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@Mitchie
Ouh la bande de petits **** .
Aucun ado ne m'a emmerdée pendant des années, pourtant il y a quelques semaines deux mioches de 12/13 ans se sont foutus de ma gueule. Je sais plus ce qu'ils ont dit précisément, mais ça concernait le fait que je défilais dans la rue "prends la pose" *bruit de flashs*. Je crois pas me la péter particulièrement ou avoir eu une tenue fancy, c'est juste mon mètre 80 / 60 kg qui a motivé cette attention (comme quoi on peut correspondre à certaines normes et être moquée malgré tout, même si ça doit moins piquer - enfin moi je m'en tape qu'on me trouve moche, j'en peux plus de ce sexisme sur la beauté des femmes, mais c'est une autre histoire). Je faisais un aller-retour donc je préparais une petite réplique ("retournez téter vos mères") mais j'ai aucune confiance en moi à l'oral et peur de me faire moucher, du coup je les ai ignorés quand ils ont refait les mêmes vannes .
Quoi qu'il en soit, tu n'as aucune raison de t'en vouloir !
Et moi j'ai commencé à m'épiler car un jour dans le car un petit con a dit que j'avais "des oursins sous les bras", la honte que ça m'a fichu sur le moment, en plus je suis blonde donc mes poils se voient pas tant que ça mais bon ^^
Les enfants sont formidables (mais ça dépend vraiment lesquels )...
La dernière fois c'est le petit frère de mon copain (environ 9 ans?) (le frère, pas mon copain ), qui me sort "eh mais... t'as de la moustache" (je me souviens plus exactement si c'était "pourquoi?" ou "c'est bizarre" mais bref...). Y avait ses parents, mon mec et leur soeur (~11 ans), c'était la turbo génance pour tout le monde (limite j'étais la moins gênée) . Le "pire" c'est qu'on peut pas vraiment "l'engueuler" (beh, techniquement c'est vrai j'ai de la stachmou que voulez vous ), mais le combo pseudo innocence / question qui tue... Y a une part de moi qui se dit que soit il est débile (déso ), soit il est "cruel", je veux dire il doit savoir quelque part que c'est """bizarre"""" pour une fille (en tout cas assimilée comme telle), vu que justement il se pose la question, que ça l'étonne. Surtout à cet âge, je trouve ça un peu vieux pour sortir ce genre de truc Après j'aurais pu en profiter pour l'éduquer sur les clichés genrés et sexistes, la diversité des corps mais honnêtement j'avais pas la foi (son père a botté en touche en mode "tu sais tout le monde a des poils hein" et j'ai pu rebondir "t'en auras aussi un jour tkt, soit pas jaloux"). Et mon copain pense qu'il a du se faire pas mal engueuler par leur mère (elle était mortifiée la pauvre, en plus elle est super gentille j'étais presque plus gênée pour elle que pour moi) (bon je suis restée vexée bien quelques heures après ça mais bref )
Je les revois ce soir, j'ai une petite angoisse
Ouais mais je trouve qu'il y a différence entre des gamins plein d'innocence et ceux qui sont dans la provocation et l'insolence.
Parce que je pense que même un gosse qui dit "tu pues, tu es grosse, tu es moche" perçoit la méchanceté de ce qu'il est en train de dire
Un gamin qui dit "oh mais ta jambe elle pique" bon on voit que c'est l'inconnu pour lui.
C'est vrai qu'il faudrait que ça "glisse" sur soi, mais je suis très mal placée pour le conseiller car moi je réponds direct. Le but recherché étant de faire comprendre que de recevoir de but en blanc un commentaire déplacé d'un inconnu c'est déplacé, que c'est très violent à recevoir en plus surtout quand on ne s'y attend pas, et que comme c'est un gosse il est tellement inexpérimenté de la vie qu'une bonne claque mentale va l'aider à percevoir qu'il s'attaque à trop gros pour lui et qu'il ne recommence plus jamais.
J'ai l'impression qu'au lycée, les personnes sont beaucoup plus bienveillantes et les gens osent plus affirmer ce qu'il sont. Puis, on apprend à prendre du recul par rapport au jugement des autres en grandissant.
Par contre, la fin du primaire et une grande partie du college, ce n'est vraiment pas une période tendre.
J'ai l'impression qu'au lycée, les personnes sont beaucoup plus bienveillantes et les gens osent plus affirmer ce qu'il sont. Puis, on apprend à prendre du recul par rapport au jugement des autres en grandissant.
Par contre, la fin du primaire et une grande partie du college, ce n'est vraiment pas une période tendre.
C'est marrant, je n'ai pas du tout le même vécu. Moi c'est au lycée (fin l'équivalent en Belgique) que les gens étaient les plus méchants, colportaient sur le dos des autres dans tous les sens et harcelaient les plus faibles. :/ (avant, c'était encore des trucs pas trop méchants mais au lycée, c'est là où on catégorisait les gens en "salope" ou pas. Et où les gens faisaient des pages FB pour se moquer de certaines personnes...).
