@Tomato Loulette J'ai un peu de mal à comprendre en quoi ce que tu expliques est un peu contraire aux autres réactions car au final, tu as mal vécu le fait qu'on te dise que tu n'étais pas désirée, et ce qui t'a fait du bien, c'est que ta mère t'a dit qu'elle avoit choisi de t'avoir. Donc c'est justement l'info négative sur ta naissance qui a été difficile à vivre, non? Le non-dit c'était plus que ta mère ne t'avait pas révélé la réalité "positive", pas le fait qu'elle ne t'avait pas révélé la réalité "négative"... alors que je pense que beaucoup de réactions sur le topic s'inquiètent de l'impact que peut avoir une révélation "négative" sur un enfant (comme ce que t'a dit ton père par exemple).
Après moi je suis assez d'accord avec le fait que je ne comprends pas trop le but de partager le fait qu'on regrette d'être mère avec son enfant, même si la manière dont la MadZ qui témoigne l'exprime ne m'a pas l'air si choquante, et je pense à la lire qu'elle serait tout à fait capable d'échanger de manière saine avec son enfant sur le sujet.
Mais dans l'absolu, plus je vieillis et plus je me rends compte à quel point le rapport à nos parents est crucial dans notre estime de nous. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ne m'ont absolument jamais fait douter de leur amour, et à plus de 30 ans aujourd'hui, je me rends compte à quel point ça a impacté ma personne et ma vie. Savoir qu'on a deux personnes qui nous aimeront toujours et que notre existence améliore leur vie, qu'ils ne s'imaginent pas un monde sans nous, c'est un énorme atout pour se construire positivement. Je ne sais pas si j'aurais une estime de moi et une conscience de ma valeur aussi solide si mes parents m'avaient dit "on t'aime mais si on pouvait revenir en arrière, ta mère avorterait lol"
D'où le fait que ce genre de conversation, je ne sais pas si c'est vraiment indispensable, surtout quand on est un "bon" parent, aimant et attentif. Autant, je peux comprendre l'importance de lever le non-dit quand on n'aime pas trop son enfant, ça peut l'aide à comprendre pourquoi il a été aussi négligé et mal aimé que de savoir que ses parents ne s'épanouissent pas en tant que parents, mais quand on a un parent aimant, je ne vois pas trop le but
Sinon, j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre la position de la personne qui témoigne
Pas que je ne comprends pas comment elle peut ressentir ça ou que je trouve qu'elle a tort de raconter ça, mais ça me parait quand même très très abstrait de dire qu'on regrette d'être mère alors qu'on est très content de son enfant, qu'on a choisi d'en avoir la garde, qu'on l'a clairement attendu et désiré à partir du moment où la grossesse était repérée, etc.
J'ai du mal à comprendre comment on peut savoir qu'on serait plus heureux sans une personne qu'on adore et qui constitue notre quotidien
C'est un peu comme si je déclarais que je serais plus heureuse si j'étais Finlandaise, en vrai j'en sais rien
Parce que quoi qu'il arrive, sa vie aurait probablement changé en 4 ans, qui sait où elle en serait aujourd'hui sans enfant? peut-être pire, peut-être mieux, mais impossible de vraiment savoir!
Du coup, je me dis que c'est peut-être pas exactement le fait de regretter d'être mère au sens où l'entendent plusieurs personnes childfree qui ont réagi qui est réellement exprimée ici. J'ai plus l'impression de lire l'expression d'un burn out maternel, qui me semble d'ailleurs pas forcément hyper surprenant dans le sens où jouer 2 heures tous les jours à des jeux qui nous gonflent, c'est pas forcément un incontournable parental, même chez les parents absolument ravis de leur rôle de parents.
