J'ai testé pour vous... être intellectuellement précoce

P

PokPok50

Guest
Hey!
Je me retrouve dans tellement de choses... Je suis précoce (ce qui m'a amené à sauter une classe) et en troisième, et merci. Parce que ça fait du bien de savoir qu'on est pas seul. :)
 
6 Juin 2010
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Somewhere over the rainbow
Pour vous donner un exemple, en sixième, on étudiait les différentes formes de textes. Question: comment voit-on que le texte est un dialogue?
J'ai écrit une ou deux pages sur l'interaction avec l'autre, comment on voyait que chacun rebondissait sur ce que l'autre avait dit, qu'il y avait un partage d'idées etc. Évidemment (mais ça j'ai mis des mois à le comprendre!), la bonne réponse était qu'il y avait des guillemets et des tirets. C'est juste pas la même logique, tu as tendance à ne pas voir ce qui est sous ton nez. En maths tu ne vois pas en quoi, si tu réponds juste x = 5 à la question 2x+2 = 12, tu oublies des étapes. Je sais pas comment expliquer, ton cerveau ne perçoit pas les étapes du raisonnement mais saute de suite aux conclusions. Du coup, tu as tendance à être hypersensible parce que tu ressens des trucs sans comprendre pourquoi (genre tu es triste, pour toi c'est sans raison mais en fait tu as "senti" que quelqu'un l'était aussi à côté de toi). Après, bon, dans l'ensemble mes profs étaient cool et j'avais des copains, même s'ils me trouvaient bizarre. Chacune son vécu, c'est loin d'être le seul truc qui joue dans ta vie...
 
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Réactions : Membre supprimé 62464
M

miguen

Guest
Je comprends parfaitement ce que vit cette madmoizelle. J'ai vécu la même chose. Seulement au Québec, si tu es différent, on te tape dessus jusqu'à ce que tu rentres dans le moule. On admire ceux qui réussissent mais ils ne doivent pas le montrer parce que ça fait sentir les autres inférieur. Ainsi, le fait que je lève systématiquement la main en classe à fini par déranger les élèves et les professeurs qui trouvait que je posais trop de question ou voulait me mettre en avant. Comme je suis plutôt du genre a ne pas me laisser marcher sur les pieds, j'ai fait comme si de rien n'était. Au secondaire (l'équivalent du Lycée je crois), on me répétait sans cesse que j'étais trop intelligente, les filles de mon collège faisait tout pour que je puisse poser des questions aux profs et les aider. Pourtant une enseignante a fini par me lâcher que je devrais la fermer parce que les filles me détestaient.
Dans mes cours préférés, alors que je voulais toujours en savoir plus, j'ai fini par m'apercevoir qu'il y avait certains sujets ou j'en savais plus que les enseignants. Ça les dérangeaient à tel point que je me faisais mettre dehors quand je posais trop de questions.
Et puis je me suis lassée et j'ai commencé à me taire et me suis installée dans le fond de la classe pour lire. Je m'ennuyais et les mathématiques se sont mises à me sembler être du chinois tant, comme cette madmoizelle a dit, ça ne fonctionnait pas avec ma logique.

Quand je suis tombée très malade, les enseignants ont refusé de m'aider en me donnant les travaux à faire de chez moi. J'avais de bonne notes alors qu'est-ce que ça changerais d'avoir 75 plutôt que 88? J'enrageais de ne pas contrôler mon corps qui ne fonctionnait pas correctement et j'enrageais encore plus de ne pas être prise au sérieux par mes enseignants. N'en pouvant plus, j'ai quittée l'école et ait commencé ma scolarité de la maison. Seulement, le gouvernement est encore pire. Pas moyen d'avoir un enseignant à domicile quand on a de bonne notes, impossible d'être cru quand on dit que notre système nerveux ne fonctionne pas toujours bien et nous empêche de faire des phrases cohérentes quand on a remis un essais de 2000 mots la semaine précédente.

De plus, prouver que l'on est surdoué est inutile ici. On n'aime pas les gens intelligents, on préfère les imbéciles et les délinquants qui peuvent nous faire bien paraître quand on leur fait passer leur diplôme.

Quand j'ai demandé à passer un test de QI a ma psychologue, elle a dit "Mais à quoi ça te servirait?". Et quand j'ai demandé a rencontrer un neuropsychologue afin de prouver que les problèmes neurologiques ont un impact différent sur les gens doués, on a rit de moi et je me suis retrouvée a la fin d'une liste d'attente de plusieurs années.

