pouvait aider à commencer son deuil et du coup faire en sorte de "clôturer" cette épreuve. Enfin je trouve pas de terme approprié pour l'exprimer mais je pense que tu vois ce que je veux dire :fleur:
rassure toi ,je vois très bien ce que tu as voulu dire (ce n 'est pas évident de mettre des mots sur ce genre de chose ) mais c'est tout à fait ça , c'est une étape à franchir pour avancer , enfin en ce qui me concerne en tout cas car le deuil se gère de différentes manières et est différent pour chaque femme/et couple ( on ne parle pas souvent des futurs papas qui ont perdu leurs bébés , je pense que c'est important de les inclure dans cette phase également )
 
30 Janvier 2013
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@Mayaserana


Ce qui me marque le plus quand je lis le témoignage, c'est le comportement du personnel médical... je connais un peu ce milieu car j'ai tenté médecine et mon compagnon est en sage-femme. Il est le premier à s'indigner du comportement de certains soignants d'ailleurs... J'espère que tu trouveras un meilleur entourage médical pour l'avenir!

Mais en tout cas, merci pour ce témoignage! je suis sure que tu permets ainsi à d'autres femmes dans ta situation de se sentir moins seules...
 
22 Novembre 2013
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Chartres
Une grosse pensée pour Mayaserana qui a vécu une fausse couche, je voulais témoigner aussi, ayant subi un curetage il y a à peine un mois.. Premier enfant, première grossesse, la joie du test positif, bref, on vit sur un petit nuage pendant quelques semaines et puis..

Pertes de sang à 5 semaines, première visite aux urgences : rien. Une semaine après, rebelote, pertes de sang plus importantes, retour aux urgences : décollement du placenta, repos pendant une semaine. Et deux semaines après pendant l'écho de contrôle, le gynéco me dit que le coeur s'est arrêté..

Cependant j'ai eu la chance de tomber sur un médecin qui a pris le temps de m'expliquer les options possibles. Il m'a proposé des médicaments pour aider à "évacuer", j'ai refusé : je voulais un curetage, mon homme aussi, pas question de le voir partir dans les toilettes ou ailleurs... Deux jours après je passais sur le billard.

Ma mère ayant subi aussi une fausse couche à sa première grossesse, elle avait assez de recul pour comprendre ma situation. Mais j'ai refusé d'être là quand mon homme l'a annoncé à ses parents. J'avais pas envie de subir la petite tape sur l'épaule et les phrases bateaux genre "ça ira mieux la prochaine fois" qui ont le don de m'énerver.

Je n'ai pas forcément besoin d'être "consolé", pas envie qu'on ait de la compassion pour moi. Je prend cette expérience comme un passage difficile de ma vie et je m'en remets plutôt bien avec le temps je pense. Le gynécologue essayait de positiver en me disant qu'au moins on n'était pas stériles, et cela n'empêchait pas par la suite d'avoir des enfants.. sur que techniquement il n'a pas tort.

En fait le plus dur pour moi était l'après-opération : les pertes de sang abondantes et les douleurs aux ovaires (j'étais sous pillule et je prenais un médicament qui contractait l'utérus pour aider à évacuer les débris, j'étais pliée en deux dans mon lit).

Maintenant les pertes de sang se sont arrêtées, mais je préfère attendre 2014 pour reprendre les essais. Mon homme me comprend, et l'expérience a été très dure aussi pour lui (il a beaucoup pleuré quand je lui ai annoncé la nouvelle, il se voyait déjà papa). Du coup on s'est prévu quelques jours de vacances début janvier, pour profiter encore un peu de nos moments à deux avant de reprendre les essais.

Encore merci pour ce témoignage qui me permet enfin d'en parler à des personnes ayant subi aussi une fausse couche.
 
22 Novembre 2011
63
58
394
Bollène
stalowa-wola;4478634 a dit :
@Mayaserana
Je ne minimise pas ta douleur.
J'ai réagi vivement à ton message parce que j'ai tiqué sur le "totalement déshumanisé". C'est extrêmement fort comme terme. Et je l'ai trouvé non justifié face à ton expérience. Et face à mon quotidien d'ailleurs.
J'ai plutôt minimisé ton ressenti face aux médecins et aux sage-femmes, qui, je t'assures, peuvent être des gros cons (comme tout le monde) mais là, ce n'était pas le cas.

