Je me demande...

[Le Poireau]

@Chat-au-Chocolat Ahah, je sais bien, si ça ne tenais qu'à moi, cette histoire d'Académie française me passerait totalement au dessus Si je devais être rapporteuse de quoi que ce soit, ce serait le terme que j'utiliserais. Mais c'est pour le boulot et je suis dans un milieu pro qui peut être un peu conservateur, donc je ne veux pas non plus "choquer" ou que ce soit "mal pris"...

 

[Eeyore_]

@Le Poireau Dans mon domaine d'étude, on utilisait plutôt "rapportrice", justement pour éviter le côté cour d'école de rapporteuse

 

[Le Poireau]

@Eeyore_ Merci, j'avais vu ça aussi et je trouve le mot plus "joli" (même si c'est juste une question d'habitude je pense) mais il n'est dans aucun dictionnaire à ma connaissance, à la différence des deux autres (notamment rapportrice, qui est dans le Larousse par exemple, avec le sens que je veux lui donner, pas uniquement son sens cour d'école et "rapporteure" est utilisé au Québec selon le Robert).

Puis techniquement, "rapporteur" a aussi le même sens cour d'école. Il fait partie de tous ces termes qui sont classes ou neutres au masculin et deviennent péjoratifs au féminin (tout comme la problématique du Maître/maitresse pour les avocat.es)

 

[DianeSeleneHecate]

Question essentielle de féminisation des titres : pour désigner quelqu'un qui rend compte d'un rapport (rapporteur au sein d'une commission parlementaire par exemple), est-ce que vous utiliseriez "rapporteuse" ou "rapporteure" ?

Les deux me paraissent bien, avec une préférence pour rapporteuse parce qu'on entend la féminisation. Seul souci : selon l'académie française (qui est loin d'être la plus avancée sur ces questions, on est d'accord), "rapporteuse" désigne uniquement un terme négatif (dans le sens "houuu la méchante, t'es qu'une rapporteuse", utilisé par les enfants). Donc j'ai peur que ce soit mal perçu par la personne en question.

Du coup, rapporteure serait peut-être plus adaptée ?

Qu'en pensez-vous ?

Je vois énormément de "chercheure" (dont mes directrices de thèse) alors que chercheuse est ce qu'on utilise dans la vie de tous les jours (par opposition au langage professionnel de la recherche). A partir de là, j'aurais tendance à utiliser rapporteure.

 

[J_Serpentine]

@Le Poireau J’utilise aussi « Rapportrice » parce que j’ai des binômes « Rapporteur/Lecteur » et donc « Rapportrice/Lectrice ». Sinon à choisir, je préfère Rapporteure dans la lignée de Professeure, Ingénieure, Docteure qui sont devenus plus communs dans le domaine académique.

 

[Le Poireau]

Merci pour vos réponses ! J'ai finalement mis "rapporteuse".

@Whynaute

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[Barbe Bleue]

@Olive° c'est un peu ce que j'ai fait la semaine dernière : j'ai demandé de regarder à une amie si elle voyait encore mon compte après désactivation et c'était bien le cas. Et comme il faut patienter 7 jours entre deux tentatives... Ça va me prendre un septennat je crois.

 

[Banana]

Je me demande pourquoi ce rapport au surnom dans les pays anglo-saxons et surtout aux U-S ? j’ai l’impression que peu de prenoms sont réellement employés tels quel au quotidien.
Alors en france aussi les Benoit deviennent « Ben », les « Jean-Baptiste » « JB » et les « Alexandra » « Alex », mais uniquement dans un contexte familier. Les profs, l’environnement professionnel ou des connaissances emploient rarement les diminutifs.
On reste un Benoit, un Jean-Baptiste ou une Alexandra alors que j’ai le sentiment qu’aux États Unis on est avant tout une Lizzie, un Sam, un Josh ou une Jenny.
Je n’ai par exemple appris que récemment que le Prince Harry s’appelait en fait Henry.
du coup je me questionne sur la nécessité d’appeler quelqu’un d’une façon pour finalement passer sa vie à l’appeler autrement au point où ça en devient son identité principale.
C’est mal formulé, mais ça me perturbe beaucoup !

 

[Arsinoée]

@Banana Je me suis fait plus ou moins la même réflexion y'a peu en découvrant que le Colonel Jack O'Neill (je suis vieille et je retombe en nostalgie) ne s'appelle pas du tout Jack mais Jonathan O'Neill. Ca a été un drame, une partie de mon monde s'est effondré. Je me suis scandalisée toute seule pendant trois jours.
Et en plus, j'ai donc appris que Jack n'est même pas un prénom anglosaxon, encore moins l'équivalent de notre "Jacques". Nope ! C'est un "diminutif/surnom" pour les John/Jonathan et un peu péjoratif en plus ! Jamais dans la série le Colonel est appelé "Jonathan" !!! *insert here le gif trahison, disgrâce*
Nos Jacques sont des James, abréviés en Jay/Jaimie/Jimmie/....

Je suis offusquifiée devant de telles hérésies ! (et un peu beaucoup fascinée par les évolutions étymologiques des différentes langues)

 

[Banana]

@Arsinoée mais … non c’est trop compliqué.
ah au fait sinon mon vrai pseudo c’est chou de Bruxelles mais je l’abrège en banana, c’est plus commode.

 

[-Loreleï-]

@Banana Moi aussi en vrai ça m'a toujours beaucoup intriguée. Du coup j'en appelle à @Jester. qui je suis sûre saura nous expliquer ça ! (la pression)

 

[-Loreleï-]

@Jester. Merci pour toutes ces pistes
J'avais aussi en tête l'idée du "ils portent tous le même prénom" que tu n'as pas exprimée comme ça mais bon ça se rejoint quoi !

En revanche ça "Le français reste assez figé en termes de dérivation du lexique (en gros, les mots restent ce qu'ils sont), là où nombre de langues aiment raccourcir ou allonger les mots et sont plus souples sur la construction de nouveaux termes à partir de radicaux existants (la racine du mot quoi)."
Ca m'intrigue. Ne serait-ce qu'avec le verlan et d'autres argots, j'avais l'impression que le français était plutôt réputé pour être une langue qui inventait des mots à partir de mots existants
Même "désa", "déso" ou "insupp" ça peut s'apparenter à un surnom de mot non ?