Je me demande...

[Nastja]

@Dame Verveine
Dans les commentaires Amazon j'ai vu beaucoup de photos d'acheteurs dont les pages volaient.
Du coup je sais déjà que la version brochée est pas top.
Mais si tu me dis que la version reliée risque d'être une arnaque..

 

[Nastja]

@guerredesmiroirs
Disons que c'est problématique pour les vivants que de savoir que c'est possible (un peu comme l'histoire du don d'organes automatique) mais en soi le mort il est mort... donc il s'en fout un peu.
Mais c'est comme si on disait que les cheveux étaient récupérés pour faire des perruques. Ça fait flipper toi ou moi en mode "merde maintenant que je sais ça ça me fout les boules" mais une fois morte bah...

 

[pikalovescoke]

@guerredesmiroirs Au niveau du mort, y a pas de problème pour moi, on atteint pas sa personne (quoique, je suppose que pour quelqu'un qui est contre le don d'organe, ce type de choses seraient aussi vue comme une agression).
Par contre, je trouve ça TRES TRES TRES malsain autant pour la mère (c'est un peu refuser la mort de l'être aimé que de faire un enfant de lui, ça doit pas aider au deuil) ainsi que pour l'enfant à naître.
Enfin, dans tous les cas, je pense pas que ce soit facile de prélever du sperme utilisable sur un mort (ou il faut le faire très vite après la mort). La production de spermatozoïdes s'arrête assez rapidement après la mort et les spermatozoïdes ont une durée de vie vraiment très courte en-dehors d'un corps humain en fonction ou un milieu y ressemblant. Ils leur faut un milieu alcalin pour survivre et je crois pas qu'à la mort, on garde le même PH longtemps (avec les bactéries tout ça). (par exemple, dans l'eau, les spermatozoides ne survivent que quelques secondes. Et maxi 30 minutes à l'air libre)

 

[Mamy_Plug]

@guerredesmiroirs
Alors, mon commentaire sera super constructif.
Je n'avais pas eu vent de cette histoire (De récupérer le sperme de son fils dans l'optique d'avoir une future lignée de petits enfants, ce qui fait très princier au passage, genre "Nous avons besoin d'une descendance pour le trône !"), j'ai fait cette tête là :

Je crois que je fais faire cette tête là pendant quelque jours encore, ça me parait très irréaliste.

Je peux pas m'empêcher d'imaginer au choix l'enfant (A qui on doit expliquer comment il a pu naitre alors que son père est décédé depuis bien plus longtemps que sa conception), ou à comment vont il choisir la femme (A t-il déjà une femme auquel cas ça me choquerait moins (Dans l'idée qu'ils voulaient un enfant dans la vie tout ça...), ou vont ils chercher une mère porteuse ? Ou vont ils (Je suis sure que ça peut exister) raconter leur histoire pour qu'une femme ait envie d'être la mère d'un enfant qui permettra une merveilleuse lignée pour ces grands parents.)

Bref tant de questions, je suis chamboulée

 

[Ada or ardor]

Moi j'ai l'impression que si je dis que je mange pas de viande ça me fait passer pour une gamine difficile, tandis que "je suis végétarienne" c'est un choix respectable .

Vis ma vie d'enfant qui a toujours refusé catégoriquement de bouffer du poisson et des fruits de mer et qui finassait pour expliquer que "le gras" c'est pas bon etc etc. Maintenant c'est si pratique d'être végétarienne en famille, vous avez pas idée . On me reproche plus de faire un cirque ou d'être difficile, je ne suis plus privée de cadeaux de Noël (incapable de manger le poisson de ma belle-soeur, ça a fait des histoires).
Être adulte, c'est le pied, franchement je suis pas sûre que j'aurais pu mythoner pour dire que je mangeais pas de poisson pour des raisons idéologiques ado.

(Oui, y'a aussi l'écologie et la condition animale qui joue quelque part dans mon végétarisme hein )

 

[skippy01]

Je me demande d'où vient ce bête cliché qui veut que quand on n'est pas hétéro, ça implique forcément d'avoir un physique/comportement/des goûts du «sexe opposé», et vice versa, de même que se démarquer des stéréotypes genrés changerait notre orientation sexuelle.

C'est une des idées que j'ai eu le plus de mal à déconstruire tellement elle est omniprésente et ancrée. Ça m'intéresserait de savoir d'où elle vient.