Ce n'est pas à 15-16 ans qu'on devient mature pour beaucoup :/ (fin j'ai 23 ans et je trouve que là, les gens de mon âge et moi-même on commence à gagner en maturité mais avant, pas tellement)
C'est marrant, je n'ai pas du tout le même vécu. Moi c'est au lycée (fin l'équivalent en Belgique) que les gens étaient les plus méchants, colportaient sur le dos des autres dans tous les sens et harcelaient les plus faibles. :/ (avant, c'était encore des trucs pas trop méchants mais au lycée, c'est là où on catégorisait les gens en "salope" ou pas. Et où les gens faisaient des pages FB pour se moquer de certaines personnes...).
Ce n'est pas à 15-16 ans qu'on devient mature pour beaucoup :/ (fin j'ai 23 ans et je trouve que là, les gens de mon âge et moi-même on commence à gagner en maturité mais avant, pas tellement)
Il est vrai que c'est au lycée que l'on voit apparaître le slut shaming... Mais mon ressentis sur le lycée en général est sans doute "altérer" par le fait que je sois en classe option théâtre !
Il y a tout de même beaucoup moins d'insultes "gratuites", de jugement sur le physique et de mise à l'écart.
Pour ajouter mon grain de sel, je dirais que, dans mon parcours :
- Au collège, il y avait une sorte de harcèlement mais assez "spontané", par des gamins qui étaient vraiment pas bien dans leur peau, et plutôt ponctuel (donc pas vraiment du harcèlement, mais de temps en temps des micro-agressions qui laissent des traces).
- Au lycée, j'ai eu un camarade vraiment harcelé par 2 gars, je ne m'en suis absolument pas rendue compte. Il a changé de lycée ensuite. J'étais dans un lycée assez tranquille, plus largement les comportements pas sympas venaient plutôt des lycéens "propres sur eux" => moquerie sur ceux qui avaient l'accent, sur les "pouffiasses", etc. Je pense que les méchancetés étaient plus discrètes mais aussi cruelles, et à mon avis les gens visés le ressentaient.
- En prépa, plutôt bonne ambiance mais en fin d'année je me suis à nouveau rendue compte que j'étais avec de vrais gamins qui ont fait beaucoup de mal à une amie qui n'avait rien demandé (elle avait le tort d'être toujours très participative en classe, et je ne voit pas comment ça peut mener à de la moquerie alors qu'on est en PREPA!! )
- En école d'ingé, on pourrait croire qu'on est des adultes mais toujours pas : quelques mecs cools qui ont des boucs émissaires et passent leur temps à parler dans leur dos voir les embêter. Pourquoi, alors qu'ils ont tout pour eux, sentent-ils encore le besoin de passer du temps à dénigrer d'autres personnes? Si on n'aime pas quelqu'un, on ne crée pas de liens avec, et c'est tout, quel besoin de lui faire ressentir ??
A titre personnel, c'est surtout le collège qui a été difficile car j'étais concernée alors que par la suite je n'ai été que témoin. Mais les comportements se poursuivent malheureusement. Même aujourd'hui que je travaille, je côtoie des gens dont vraiment je ne comprends pas le comportement.
Pour moi, la forme change mais les vexations et méchancetés "gratuites" (en fait elles ne le sont pas, leur utilité est de souder un groupe en excluant certaines personnes) existent tout au long de la vie. On passe de "tu pues du cul" à des remarques publiques pour mettre mal à l'aise un collègue timide. Les gens passent d'un rôle à l'autre. Mais je suis assez pessimiste, je pense qu'il n'y a pas d'âge pour la violence.
Après c'est sûr qu'on apprend à avoir du recul, mais en fait souvent les personnes qui agressent le font sur des points bien précis, susceptibles de blesser même si c'est faux : le physique à l'adolescence, puis le degré de coolitude, puis la légitimité professionnelle lors de l'entrée dans la vie adulte, etc. J'imagine que d'autres thèmes peuvent servir d'appui ensuite (grossesse, comment on élève ses enfants, comment on gère sa carrière, comment on vieillit, etc.).
Une fois qu'on a pris du recul sur son physique, il faut en prendre sur sa sociabilité, puis sur ses capacités pro, etc. Pour moi c'est épuisant (même quand on n'est pas visé a priori, les critiques sur d'autres personnes peuvent nous atteindre).
Désolée pour le pavé, votre discussion rejoint des réflexions que je me fait régulièrement alors j'avais envie de les partager...
Un je m'en veux de penser ça qui n'en est pas vraiment un mais je sais pas trop comment aborder le sujet alors
Je m'en veux de penser ça mais je trouve ça dommage que certaines madz utilisent un vocabulaire un peu trop "militant".
Parce que parfois on peut être concerné.es ET déconstruit.es mais ne pas pouvoir participer au débat parce qu'on comprend rien et pour moi c'est presque comme si on parlait dans mon dos - j'entends mais je comprends pas. Au final j'ai l'impression qu'on favorise les même : ni les concernés ni les non concernés/non déconstruits qui pourraient aussi bénéficier du débat.
Utiliser des mots plus simple ce n'est pas forcement un nivellement par le bas d'autant plus qu'il y a plein de mots auxquels on a donné un nouveau sens ou qu'on a emprunté à l'anglais et faire des recherches internet ne mène à rien dans beaucoup de cas (parce que oui c'est pas faute d'avoir essayé de comprendre par moi meme avant)
Bon c'est pas un cas de figure que je rencontre énormément mais quand ça arrive c'est un peu frustrant .