Et dans la deuxième partie de mon message, je voulais te faire relativiser l'impact des médecins. Parce que c'est ce que j'ai fait il y a quelques années.
On m'a annoncé un diagnostic de maladie grave, comme ça à l'arrache dans une salle d'attente, en 30 secondes, avec beaucoup de détachement.  Et je l'ai mal vécu. Je me suis effondrée en larmes en pleine rue. J'imagine que la radiologue voulait éviter de perdre du temps avec moi.
Alors j'ai blâmé la radiologue. En arrêtant cette histoire à ma famille,je ne l'épargnais pas dans mes propos et j'attribuais une part importante de ma détresse à son manque de compassion et à son détachement.
Puis j'ai appris que cette est maladie aurait pu être dépistée bien plus tôt, alors j'ai blâmé mon médecin traitant. Elle le le savait en plus, mais elle n'a rien fait. J'aurais pu être traitée depuis bien longtemps.
Puis, après, j'ai pris du recul. Il y a eu des erreurs de la part de ces médecins. Ou pas. Ca dépend des points de vue. En tant que patiente, c'en était en tout cas. Mais au fond, c'était pas le problème. Mon problème c'est cette maladie. C'est ça qui me faisait pleurer. C'est ça qui va me suivre toute ma vie. Alors ces médecins, autant les oublier. Diriger ma colère contre eux, ça permet de trouver un fautif, mais ça ne calme pas ma douleur...

Ce n'est pas vraiment ce que tu fais. Je l'ai ben compris. Mais en partie, un peu. Et c'est là dessus que je veux te faire relativiser. Au final, leur impact est faible.
J'ai voulu faire court sur ce passage hier, mauvaise idée apparemment.
Je suis désolée si je t'ai apparu agressive hier. Je ne voulais pas te blesser. Il n'est as question de te faire sentir encore plus mal. C'est difficile sur un post de tempérer ses mots.
Au contraire mon message était plutôt axé genre "on s'en fout des médecins, c'est at fausse couche e problème".

OK je comprends. Et c'est vrai que "totalement déshumanisé" est une expression trop forte pour exprimer ce que je veux dire. Ceci dit, je suis un peu révoltée contre le système médical (et je dis bien "système", car même s'il y a des cons partout, la déshumanisation dont je parle est bien le fait d'un système, et non des personnes qui le composent) depuis longtemps, et même si j'ai trouvé quelques exceptions (des médecins extraordinaires, dont ma sage-femme habituelle qui était en congé maternité cet été...) la majorité des praticiens de santé à qui j'ai eu affaire, personnellement ou indirectement (parce qu'ils se sont occupés de membres de ma famille par exemple) m'ont déçue, et au-delà de ça, m'ont même révoltée.

Mais je me rends compte que j'ai du, malgré moi, accentuer un peu trop cet aspect de mon témoignage, car beaucoup de gens réagissent en disant que je n'ai pas eu de chance avec ces médecins-là, alors que pour moi ils ont été corrects, malgré quelques phrases malheureuses et mauvaises réactions (par exemple, quand le médecin m'a dit qu'on allait faire un curetage, je me suis effondrée en pleurant, et il m'a demandé si je pleurais parce que ça allait me faire rater mon boulot... u_u ).

Mais par rapport à d'autres expériences de cliniques ou d'hôpitaux, ils étaient bien. Le sage-femme qui est venu me dire que je pouvais sortir a pris 5 minutes pour discuter avec mon amoureux et moi, pour essayer de nous réconforter un peu. La psychologue a pris sur son temps de pause déjeuner pour me recevoir.

Et oui, c'est difficile de bien s'exprimer à l'écrit, que ce soit pour toi ou pour moi ; mes mots dépassent parfois ma pensée ;)
 
22 Novembre 2011
63
58
394
Bollène
gaellyne;4478676 a dit :
Une grosse pensée pour Mayaserana qui a vécu une fausse couche, je voulais témoigner aussi, ayant subi un curetage il y a à peine un mois.. Premier enfant, première grossesse, la joie du test positif, bref, on vit sur un petit nuage pendant quelques semaines et puis..

Pertes de sang à 5 semaines, première visite aux urgences : rien. Une semaine après, rebelote, pertes de sang plus importantes, retour aux urgences : décollement du placenta, repos pendant une semaine. Et deux semaines après pendant l'écho de contrôle, le gynéco me dit que le coeur s'est arrêté..

Cependant j'ai eu la chance de tomber sur un médecin qui a pris le temps de m'expliquer les options possibles. Il m'a proposé des médicaments pour aider à "évacuer", j'ai refusé : je voulais un curetage, mon homme aussi, pas question de le voir partir dans les toilettes ou ailleurs... Deux jours après je passais sur le billard.