Quand je passe les tests pour aller étudier dans ce que j'aime afin de travailler de la maison, on me dit que je suis trop douée pour me contenter de la traduction. Quand je rencontre les médecins, on me dit d'oublier mes rêves et de la fermer pour ne déranger personne.

Alors, quand notre notre esprit nous entraîne dans une direction et notre corps dans un autre, que peu importe ce que l'on fait, les gens veulent nous faire taire, que doit-on faire?
 
B

bambou974

Guest
Bonjour, je fais remonter ça genre 1an après, mais je vous conseille l'excellent " Trop intelligent pour être heureux?" de Jeanne Siaud-Facchin, qui parle de ces gens précoces, dit surdoués ou surreficent, ça m'a libéré moi =)
Bonne continuation petits zèbres.
 
3 Juin 2011
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Lyon
Je retombe sur ce sujet un peu plus tard et ... ma foi, j'ai lu un commentaire qui disait qu'il y avait peu de témoignages de gens qui l'avaient super bien vécu. Du coup ma petite pierre à l'édifice.

Comme l'auteure, j'étais très éveillée, je parlais tout le temps, je posais des questions sans arrêt. J'ai su lire à 4 ans, écrire à 5 ans... etc. Mais un point épineux: la logique calculatoire m'est restée totalement inaccessible jusqu'au CE2. Du coup, début de scolarité leeent et ennuyeux, je me débattais avec les maths jusqu'à ce que je les envisage de manière différente.

Et là pouf pif paf, l'école comme sur des roulettes, mais un ennui affreux. Je lis en cours, sous mon bureau, me fais attraper... On me fait passer un test de QI : 145, enfant précoce. La maîtresse : "on lui fait sauter une classe ?"
Refus catégorique de mes parents à chaque proposition car ils avaient des exemples de cousins qui l'avaient mal vécu. La scolarité a ensuite très bien roulé jusqu'à la fin du lycée et maintenant... Je suis en 5ème année de médecine. Un peu obligée de travailler, c'est beaucoup plus dur. J'ai un petit avantage sur mes camarades (compréhension et mémorisation un peu plus rapides) mais ça reste dur.
Surtout qu'il est très dur de passer du "j'ai qu'à lire, comprendre et c'est plié" à du par coeur, du travail régulier...

Niveau relationnel, on m'a aussi qualifiée (à tort ou à raison) d'hypersensible, d'intello, d'alien... D'autant plus que j'ai été perturbée par de nombreux déménagements. Mais j'ai eu (et j'ai toujours) des amis en nombre raisonnable que je collais un peu trop. Mais bon.

Aujourd'hui, mes amies de fac se moquent de mon "syndrome d'abandon", mon chéri et moi sommes surnommés "les enfants" et je peux passer de la réflexion intelligente au bébétage complet.

Mais finalement, ce n'est pas si spécifique de "nous", les EIP/AIP. Et on peut effectivement le vivre plus ou moins bien, c'est un peu handicapant parfois... Mais une fois passés le collège et le lycée, leur cortège d'intolérances (accessoirement l'adolescence), qu'est-ce qu'on est bien ! Je lutte encore un peu contre ce sentiment d'être un "mouton noir", mais je ne suis pas toute seule et personne ne me considère autrement que comme une fille normale. :)

Bref. Soyez/soyons heureux ! :renne:
 
13 Octobre 2013
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Si je comprends parfaitement la description, je peux quant à moi témoigner sur l'autre point de vue.
Mes parents ont REFUSE de me faire sauter une / des classes. Je me suis ennuyé tout autant et pas davantage adaptée socialement (j'ai dû attendre la fac pour trouver des amis-plus vieux- avec des centres d'intérêt intéressants).
J'ai, comme beaucoup, flâné en essayant de m'attirer des amis. J'ai même eu mon bac de justesse (je n'avais jamais eu besoin d'apprendre).
A tous ceux qui se diraient que faire sauter des classes est au désavantage de l'enfant... En ce qui me concerne je ne suis absolument pas d'accord.
 
