J'avais déjà lu ce témoignage sur rockie, et les réactions avaient été extrêmement violentes. Je constate avec soulagement que les commentaires ici sont plus nuancés. Pour ma part, n'ayant pas d'enfant, je ne me permettrai pas de juger les pensées et la vie de cette femme, d'autant que suite à la première publication, je m'étais renseignée et à ma grande surprise, il y avait des témoignages similaires. C'est très bien de parler de ce tabou, car justement, on a beau dire, le non désir d'enfant est pour beaucoup, un non sens, voir même une hérésie dans les cas les plus extrêmes, alors le regret d'être parent peut être perçu comme carrément un blasphème. Pour beaucoup de témoignages, devenir parents n'étaient pas prévu. Beaucoup de gens évoquent la parentalité "par devoir". On va tout faire pour rendre son enfant, on va l'aimer, mais il y aura toujours ce sentiment que "on serait mieux et plus heureux sans lui", ce qui provoque fatalement un décalage. Je sais que si je devais avoir un enfant, ce serait par accident, mais je ne l'abandonnerais pas, je lui donnerais tout l'amour possible, mais il ne faut pas se voiler la face, malgré tout mes efforts, il y aurait toujours ce regret et fatalement, ce serait de plus en plus perceptible à mesure que l'enfant va grandir. Ca peut devenir un véritable calvaire et l'argument " elle n'a qu'à parler à un psy/ ami/ compagnon " est trop facile. Je ne connais pas la situation social de cette dame mais sachant les informations qu'elle évoquent dans l'article, je ne crois pas qu'elle soit super entourée et surtout qu'elle ait trouvé une oreille compréhensive, contenue de la sensibilité du sujet. Du coup, je suis d'accord avec la madz qui a dit qu'il vaut mieux regretter de ne pas avoir d'enfant que de regretter de l'être car après c'est trop tard. Je mettrai un minuscule bémol sur le fait qu'elle veut en parler plus tard avec sa fille, mais tout dépendra de la relation qu'elle aura avec elle, après tout je ne vis pas son quotidien.