Ma mère ayant subi aussi une fausse couche à sa première grossesse, elle avait assez de recul pour comprendre ma situation. Mais j'ai refusé d'être là quand mon homme l'a annoncé à ses parents. J'avais pas envie de subir la petite tape sur l'épaule et les phrases bateaux genre "ça ira mieux la prochaine fois" qui ont le don de m'énerver.

Je n'ai pas forcément besoin d'être "consolé", pas envie qu'on ait de la compassion pour moi. Je prend cette expérience comme un passage difficile de ma vie et je m'en remets plutôt bien avec le temps je pense. Le gynécologue essayait de positiver en me disant qu'au moins on n'était pas stériles, et cela n'empêchait pas par la suite d'avoir des enfants.. sur que techniquement il n'a pas tort.

En fait le plus dur pour moi était l'après-opération : les pertes de sang abondantes et les douleurs aux ovaires (j'étais sous pillule et je prenais un médicament qui contractait l'utérus pour aider à évacuer les débris, j'étais pliée en deux dans mon lit).

Maintenant les pertes de sang se sont arrêtées, mais je préfère attendre 2014 pour reprendre les essais. Mon homme me comprend, et l'expérience a été très dure aussi pour lui (il a beaucoup pleuré quand je lui ai annoncé la nouvelle, il se voyait déjà papa). Du coup on s'est prévu quelques jours de vacances début janvier, pour profiter encore un peu de nos moments à deux avant de reprendre les essais.

Encore merci pour ce témoignage qui me permet enfin d'en parler à des personnes ayant subi aussi une fausse couche.
Nous aussi on est partis en vacances tous les deux, à la Toussaint, ça nous a fait beaucoup de bien : on s'est retrouvés, on a retrouvé le plaisir d'être ensemble et du coup l'envie de faire un bébé ensemble. Ça a facilité la reprise des essais (et surtout la reprise d'une activité sexuelle, parce qu'avec tout ça, je ne voulais plus qu'on me touche, donc je ne voulais plus qu'il me touche non plus...)

Je te souhaite une bonne continuation, un nouveau bonheur, et un peu de sérénité.
 
23 Novembre 2011
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1 604
Villeneuve d'Ascq
Bon courage @Mayaserana, ton témoignage m'a beaucoup touché.
Ma maman a vécue une fausse couche il y a quelques mois, et je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire pour l'aider. Elle n'aime pas parler de ce qu'elle ressent, surtout avec ses filles qui sont à ses yeux les êtres qu'elle doit protéger et aider, et non le contraire...
Mais grâce à ton témoignage, j'ai une idée de ce qu'elle a pu ressentir, même si vos situations étaient différentes, elle a également subit une intervention médicamenteuse avant une opération.
J'espère de tout coeur que tu vas connaître beaucoup de nouvelles joies dans ta vie :)
 
22 Novembre 2013
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Chartres
mayaserana;4478761 a dit :
gaellyne;4478676 a dit :
Une grosse pensée pour Mayaserana qui a vécu une fausse couche, je voulais témoigner aussi, ayant subi un curetage il y a à peine un mois.. Premier enfant, première grossesse, la joie du test positif, bref, on vit sur un petit nuage pendant quelques semaines et puis..

Pertes de sang à 5 semaines, première visite aux urgences : rien. Une semaine après, rebelote, pertes de sang plus importantes, retour aux urgences : décollement du placenta, repos pendant une semaine. Et deux semaines après pendant l'écho de contrôle, le gynéco me dit que le coeur s'est arrêté..

Cependant j'ai eu la chance de tomber sur un médecin qui a pris le temps de m'expliquer les options possibles. Il m'a proposé des médicaments pour aider à "évacuer", j'ai refusé : je voulais un curetage, mon homme aussi, pas question de le voir partir dans les toilettes ou ailleurs... Deux jours après je passais sur le billard.

Ma mère ayant subi aussi une fausse couche à sa première grossesse, elle avait assez de recul pour comprendre ma situation. Mais j'ai refusé d'être là quand mon homme l'a annoncé à ses parents. J'avais pas envie de subir la petite tape sur l'épaule et les phrases bateaux genre "ça ira mieux la prochaine fois" qui ont le don de m'énerver.

Je n'ai pas forcément besoin d'être "consolé", pas envie qu'on ait de la compassion pour moi. Je prend cette expérience comme un passage difficile de ma vie et je m'en remets plutôt bien avec le temps je pense. Le gynécologue essayait de positiver en me disant qu'au moins on n'était pas stériles, et cela n'empêchait pas par la suite d'avoir des enfants.. sur que techniquement il n'a pas tort.

