J'ai fait une fausse couche — Témoignage

25 Octobre 2011
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@Galaadina : le sujet est délicat en effet :sad:. Je ne voulais surtout pas stigmatiser les femmes/jeunes femmes qui sont passées par là en les montrant du doigt comme des assassins. Comme tu l'as dit c'est un choix à assumer et certaines s'en sortent très bien. Je me dis juste que déjà ça doit être une torture mentale de se demander si on peut jouer à Dieu, si on a un droit sur une vie ... pourtant, j'ai moi même failli être confrontée à cette situation (test de grossesse défaillant bonjour) et je n'ai jamais voulu d'enfant. Sachant que le contexte joue énormément j'aurai très certainement opté pour une ivg.
Et comme l'a dit une autre madz, c'est vrai que c'est pas du tout la même chose que de faire une fausse couche, le seul lien que j'y voyais c'était le fait d'avoir un petit être -voulu ou non- à l'intérieur de soi, et non pas juste un "embryon", dont on doit enlever les débris lorsque la naissance ne se fera pas. Je trouve ça juste immonde de penser en ces termes là.
 
22 Novembre 2011
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Bollène
Bonjour à toutes, et un énorme merci pour vos messages. Ce n'est que virtuel, mais si j'avais eu autant de réactions pendant ces mois de détresse, je l'aurais bien mieux vécue, cette souffrance.

Je voulais répondre à celles qui me parlaient de voir un psy. En fait, j'étais en thérapie depuis le mois de décembre dernier, mais mi-juillet, mon psy est parti en vacances pour 2 mois, en me disant "oh, vous me rappellerez à la rentrée si vous en ressentez le besoin" avec un tel détachement que je savais que je ne voulais plus le revoir. Au passage, je lui avais dit que j'étais enceinte, mais que j'avais peur de faire une fausse couche (ma grand-mère en a fait une à sa première grossesse) et il m'a dit "mais nourrissez-le de fantasmes de vie, cet enfant, pas de fantasmes de mort !" ce qui a plus tard renforcé ma culpabilité : c'est parce que j'y pensais que c'est arrivé, donc c'est ma faute.

Lors de mes visites à l'hôpital, j'attendais dans une salle d'attente située en plein milieu de la maternité (là aussi, je vous dis pas la souffrance psychologique d'être entourée de jeunes mamans et de bébés en bonne santé qui pleurent de tous leurs poumons). Et je passais devant la porte de la psychologue de la maternité. Et ce n'est que la veille du curetage, quand je me suis effondrée dans la salle d'attente, que j'ai moi-même demandé à la voir. Le médecin en avait rien à foutre "oh allez, au local des infirmières elles vont vous prendre un rdv merci au revoir !"

Je l'ai donc vue pendant presque 1h, ça m'a un peu soulagée. Et puis, j'ai commencé une nouvelle thérapie, avec un autre psy, qui me fait du bien. Ce qui ressort de cette thérapie, c'est que moi-même je ne m'autorise pas à ressentir pleinement cette douleur de la perte. Je me dis "oh hé ça va, ça fait 4 mois, pourquoi tu pleures encore ?" Mais j'avance petit à petit...

Faut dire qu'un mois plus tôt, j'ai perdu mon grand-père adoré, celui qui était mon modèle. Et ce deuil non plus, je ne m'autorise pas à le faire. J'ai donc plein de choses à faire sortir, et j'y travaille avec mon psy.

Merci encore à vous toutes, plein de câlins virtuels à celles qui ont vécu la même chose, à celles qui compatissent, à celles qui comprennent, à toutes celles que ça a pu toucher. Certains disent que ce témoignage est "utile", et c'était vraiment le but : si j'avais lu un tel témoignage, je me serais sentie moins seule.

Ah, et je voulais aussi ajouter qu'un livre m'a fait beaucoup de bien, parce qu'il a mis des mots sur ce que je ressentais : "Philippe" de Camille Laurens.

"Yves répétait souvent cette idée : que peu importe la durée de la vie, que, même, peu importe son effective réalité ; il suffit qu’on l’ait imaginée."