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Réactions : Freehug
20 Novembre 2013
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En CE2, j'étais très bonne élève, comme mon frère et ma soeur avant moi, mais j'avais sans arrêt des maux de tête... S'en est suivi des lunettes, des docteurs, un IRM... Tout ça pour rien : en effet, les maux de tête provenaient en réalité de mon ennui constant en classe. A partir de là, la maîtresse m'a proposé de sauter une classe. J'en ai parlé à mes parents qui m'ont dit que je pouvais faire comme je le voulais, alors j'ai dit oui, et je suis passée du CE2 au CM2.
Le point noir de l'histoire c'est que tous mes amis d'avant n'ont plus voulu me parler "tu te crois trop intelligente pour nous, alors va parler avec tes nouveaux camarades ! BIATCH" (non ils n'ont pas dit BIATCH, mais je trouvais que ça allait bien avec le ton).

A l'inverse de quelques Madz que j'ai pu lire, ma matière de prédilection était les maths : à peine avait-on commencé une nouvelle notion que je l'appliquais avec aisance. Je peux témoigner en tant que précoce ayant sauté une classe, et en être très heureuse ! Plein de nouveaux amis, les maux de tête sont partis, tout roule !!
Le collège a été plutôt pénible... A force de toujours lever la main en cours, les autres me charriaient, et si on rajoute à la bonne élève une puberté très tardive, on avait des trucs du genre "la leche-cul de service, elle sait pas c'est quoi les poils sur la chatte, heeein ??" (bin... non... effectivement, je ne savais pas...).
Le lycée m'a changée la vie, j'avais une bande d'amis très forte (on se voit encore aujourd'hui), et je galérais bien plus en maths cette fois, j'ai appris ce qu'était le véritable travail. J'ai eu mon bac S avec mention assez bien quand même !! :)
Après une licence de psycho (et un an d'Erasmus qui m'a fait redoubler... huhu... donc finalement, je n'avais plus un an d'avance, je me suis retrouvée avec des gens de mon âge pour la première fois depuis longtemps), je suis maintenant à un oral d'être enseignante (j'ai dû rester bloquer à cette époque-là de ma vie :))

Bref, mon parcours scolaire s'est bien passé. J'ai eu de la chance. Par contre, mon hypersensibilité m'a conduite devant un pédopsychiatre quand j'étais en CM2 : je ne dormais plus, je faisais des crises d'angoisse sans cesse, je ne comprenais pas pourquoi.
A tel point que mon père dormait dans mon lit, pour que je dorme avec ma mère.
J'ai le souvenir d'être seule à la maison pendant que ma mère faisait une course, je devais lui enregistrer les Feux de l'amour (wouhou !), et je n'y arrivais pas... Un sentiment d'impuissance et de fatalité s'est abattu sur moi, mon souffle s'est coupé, je suis sortie de la maison et je me suis mise à hurler... Jusqu'à ce que la voisine accoure vers moi... (voilà un petit exemple pour montrer à quel point les crises arrivaient pour rien).
Je ne sais plus ce que je faisais pendant les séances chez ce psy, mais il était très gentil, et m'a libéré. "Je ne peux pas te guérir, mais je peux t'apprendre à vivre avec" :)

Depuis cette époque, j'ai eu quelques crises éparpillées sur 15 ans, j'apprends encore à gérer cette sensibilité qui prend au tripes, mais je sais en tirer le meilleur : avec mes élèves, dans une association, dans ma famille...

Pour conclure ce roman, je dirais que je ne me vois absolument pas comme quelqu'un de "précoce" ou de "très intelligent", mais que parfois, dans des conversations, je me rends compte que j'ai une longueur d'avance sur le raisonnement de certains...

Je vous aime toutes, les Madz, et je vous envoie plein d'amour (hypersensibilité quand tu nous tiens !! :d)
 
10 Juin 2013
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J'étais assez douée durant l'école primaire sans particulièrement réviser aussi bien en langues qu'en mathématiques et je me suis toujours sentie mal dans ma peau parce que je pouvais dire que a+b=c sans savoir expliquer, je m'isolais beaucoup et était victime de moqueries à cause de ça. Mon père avait honte de moi parce que je n'arrivais pas certaines choses "banales" (comme dessiner un losange) ce qui entraînait des tensions à la maison.

En passant au collège je m'ennuyais tellement que j'ai commencé à sécher les cours. Mes parents étaient persuadés que la difficulté que j'avais avec l'injustice et mon hyper-sensibilité était à causes de leur "relation difficile".