En fait le plus dur pour moi était l'après-opération : les pertes de sang abondantes et les douleurs aux ovaires (j'étais sous pillule et je prenais un médicament qui contractait l'utérus pour aider à évacuer les débris, j'étais pliée en deux dans mon lit).

Maintenant les pertes de sang se sont arrêtées, mais je préfère attendre 2014 pour reprendre les essais. Mon homme me comprend, et l'expérience a été très dure aussi pour lui (il a beaucoup pleuré quand je lui ai annoncé la nouvelle, il se voyait déjà papa). Du coup on s'est prévu quelques jours de vacances début janvier, pour profiter encore un peu de nos moments à deux avant de reprendre les essais.

Encore merci pour ce témoignage qui me permet enfin d'en parler à des personnes ayant subi aussi une fausse couche.
Nous aussi on est partis en vacances tous les deux, à la Toussaint, ça nous a fait beaucoup de bien : on s'est retrouvés, on a retrouvé le plaisir d'être ensemble et du coup l'envie de faire un bébé ensemble. Ça a facilité la reprise des essais (et surtout la reprise d'une activité sexuelle, parce qu'avec tout ça, je ne voulais plus qu'on me touche, donc je ne voulais plus qu'il me touche non plus...)

Je te souhaite une bonne continuation, un nouveau bonheur, et un peu de sérénité.

Avec les soucis de décollement de placenta on nous a interdit les rapports sexuels... on n'a toujours pas eu le moindre rapport depuis que je suis tombée enceinte d'ailleurs. Mon homme est assez patient et attend que je sois prête... après l'opération j'avais pas trop envie qu'il me touche non plus, pas de bisous pas de p'tit calins, rien.. là ça revient, on se prend mutuellement dans les bras, ça fait quand même du bien.
J'ai quand même parlé de ma fausse couche à deux personnes, ça m'a fait du bien. Plus le temps passe et plus je me sens mieux (et prête à reprendre les essais, même si je tiens vraiment à cette "pause").

Je te souhaite aussi beaucoup de bonnes choses pour l'avenir, y'a pas de raisons que la prochaine sois pas la bonne... (pour ma part le gynéco avait fait examiné ce qu'il avait enlevé pendant le curetage, je n'ai pas de maladie particulière qui m'empêcherait d'arriver à terme, c'était juste "la faute à padechance")
 
3 Novembre 2006
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Bordeaux
Je sais que ce soutien arrive un peu tard  et que ça ne change sans doute rien mais,....

<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin:<3:calin: Courage <3

(et si je peux me permettre, tu seras une formidable maman :fleur: )
 
26 Janvier 2008
1 110
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5 664
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Merci pour cet article et tes commentaires, j'ai lu tout ça avec attention et beaucoup de compassion.

Tu viens de traverser une épreuve terrible dans ta vie de femme, en fait vous avez vécu ça, en tant que couple. Tu parles assez peu de ton compagnon dans tes écrits, j'espère que tu peux trouver en lui un soutien et que vous allez rapidement pouvoir mettre cette période derrière vous et vous concentrer sur des choses positives.

Je comprends tout à fait ce que tu dis quand tu parles de la douleur d'avoir perdu cet enfant, aussi abstrait était-il, aussi précoce cette grossesse était, ça n'enlève rien à l'intensité de ce que tu as vécu, et personne ne devrait avoir le droit de minimiser ce que toi, tu as vécu physiquement et psychologiquement. Je te souhaite de tout coeur de réussir à tourner la page et de te remettre, que vous puissiez avancer dans vos projets.