Des bisous à toutes
 
Dernière édition :
17 Janvier 2013
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Tout d'abord, bravo pour ton témoignage, ça n'a pas dû être facile pour toi .. :/

Ensuite, cette souffrance que tu décris comme toujours présente est peut-être dûe (je ne cherche absolument pas à minimiser ta souffrance, loin de là ! ) à la longueur de ta fausse couche non ?
Je veux dire, tu as souffert pendant un mois complet avant que cela soit "finit", ce qui n'a pas dû arranger les choses pour toi mentalement ..
C'est pour ça que je suis d'accord avec certaines Madz qui ont parlé de suivi psychologique, cela te ferait peut-être du bien

En tout cas, je te souhaite bien du courage, et j'espère que tu vas te tirer de cette souffrance :calin:
 
29 Octobre 2013
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particule;4477539 a dit :
galaadina;4477414 a dit :
Mais pour moi on ne peut pas comparer une ivg et une fausse couche. La fausse couche, généralement survient comme un drame alors que tu étais emplie de joie (je généralise). L'ivg, c'est normalement un choix, que tu dois ensuite assumer, et souvent qui résulte d'une situation telle que la grossesse n'était pas envisagée dans la joie et la sérénité.
Je rebondis vite fait... Je ne suis pas d'accord. Tu peux très bien faire une IVG "contre" ta volonté. Si le foetus est non-viable, si on lui trouve une maladie génétique...

J'ai deux cas dans mon entourage de grossesse désirée, une à du faire un IVG car son foetus avait été déclaré non-viable, j'en avais parlé dans mon commentaire. Et une dont le foetus avait une maladie génétique, il y avait 50% de risque qu'elle soit obligé d'interrompre la grossesse ( mais elle est tombée dans les autres 50% :)).

Pour la première, ce n'est pas une fausse couche car l'enfant aurait pu naitre à terme, il serai "juste" mort né, ou aurai vécu quelques heures. Même si dans ce cas elle a "choisi" d'interrompre la grossesse, je ne considère pas vraiment ça comme un "choix".

C'est pour ce genre de cas, typiquement, que j'ai précisé "je généralise". ;)
 
18 Janvier 2013
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Toulouse
Je suis pas très originale, mais ton témoignage m'a émue aux larmes… Parce que j'ai ressenti de l'empathie pour toi, pour ton vécu, pour cette expérience qui, déjà, est terrible en soi, mais qui a été rendue encore plus difficile à cause des divers médecins non compréhensifs. :hugs:

C'est dingue, j'ai réalisé très récemment qu'en fait les fausses couches sont plus fréquentes que ce qu'on croit… Ma cousine est tombée enceinte cet été, et elle a fait une fausse couche à 6SA, avant même d'avoir pu faire la 1ère échographie, elle a perdu le foetus de façon naturelle (elle a beaucoup saigné et puis… plus rien). Elle me disait aussi que c'était difficile de faire le deuil de cet enfant qu'ils avaient déjà imaginé, et le couple est dans la période où ils vont de l'avant et il vont recommencer bientôt. Elle a appris à cette occasion, en discutant autour d'elle, que plein de mères qu'elle connaissait avaient fait des fausses couches avant d'arriver à mener une grossesse à terme.
Comme quoi hein, tant qu'on n'en parle pas, on ne sait pas… Et c'est bien dommage, parce qu'après ça devient plus difficile à vivre car on devient "anormale", comme il est si bien dit dans l'article. Donc merci pour ce témoignage.
 
22 Novembre 2011
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Bollène
zola;4477538 a dit :
(Je n'ai pas lu les autres commentaires mais je voudrais réagir par rapport à un passage précis de l'article)

Comment leur expliquer que ce qui me fait souffrir, c’est justement qu’il n’ait pas eu la chance de vivre ? Comment leur expliquer que faire une croix sur une vie rêvée, imaginée, pour un enfant, ce n’est pas moins difficile que de faire une croix sur un véritable enfant qui a vécu ? Car la vie de cet enfant, je l’avais imaginée, je l’avais projetée, et en cela, pour moi, elle était aussi réelle que la vie d’un enfant qui est né, qui a respiré, qui a parlé. Voilà pourquoi je pleure encore : je porte le deuil d’une vie rêvée.