 

[Margay]

@skippy01
Concernant le cliché des lesbiennes à cheveux courts, il me semble qu'il y a justement une étude qui montre qu'elles ont tendance à avoir plus souvent les cheveux courts que les femmes hétéro
Bon, ce n'est qu'un cliché parmi tant d'autres, mais c'est parfaitement possible qu'il y ait effectivement des traits qu'on retrouve plus chez certains groupes que chez d'autre
Toutes l'erreur étant de faire de ces tendances (non prouvés pour la majorité, donc pour ce que ça vaut...) des généralités (mais ça, c'est un problème général qui touche tout et n'importe quoi)

 

[skippy01]

Concernant le cliché des lesbiennes à cheveux courts, il me semble qu'il y a justement une étude qui montre qu'elles ont tendance à avoir plus souvent les cheveux courts que les femmes hétéro

Ah, j'ignorais ça, tiens. Y a-t-il une raison particulière à ça ?

 

[Lady Stardust]

Je me demande d'où vient ce bête cliché qui veut que quand on n'est pas hétéro, ça implique forcément d'avoir un physique/comportement/des goûts du «sexe opposé», et vice versa, de même que se démarquer des stéréotypes genrés changerait notre orientation sexuelle.

Ce sont des grosses généralisations mais je pense qu'elles arrivent en partie parce que justement, si on parle des homos, les butchs (lesbiennes aux codes masculins) et les folles (gays efféminés) sont les plus "visibles".
Les homos qui sont à peu prés dans les stéréotypes genrés de leur genre sont (ou en tout cas l'étaient il y a encore une dizaine d'années) moins "visibles" en tant qu'homos.
Du coup cette visibilité auprès des hétéros, basée elle-même sur une vision stéréotypée des homos, entretient les stéréotypes auprès de ceux qui ne cherchent pas à voir au delà.

Mais je pense que c'est en train de changer, avec de plus en plus de personnes au profil varié qui font leur coming out, ainsi qu'au niveau des représentations médiatiques (on a dépassé le stade La Cage aux folles et Gazon maudit) qui sont elles aussi plus variées.

 

[Gabelote]

@skippy01
y'a déjà un biais de confirmation (comme l'indique @Lady Stardust ) : on remarque plus facilement quand une personne sort du "moule" et si ensuite une info nous apprend que cette personne a une autre particularité, on le voit comme une confirmation.
Après, j'ai parfois aussi l'impression qu'on est plus à même de remettre en cause les clichés et les stéréotypes quand on ne répond pas soi-même à la norme "dominante".

 

[skippy01]

Vos hypothèses sont intéressantes. J'en ai également trouvé une autre ici:

C'est quand même ironique qu'un des tous premiers militants pro-lgbt ait apporté de l'eau au moulin du plus tenace cliché LGBTphobe.

 

[MaryJAnna]

@guerredesmiroirs : Ton post m'a intrigué donc j'ai googlé et je suis tombée sur cet article sur le sujet des inséminations post-mortem. Ça me perturbe énormément de voir que faire un bébé avec le sperme d'un mort soit au final pas si anecdotique que ça. Bon après je peux comprendre quand le couple essayait d'avoir un enfant avant la mort (même si personnellement je ne verrais plus grand sens à continuer ce projet seule mais ça c'est mon point de vue de non concernée) ou qu'iels s'étaient mis d'accord à ce sujet en amont mais j'ai beaucoup de mal quand il s'agit des parents du décédé. Ça me paraît assez malsain comme démarche.

Après sans parler de ce qui peut pousser les gens à le vouloir (encore une fois je peux comprendre la démarche), ça me perturbe beaucoup qu'on puisse faire des enfants avec du sperme récolté sur un mort. Plus j'y pense, plus j'ai un frisson d'horreur qui me parcoure. Je ne sais pas, ce qui est mort ne devrait plus engendrer la vie (pas pour des raisons idéologiques ou morales, juste biologiques, le corps est mort donc le sperme suivra bientôt) et l'idée qu'on puisse le faire, c'est vraiment perturbant pour moi. J'ai des image d'apprentis sorciers jouant avec la vie et la mort, de zombies créer par la science qui me viennent en tête. Je sais que ça n'a probablement rien à voir avec la réalité mais c'est ce que ça m'évoque et je l'admets ça me fait très peur qu'on soit capable de faire ça.

Edit : Après je me demande aussi si ça ne rends pas le processus de deuil plus compliqué pour les veuves, si quand elles se battent pour ce droit ce n'est pas une forme de déni de la mort de leur conjoint ou une manière de maintenir un lien avec lui qui à terme les empêcheraient de se reconstruire et de tourner la page ... Pour le coup j'imagine qu'il y a autant de réponse que de femmes ayant fait ce choix mais ça m'interroge grandement.