J'ai fait une fausse couche aussi, il y a presque deux mois. Dans un contexte complètement différent, puisque cette fausse couche a débuté quelques heures avant mon RDV avec ma gynéco pour une IVG médicamenteuse, et est arrivée 5 jours après le retrait de mon stérilet (c'est ce qui a provoqué des contractions et donc la fausse couche). On ne voulait pas de ce bébé, c'était un accident (stérilet qui s'est décroché), mais on était relativement en paix avec notre décision (autant qu'on peut l'être quand on sait quelles épreuves nous attendent).
Contrairement à beaucoup de témoignages ici, je n'ai pas "subi" cette fausse couche. J'ai commencé à avoir comme des douleurs de règles et un début de saignement. Quelques heures plus tard, en accord avec ma gynéco, on a décidé de prendre les médicaments pour l'IVG quand même, plutôt qu'attendre quelques jours pour voir ce qu'il se passait, refaire des examens, prise de sang, etc. J'ai donc pris le premier comprimé, qui arrête la grossesse, puis je suis sortie au resto avec mon amoureux et des amis, on a passé une excellente soirée, une parenthèse après une semaine à se torturer l'esprit avec cette grossesse. J'avais encore des douleurs, mais vraiment pas pire que des règles, pas trop de saignements non plus. Et c'est en rentrant à la maison que je l'ai vu. Je ne m'y attendais pas, pas aussi vite, pas après cette soirée, j'ai pas compris de suite pourquoi je regardais, et ce que je regardais. C'était un petit haricot, c'est le seul truc qui m'est venu en tête. Bon, la surprise m'a rendue hystérique (je ne m'étais jamais dit que si je regardais, j'allais voir...), j'ai tiré la chasse dans un état second. Pendant 24h, me dire que j'avais vu ce qui-aurait-pu-être-un-bébé sortir, que j'avais tiré la chasse, ça m'a rendu malade. Et en fait, je me suis demandée comment j'aurais pu faire autrement, et j'ai réalisé que j'étais contente d'avoir vu quelque chose de concret pour me rappeler de cet événement.
J'ai pris la deuxième partie des médicaments (qui doivent provoquer des contractions) 36h plus tard, et je n'ai rien senti. J'étais enceinte de 5 semaines quand j'ai fait cette fausse couche/IVG, et les douleurs que j'ai ressenties ont été vraiment minimes (rien d'insurmontable avec des anti-douleurs), j'ai perdu du sang les premiers jours, sans que ça soit hémorragique (je mettais des tampons d'habitude, du coup avec les serviettes difficile de se rendre compte de la différence), mais 6 jours après je n'avais plus rien, et c'était comme si de rien n'était.

Je ne veux pas minimiser ton expérience, juste apporter la mienne, qui n'a pas été aussi insupportable physiquement que ce que tu as pu vivre. Et oui, les fausses couches arrivent, le fait de parler de ce que j'avais vécu autour de moi a délié les langues, et on se rend compte que c'est plus commun que ça. On devrait pouvoir en parler sans honte, sans gêne, ça éviterait aux femmes de se sentir seules et isolées dans leur tristesse et leur souffrance.

J'ai eu de la chance de tomber sur un personnel médical compréhensif et attentif dans la mesure du possible, même si je me rappellerai toujours les 2h d'attente, seule, aux urgences gynéco entourée de ventre rond pendant que j'attendais qu'on me confirme ma grossesse et qu'on élimine les risques de grossesse extra-utérine, le refus de l'hôpital de me fournir les clichés de l'échographie, ce qui m'a obligée à en refaire une deux jours plus tard, dans une salle d'écho tapissée de clichés 3D de foetus, les bras explosés par les prises de sang, le fait de devoir expliquer à tout le monde pourquoi on est là, sans aucune intimité, entre deux portes...
Heureusement j'ai été accompagnée tout le long par mes proches et mon compagnon, et c'est grâce à eux que je peux aller de l'avant maintenant.

Prends soin de toi, prenez soin de vous, et je vous souhaite plein de belles choses à l'avenir <3
 
10 Mai 2012
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1 564
Ton témoignage me touche beaucoup et me renvoi à une douleur similaire.
J'ai appris lors de la 1ere écho que le cœur du bébé n'avait jamais battu en octobre 2012 (c'est dingue tous les détails dont je peux me rappeler de ce jour).
Le médecin qui t'annonce ça comme si c’était un simple rhume.
Le passage à l’hôpital parmi les femmes enceinte est très marquant aussi. Mais le personnel hospitalier a été très gentil et compréhensif.
Et enfin l'étape avec les médicaments. Un cauchemar. Comme tu le disais c'est vraiment un mini accouchement. Ce sont les même douleurs intense.
Juste pour te dire que je partage ta peine, c'est pas simple de tourner la page.
J'ai lu beaucoup de témoignages et ça ma fait du bien, je me suis rendue compte que c'est malheureusement assez fréquent et du coup je me suis sentie moins seule.
Je suis partie quelques jours en vacances ac mon chéri et ça nous a fait beaucoup de bien aussi.
Si tu as besoin d'en parler n’hésite pas à m'envoyer un mp.
Courage à toi :fleur:
 
21 Novembre 2013
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mayaserana;4477905 a dit :
Le comportement du corps médical en cas d'avortement est vraiment honteux dans la plupart des cas. La plupart des témoignages que j'ai lus sur le sujet font état de gens qui traitent les femmes comme des criminelles. Alors que ça va bientôt faire 30 ans que c'est légal, je trouve ça horrible. De quel droit on t'interdit d'avoir du soutien amical alors que tu es hospitalisée ??

Je ne sais même pas quoi répondre... Incompréhensible tout ça
 

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