Je trouve ça super hard comme phrase, comme réaction. Non une fausse couche n'est en aucun cas comparable à la perte d'un enfant. Et je trouve que c'est un manque de respect énorme envers les personnes qui ont perdu un enfant.
J'aurais voulu être plus compatissante dans mon commentaire, mais cette phrase m'a un peu fait bondir.

Il faut que tu réalises que ce que tu as perdu c'est un rêve. Cet enfant n'existait pas. Pas encore. Il n'existait que dans ton esprit. Je ne veux pas dédramatiser ce que tu as vécu. On sent bien, par ton témoignage, que cette épreuve a été incroyablement difficile pour toi. Et je le comprends. J'ai ressenti un peu la même chose lors de mon IVG. La veille de mes 16ans (joyeux anniversaire =/). Et pendant longtemps, je me suis demandée quelle vie ce petit bout que j'avais tué aurait pu avoir. Et puis, j'ai compris. J'ai réalisé.
Et cette pensée : "cette petite chose que tu avais en toi était ton enfant" c'est à cause de ça que dans certains pays l'avortement n'est pas autorisé. Et c'est pour ça que je veux autant insister sur le fait que non, ce n'était pas un enfant.
Cet enfant n'a vécu que dans ta tête et ton cœur. Tu l'as projeté un peu trop vite, et aimé un peu trop fort. Mais ce que tu as perdu, ce n'était pas lui. Cet enfant que tu as attendu, voulu et aimé tu peux encore l'avoir.
Je comprends que ça puisse te choquer. Mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Et c'est aussi une façon de faire comprendre le type de souffrance que cela engendre. Je suis profondément persuadée qu'on ne peut pas hiérarchiser la souffrance, ni la douleur ressentie suite à un deuil, quel qu'il soit. Dire "ça n'a rien de comparable à la perte d'un enfant" c'est, pour moi, dire "c'est moins grave". Mais "plus grave" ou "moins grave", ça dépend de la façon dont les gens le vivent. Hiérarchiser, ça reviendrait à dire "c'est plus grave de perdre son père/sa mère que son cousin" mais tout dépend des relations qu'on avait avec les personnes. Je ne sais pas si je m'exprime bien, en fait...

Je comprends ce que tu veux dire parce que la perte d'un enfant est au-delà du deuil, et de la douleur, c'est un deuil puissance mille avec option éternité. En ce sens, je comprends que tu puisses être choquée, parce que ma propre douleur est une douleur de deuil "normale".

Concernant l'avortement, je suis totalement pour, et je ne pense pas que la pensée "cette petite chose que tu avais en toi était ton enfant" change cela, parce que là encore, mon point de vue, c'est que ça dépend de la façon dont on ressent les choses. Si pour toi, c'est un enfant, tu peux mal vivre l'IVG. Si pour toi, c'est "un amas de cellules", tu vas bien vivre l'IVG. Et en la matière, c'est la pensée de la mère qui importe, parce que c'est sa vie qui sera chamboulée par son choix. Jamais je ne remettrai en cause le droit à l'IVG ni ne culpabiliserai une femme d'avoir fait ce choix.


Je savais que le risque de FC était important avant 3 mois, et très peu de personnes étaient au courant de ma grossesse (ce qui explique que peu de personnes étaient capables de me soutenir après, pendant la fausse couche, même si j'en ai mis certaines au courant après). Et si, c'est lui que j'ai perdu. Parce que je l'ai très précisément imaginé : c'était un petit garçon blond aux yeux bleus. Aujourd'hui, quand j'essaie de me projeter dans une nouvelle grossesse, je ne vois plus ce petit garçon aux yeux bleus. Alors si, cet enfant-là est mort.
 
3 Mai 2011
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Pfff, je suis tout émue :sad: C'est normal de vouloir faire le deuil de ton "bébé"!

Je vais par contre revenir sur l'écho de datation, un décalage dans la date d'ovulation peut également entraîner ce genre de nouvelles, qui peut avoir des fins heureuses (je l'ai vécu).

