Cet article me touche beaucoup. Je suis moi-même une enfant précoce. Pour commencer il faut comprendre que je suis une personne d'un naturel très réservé et timide. Je n'aime pas parler de mes sentiments ou de ce que je peux ressentir. Je garde tout pour moi et lorsque apparaît un problème j'ai tendance à me renfermer sur moi même. C'est pourquoi je n'ai pas réagit de la même manière que la madz ayant écrit l'article. Je suis comme un volcan, emmagasinant toutes les données et une fois que je n'en peux plus j'explose (magnifique comparaison pas du tout flatteuse) ; D'autant plus que j'ai une excellente mémoire.
Bref. Petite déjà je m'intéressais à tout, comprenais plus vite que la plupart des personnes de mon âge, j'avais un langage beaucoup plus structuré et logique qu'on pouvait attendre d'une enfant de 6-7 ans. Mais à côté de ça, j'étais hypersensible, hypersusceptible, avait très peu confiance en moi et j'étais renfermée sur moi même. J'étais différente mais je ne comprenais pas d'où provenais cet écart.
En CE1 j'ai passé un test de QI et on a découvert que j'étais ce que l'on appelle une enfant précoce. Les adultes m'entourant ont donc décidé de me faire "sauter une classe" ; de CE1 je suis passé au CM1. En changeant de classe, j'ai également changé d'école. Petit problème ma maitresse de l'époque était contre le "sautage de classe" (
j'ai l'impression que cette phrase a un double sens ); Elle était donc très dure avec moi. Je ne m'en rendais pas compte sur le moment (j'ai la capacité d'encaisser beaucoup de chose d'une personne sans me rendre immédiatement à quel point c'est agressif) mais je me refermée sur moi encore plus.
Vient alors mon entrée au collège, j'étais dans une classe spécialisée pour enfants précoces. On était une 20aine et tous surdoués. Etant la seule classe différente, les autres collégiens nous regroupant comme étant les "petits génies" ou les "intellos".... Mais encore une fois cela ne me touchait pas outre mesure, je vivais dans mon monde et étant relativement sociable et souriante les gens n'étaient pas agressifs avec moi (ou tout du moins pas en face de moi).
C'est surtout au lycée que j'ai ressenti cette différence. J'avais alors 2 ans d'avance, "l'intelligence" d'une personne de 18 ans mais la sensibilité d'une enfant de 12 dans un corps de 14-15 ans. Autant dire que c'était galère à gérer. Mes ami(e)s me traitaient plus comme leur soeur que comme leur égale (pas étonnant lorsqu'on sait que la plupart avait des frères et soeurs de mon âge). Je n'étais donc pas inviter aux soirées, aux sortis entre copains, ce genre de chose. Je ne vivais pas les "dramas" du lycée car j'en étais exclues d'office.
Mon entrée à l'université à suivi le même modèle. Une fois que les personnes découvraient mon âge, les relations se modifiaient. J'ai fini par trouver une tactique, plus ou moins efficace ; je portais un "masque" en permanence en société. J'étais la fille qui rigolais et qui faisait rire tout le monde, maladroite, mais exubérante... Tout ce qui pouvait empêcher les personnes d'être trop proche de moi, de me blesser était utilisé. J'avais beaucoup de connaissance mais très peu voire pas d'amis. Pour le monde, j'étais quelqu'un d’enthousiaste, sans souci ni problème. En réalité, j'avais un manque de confiance (en moi et envers les autres), une peur des autres, un malaise et était hypersensible (le terme d'hypersensible est assez mal connue. Le problème n'est pas qu'un hypersensible pleure tout le temps mais plutôt qu'il est facilement touché par ce qui l'entoure, ce qu'il voit... ). Bref, je n'étais pas bien. Pourtant je ne le réalisais pas encore.
Ce n'est que 2 ans après la fin du lycée que je l'ai réalisé. 2 ans après le bac, j'ai du changer d'orientation. Je me suis retrouvée perdu, sans réelle amitié, sans but précis. Du coup j'ai déprimé. Pendant un an et cela malgré un changement d'environnement, d'étude et de ville. J'ai alors compris d'où provenait mon malaise. L'étiquette de surdoué était trop lourde à porter. On attendait de moi que je sois brillante dans tous ce que je faisais pour la simple et bonne raison que j'avais un QI supérieur à la normale. Les gens me pensait meilleure qu'eux et donc me traitaient différemment (certains pensaient que je l'ai prenais de haut, d'autres m'utilisaient...). Sauf que avoir un QI élevé ne veut pas dire être plus intelligent ou être un génie. Etre surdoué, c'est surtout avoir la capacité d'être plus intelligent mais juste la capacité. Si je ne travaille pas, si je ne fait pas des efforts personnels il n'y a aucunes raisons pour lesquelles je serais meilleure.