Je me sentais tellement différente qu'à neuf ans j'ai fait une TS, une autre à mes 12 ans et deux autres à mes 14 ans.

On m'a traînée de psy à psy, de CATTP à centre pour "jeunes en difficultés", anxiolytiques et anti-dépresseur, compris jusqu'à mes 14 ans.

J'ai été reçue par deux psychologue à l'hôpital après ma quatrième TS qui, après m'avoir décrite comme "manipulatrice, menteuse et dépressive" elles ont décidées de me faire interner dans un hôpital psychiatrique.

Ma mère était vraiment dans un sale état car son rôle de mère était aussi remit en doute par les autorités et confiait toujours tout à ma grand-mère.

Quand elle lui a annoncé ce que les deux pétasses psychologues prévoyaient pour moi, ma grand-mère (ancienne ambulancière pour le SAMU et tout le tralala) lui a juste dit "Pourquoi ne pas lui faire faire un test de QI, on serait fixées ?"

Elles (les psys) ne trouvaient pas ça "nécessaire", pour elles le seul problème c'était moi.

Ma maman a fait confiance à la sienne et m'a emmenée en "urgence" passer le WISC-IV chez une psychologue spécialiste, où, pour une fois, j'ai vraiment pu échanger avec quelqu'un "fait pour".

Le résultat du test est tombé : 135.

Petite surdouée, pas assez pour être "remarquée" en tant qu'enfant dite "précoce" mais assez pour avoir tous les trucs qui vont avec.

Aujourd'hui, j'ai 16 ans et ça fait deux ans que je commence enfin à me comprendre.

Je suis passée par un père pervers-narcissique, des cauchemars qui me réveillaient en sueur et en criant, une phobie scolaire qui ont entraîné une peur folle de la foule, un TCA (boulimie), une estime de moi quasi-inexistante car je ne me reconnaissait en rien de ce que les autres faisaient, pensaient, quatre TS dont aujourd'hui je me guéri. Sans médicaments dont on m'a gavé jusqu'à mes 14 ans à des doses qui auraient pu assommer un troupeau de bêtes, mais avec une psychologue spécialisée enfants surdoués.

Aujourd'hui, je ne vais plus au lycée, je suis scolarisée par le CNED, que je ne suis pas vraiment parce que savoir que l'on attend quelque chose de moi m'angoisse encore beaucoup.
Mais je ne me mutile plus, je n'ai plus de pensées suicidaires, je ne me réveille plus la nuit en criant et en pleurant, je ne fais plus de malaises dès que je me retrouve dans une foule.

J'ai encore du chemin à parcourir mais j'ai confiance en moi et en ce que je peut accomplir dans le futur, proche ou lointain.

Pourquoi j'étale ma vie sur Madmoizelle ?

Non je ne m'invente pas de vie sur internet et non je ne recherche ni affection ni de "reconnaissance"

Parce qu'une étude à révélée que beaucoup d'enfants hospitalisés dans des HP étaient surdoués.

Parce que peut-être qu'une maman aura son enfant avec les mêmes "maux" que j'ai pu avoir et que peut être ça pourra aider quelqu'un.

J'ai beaucoup hésité à écrire mon commentaire, j'espère surtout que je n'ai pas énervé quelqu'un ou un autre sentiment désagréable (désolée pour mon français approximatif, les émotions :ko:)

Surdoués ou pas, Madz, je vous souhaite une très très belle vie
 
21 Août 2013
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Bonjour à tous !

Cet article est très intéressant.

je suis moi meme surdouée (détectée très tardivement ce qui me vaut une bonne grosse dose de complexes et autres angoisses).

Je pense qu'il ne faut pas à tout prix vouloir être surdoué (franchement c'est plus chiant qu'autre chose de faire des liens chelous que personne comprend, de comprendre des trucs que les autres voient pas et du coup personne ne te crois, de penser différemment et d'etre a coté de la plaque les 3 quart du temps, et j'en passe). Etre surdoué ce n'est pas être exceptionnel ou super intelligent, c'est avoir une intelligence différente et souvent un peu plus rapide. Mais c'est aussi toutes les angoisses existentielles qui vont avec, les incompréhensions, etc.

