J'ai connu des gens qui n'avaient jamais rien à dire, jamais aucune anecdote à partager, une blague à raconter, rien, on ne les entendaient jamais. Même l'échange de banalités est impossible.
C'est peut-être la formulation, mais tu parles des gens qui n'ont rien à dire ou des gens qui semblent ne rien avoir à dire ? Parce que, c'est différent, on peut être silencieux (parce que pas à l'aise) et avoir pourtant des tas de choses intéressantes en réserve, dévoilables si on se sent plus en confiance avec l'interlocuteur. Ceux-là aussi te dérange ? Je ne t'en voudrais pas si c'est le cas, je ne sais juste pas dans quel sens prendre ton message.
Pour ce qui est des banalités, même avec les gens qui me mettent à l'aise, je n'apprécie pas du tout ça, donc je ne sais pas si tu perds grand-chose. Ce ne serait pas pire que le silence, une personne qui ne sait parler que de la météo ?
Sinon, je suis aussi du genre silencieuse, comme
@Nour + Nad. Souvent, j'ai énormément de choses qui me passent en tête et que je voudrais partager, mais je ne me sens pas à l'aise et je ne parviens pas à m'imposer dans la conversation. Parfois, je n'ose pas, donc j'attends, je me demande quand sera le bon moment puis je manque le coche (que c'est dur de trouver le bon moment de s'insérer dans une conversation, j'ai toujours l'impression que je vais déranger quelqu'un !
)... D'autre fois, j'essaie de dire quelque chose, mais je parle trop doucement et personne ne m'entend... Ou alors il m'arrive de me mettre à bafouiller, et là c'est le drame parce que je panique, mon cerveau se met sur pause et ne me délivre plus les mots que j'ai à dire. En plus, j'ai ma voix devient méga aiguë, et c'est très... moche.
Passé un temps d'adaptation, je sais que ça peut se débloquer, mais en attendant, je souffre juste énormément de ces situations. Et comme je ne veux pas déranger qui que ce soit, je prends toujours beaucoup sur moi et j'essaie de ne rien montrer de mon malaise, ce qui fait qu'on a tendance à ne pas comprendre que je suis juste trop intimidée pour parler, on me pense froide, snobe... Du coup, c'est pour ça que je te demande,
@Flowercream-, en me disant que tu as peut-être parfois affaire à des gens comme moi qui ont besoin de temps pour s'ouvrir.
Je m'en veux d'être comme ça (pas de le penser
), d'autant que ce sont des situations que je vis très mal et que j'ai souvent l'impression qu'on va juste se dire "Elle n'a rien à dire", "Elle n'est pas intéressante", "On est pas assez bien pour elle, en fait !", etc., ce qui me stresse d'autant plus. De façon générale, je suis un peu phobique socialement, je panique dès qu'il y a trop de monde (surtout si c'est dans un petit espace, je me sens alors au bord de la crise de panique, et ce même quand on ne doit parler qu'à une ou deux personnes à la fois), je ne me rends pas compte quand je parle trop (donc j'ai tendance à ne pas parler pour ne pas déranger), bref, c'est la misère.
Après, j'ai eu tendance à développer mes capacités d'observation et d'écoute d'une façon assez incroyable, du fait de ma timidité. Je suis une ninja-scribe.
J'ai une mémoire des détails et des conversations assez impressionnantes, et je commence vraiment à me forger un catalogue d'observations des gens assez complet, ce qui aide à reconnaître des situations sociales et à mieux les lire, à cerner un peu ce que les gens ont envie d'entendre, à remarquer les petits détails minimes.
D'ailleurs, dans une situation sociale, j'ai plus de facilité à comprendre les gens qu'avec juste une photo sans contexte assez précis : les expressions faciales perdent leur fluidité, je ne les comprends plus aussi facilement, ça me stresse un peu
.
Ce qui me fait penser que j'ai parfois du mal avec les smiley (OUI, LES SMILEYS, paye tes handicaps tous pourris !
), je mets trois heures à en remplir mon message (mais je sais que c'est plus dynamique, et agréable à lire avec, mes pavés sont moins costauds, donc je me force un peu parfois
(<- là, je me disais qu'il en fallait un, donc j'ai pris lui un peu au pif, en me disant qu'il était mignon et sans doute coupable puisqu'il y a écrit shifty dessus, alors voilà, hihi, on dirait un contrôle de vocabulaire dans une langue étrangère où on sort un mot au pif en espérant que ça passe). Du coup, il y a des smileys qui me déplaisent vraiment et qui me mettent mal à l'aise. J'ai plus de facilité avec les "^^" ou autres non corporels.
Et du coup,
je m'en veux de penser ça, mais des gens me paraissent antipathiques juste pour les smileys qu'ils utilisent, et comme j'ai une bonne mémoire, bah je me souviens globalement de qui a employé un smiley qui me met mal à l'aise, ça reste.
Dites-moi, je suis la seule ?
Egalement,
je m'en veux de penser ça, mais ma mère, qui a bien cerné le problème, m'affiche systématiquement. Dès que je suis avec elle et qu'on rencontre une personne nouvelle, elle m'introduit en disant
"Cerys est timide, introvertie, elle manque de confiance en elle et elle a peu d'amis. C'est une personne merveilleuse, pourtant, donc montre-lui qu'elle a tort de ne pas assez s'aimer !". Elle veut me mettre à l'aise, mais elle produit toujours l'effet inverse. Le pire, c'est que je le lui ai déjà reproché plusieurs fois, mais elle ne cesse de recommencer. Je m'en veux, parce qu'elle veut vraiment mon bonheur, mais voilà, la plupart des gens en sont juste mal à l'aise, moi comprise.
(Bon, après, ça a plus ou moins permis un rapprochement entre moi et mon copain, donc je ne lui en veux pas pour cette fois-là
)