Je te souhaite plein de courage et que tu puisse retomber enceinte aussi facilement que la première fois avec un dénouement plus heureux :fleur:
 
Dernière modification par un modérateur :
31 Octobre 2012
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elynor;4477509 a dit :
Je souhaite plein de courage à la mad et à son copain qui traverse cette épreuve :hugs:

C'est vrai que ce n'est pas un sujet que l'on entend souvent. Pourtant dans ma famille il y a plusieurs fausses couches. Ma mère en particulier.

Tout ce que je sais c'est quelle avait organisé un repas familial pour Pâques et qu'elle a perdu beaucoup de sang, donc direction les urgences pour confirmer la mort du petit frère. Depuis elle n'a plus jamais organisé de repas pour Paques.

Pour la grossesse de mon autre frère, elle a eu les mêmes symptômes sauf que les médecins ont réussi à le sauver et elle a ensuite passé 4 mois allongée. Et rebellotte pour ma soeur qui a perdu sa jumelle.  Mais elle ne parle jamais de ça. Parfois on fait des blagues sur la jumelle de ma soeur mais ça s'arrête là. Ca fait partie de nos sujets tabous.

Ma mère aussi a eu plusieurs fausses couches, 3 en tout dont un à un stade un peu avancé (le petit foetus en forme de haricot qu'elle découvre en allant aux toilettes et qu'elle doit emmener aux urgences dans un bocal...). Et ma dernière petite soeur n'a pas de jumelle parce que l'un des foetus n'a pas tenu le coup.

Ce témoignage m'a beaucoup bouleversée et beaucoup émue. Je t'envoie milles calins de réconfort et je te souhaite bon courage pour la suite.

Chez moi la peur de la fausse couche est une véritable angoisse. Avec mon fiancé on aimerait avoir un enfant d'ici 2-3 ans et parce que ma mère a fait des fausses je me demande s'il y a un côté "héréditaire" à cela. J'ai très peur de faire une fausse couche. J'en fait des cauchemars parfois.
 
23 Octobre 2013
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IDF
laseancedekal.wordpress.com
particule;4477539 a dit :
galaadina;4477414 a dit :
Mais pour moi on ne peut pas comparer une ivg et une fausse couche. La fausse couche, généralement survient comme un drame alors que tu étais emplie de joie (je généralise). L'ivg, c'est normalement un choix, que tu dois ensuite assumer, et souvent qui résulte d'une situation telle que la grossesse n'était pas envisagée dans la joie et la sérénité.
Je rebondis vite fait... Je ne suis pas d'accord. Tu peux très bien faire une IVG "contre" ta volonté. Si le foetus est non-viable, si on lui trouve une maladie génétique...

J'ai deux cas dans mon entourage de grossesse désirée, une à du faire un IVG car son foetus avait été déclaré non-viable, j'en avais parlé dans mon commentaire. Et une dont le foetus avait une maladie génétique, il y avait 50% de risque qu'elle soit obligé d'interrompre la grossesse ( mais elle est tombée dans les autres 50% :)).

Pour la première, ce n'est pas une fausse couche car l'enfant aurait pu naitre à terme, il serai "juste" mort né, ou aurai vécu quelques heures. Même si dans ce cas elle a "choisi" d'interrompre la grossesse, je ne considère pas vraiment ça comme un "choix".

Nous sommes passés par là et ce ne fut pas du tout une partie de plaisir.
Dans ce cas là on ne parle pas d'interruption volontaire, mais médicale. Cela reste un choix mais elle n'est pas voulue au sens propre du terme. On doit choisir entre tuer ou laisser mourir, ce qui revient à tuer quelque part.
Bref, c'etait juste une petite précision mais elle me semble importante.
Je suis tout coeur avec toi et j'espère sincèrement que tout ira pour le mieux
 
Dernière édition :
25 Août 2010
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Tournan en Brie
Loin de moi l'idée de minimiser le manque d'humanité du corps médical auquel tu as eu à faire, mais il y a environ 33% des grossesses qui se terminent en fausse couche.
C'est énorme quand on y pense !
Du coup, les équipes médicales en voient très souvent, et réagissent bien trop comme si tu avais une simple gastro.