Ma mère était très heureuse d'être mère, elle m'a toujours dit que c'était hyper intéressant pour elle, elle était au foyer par choix absolu, etc. Mais n'empêche que j'ai très peu de souvenirs d'elle jouant avec moi. Tout simplement parce que je pense que ça ne l'amusait pas des masses et donc elle ne s'infligeait pas ça, et on partageait autre chose que des jeux. Après, je suis pas enfant unique, c'était peut-être plus simple, mais elle m'a beaucoup, beaucoup encouragée à jouer toute seule. A l'inverse, mon père a pas mal joué avec moi parce que je pense que ça l'amusait beaucoup, mais ma mère, non, parce que j'imagine que ça la barbait, et elle n'avait pas de scrupule à refuser des activités non-indispensables qui la gonflaient vraiment. C'était toujours mon père qui nous emmenait faire des sorties 100% enfant aussi comme aller à Disneyland, voir des dessins animés au cinéma, etc. Ma mère venait seulement quand ça l'intéressait un minimum, par exemple s'il y avait d'autres mamans qui venaient (donc elle serait avec ses copines), ou qu'on allait voir un film qui pourrait potentiellement plaire aux adultes, et si c'était elle l'instigatrice de la sortie, c'était toujours des trucs en rapport avec ses centres d'intérêt (je suis beaucoup allée en sortie au musée, à la bibliothèque, au théâtre, etc. avec ma mère). Et je précise que mon père était beaucoup moins disponible que ma mère car il travaillait, avec beaucoup de déplacements, donc la plupart du temps, je jouais simplement sans mes parents.
Après moi je suis assez d'accord avec le fait que je ne comprends pas trop le but de partager le fait qu'on regrette d'être mère avec son enfant, même si la manière dont la MadZ qui témoigne l'exprime ne m'a pas l'air si choquante, et je pense à la lire qu'elle serait tout à fait capable d'échanger de manière saine avec son enfant sur le sujet.
Mais dans l'absolu, plus je vieillis et plus je me rends compte à quel point le rapport à nos parents est crucial dans notre estime de nous. J'ai eu la chance d'avoir des parents qui ne m'ont absolument jamais fait douter de leur amour, et à plus de 30 ans aujourd'hui, je me rends compte à quel point ça a impacté ma personne et ma vie. Savoir qu'on a deux personnes qui nous aimeront toujours et que notre existence améliore leur vie, qu'ils ne s'imaginent pas un monde sans nous, c'est un énorme atout pour se construire positivement. Je ne sais pas si j'aurais une estime de moi et une conscience de ma valeur aussi solide si mes parents m'avaient dit "on t'aime mais si on pouvait revenir en arrière, ta mère avorterait lol"


Sinon, j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre la position de la personne qui témoigne




Du coup, je me dis que c'est peut-être pas exactement le fait de regretter d'être mère au sens où l'entendent plusieurs personnes childfree qui ont réagi qui est réellement exprimée ici. J'ai plus l'impression de lire l'expression d'un burn out maternel, qui me semble d'ailleurs pas forcément hyper surprenant dans le sens où jouer 2 heures tous les jours à des jeux qui nous gonflent, c'est pas forcément un incontournable parental, même chez les parents absolument ravis de leur rôle de parents.
Ma mère était très heureuse d'être mère, elle m'a toujours dit que c'était hyper intéressant pour elle, elle était au foyer par choix absolu, etc. Mais n'empêche que j'ai très peu de souvenirs d'elle jouant avec moi. Tout simplement parce que je pense que ça ne l'amusait pas des masses et donc elle ne s'infligeait pas ça, et on partageait autre chose que des jeux. Après, je suis pas enfant unique, c'était peut-être plus simple, mais elle m'a beaucoup, beaucoup encouragée à jouer toute seule. A l'inverse, mon père a pas mal joué avec moi parce que je pense que ça l'amusait beaucoup, mais ma mère, non, parce que j'imagine que ça la barbait, et elle n'avait pas de scrupule à refuser des activités non-indispensables qui la gonflaient vraiment. C'était toujours mon père qui nous emmenait faire des sorties 100% enfant aussi comme aller à Disneyland, voir des dessins animés au cinéma, etc. Ma mère venait seulement quand ça l'intéressait un minimum, par exemple s'il y avait d'autres mamans qui venaient (donc elle serait avec ses copines), ou qu'on allait voir un film qui pourrait potentiellement plaire aux adultes, et si c'était elle l'instigatrice de la sortie, c'était toujours des trucs en rapport avec ses centres d'intérêt (je suis beaucoup allée en sortie au musée, à la bibliothèque, au théâtre, etc. avec ma mère). Et je précise que mon père était beaucoup moins disponible que ma mère car il travaillait, avec beaucoup de déplacements, donc la plupart du temps, je jouais simplement sans mes parents.