Actuellement, je n'ai toujours pas énormément d'ami(e)s mais ceux que j'ai me comprennent, me connaissent et me traitent en égale. Ils ne me jugent pas sur mon QI et sur mon étiquette de surdoué mais sur ma personne. Je commence enfin à être bien dans ma peau, à me montrer tel que je suis et non plus tel que l'on voudrait que je sois.
Voila ma petite histoire
Désolée pour le long commentaire (j'ai essayé de faire court sans trop rentrer dans les détails
)
Bref. Petite déjà je m'intéressais à tout, comprenais plus vite que la plupart des personnes de mon âge, j'avais un langage beaucoup plus structuré et logique qu'on pouvait attendre d'une enfant de 6-7 ans. Mais à côté de ça, j'étais hypersensible, hypersusceptible, avait très peu confiance en moi et j'étais renfermée sur moi même. J'étais différente mais je ne comprenais pas d'où provenais cet écart.
En CE1 j'ai passé un test de QI et on a découvert que j'étais ce que l'on appelle une enfant précoce. Les adultes m'entourant ont donc décidé de me faire "sauter une classe" ; de CE1 je suis passé au CM1. En changeant de classe, j'ai également changé d'école. Petit problème ma maitresse de l'époque était contre le "sautage de classe" (
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Vient alors mon entrée au collège, j'étais dans une classe spécialisée pour enfants précoces. On était une 20aine et tous surdoués. Etant la seule classe différente, les autres collégiens nous regroupant comme étant les "petits génies" ou les "intellos".... Mais encore une fois cela ne me touchait pas outre mesure, je vivais dans mon monde et étant relativement sociable et souriante les gens n'étaient pas agressifs avec moi (ou tout du moins pas en face de moi).
C'est surtout au lycée que j'ai ressenti cette différence. J'avais alors 2 ans d'avance, "l'intelligence" d'une personne de 18 ans mais la sensibilité d'une enfant de 12 dans un corps de 14-15 ans. Autant dire que c'était galère à gérer. Mes ami(e)s me traitaient plus comme leur soeur que comme leur égale (pas étonnant lorsqu'on sait que la plupart avait des frères et soeurs de mon âge). Je n'étais donc pas inviter aux soirées, aux sortis entre copains, ce genre de chose. Je ne vivais pas les "dramas" du lycée car j'en étais exclues d'office.
Mon entrée à l'université à suivi le même modèle. Une fois que les personnes découvraient mon âge, les relations se modifiaient. J'ai fini par trouver une tactique, plus ou moins efficace ; je portais un "masque" en permanence en société. J'étais la fille qui rigolais et qui faisait rire tout le monde, maladroite, mais exubérante... Tout ce qui pouvait empêcher les personnes d'être trop proche de moi, de me blesser était utilisé. J'avais beaucoup de connaissance mais très peu voire pas d'amis. Pour le monde, j'étais quelqu'un d’enthousiaste, sans souci ni problème. En réalité, j'avais un manque de confiance (en moi et envers les autres), une peur des autres, un malaise et était hypersensible (le terme d'hypersensible est assez mal connue. Le problème n'est pas qu'un hypersensible pleure tout le temps mais plutôt qu'il est facilement touché par ce qui l'entoure, ce qu'il voit... ). Bref, je n'étais pas bien. Pourtant je ne le réalisais pas encore.
Ce n'est que 2 ans après la fin du lycée que je l'ai réalisé. 2 ans après le bac, j'ai du changer d'orientation. Je me suis retrouvée perdu, sans réelle amitié, sans but précis. Du coup j'ai déprimé. Pendant un an et cela malgré un changement d'environnement, d'étude et de ville. J'ai alors compris d'où provenait mon malaise. L'étiquette de surdoué était trop lourde à porter. On attendait de moi que je sois brillante dans tous ce que je faisais pour la simple et bonne raison que j'avais un QI supérieur à la normale. Les gens me pensait meilleure qu'eux et donc me traitaient différemment (certains pensaient que je l'ai prenais de haut, d'autres m'utilisaient...). Sauf que avoir un QI élevé ne veut pas dire être plus intelligent ou être un génie. Etre surdoué, c'est surtout avoir la capacité d'être plus intelligent mais juste la capacité. Si je ne travaille pas, si je ne fait pas des efforts personnels il n'y a aucunes raisons pour lesquelles je serais meilleure.
Actuellement, je n'ai toujours pas énormément d'ami(e)s mais ceux que j'ai me comprennent, me connaissent et me traitent en égale. Ils ne me jugent pas sur mon QI et sur mon étiquette de surdoué mais sur ma personne. Je commence enfin à être bien dans ma peau, à me montrer tel que je suis et non plus tel que l'on voudrait que je sois.
Voila ma petite histoire
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