Pour raconter un peu ma vie, ma première grossesse (arrivée également en one-shot) s'est terminée en IMG à 33SA (soit environ 7 mois). Un virus silencieux chopé au début de la grossesse avait entraîné des malformations qui ne permettaient pas au bébé de survivre.
J'ai accouché normalement, après qu'on l'ai euthanasiée dans mon ventre (dans ces cas là, on ne te fait pas de césarienne sous AG pour ne pas "abîmer" ton corps pour les prochaines grossesses)
J'ai même pu la tenir dans mes bras pour lui dire au revoir.
Lors de cette épreuve, toutes les équipes médicales que j'ai croisées ont été au top.
J'ai été triste, en colère, indignée par tant d'injustice de la part de la vie. J'ai écouté patiemment les gens me dire "tu en feras d'autres" et je pensais comme toi très très fort dans ma tête "mais c'était celle la que je voulais !"
Puis la vie a repris son cours parce que je l'avais décidé. Je vivais dans le gris, mais j'allais de mieux en mieux.

4 mois après, j'étais de nouveau enceinte. On avait décidé de ne pas attendre pour ne pas avoir peur.

J'ai eu du mal à me projeter dans ce nouveau projet de bébé, j'ai eu du mal à m'attacher à mon fils après sa naissance, mais aujourd'hui c'est ma merveille, et même si je n'oublie pas mon premier bébé, il fait parti de mes souvenirs et je n'en souffre plus.

Tu verras que tu seras plus distante pour ta/tes prochaine(s) grossesse(s) parce qu'après ce genre d'expérience, la certitude d'avoir un bébé au bout de 9 mois a disparu. Mais le temps fera son boulot, et bientôt tu seras heureuse de pouvoir agrandir ta famille.

En bref, même si c'est pénible, il faut être patiente et tout finira par arriver !!

Bon courage.
 
9 Mai 2013
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Amon Amarth, Mordor.
J'aimerais tellement pouvoir t'envoyer plus que du soutien virtuel... Je te souhaite tout le courage du monde et j'espère qu'écrire ton histoire, la partager t'a permis de t'en libérer un peu.

(je mets en spoiler les détails, par pudeur et aussi parce que c'est sordide...)


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Cependant te lire m'a fait beaucoup de bien car j'ai retrouvé beaucoup de choses que j'ai ressenties dans ce que tu as dis. Quand ça m'est arrivé j'étais assez seule aussi, et si personne n'a minimisé ma douleur dans mon entourage, ils n'ont pas été capables pour autant de faire face aux aspects les plus sordides avec moi (notamment mon copain). C'était dur aussi pour eux et ils n'arrivaient pas à tout écouter, à tout prendre en compte.

Mais le pire, c'est quand c'est fini. Enfin c'est comme ça que je l'ai ressenti. Tout à coup (enfin non, pas "tout à coup", je l'ai perdu pendant 2 semaines, c'était beaucoup trop long) on n'a plus rien, c'est derrière nous, on n'a plus rien à faire. On a été enceinte. On ne l'est plus.
Merci BEAUCOUP à cette idiote de médecin qui m'a dit "Oooooh vous allez enfin pouvoir reprendre votre quotidien comme avant !" ou un truc dans ce goût-là. Comme si tout pouvait être comme avant...

Dernière chose concernant ton témoignage. Je mets beaucoup de temps à écrire mon post, je ne sais pas ce qui est peut être déplacé ou non dans ce que j'écris, je ne sais pas si je suis pertinente, si je parle trop de moi, si je suis claire donc désolée d'être aussi brouillonne... Mais te lire me fait réaliser que ce que j'ai vécu est un traumatisme, que je me le suis toujours caché et que si c'est si difficile pour moi de te répondre c'est parce que j'ai trop intériorisé ce que j'ai pu ressentir...

Et aussi à toutes les filles qui ont connu ça, je tiens à saluer votre courage.
Je tiens aussi à dire que si jamais ça arrive à quelqu'un, n'hésitez pas à en parler à pleurer, à vous mettre en colère parce que vous avez le droit de ressentir tout ça, c'est légitime, et il faut que ça sorte.
 

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