Quand j'ai su que je l'étais certaines personnes m'ont dit " ah moi aussi je suis sure que je le suis", et c'est très décevant, parce que dans le cas de beaucoup de personne, quand on l'est on sent qui peut potentiellement l'etre... Et quand toi tu le vis mal, ça te saoule très lègèrement que les gens aient besoin à tout prix d'etre "aussi intelligent" que toi, que eux aussi tu sais ils sont super trop extraordinaires. Alors que ce n'est pas le problème, et que la plupart des surdoués sont très, très, très complexés.

Pour le reste, honnetement, il y a 2% de la population qui est surdoué et on ne peut donc pas tous l'etre (comme on est pas tous doués en musique, en sport ou en mots croisés, hein!) et le seul moyen de savoir et de se faire tester.

Bien à vous.
 
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Réactions : tio_makina
21 Août 2013
6
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354
PS : je rajouterai que les questions d'angoisses, de manque de confiance en soi et de complexes étant assez répandus chez les "surdoués", beaucoup de gens (qui manquent de confiance donc) s'identifie. Mais encore une fois, il faut vraiment être testé pour savoir si effectivement vous êtes intellectuellement un peu "diférent"
 
Z

zoecameleon

Guest
J'ai une expérience tout-à-fait différente de la douance ...

Je suis moi-même surdouée, et je le sais depuis mes quatre ans, année de mon premier saut de classe. J'ai sauté deux classes en tout, tout simplement parce que je m'ennuyais et que ça n'allait pas assez vite pour moi en cours. Après avoir sauté ces classes, j'étais bien dans ma classe et dans ma peau. Seuls les autres remarquaient encore que j'étais plus jeune, pour moi j'étais comme eux, puisque depuis mes quatre ans j'ai toujours côtoyé des gens plus âgés que moi !
Quand les gens faisaient ma connaissance, les questions étaient toujours les mêmes : "t'as quel âge ?", "t'es en quelle classe", "t'as sauté des classes ?", "combien ?", et patati et patata. Ils étaient toujours estomaqués et ne me lâchaient plus. Pendant toute mon enfance, j'ai donc été un animal de foire, avec un énorme écriteau autour du cou avec écrit "j'ai deux ans d'avance" dessus ... Autant dire qu'en trois jours, tout le collège me connaissait, d'autant plus que j'avais une tête de CP (parce qu'en plus de ça, je n'étais pas très imposante :langue:).
Il y avait alors trois catégories de personnes :
- ceux qui sont estomaqués, me posent mille questions, n'en reviennent pas, en parlent à tout le monde alentour, me redemandent pour être sûr etc (la plupart des gens que j'ai rencontrés),
- ceux qui s'en foutent (trèèèèèèèèèèèès rare mais ça existe),
- ceux qui ne me croient pas. Cette catégorie est la plus tenace et la plus insupportable, bien qu'heureusement je n'en ai rencontré que très peu. Car non, mentir n'était pas une option, je n'en aurais jamais été capable, je me serais trompée tout le temps. Mais les jeunes français ont ce défaut idiot de toujours vouloir connaître le niveau scolaire de leur interlocuteur pour faire leur connaissance ...

Je ne voudrais pas noircir le tableau, je l'ai globalement bien vécu, et je voulais justement montrer qu'on peut vivre la douance de moult manières différentes : je n'ai jamais eu ces problèmes de confiance en soi ou d'exclusion à long terme dont parlent beaucoup ici, je l'ai plutôt bien vécu (passé les présentations, les gens redeviennent normaux avec moi hein ;)). Être surdoué ne se résume pas à avoir une intelligence différente et des problèmes d'intégration !
Le fait que je l'aie su très tôt a peut-être joué aussi, mais en tout cas, sachez qu'on peut bien vivre avec ça ;) Et juste pour info : une étude montre que parmi les enfants surdoués, un tiers a été pris en charge comme moi et réussit très bien parce qu'il est dans un cadre adapté à son fonctionnement ; un tiers n'a pas été pris en charge mais a réussi à se fondre dans la masse, ce sont ceux qui "se contentent de la moyenne" et deviennent des élèves moyens ; un tiers n'a pas été pris en charge et refuse ce cadre inadapté à leur fonctionnement, donc deviennent des cancres indisciplinés, se rebellent. Un tiers c'est beaucoup malheureusement. Mais peut-être que si on rangeait un peu moins vite les gens dans la case "cancre rebelle" et qu'on s'intéressait à la raison de leur malaise, on en découvrirait de bien belles ... Enfin d'ici à ce que ça arrive, l'éducation nationale sera devenue un paradis !
 

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